L’Office des changes vient de publier le tableau de bord des échanges extérieurs. Ce document est certainement celui qui donne la réalité économique du Maroc la plus précise car, il n’est fondé ni sur des approximations ni sur des enquêtes ou sondage, mais sur le suivi exact de tous les échanges de marchandises, de services ou de transferts entre le Maroc et le reste du monde.
Ainsi, du début de l'année à fin avril 2012, nous avons importé 123 milliards de dirhams de biens et nous n’avons exporté que 59 milliards, soit un déficit de 64 milliards en 4 mois. Pour couvrir ce déficit, nous disposons des transferts des MRE évalués à 17 milliards à fin avril, des recettes du tourisme pour 13 milliards et des investissements et prêts étrangers pour 5,3 milliards. Malheureusement, avec toutes ces recettes en devises, on ne rassemble que 35,3 milliards du déficit et il nous restera 28 milliards à trouver en devise pour équilibrer notre balance des échanges extérieurs.
Pour couvrir ce trou, il ne nous reste pratiquement que des emprunts internationaux à mettre en place et la diminution de nos réserves en devises qui n’en finissent pas de s’amenuiser de jour en jour. La loi des finances 2012 a autorisé le gouvernement à emprunter à l’étranger 20 milliards de dirhams mais à la vitesse à laquelle on navigue, il en faudra beaucoup plus si on veut garder un fonds de réserve en devises représentant quelques mois d’importations. Plus que le déficit budgétaire ou le taux de croissance qu’on nous mets dans toutes les sauces, le véritable enjeu économique de notre pays va se jouer dans la gestion de ces flux financiers avec l’extérieur.
Abdelhaq Sedrati
Ainsi, du début de l'année à fin avril 2012, nous avons importé 123 milliards de dirhams de biens et nous n’avons exporté que 59 milliards, soit un déficit de 64 milliards en 4 mois. Pour couvrir ce déficit, nous disposons des transferts des MRE évalués à 17 milliards à fin avril, des recettes du tourisme pour 13 milliards et des investissements et prêts étrangers pour 5,3 milliards. Malheureusement, avec toutes ces recettes en devises, on ne rassemble que 35,3 milliards du déficit et il nous restera 28 milliards à trouver en devise pour équilibrer notre balance des échanges extérieurs.
Pour couvrir ce trou, il ne nous reste pratiquement que des emprunts internationaux à mettre en place et la diminution de nos réserves en devises qui n’en finissent pas de s’amenuiser de jour en jour. La loi des finances 2012 a autorisé le gouvernement à emprunter à l’étranger 20 milliards de dirhams mais à la vitesse à laquelle on navigue, il en faudra beaucoup plus si on veut garder un fonds de réserve en devises représentant quelques mois d’importations. Plus que le déficit budgétaire ou le taux de croissance qu’on nous mets dans toutes les sauces, le véritable enjeu économique de notre pays va se jouer dans la gestion de ces flux financiers avec l’extérieur.
Abdelhaq Sedrati
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