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Quand le FLN perd la tête

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  • Quand le FLN perd la tête

    Quand le FLN perd la tête

    par Abed Charef


    17 Mai 2012


    Le FLN fête une victoire obtenue avec dix pour cent des suffrages. Une attitude qui confirme que ce parti a perdu toute profondeur historique, et tout sens de responsabilité.

    Inusable FLN. Il a réussi une nouvelle prouesse en cette journée du 10 mai 2012, raflant près de la moitié des sièges à l'Assemblée Nationale, à l'issue d'un curieux scrutin. Il a relégué loin derrière lui son principal concurrent, le RND du premier ministre Ahmed Ouyahia, tout comme il a balayé les craintes d'une vague verte qui menaçait l'Algérie dans le sillage du printemps arabe. « L'Alliance verte », qui promettait une issue « tunisienne » ou « égyptienne » aux élections, a en effet fait piètre figure face à l'exploit du FLN.

    Mais la victoire du vieux parti sonne comme une alerte très grave, pour lui et pour le pays. C'est un signal d'alarme qui, en d'autres temps, aurait poussé un parti portant l'héritage du FLN à se remettre totalement en cause et à réviser tous ses choix. Car au-delà de la victoire, très factice, obtenue aux législatives, ce sont les non-dits de ce vote qui portent le plus de signification.

    Cette victoire est en effet un signal d'alarme, un coup de tonnerre dans le ciel d'Algérie. Tout montre que la digue est sur le point de lâcher, que le torrent menace de tout emporter. Les dirigeants du FLN sont conscients de cette situation ? Ont-ils gardé quelque lucidité pour mesurer le danger qui guette ? Rien ne le laisse supposer. Plus grave encore, tout semble indiquer que le parti reste enfermé dans ses certitudes et ses impasses, enfonçant davantage le pays dans ses dérives, alors que ses dirigeants restent préoccupés d'abord par leur pouvoir, leurs privilèges, leurs disputes interminables et l'échéance de 2014 qui les tétanise. Certes, le simple militant peut fêter les 220 sièges obtenus par le FLN aux législatives, ainsi que la première place décrochée dans une compétition où la fraude, au sens traditionnel, n'a pas été très présente. Il peut même se vanter de posséder le meilleur appareil électoral du pays, ainsi que la meilleure implantation sociale et géographique. Mais pour des dirigeants qui devraient penser au pays, aux menaces qui pèsent sur lui, à la faiblesse des institutions et des organisations politiques, les choses devraient être radicalement différentes. Le FLN n'a gagné ni par la force de son programme, ni grâce à la présence de ses militants. Il doit d'abord sa victoire au travail de sape engagé depuis deux décennies par le pouvoir, dont il fait partie, pour détruire tout ce qui peut constituer une alternative au régime actuel. Et, de fait, le FLN n'a en réalité pas de concurrent, la seule menace venant de son clone, le RND, et des islamistes du pouvoir menés par le MSP de Bouguerra Soltani.

    Le FLN n'est plus capable de gérer le pays. Il n'a ni hommes, ni doctrine pour le faire. Miné par les divisions, vivant d'une rente historique et de sa proximité avec le vrai pouvoir, il en est arrivé à devenir un vrai repoussoir. Les nouvelles générations ne veulent même plus s'intéresser à l'histoire de leur pays, car elle est reliée au FLN, et ils refusent de croire que ce parti ait pu mener cette épopée de la guerre de libération. Seul acte de sincérité du FLN : il reconnait qu'il n'a pas de programme. Comme ses alliés de l'alliance présidentielle, il affirme appliquer le programme du chef de l'Etat.

    Cette dérive a amené le FLN vers un autre monde, totalement différent de ce qui avait motivé sa création et fait son épopée. Il fonctionne par les coups tordus, les opérations de redressement, les manipulations et le retournement de veste. Il arrive au pouvoir par la ruse et la tromperie, et l'exerce par la corruption, le clientélisme et la distribution de la rente.

    Mais ce qui, plus que tout, devrait inquiéter le FLN, c'est le décalage entre la société algérienne et sa représentation politique. Car le système mis en place a complètement déformé les règles de la représentation. Selon les projections les plus crédibles, le FLN, qui détient la moitié des sièges au parlement, n'a obtenu que dix pour cent des voix. A Alger, malgré les fameux bureaux de vote spéciaux, il n'a obtenu que 80.000 voix sur 560.000 suffrages exprimés, ce qui constitue un chiffre très faible. Le chiffre devient encore plus cruel pour le FLN quand on sait que ses 80.000 voix portent sur plus de 1.800.000 inscrits. Ce qui signifie que seuls 4,5 pour cent des Algériens en âge de voter ont choisi le FLN. Cette désinvolture, cette inconscience, affichées envers le sort du pays, auraient pu être sans importance s'il s'agissait d'un petit parti, ou d'une formation sans responsabilité particulière ni charge symbolique. Mais il s'agit en l'occurrence du parti supposé avoir le meilleur ancrage historique et le plus fort enracinement dans l'histoire du pays. Dans une conjoncture marquée par une fragilité des institutions et du lien social, face une société éparpillée, déstructurée, sans repères, dans un pays où l'émeute est une pratique quotidienne et une forme de gestion de la société, le FLN était supposé apporter un minimum de garanties, de sérénité, d'assise à un pays qui en a tant besoin. Il a fait preuve d'une légèreté incroyable, qui frise l'irresponsabilité, en criant à la victoire avec dix pour cent des suffrages, dans un désert politique.


    Le Quotidien d'Oran
    Dernière modification par Serpico, 18 mai 2012, 14h11.

  • #2
    Cela prouve que notre presse a plus de liberte au niveau maghrebin et arabe, nous n'avons pas attendu les tunisiens ni meme le votre du 10 Mai pour fustiger un parti majoritaire qui s'avere etre le partie du president himself.

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    • #3
      si le FLN a su mobilier ses troupes et que les Efèlènistes ont tous voté FLN, tant pis pour les boycotteurs et le "je-m'en-foutistes". Il n'ont pas à se plaindre maintenant, ça ne sert à rien.
      voilà ce qui s'est passé un jour dans une ville du sud algérien:
      Une communauté qui ne représentaient que le 1/3 des habitants de la dite ville avaient décidé d'un commun accord d’élire le candidat X. Tandis que les autres 2/3 se ont éparpillés sur 6 autres candidats, ce qui a permis au 1/3 de gagner les élections et c'était X qui a été élu par ce 1/3 solidaire. Après les élections, les 2/3 se ont étonnés "comment 1/3 peut-il battre 2/3".
      s'il n'étaient c... ils auraient dû comprendre qu'en s'éparpillant sur 6 candidats chaque part ne représentait que 1/9.
      Ça s'est terminée par des morts et des blessés gratuitement, sans compter la haine entre les deux communautés jusqu'a nos jours.
      Dernière modification par papi, 18 mai 2012, 19h50.
      Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots."
      Martin Luther King

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      • #4
        Cela prouve que notre presse a plus de liberte au niveau maghrebin et arabe, nous n'avons pas attendu les tunisiens ni meme le votre du 10 Mai pour fustiger un parti majoritaire qui s'avere etre le partie du president himself.
        C'est une analyse on ne peut plus normale...il est pas nécessaire de sortir le bendir...garde-le pour une autre occasion.

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        • #5
          Je suis libre de sortir le Bendir...c'est un forum libre....si tu n'aimes pas le Bendir, tu utilises le stop-bruit

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          • #6
            Quand le FLN perd la tête

            ils s'en foutent de la tête tant que le vendre est bien à sa place et repu.
            "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre."
            W.C

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            • #7
              tant pis pour les boycotteurs et le "je-m'en-foutistes". Il n'ont pas à se plaindre maintenant, ça ne sert à rien.
              Comme si se plaindre servait à quelque chose pour ceux qui ont voté pour les autres partis, ou ceux qui ont voté blanc

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              • #8
                je crois que le FLN avec ces dernieres elections a tiré sa derniére cartouche, le peuple algérien encadré des autres partis ne se fera plus avoir

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                • #9
                  Quand le FLN perd la tête
                  Plutot le FLN avait fait perdre les tètes islamistes au Maroc , en Tunisie et en Libye

                  Pas un Maghreb islamiste ( référence à l AQ Maghreb Islamiste ) , l amir El Mouminine est disponible ,qu il attend encore ? )
                  A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                  • #10
                    Papi, t'es un sage de la vie !
                    ----| GLP © production 1886 - 2016 . All rights reserved |----

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                    • #11
                      si le FLN a su mobilier ses troupes et que les Efèlènistes ont tous voté FLN, tant pis pour les boycotteurs et le "je-m'en-foutistes". Il n'ont pas à se plaindre maintenant, ça ne sert à rien.

                      papi

                      Quand les dés sont pipés d'avance , participer à cette mascarade revient à dire qu'on la cautionne mais s'abstenir revient à "denuder" ce "vainqueur" devant l'opinion internationale .

                      Or un parti qui gouverne grace à 1,32 millions de voix ( pas toutes acquises par conviction) sur 35 millions d'algeriens c'est simplement de la foutaise

                      Sous d'autres cieux ce scrutin aurait été invalidé ..

                      PS : On peut mobiliser ses troupes de plusieurs façons surtout si on a les clés de la "maison" depuis..... 1962 .

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                      • #12
                        Serpico
                        Quand les dés sont pipés d'avance , participer à cette mascarade revient à dire qu'on la cautionne mais s'abstenir revient à "denuder" ce "vainqueur" devant l'opinion internationale .
                        Or un parti qui gouverne grace à 1,32 millions de voix ( pas toutes acquises par conviction) sur 35 millions d'algeriens c'est simplement de la foutaise


                        La foutaise c'est d'appeler au boycott et venir par la suite contester les résultats,le boycott est toujours une bénédiction pour les candidats qui mobilisent leurs électeurs,ça réduit la concurrence et la rend contrôlable.

                        Et modère ton ardeur !!!!! il n y'a pas 35 million d’électeurs, même 10 c'est toujours peu devant 35.
                        "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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                        • #13
                          Or un parti qui gouverne grace à 1,32 millions de voix ( pas toutes acquises par conviction) sur 35 millions d'algeriens c'est simplement de la foutaise

                          de quoi jme mele vous etiez bien contents dans le royaume lorsque en 1991 le fis avec un nombre de voix similaire avait remporte le 1er tour des elections heureusement que l'armee a la demande des partis republicains etait intervenue ..... installez les barbus chez vous et la on verra pour le moment les softs comme les votre les algeriens n'en veulent pas..

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                          • #14
                            bendz:

                            de quoi jme mele vous etiez bien contents dans le royaume lorsque en 1991 le fis avec un nombre de voix similaire avait remporte le 1er tour
                            Faut croire qu'il y a eu une énorme déception ! le lendemain du résultat on s'attaque à Ross ! on espérait éviter une telle confrontation si les frero islamistes pouvaient prendre les clés de la maison, déjà que djaballah leur promettait l'ouverture des frontières.

                            Djaballah à Maghnia : «Rien ne s’oppose à la réouverture de la frontière avec le Maroc» :

                            Lors de son meeting, hier à la salle Douniazad de Maghnia, le chef du parti Justice et développement a, sans doute, cru titiller les sentiments des autochtones en incitant les pouvoirs publics à rouvrir la frontière terrestre avec le Maroc et «constituer une force régionale avec les pays voisins».

                            Quant à l’affaire du Sahara occidental, il rappellera que cela relève des Nations unies. Et d’ajouter : «Au Polisario de régler ce problème en organisant un référendum.»
                            Dernière modification par GLP, 20 mai 2012, 00h27.
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                            • #15
                              Faut croire qu'il y a eu une énorme déception ! le lendemain du résultat on s'attaque à Ross ! on espérait éviter une telle confrontation si les frero islamistes pouvaient prendre les clés de la maison, déjà que djaballah leur promettait l'ouverture des frontières
                              en effet, tout leur sordide petit plan étriqué et miserable tombe a l'eau

                              alors ils s'enervent, c'est normal

                              les barbus avaient deja deja vendus la peau de l'Algerie aux turcs, aux qataris et aux marocains ... vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ... une erreur de debutant

                              mais je ne pense pas que nos barbus comptent rembourser Erdogan, Mimi 6 et le fiston putschiste du Qatar ... nos barbus ont encaissé le pognon, et vont gentiment le garder pour leur clan ...

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