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Les sociétés de secours israélienne et palestinienne ont été admises, jeudi 22 juin, au sein du Mouvement de la Croix-Rouge. Le Cristal-Rouge a été adopté comme troisième emblème aux côtés de la croix et du croissant. Considéré comme neutre, il pourra être utilisé dans les régions où l’assimilation de la croix à la chrétienté et du croissant à l’islam fait problème.
C’est une querelle vieille d’un demi-siècle qui vient d’être résolue. Après deux jours de difficiles négociations à Genève, les délégués des 192 pays membres du Mouvement de la Croix-Rouge ont voté jeudi, par 237 voix contre 54, en faveur d'un changement de statuts permettant l'adhésion des sociétés de secours israélienne et palestinienne. La Conférence internationale a entériné formellement un accord intervenu à Genève en décembre dernier sur la création d'un nouvel emblème, un cristal rouge : un carré rouge reposant sur sa pointe sur fond blanc. A la différence des deux autres symboles existants du Mouvement, le cristal n’a aucune référence religieuse, culturelle ou politique. Considéré comme neutre, il pourra être utilisé dans les régions où l’assimilation de la croix à la chrétienté et du croissant à l’islam fait problème.
Sous les applaudissements nourris des 1 400 délégués réunis à Genève, le président de la conférence, Mohamed al-Hadid a qualifié ce moment «d’historique». L’adoption du cristal, en plus de la croix et du croissant, va permettre au Magen David Adom (MDA), la société de secours israélienne, d’intégrer la Fédération internationale, dont il n’avait jamais fait partie parce que son signe distinctif, l’étoile de David, n’était pas reconnu. Le cristal a le mérite de pouvoir être utilisé avec l’étoile à l’intérieur. «Cela efface une injustice historique qui a duré trop longtemps», s'est félicité l'ambassadeur d'Israël à Genève, Itzhak Levanon.
36 millions de dollars
La Croix-Rouge a été créée en 1863 par un groupe de travailleurs humanitaires suisses pour aider les victimes des conflits armés. L’emblème du mouvement n’est autre que les couleurs inversées du drapeau suisse, mais le croissant a été accepté comme logo alternatif dès le XIXe siècle. Les secouristes du MDA, qui ne veulent ni de la croix ni du croissant, choisissent d’utiliser le bouclier de David en forme d’étoile à six branches. Mais l’emblème est rejeté en 1949 par la Croix-Rouge qui ne souhaite pas en ajouter un nouveau aux deux autres.
Mécontente de l’exclusion persistante du MDA, les Etats-Unis ont suspendu depuis 2000 leur contribution à la Fédération internationale, à qui ils doivent 36 millions de dollars. Ils se sont engagés à reprendre leurs paiements dès l’admission des Israéliens. L’entrée d’Israël a également permis de débloquer le ralliement des Palestiniens. En échange, les Etats membres ont, en effet, également admis en leur sein le Croissant-Rouge palestinien. Cette société n'avait jamais fait partie du Mouvement qui n'accueille que des membres relevant d'Etats souverains, une disposition que la conférence a modifiée compte tenu du statut particulier de l'Autorité palestinienne.
Les négociations en suspens depuis près de 50 ans, ont été compliquées par la dégradation de la situation au Proche-Orient. En décembre dernier vingt-sept pays, la plupart musulmans, avaient tenté de faire obstacle à l’adoption du nouvel emblème, le cristal. L’accord n’avait pas pu être adopté par consensus, ce qui est plutôt inhabituel pour un emblème universel censé rallier tout le monde.
Par RFI
C’est une querelle vieille d’un demi-siècle qui vient d’être résolue. Après deux jours de difficiles négociations à Genève, les délégués des 192 pays membres du Mouvement de la Croix-Rouge ont voté jeudi, par 237 voix contre 54, en faveur d'un changement de statuts permettant l'adhésion des sociétés de secours israélienne et palestinienne. La Conférence internationale a entériné formellement un accord intervenu à Genève en décembre dernier sur la création d'un nouvel emblème, un cristal rouge : un carré rouge reposant sur sa pointe sur fond blanc. A la différence des deux autres symboles existants du Mouvement, le cristal n’a aucune référence religieuse, culturelle ou politique. Considéré comme neutre, il pourra être utilisé dans les régions où l’assimilation de la croix à la chrétienté et du croissant à l’islam fait problème.
Sous les applaudissements nourris des 1 400 délégués réunis à Genève, le président de la conférence, Mohamed al-Hadid a qualifié ce moment «d’historique». L’adoption du cristal, en plus de la croix et du croissant, va permettre au Magen David Adom (MDA), la société de secours israélienne, d’intégrer la Fédération internationale, dont il n’avait jamais fait partie parce que son signe distinctif, l’étoile de David, n’était pas reconnu. Le cristal a le mérite de pouvoir être utilisé avec l’étoile à l’intérieur. «Cela efface une injustice historique qui a duré trop longtemps», s'est félicité l'ambassadeur d'Israël à Genève, Itzhak Levanon.
36 millions de dollars
La Croix-Rouge a été créée en 1863 par un groupe de travailleurs humanitaires suisses pour aider les victimes des conflits armés. L’emblème du mouvement n’est autre que les couleurs inversées du drapeau suisse, mais le croissant a été accepté comme logo alternatif dès le XIXe siècle. Les secouristes du MDA, qui ne veulent ni de la croix ni du croissant, choisissent d’utiliser le bouclier de David en forme d’étoile à six branches. Mais l’emblème est rejeté en 1949 par la Croix-Rouge qui ne souhaite pas en ajouter un nouveau aux deux autres.
Mécontente de l’exclusion persistante du MDA, les Etats-Unis ont suspendu depuis 2000 leur contribution à la Fédération internationale, à qui ils doivent 36 millions de dollars. Ils se sont engagés à reprendre leurs paiements dès l’admission des Israéliens. L’entrée d’Israël a également permis de débloquer le ralliement des Palestiniens. En échange, les Etats membres ont, en effet, également admis en leur sein le Croissant-Rouge palestinien. Cette société n'avait jamais fait partie du Mouvement qui n'accueille que des membres relevant d'Etats souverains, une disposition que la conférence a modifiée compte tenu du statut particulier de l'Autorité palestinienne.
Les négociations en suspens depuis près de 50 ans, ont été compliquées par la dégradation de la situation au Proche-Orient. En décembre dernier vingt-sept pays, la plupart musulmans, avaient tenté de faire obstacle à l’adoption du nouvel emblème, le cristal. L’accord n’avait pas pu être adopté par consensus, ce qui est plutôt inhabituel pour un emblème universel censé rallier tout le monde.
Par RFI