Le syndic des boutiquiers
Les politiques de tous bords ne sont plus capables de puiser dans notre quotidien maussade des prétextes pour rebondir et produire un riche débat ; aucune voix n’est assez forte pour réveiller une politique endormi capable de projeter des ambitions en rapport, lancer des idées nouvelles ou engager certains défis d’envergure. Tous ces artistes de cette parodie de mai ont affiché un encéphalogramme d’une platitude navrante. C’est grave, très grave de ne plus faire illusion?
Qui oserait honnêtement aujourd’hui prétendre qu’il a réellement vibré, qu’il a été enflammé, surpris ou convaincu par les pléiades d’oripeaux ou d’artifices, de candidats ou d’élus ? N’en déplaise aux sieurs Ouyahia, Belkhadem et Soltani et consort…C’est toute la classe politique qui est devenue boutiquière. Les perspectives de sortie, les belles idées porteuses pour un avenir meilleur sont à jamais occultés. Toutes leurs chamailleries n’ont que pour seul objectif celui de tenir boutique dans la cour du pouvoir ou sur le trottoir d’en face.
Tombé en désuétude par ce châtiment d’un vote sanction, ce personnel politique est tenu plus que jamais à se former en syndic pour éviter la faillite de leur boutique.
Arezki HAMOUDI
Détenu de la cause berbère des années 70
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