Tweet
la Tunisie veut attirer davantage de touristes Algériens
Habib Amar (ONTT) – "On peut doubler le nombre de touristes algériens en Tunisie si…"
Habib Amar, DG de l'ONTT: offrir des conditions attractives aux algériens
La Tunisie veut faire de la 13ème édition du Sitev (salon international du tourisme et des voyages) une opportunité pour attirer davantage de touristes algériens. Habib Amar, directeur général de l’office national de tourisme tunisien a fait le voyage. Il estime qu’il est possible de doubler le nombre de touristes algériens en Tunisie en améliorant l’attractivité de l’offre.
« Le SITEV est, pour nous, un rendez-vous très important pour la relance du tourisme. D’autant plus que, comme tout le monde le sait, nous avons connu d’énormes difficultés après la révolution du 14 janvier 2011 », a indiqué le directeur général de l’ONTT, qui s’est exprimé en présence de l’ambassadeur de Tunisie à Alger, Nejib Hachana. Le DG de l’ONTT a relevé le caractère « non structuré du secteur en Algérie, au même titre que la Tunisie d’ailleurs ». Une situation qui a fait que les Algériens - en troisième position en termes d’affluence derrière les Libyens et les Français- paient « les prix plus chers ». Il a invité les opérateurs des deux pays à travailler ensemble afin de rendre les stations balnéaires tunisiennes plus accessibles aux touristes en provenance d’Algérie. «On peut doubler le nombre d’Algériens qui viennent chez nous pour peu qu’on leur offre des conditions attractives », a-t-il insisté. Ils étaient un peu plus d’un million d’Algériens à se rendre en Tunisie en 2010. Le chiffre a diminué, en 2011, à 700 000 personnes.
Mesures incitatives pour les Algériens
Plus que du tourisme, l’ambassadeur de Tunisie à Alger a assuré que les Algériens « se rendent en Tunisie en frères ». « Nous avons un destin commun, des frontières communes et une histoire commune », a indiqué Nejib Hachana. Il a souligné que le gouvernement tunisien a supprimé l’exigence du parrainage pour chaque algérien désireux de devenir propriétaire en Tunisie. A cela s’ajoutent des projets économiques, comme le ralliement de l’autoroute Est-Ouest à la Tunisie. « Tabarka va bientôt être reliée à l’autoroute Est-Ouest », a-t-il relevé. Plus généralement, l’objectif de cette présence en force de la Tunisie au Salon du tourisme et de voyages est de rattraper le recul de l’année passée. Habib Amar a livré des chiffres éloquents sur les difficultés du secteur du tourisme tunisien en 2011 : une perte de 32% en termes d’entrées et de 33% en nombre. Le recul est de 40% en termes de nuitées par rapport à l’année de référence 2010.L’activité touristique a repris tout de même au début de l’année en cours. Le regain est de 34%. Quasiment le même qu’en 2010. En termes de nuitées, selon Habib Amar a indiqué que la progression est de 92%, mais cela reste toujours inférieur de 19% par rapport à 2010. Les autorités tunisiennes se sont fixées comme objectif de revenir aux chiffres de 2010 sur deux années.
Pas d’écueil islamiste pour le tourisme
Pressés par les journalistes sur l’incidence de l’arrivée d’un gouvernement islamiste sur les activités touristiques, les responsables du secteur du tourisme tunisien se sont montrés plutôt positifs. Mieux, l’ambassadeur tunisien a indiqué que l’actuel gouvernement a sensiblement augmenté le budget consacré au tourisme. Le montant est porté à près de 30 millions d’Euros. « Tous les dirigeants d’Ennahda, à leur tête Ghannouchi, ont répété que le tourisme est une priorité du gouvernement », a précisé Néjib Hachana. Sur les questions de sécurité, la réponse est sans ambages : « les chiffres officiels ont démontré que la violence a reculé. Mieux, aucun établissement touristique ou touriste n’a été touché pendant et après les évènements », a indiqué Habib Amar. Le secteur du tourisme représente une part de 8% du produit intérieur brut de la Tunisie. Il emploie près de 400 000 personnes et génère des recettes en devise estimes à 3 milliards de dollars par an. Les libyens sont les premiers touristes à visiter la Tunisie avec 2,5 millions d’entrées. Ils sont suivis de Français avec 1, 3 millions de personnes. Viennent ensuite les Algériens qui sont un peu plus d’un million à se rendre chaque année chez leurs voisins de l’Est pour passer des vacances.
M-E
Habib Amar (ONTT) – "On peut doubler le nombre de touristes algériens en Tunisie si…"
Habib Amar, DG de l'ONTT: offrir des conditions attractives aux algériens
La Tunisie veut faire de la 13ème édition du Sitev (salon international du tourisme et des voyages) une opportunité pour attirer davantage de touristes algériens. Habib Amar, directeur général de l’office national de tourisme tunisien a fait le voyage. Il estime qu’il est possible de doubler le nombre de touristes algériens en Tunisie en améliorant l’attractivité de l’offre.
« Le SITEV est, pour nous, un rendez-vous très important pour la relance du tourisme. D’autant plus que, comme tout le monde le sait, nous avons connu d’énormes difficultés après la révolution du 14 janvier 2011 », a indiqué le directeur général de l’ONTT, qui s’est exprimé en présence de l’ambassadeur de Tunisie à Alger, Nejib Hachana. Le DG de l’ONTT a relevé le caractère « non structuré du secteur en Algérie, au même titre que la Tunisie d’ailleurs ». Une situation qui a fait que les Algériens - en troisième position en termes d’affluence derrière les Libyens et les Français- paient « les prix plus chers ». Il a invité les opérateurs des deux pays à travailler ensemble afin de rendre les stations balnéaires tunisiennes plus accessibles aux touristes en provenance d’Algérie. «On peut doubler le nombre d’Algériens qui viennent chez nous pour peu qu’on leur offre des conditions attractives », a-t-il insisté. Ils étaient un peu plus d’un million d’Algériens à se rendre en Tunisie en 2010. Le chiffre a diminué, en 2011, à 700 000 personnes.
Mesures incitatives pour les Algériens
Plus que du tourisme, l’ambassadeur de Tunisie à Alger a assuré que les Algériens « se rendent en Tunisie en frères ». « Nous avons un destin commun, des frontières communes et une histoire commune », a indiqué Nejib Hachana. Il a souligné que le gouvernement tunisien a supprimé l’exigence du parrainage pour chaque algérien désireux de devenir propriétaire en Tunisie. A cela s’ajoutent des projets économiques, comme le ralliement de l’autoroute Est-Ouest à la Tunisie. « Tabarka va bientôt être reliée à l’autoroute Est-Ouest », a-t-il relevé. Plus généralement, l’objectif de cette présence en force de la Tunisie au Salon du tourisme et de voyages est de rattraper le recul de l’année passée. Habib Amar a livré des chiffres éloquents sur les difficultés du secteur du tourisme tunisien en 2011 : une perte de 32% en termes d’entrées et de 33% en nombre. Le recul est de 40% en termes de nuitées par rapport à l’année de référence 2010.L’activité touristique a repris tout de même au début de l’année en cours. Le regain est de 34%. Quasiment le même qu’en 2010. En termes de nuitées, selon Habib Amar a indiqué que la progression est de 92%, mais cela reste toujours inférieur de 19% par rapport à 2010. Les autorités tunisiennes se sont fixées comme objectif de revenir aux chiffres de 2010 sur deux années.
Pas d’écueil islamiste pour le tourisme
Pressés par les journalistes sur l’incidence de l’arrivée d’un gouvernement islamiste sur les activités touristiques, les responsables du secteur du tourisme tunisien se sont montrés plutôt positifs. Mieux, l’ambassadeur tunisien a indiqué que l’actuel gouvernement a sensiblement augmenté le budget consacré au tourisme. Le montant est porté à près de 30 millions d’Euros. « Tous les dirigeants d’Ennahda, à leur tête Ghannouchi, ont répété que le tourisme est une priorité du gouvernement », a précisé Néjib Hachana. Sur les questions de sécurité, la réponse est sans ambages : « les chiffres officiels ont démontré que la violence a reculé. Mieux, aucun établissement touristique ou touriste n’a été touché pendant et après les évènements », a indiqué Habib Amar. Le secteur du tourisme représente une part de 8% du produit intérieur brut de la Tunisie. Il emploie près de 400 000 personnes et génère des recettes en devise estimes à 3 milliards de dollars par an. Les libyens sont les premiers touristes à visiter la Tunisie avec 2,5 millions d’entrées. Ils sont suivis de Français avec 1, 3 millions de personnes. Viennent ensuite les Algériens qui sont un peu plus d’un million à se rendre chaque année chez leurs voisins de l’Est pour passer des vacances.
M-E