A chaque revers diplomatique dans l’affaire de notre Sahara, les observateurs les plus avertis accusent ouvertement l’Algérie, refusent de remettre en cause la gestion officielle marocaine du dossier de notre Sahara nous éloignant ainsi de la nécessité de tenir compte de nos erreurs d’évaluation afin de les rectifier. L’Algérie a inventé le polisario, l’a armé, soutenu, financé, domicilié dans ses représentations diplomatiques à travers le monde, et sur ses terres d’où ce Polisario menait sa guérilla contre le Maroc. L’Algérie a même fait la guerre au côté du Polisario contre le Maroc (Feu Hassan II l’a dit lui-même dans un discours lorsqu’il parlait de l’avion de chasse marocain abattu par un missile SAM 6 « l’utilisation d’un tel missile ne peut être réussie que par une armée régulière » fin de citation. L’Algérie n’a jamais adoucit sa position, elle l’a toujours affichée publiquement, et sans aucun gêne. Au Maroc, nous avons inventé la formule « DABT ANNAFS », et pendant que nous étions attaqués dans nos foyers et maisons, dans nos terres, nous avons cherché le compromis évitant la confrontation. De concession en concession, nous avons perdu la maitrise de nos droits, en semant le doute dans la fiabilité de ces mêmes droits. Nous avons tout fait pour plaire à L’Algérie, nous avons évité la guerre malgré l’humiliation et les attaques meurtrières, nous avons accepté l’idée du referendum lors de Nairobi 1 le 24 juin 1981, nous avons ainsi simplifié à EDEM KEDJO, alors secrétaire général de l’OUA ( Organisation de l’Unité Africaine) la démarche administrative pour admettre la fantomatique RASD au sein de l’organisation africaine 4 jours après , ce qui a entrainé le départ du Maroc de cette importante réunion africaine, lui le pays fondateur. Pire encore, nous avons toujours prié L’Algérie de devenir notre amie acceptant de ne pas tenir compte de son ingérence dans notre souveraineté, nous avons d’une manière ou d’une autre demandé l’aumône de la réouverture des frontières, nous nous sommes inclinés, agenouillés tout court. Nous avons trop investi sur les alliances et les soutiens de positions que cela engendrait alors que nous sommes des ayant droits, ni envahisseurs, ni occupants, ni hors la loi. Nous avons agi timidement, comme si notre honneur bafoué et nos terres attaquées n’avaient aucune valeur morale ou sociétale dans notre histoire. Nous avons accepté la présence d’une force internationale, peu importe l’appellation, sur nos terres, nous avons fait le disciple discipliné et loyal des instances internationales, le « STINGER », des puissances apparemment alliées, tout essayé, tout payé, nous nous sommes ruinés pour nous en sortir et pourtant le bout de tunnel est loin d’être lisible. Le Maroc a tellement sacrifié pour trouver des solutions civilisées, soit, mais cela ne semble rien donner, tout au contraire, le dossier se complique davantage et chaque jour son issue semble plus sombre. Il est temps que le Maroc organise un référendum populaire pour demander à la population, toute la population marocaine si elle accepte qu’on continue l’issue des instances internationales ou qu’on refuse carrément de remettre en cause nos droits sur nos terres peu importe la manière. Refuser l’humiliation n’est pas un acte de rébellion sur le droit international, le Maroc ne peut éternellement être dans l’instance en suspens , ne peut pour de bon dépendre du bon vouloir de l’Algérie, ou de la bonne ou de la mauvaise foi des envoyés spéciaux du secrétaires général de l’ONU. Impliquer la population par voix de referendum est une obligation et un droit au même temps de la population, durant des années les décisions ont été prises sans l’avis du peuple, pourtant c’est de sa terre qu’il s’agit, cela permettra aux officiels marocains de réconforter leurs thèses d’intransigeance et leur attitude ferme dans les jours à venir. Cela constituera aussi une forme de pré-mobilisation générale puisqu’il va falloir reprendre les modes de fonctionnement des règles de solutions envisageable, les revers sont possibles. Si l’ONU est acquittée, le cessez le feu tombera de lui-même, c’est le pire scénario, ou même juste le début du pire scénario possible, la réaction marocaine alors doit appropriée et sans fausse lecture Une guerre ouverte au pied de l’Europe ne peut être n’importe quelle guerre, ses retombées seront catastrophiques pour le monde entier. Si tel sera le souhait de tous, le Maroc ne sera pas le seul perdant, il aura retrouvé sa fierté et sa dignité d’avant. Si dans la foulée des faits et dans la rapidité des événements des solutions politiques sont proposées ou des médiations sont entamées, rien ne doit plus se faire dans l’humiliation. Azzeddine Sadki
Source : http://www.oujdacity.net/national-article-62725-fr/
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