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Le Maroc a engagé une offensive diplomatique conte Christopher Ross auquel il dit avoir retiré sa confiance. Du point de vue des autorités marocaines, le Représentant personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental a failli à sa mission pour sa «partialité» dans le conflit qui oppose le Front Polisario au royaume alaouite qui occupe par la force ce territoire non autonome, sujet à la décolonisation, depuis novembre 1975. Par «partialité», les Marocains dénoncent ce qu´ils appellent l´introduction par M. Ross dans le dossier sahraoui d’«éléments qui ne relèvent pas de la compétence».
Pour demander le départ de ce chevronné diplomate américain qui avait été en poste dans la région durant les années 1980, ce qui en fait un parfait connaisseur de la question du Sahara occidental, le Maroc a dépêché, la semaine dernière, son ministre des Affaires étrangères, Saaddine el Othmani, à New York. Le porte-parole de l’Onu a immédiatement fait savoir que M. Ban Ki-moon «fait confiance à M. Christopher Ross ».
Le chef de la diplomatie marocaine fit une escale à Washington puis à Paris, lorsque Sarkozy était encore chef de l’Etat, sans préciser, exactement, le reproche qui est fait au diplomate américain. Pas plus que son ministre des AE, le Premier ministre Abdallah Benkirane n´a pas apporté d´arguments convaincants à Madrid où il s´est rendu dans la précipitation vendredi pour y rencontrer, à cette fin, le roi Juan Carlos et le président Mariano Rajoy. Ce n´est un secret pour personne que le Maroc ne s´est jamais accommodé du choix porté par le SG de l´Onu sur un diplomate américain pour rechercher une solution au conflit sahraoui avec les deux parties impliquées. Sitôt installé dans ses fonctions en janvier 2010, M. Ross avait effectué une tournée magrébine pour annonce la couleur à Tindouf : «Une solution politique négociée entre le Maroc et le Front Polisario dans le cadre de l´Onu et dans le respect du droit à l´autodétermination du peuple sahraoui.» L´autodétermination ! Voilà le principe qui choque au Maroc et que le prédécesseur de M. Ross, le Hollandais Peter van Walsum, hostile à l´option d´indépendance, n´avait jamais plaidé ce qui lui valut d´être relevé de ses fonctions à la demande du Front Polisario.
La campagne contre M. Ross, auquel de nombreux pays ont réitéré leur soutien, dont l´Algérie, s´est accélérée en avril dernier quand, dans son rapport, à M. Ban Ki-moon, il avait révélé les obstacles dressés contre la mission de la Minurso à El-Ayoune. Les membres de cet organisme chargé de la surveillance du cessez-le-feu, en vigueur depuis les Accords de Houston de 1991, sont «espionnés» et leurs contacts bloqués par les autorités marocaines avec les personnes qui viennent leur rendre visite, des Sahraouis comme des étrangers.
C´est un revers diplomatique pour le Maroc qui, en 2004, avait fait échouer le «Plan Baker», du nom de l´ancien Secrétaire d´Etat américain qui prévoyait une autonomie de 5 ans suivie d´un référendum comportant deux questions aux Sahraouis : l´intégration ou l´indépendance. Encouragé par le soutien inconditionnel de la France et de l´Espagne, sous Zapatero, le roi Mohammed VI avait «retiré sa confiance» à M. Baker, comme il l´a fait, cette fois, avec son compatriote Christopher Ross.
Que fera M. Ban Ki-moon face à ce chantage permanent à la légalité internationale ? Pour le moment, le SG de l´Onu a fait savoir qu´il gardera à ses côtés Christopher Ross auquel tous les pays occidentaux qui siègent au Conseil de sécurité, y compris la France sous Sarkozy, ont chaque fois renouvelé leur confiance ? Il est, cependant, évident, à terme, que devant le refus du Maroc de collaborer avec lui dans la recherche d´une solution sur le conflit sahraoui basée sur le droit à l´autodétermination, cela ne laisse pas au diplomate américain d´autre choix que de jeter l´éponge. La balle est plus que jamais dans le camp du Conseil de sécurité de l´Onu où le Maroc s´est fait élire en janvier comme membre non permanent pour deux ans : imposer le respect de la légalité internationale. C´est-à-dire la tenue d´un référendum d´autodétermination au Sahara occidental comme le stipulent toutes les résolutions des Nations unies sur ce cas de décolonisation, et que Christopher Ross n´aura fait que rappeler.
B. H.
elmoudhahid
Pour demander le départ de ce chevronné diplomate américain qui avait été en poste dans la région durant les années 1980, ce qui en fait un parfait connaisseur de la question du Sahara occidental, le Maroc a dépêché, la semaine dernière, son ministre des Affaires étrangères, Saaddine el Othmani, à New York. Le porte-parole de l’Onu a immédiatement fait savoir que M. Ban Ki-moon «fait confiance à M. Christopher Ross ».
Le chef de la diplomatie marocaine fit une escale à Washington puis à Paris, lorsque Sarkozy était encore chef de l’Etat, sans préciser, exactement, le reproche qui est fait au diplomate américain. Pas plus que son ministre des AE, le Premier ministre Abdallah Benkirane n´a pas apporté d´arguments convaincants à Madrid où il s´est rendu dans la précipitation vendredi pour y rencontrer, à cette fin, le roi Juan Carlos et le président Mariano Rajoy. Ce n´est un secret pour personne que le Maroc ne s´est jamais accommodé du choix porté par le SG de l´Onu sur un diplomate américain pour rechercher une solution au conflit sahraoui avec les deux parties impliquées. Sitôt installé dans ses fonctions en janvier 2010, M. Ross avait effectué une tournée magrébine pour annonce la couleur à Tindouf : «Une solution politique négociée entre le Maroc et le Front Polisario dans le cadre de l´Onu et dans le respect du droit à l´autodétermination du peuple sahraoui.» L´autodétermination ! Voilà le principe qui choque au Maroc et que le prédécesseur de M. Ross, le Hollandais Peter van Walsum, hostile à l´option d´indépendance, n´avait jamais plaidé ce qui lui valut d´être relevé de ses fonctions à la demande du Front Polisario.
La campagne contre M. Ross, auquel de nombreux pays ont réitéré leur soutien, dont l´Algérie, s´est accélérée en avril dernier quand, dans son rapport, à M. Ban Ki-moon, il avait révélé les obstacles dressés contre la mission de la Minurso à El-Ayoune. Les membres de cet organisme chargé de la surveillance du cessez-le-feu, en vigueur depuis les Accords de Houston de 1991, sont «espionnés» et leurs contacts bloqués par les autorités marocaines avec les personnes qui viennent leur rendre visite, des Sahraouis comme des étrangers.
C´est un revers diplomatique pour le Maroc qui, en 2004, avait fait échouer le «Plan Baker», du nom de l´ancien Secrétaire d´Etat américain qui prévoyait une autonomie de 5 ans suivie d´un référendum comportant deux questions aux Sahraouis : l´intégration ou l´indépendance. Encouragé par le soutien inconditionnel de la France et de l´Espagne, sous Zapatero, le roi Mohammed VI avait «retiré sa confiance» à M. Baker, comme il l´a fait, cette fois, avec son compatriote Christopher Ross.
Que fera M. Ban Ki-moon face à ce chantage permanent à la légalité internationale ? Pour le moment, le SG de l´Onu a fait savoir qu´il gardera à ses côtés Christopher Ross auquel tous les pays occidentaux qui siègent au Conseil de sécurité, y compris la France sous Sarkozy, ont chaque fois renouvelé leur confiance ? Il est, cependant, évident, à terme, que devant le refus du Maroc de collaborer avec lui dans la recherche d´une solution sur le conflit sahraoui basée sur le droit à l´autodétermination, cela ne laisse pas au diplomate américain d´autre choix que de jeter l´éponge. La balle est plus que jamais dans le camp du Conseil de sécurité de l´Onu où le Maroc s´est fait élire en janvier comme membre non permanent pour deux ans : imposer le respect de la légalité internationale. C´est-à-dire la tenue d´un référendum d´autodétermination au Sahara occidental comme le stipulent toutes les résolutions des Nations unies sur ce cas de décolonisation, et que Christopher Ross n´aura fait que rappeler.
B. H.
elmoudhahid
Ils agonisent!!!
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