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Bonjour à tous
D'un auteur inconnu, J'aimerai vous faire partager un texte qui a été publié dans la presse latino-américaine dans le début des années 90, lors des célèbrations du 500ème anniversaire de la découverte de l'Amérique.
Quand Gaicapuro Cuautemoc, profitant de la célébration de la découverte de l'Amérique vient réclamer à l'Europe le remboursement de sa dette.
"Moi, Guaicapuro Cuautemoc, je suis venu rencontrer ceux qui fêtent la Rencontre. Moi, descendant de ceux qui ont peuplé l'Amérique il y a quarante mille ans, je suis venu rencontrer les descendants de ceux qui l'ont découverte il y a cinq cents ans. Le frère Douanier Européen me demande du papier écrit avec visa pour pouvoir découvrir ceux qui m'ont découvert. Le frère Juriste Européen m'explique que toute cette dette se paye avec des intérêts, même s'il faut pour cela vendre les êtres humains et les pays tout entiers sans leur demander leur avis...
Moi aussi, je peux réclamer d'être payé. Je peux aussi réclamer des intérêts. Il est consigné dans les archives des Indes, papiers sur papiers, reçus sur reçus, signatures sur signatures, que seulement entre les années 1503 et 1660, sont arrivés à San Lucas De Barrameda 185000 Kg d'or, et 16 millions de Kg d'argent en provenance d'Amérique.
Du pillage? Je ne peux le croire, car cela voudrait dire que les frères chrétiens ont manqué au septième commandement. Spoliation? Tonantztin me protège de croire que les Européens, comme Caïn tuent et après nient le sang de leurs frères. Génocide? Cela équivaudrait à donner crédit à des dénigreurs comme Bartolomé De Las Casas, qui qualifie la découverte de l'Amérique comme la destruction des Indes, ou bien à des ultras comme le Docteur Arthuro Uslar Pietri, qui soutiennent que le décollage du capitalisme et de la civilisation européenne actuelle sont dûs à ce transfert de métaux précieux.
Non! Ces 185000 Kg d'or et 16 millions de Kg d'argent doivent être considérés en tant que premiers d'une serie de prêts fraternels de l'Amérique pour le développement de l'Europe. Le contraire supposerait crimes de guerre, ce qui donnerait droit non seulement d'exiger une dévolution immédiate, mais encore des dommages et intérêts.
Moi, Guaicapuro Cuautemoc, je préfère croire à la moins offensive des hypothèses. De telles fabuleuses exportations de capitaux n'ont été que le début d'un plan Marshallzuma pour garantir la reconstruction de l'Europe barbare, ruinée par ses déplorables guerre contre les cultes musulmans, défenseurs de l'algèbre, de la polygamie, des bains quotidiens et autres acquis de la civilisation. Pour cela, et après plus de cinq cents ans de prêt, nous pouvons nous demander:est ce que nos frères Européens ont fait un usage rationnel, responsable ou du moins productif des ressources si généreusement avancées par le fond monétaire indoaméricain? Nous regrettons de constater que non. En matière stratégique, ils les ont dilapidées dans des batailles telle que celle de Lépante, des invincibles armadas, et autres troisième reich...En matière economique, ils n'ont pas été capable, après un moratoire de cinq cents ans, de rembourser ni le capital ni les intérêts. Encore moins de sortir de la dépendance en matières premières et de l'energie à bon marché abondamment fourni par le tiers monde.
Cette situation déplorable confirme l'affirmation de Friedman selon laquelle une économie subventionnée ne peut jamais fonctionner. Cela nous oblige donc à leur réclamer, pour leur propre salut, le paiement du capital et des intérêts que nous avons généreusement tardé à recouvrir. En disant cela, clarifions d'emblée le fait que nous ne nous abaisserons pas à faire payer les vils et sanglants taux d'intérêt flottants de 30% et même de 40% que les frères Européens font payer aux peuples du tiers-monde. Nous nous contenterons d'exiger la dévolution des métaux précieux avancés plus un modeste taux d'intérêt de 8% par an accumulé depuis la moitié de la vie du prêt.C'est à dire 250 ans.
Sur cette base, et en application de la formule européenne de l'intérêt composé, nous informons nos découvreurs qu'ils nous doivent, en qualité de premier paiement de leur dette, une masse de 185000 Kg d'or et de 16 millions de Kg d'argent, les deux élevés à la puissance trois cents. C'est-à-dire un numéro pour l'expression duquel il faudrait aligner plus de trois cent chiffres; et qui dépasse largement le poids de la terre. ces masses d'or et d'argent sont très lourdes. Combien pèsent-elles calculées en sang?
Dire que l'Europe, au cours d'un demi millenaire, n'a pas pu produire les richesses suffisantes pour rembourser ce modeste taux d'intérêt, reviendrait à admettre son total echec financier et/ou la démentielle irrationalité des présupposés du capitalisme. De telles questions métaphysiques, évidemment ne nous inquiètent point. Nous autres Indoaméricains, mais nous exigeons de suite la signature de la lettre d'intention qui mette de la discipline auprès des peuples débiteurs du Vieux Continent et qui les oblige à honorer leurs engagements par une rapide reconversion de l'Europe, qui leur permette de rembourser leurs dette historique.
Les pessimistes du Vieux Monde disent que leur civilisation est en banqueroute, ce qui l'empêche d'honorer ses engagements financiers et moraux. Dans ce cas, nous sommes prêts à accepter en guise de paiement la balle avec laquelle ils ont tué le poète. Mais le pourront-il? Car cette balle, et bien c'est le coeur même de l'Europe!
D'un auteur inconnu, J'aimerai vous faire partager un texte qui a été publié dans la presse latino-américaine dans le début des années 90, lors des célèbrations du 500ème anniversaire de la découverte de l'Amérique.
Quand Gaicapuro Cuautemoc, profitant de la célébration de la découverte de l'Amérique vient réclamer à l'Europe le remboursement de sa dette.
"Moi, Guaicapuro Cuautemoc, je suis venu rencontrer ceux qui fêtent la Rencontre. Moi, descendant de ceux qui ont peuplé l'Amérique il y a quarante mille ans, je suis venu rencontrer les descendants de ceux qui l'ont découverte il y a cinq cents ans. Le frère Douanier Européen me demande du papier écrit avec visa pour pouvoir découvrir ceux qui m'ont découvert. Le frère Juriste Européen m'explique que toute cette dette se paye avec des intérêts, même s'il faut pour cela vendre les êtres humains et les pays tout entiers sans leur demander leur avis...
Moi aussi, je peux réclamer d'être payé. Je peux aussi réclamer des intérêts. Il est consigné dans les archives des Indes, papiers sur papiers, reçus sur reçus, signatures sur signatures, que seulement entre les années 1503 et 1660, sont arrivés à San Lucas De Barrameda 185000 Kg d'or, et 16 millions de Kg d'argent en provenance d'Amérique.
Du pillage? Je ne peux le croire, car cela voudrait dire que les frères chrétiens ont manqué au septième commandement. Spoliation? Tonantztin me protège de croire que les Européens, comme Caïn tuent et après nient le sang de leurs frères. Génocide? Cela équivaudrait à donner crédit à des dénigreurs comme Bartolomé De Las Casas, qui qualifie la découverte de l'Amérique comme la destruction des Indes, ou bien à des ultras comme le Docteur Arthuro Uslar Pietri, qui soutiennent que le décollage du capitalisme et de la civilisation européenne actuelle sont dûs à ce transfert de métaux précieux.
Non! Ces 185000 Kg d'or et 16 millions de Kg d'argent doivent être considérés en tant que premiers d'une serie de prêts fraternels de l'Amérique pour le développement de l'Europe. Le contraire supposerait crimes de guerre, ce qui donnerait droit non seulement d'exiger une dévolution immédiate, mais encore des dommages et intérêts.
Moi, Guaicapuro Cuautemoc, je préfère croire à la moins offensive des hypothèses. De telles fabuleuses exportations de capitaux n'ont été que le début d'un plan Marshallzuma pour garantir la reconstruction de l'Europe barbare, ruinée par ses déplorables guerre contre les cultes musulmans, défenseurs de l'algèbre, de la polygamie, des bains quotidiens et autres acquis de la civilisation. Pour cela, et après plus de cinq cents ans de prêt, nous pouvons nous demander:est ce que nos frères Européens ont fait un usage rationnel, responsable ou du moins productif des ressources si généreusement avancées par le fond monétaire indoaméricain? Nous regrettons de constater que non. En matière stratégique, ils les ont dilapidées dans des batailles telle que celle de Lépante, des invincibles armadas, et autres troisième reich...En matière economique, ils n'ont pas été capable, après un moratoire de cinq cents ans, de rembourser ni le capital ni les intérêts. Encore moins de sortir de la dépendance en matières premières et de l'energie à bon marché abondamment fourni par le tiers monde.
Cette situation déplorable confirme l'affirmation de Friedman selon laquelle une économie subventionnée ne peut jamais fonctionner. Cela nous oblige donc à leur réclamer, pour leur propre salut, le paiement du capital et des intérêts que nous avons généreusement tardé à recouvrir. En disant cela, clarifions d'emblée le fait que nous ne nous abaisserons pas à faire payer les vils et sanglants taux d'intérêt flottants de 30% et même de 40% que les frères Européens font payer aux peuples du tiers-monde. Nous nous contenterons d'exiger la dévolution des métaux précieux avancés plus un modeste taux d'intérêt de 8% par an accumulé depuis la moitié de la vie du prêt.C'est à dire 250 ans.
Sur cette base, et en application de la formule européenne de l'intérêt composé, nous informons nos découvreurs qu'ils nous doivent, en qualité de premier paiement de leur dette, une masse de 185000 Kg d'or et de 16 millions de Kg d'argent, les deux élevés à la puissance trois cents. C'est-à-dire un numéro pour l'expression duquel il faudrait aligner plus de trois cent chiffres; et qui dépasse largement le poids de la terre. ces masses d'or et d'argent sont très lourdes. Combien pèsent-elles calculées en sang?
Dire que l'Europe, au cours d'un demi millenaire, n'a pas pu produire les richesses suffisantes pour rembourser ce modeste taux d'intérêt, reviendrait à admettre son total echec financier et/ou la démentielle irrationalité des présupposés du capitalisme. De telles questions métaphysiques, évidemment ne nous inquiètent point. Nous autres Indoaméricains, mais nous exigeons de suite la signature de la lettre d'intention qui mette de la discipline auprès des peuples débiteurs du Vieux Continent et qui les oblige à honorer leurs engagements par une rapide reconversion de l'Europe, qui leur permette de rembourser leurs dette historique.
Les pessimistes du Vieux Monde disent que leur civilisation est en banqueroute, ce qui l'empêche d'honorer ses engagements financiers et moraux. Dans ce cas, nous sommes prêts à accepter en guise de paiement la balle avec laquelle ils ont tué le poète. Mais le pourront-il? Car cette balle, et bien c'est le coeur même de l'Europe!