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LES TRAVAILLEURS ONT DE PLUS EN PLUS DE MAL À BOUCLER LES FINS DE MOIS Les salaires de la colère

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  • LES TRAVAILLEURS ONT DE PLUS EN PLUS DE MAL À BOUCLER LES FINS DE MOIS Les salaires de la colère

    En l'absence totale de stratégie économique et de véritable politique salariale, le gouvernement navigue à vue.
    L'ébullition sociale n'a pas cessé même lors de la campagne des législatives. Reflétant un malaise social profond et la mauvaise distribution de l'argent du pétrole, elle n'a jamais cessé depuis des années. C'est grève générale partout. Sur le terrain, la mobilisation est déjà conséquente, voire énorme et certains services publics sensibles de l'appareil d'État fonctionnent au ralenti. Les acquis sociaux et les droits syndicaux arrachés au prix de grands sacrifices sont menacés, avec l'érosion du pouvoir d'achat, l'absence de politique salariale digne de ce nom, constituent la lame de fond qui secoue le monde du travail dont la fronde va crescendo. La misère sociale rampante qui gagne de plus en plus des pans entiers de la société, suscite une montée au créneau à grande échelle, selon de nombreux les observateurs.
    En somme, si les travailleurs sont nombreux à sortir dans la rue, c'est que leur salaire ne suffit pas à boucler les fins de mois. La rupture du contrat social a ponssé des secteurs entiers vers l'autonomie syndicale. Les secteurs de la santé et de l'éducation constituent de véritables poudrières. Un lot important de difficultés à gérer à très court terme sur le front social et sur le plan économique, se présente au nouveau gouvernement qui doit s'y atteler rapidement d'une manière qui soit crédible et inspire la confiance. En «dépensant sans compter», selon même le FMI. suite aux émeutes de janvier 2011, «les pouvoirs publics ont pu certes calmer relativement le front mais, ils n'ont pas moins encouragé tous les travailleurs à demander plus», selon l'expert international en économie, le Dr Abderrahmane Mebtoul. La tension sociale exprime à la fois «l'incertitude et l'inquiétude vis-à-vis de l'avenir», estime-t-il. dans ce contexte où «tout le monde veut sa part de la rente», relève-t-il. L'ébullition sociale reflète également «l'absence de relais ou de soupapes. Preuve en est que c'est près du tiers de la population qui ne s'est pas exprimé aux législatives. Notons qu'il y avait un million de bulletins nuls, soit la deuxième force après le FLN, et plus de la moitié de la population qui s'est abstenue», dit-il. Outre la faiblesse de la présentation politique, l'économie nationale est dominée par la sphère informelle, représentant plus de 40% de la masse monétaire et qui est elle-même le produit de la bureaucratie structurelle, la corruption socialisée et la débrouillardise dominante», poursuit-il. Etant donné l'absence totale de stratégie économique et de véritable politique salariale, le gouvernement «navigue à vue, en continuant à importer 75% des besoins des ménages et des entreprises et à exporter 98% des hydrocarbures à l'état brut», ajoute-t-il. Depuis 1986, l'Algérie n'est ni dans l'économie dirigée ni dans l'économie de marché. Seule une véritable transition sera à même d'en finir avec l'emploi de la rente qui prédomine actuellement et ramener une régulation de l'économie politique et sociale, souligne-t-il encore. Si la contestation persiste avec cette ampleur, on risque à la longue une déstabilisation et cela peut nous ramener aussi à la situation prévalant durant les années précédentes où des fusibles sautent. Par ailleurs, malgré son relèvement à 18.000 DA, l'équivalent de 243 dollars, le Snmg reste encore faible comparativement à d'autres pays de même type d'économie. Il ne diffère pas beaucoup du Snmg marocain, un pays non pétrolier, qui est de l'ordre de 223 dollars. Il est très loin du salaire minimum garanti du Liban qui dépasse 333 dollars, nonobstant que ce pays ne possède pas des gisements en hydrocarbures. Si on est légèrement mieux lotis en la matière qu'en Tunisie (151 dollars), la Syrie (118 dollars), la Jordanie (154 dollars) et 77 dollars en Mauritanie, la comparaison ne se prête même pas avec la Libye voisine dont le Snmg est de l'ordre de 404 dollars. Hormis les pays de l'Est du Vieux Continent, la différence est énorme avec le salaire minimum français (1073 dollars), 639 dollars au Portugal, 906 en Espagne et 909 en Grèce. En plus de la montée au créneau de plusieurs syndicats dans le secteur de la santé dont les spécialistes ont déclenché depuis le 29 avril dernier un débrayage illimité, l'éducation vit au rythme du mouvement de protestation continu mené par l'Unpef. Brandissant des revendications liées à leur promotion et au rétablissement de la prime de responsabilité, le comité des directeurs et des censeurs des lycées boycotte toutes les activités administratives. L'Unpef, qui compte dans ses rangs des adjoints d'éducation et les corps communs de l'éducation, se présente donc comme le représentant des plus lésés du secteur. Le secteur de l'enseignement supérieur n'est pas en reste, plusieurs mouvements de protestation sont annoncés et pas moins de 300 cités universitaires sont d'ores et déjà paralysées. Les greffiers entrés en grève de la faim, ont entamé leur grève le 10 avril dernier avec les corps communs du secteur de la justice. Les 16 travailleurs licenciés de Cevital sont en grève de la faim depuis 22 jours
    l'expression dz
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