Tweet
Le «Colloque Coface Risque Pays», organisé pour la première fois au Maroc par la Coface, leader mondial de l’assurance crédit, en partenariat avec la SMAEX, la CGEM et la CFCIM, le jeudi 10 mai 2012, a été l’occasion pour M. Yves Zlotowski, Economiste en chef de Coface, de dresser les tendances majeures de l’évolution de l’économie mondiale en 2012 et de l’impact possible sur la situation économique locale et régionale. La Coface, institution française publique propose aux entreprises du monde des solutions pour la gestion des créances commerciales et dresse une cartographie des «Risques Pays» qui mesure l’influence du cadre macro-éçconomique et institutionnel des pays évalués sur le risque de crédit des entreprises. Cette évaluation est déterminée par la combinaison des perspectives économiques, politiques et financières des pays, les expériences de paiement de la Coface, l’environnement des faires des pays, etc. Et grâce à toutes ces informations et d’autres relatives aux secteurs et aux entreprises, la Coface mesure le niveau moyen d’impayés présenté par les entreprises de chaque pays.
Et en fonction des résultats de ces évaluations, elle note les pays sur une échelle de 7 niveaux : A1, A2, A3, A4, B, C et D. Dans ce cadre, la Coface a maintenu la note Maroc à A4, au même titre que la Tunisie et l’Algérie.
La note marocaine est justifiée par plusieurs points forts dont : la stabilité politique, la diversification du tissu économique, une dépendance de moins en moins forte envers l’aléas climatique, la stabilité du secteur financier, etc. Toutefois, avance M. Zlotowski, la récession en Europe ne manquera pas d’impacter négativement l’économie marocaine. Outre la réduction de la demande adressée à l’économie marocaine, cette récession impactera le volume des transferts des MRE, les recettes touristiques, les investissements directs étrangers, etc.
Hausse de 47 % des impayés en Europe du Sud
Selon les données de la Coface, l’économie mondiale devrait enregistrer une croissance de l’ordre de 2,7 % en 2012, grâce notamment aux pays émergents qui afficheraient une croissance de l’ordre de 5 %, à opposer à la récession en Europe et particulièrement les contreperformances de la Grèce (-6 %), le Portugal (-4 %), l’Italie (-1,5 %), l’Espagne (-1,2 %), etc. Dans un tel contexte, «ce sont les entreprises qui souffrent le plus du fait de la contraction des activités, de l’impact des austérités budgétaires et de difficultés d’accès aux crédits», a expliqué M. Zlotowski. Ces facteurs ne manqueront pas d’influer négativement sur la santé financière des entreprises du Vieux continent, notamment sur celles dont les pays sont en récession, contribuant ainsi à la hausse des impayés des entreprises de cette région.
Et, selon les données de la Coface, si, en 2012, les incidences de paiement devraient croître de 27 % dans le monde, ces hausses seraient de 31 % au niveau de la zone euro et 47 % en Europe du sud (France, Espagne, Portugal, Italie et Grèce). Or, l’Europe du Sud concentre à elle seule presque la moitié des échanges commerciaux du Maroc.
Les secteurs les plus exposés à la crise sont le textile, les BTP, etc. C’est dire que l’impact que pourraient avoir la hausse des impayés sur les entreprises marocaines n’est pas à négliger par les opérateurs marocains. Face à cette situation, «il faut bien choisir son partenaire d’échange et surtout s’assurer contre le risque d’impayés», conseille l’Economiste en Chef de la Coface.
Un avis qui sera sans nul doute, écouté !
MD
LA NOUVELLE TRIBUNE MA
Et en fonction des résultats de ces évaluations, elle note les pays sur une échelle de 7 niveaux : A1, A2, A3, A4, B, C et D. Dans ce cadre, la Coface a maintenu la note Maroc à A4, au même titre que la Tunisie et l’Algérie.
La note marocaine est justifiée par plusieurs points forts dont : la stabilité politique, la diversification du tissu économique, une dépendance de moins en moins forte envers l’aléas climatique, la stabilité du secteur financier, etc. Toutefois, avance M. Zlotowski, la récession en Europe ne manquera pas d’impacter négativement l’économie marocaine. Outre la réduction de la demande adressée à l’économie marocaine, cette récession impactera le volume des transferts des MRE, les recettes touristiques, les investissements directs étrangers, etc.
Hausse de 47 % des impayés en Europe du Sud
Selon les données de la Coface, l’économie mondiale devrait enregistrer une croissance de l’ordre de 2,7 % en 2012, grâce notamment aux pays émergents qui afficheraient une croissance de l’ordre de 5 %, à opposer à la récession en Europe et particulièrement les contreperformances de la Grèce (-6 %), le Portugal (-4 %), l’Italie (-1,5 %), l’Espagne (-1,2 %), etc. Dans un tel contexte, «ce sont les entreprises qui souffrent le plus du fait de la contraction des activités, de l’impact des austérités budgétaires et de difficultés d’accès aux crédits», a expliqué M. Zlotowski. Ces facteurs ne manqueront pas d’influer négativement sur la santé financière des entreprises du Vieux continent, notamment sur celles dont les pays sont en récession, contribuant ainsi à la hausse des impayés des entreprises de cette région.
Et, selon les données de la Coface, si, en 2012, les incidences de paiement devraient croître de 27 % dans le monde, ces hausses seraient de 31 % au niveau de la zone euro et 47 % en Europe du sud (France, Espagne, Portugal, Italie et Grèce). Or, l’Europe du Sud concentre à elle seule presque la moitié des échanges commerciaux du Maroc.
Les secteurs les plus exposés à la crise sont le textile, les BTP, etc. C’est dire que l’impact que pourraient avoir la hausse des impayés sur les entreprises marocaines n’est pas à négliger par les opérateurs marocains. Face à cette situation, «il faut bien choisir son partenaire d’échange et surtout s’assurer contre le risque d’impayés», conseille l’Economiste en Chef de la Coface.
Un avis qui sera sans nul doute, écouté !
MD
LA NOUVELLE TRIBUNE MA