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Afrique « Dur de concurrencer le couple Europe-Amérique du Sud »

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  • Afrique « Dur de concurrencer le couple Europe-Amérique du Sud »

    Apres sa qualification, le Ghana est seul à le faire....

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    Malgré le Ghana, l’Afrique peine à s’imposer

    La qualification pour les 8es de finale du Mondial 2006 de football obtenue jeudi dernier à Nuremberg par le Ghana masque mal les difficultés des pays africains à s’imposer dans une compétition qui reste dominée par les équipes européennes et sud-américaines. Alors qu’il y a vingt ans, de nombreux observateurs de la planète football annonçaient l’émergence rapide des nations du continent noir, il n’en fut rien. «Une équipe africaine remportera un jour la Coupe du monde. Et ce sera avant la fin du XXe siècle», avait prédit le roi Pelé lors du Mondial mexicain de 1986. Cette année-là, le Maroc était devenu la première formation d’Afrique à franchir le premier tour de la compétition planétaire. Une chance qui avait échappé de peu en 1982 à l’Algérie et au Cameroun, troisièmes de leur groupe et éliminés à la différence de buts. Lentement, l’Afrique gagnait en crédibilité. Un sentiment renforcé par le Cameroun de Roger Milla, quatre ans plus tard, quand les Lions indomptables créaient une immense surprise en dominant l’Argentine en match d’ouverture du Mondial italien (1990, 1-0) avant de poursuivre leur route jusqu’aux quarts de finale contre l’Angleterre (2-3, après prolongation). Cette fois, c’est sûr, l’Afrique allait bientôt s’inviter dans le face-à-face Europe-Amérique du Sud, d’autant plus que, six ans plus tard, le Nigeria devenait la première équipe africaine championne olympique dans un sport collectif lors des JO d’Atlanta. Mais, malgré deux qualifications consécutives en huitièmes de finale en 1994 et 1998, la génération dorée du géant Kanu n’allait jamais confirmer au niveau mondial son immense potentiel, ne pouvant éviter l’élimination face aux Italiens (0-1) puis contre de très réalistes Danois (1-4). Si en 2002, le Sénégal a rejoint le Cameroun en se qualifiant pour les quarts (élimination au but en or par la Turquie), le Mondial allemand risque de ne pas être celui de l’Afrique, à moins d’un exploit –improbable, plaident la majorité des pronostiqueurs- du Ghana mardi prochain à Dortmund face au monstre brésilien, champion du monde en titre. «Ce sera un match pour l’honneur de l’Afrique. Nous allons montrer au monde que nous pouvons rivaliser avec les meilleurs», affirme la star ghanéenne Michael Essien qui manquera ce duel de prestige suite à un abus de cartons jaunes. Le Ghana risque pourtant de payer cher son inexpérience face à un Brésil qui dispute son 18e Mondial. Pour les Black Stars, la présence en Coupe du monde est une première. En Allemagne, la Côte d’Ivoire, l’Angola et le Togo (tous éliminés au premier tour) étaient également des néophytes. La Tunisie, première nation africaine à remporter un match de Coupe du monde (3-1 contre le Mexique en 1978), avait encore un espoir avant son match hier contre l’Ukraine. Les autres grands -Nigeria, Cameroun, Sénégal, Maroc, Algérie, Egypte, Afrique du Sud- ont loupé le convoi. Signe d’un nivellement par le bas, disent les pessimistes. Les explications du fiasco africain de manquent pas. Les arguments financiers, les problèmes d’infrastructures, le manque de politique à long terme… Plus terre à terre, le Français Henri Michel pointait, lui, récemment la pression exercée par les clubs européens, peu enclins à libérer les meilleurs joueurs africains qu’ils emploient et rémunèrent. Difficile dans ces conditions pour un sélectionneur de bâtir une équipe. Il y a pourtant urgence. En 2010, l’Afrique du Sud accueillera la Coupe du monde. Si l’Afrique veut faire la fête sur son sol, il lui faudra donner un sacré coup d’accélérateur.

    La Tribune
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