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Algérie, l’échec de 50 années d’indépendance

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  • Algérie, l’échec de 50 années d’indépendance

    L’Algérie est un pays sinistré et sans histoire. C’est à peu près la conclusion qui est ressortie du colloque organisé hier par l’Institut des études politiques de Paris (IEP), section Monde arabe, qui portait sur le bilan et les perspectives de l’Algérie après 50 ans d’indépendance.

    D’emblée, pour Lhouari Addi, sociologue et professeur à l’IEP de Lyon, si l’Algérie a échoué à se développer, c’est parce que toutes les politiques de développement économique menées jusque-là ont été conçues pour le peuple et non pas pour la société. Qualifiant le président Boumediène de «symbole de populisme», celui-ci a, selon lui, beaucoup idéalisé le peuple et méprisé la société. «Boumediène est le père du populisme algérien. Il a intégré le peuple dans l’Etat, mais pas la société. En réalité, il aimait le peuple mais détestait la société», a-t-il indiqué. Et d’expliquer que ce même populisme, claironné durant des années, a été battu en brèche par les échecs économiques et sociaux. Aujourd’hui, a-t-il ajouté, «même si les hommes politiques ne croient plus au populisme, ils sont encore liés par son héritage». Concernant l’histoire de l’Algérie indépendante, Malika Rahal, historienne, a estimé que celle-ci n’existe pas comme champ de travail. Pour la simple raison que dans la tête des dirigeants algériens, l’histoire ne concerne que la période coloniale et celle inhérente à la guerre. Comme si l’histoire du pays s’était brusquement arrêtée en 1962.

    «L’écrasante guerre de l’indépendance monopolise les travaux d’historiens. Elle est utilisée par les régimes successifs pour demeurer en place. La preuve, il n’y a pas, à ma connaissance, de doctorants dans le département d’histoire qui travaillent sur la période d’après-1962», explique-t-elle. Malika Rahal a pointé du doigt le problème d’accès aux archives algériennes de l’après-indépendance. Et de prévenir que si cette histoire n’était pas assumée et regardée en face, elle s’écrira finalement de Paris ou de Londres.

    Pour Benjamin Stora, l’histoire, telle qu’elle a été écrite par le régime algérien, ne parvient plus à fédérer le peuple comme avant. Bien au contraire, on assiste à la naissance de différents groupes qui prétendent à une autre histoire, différente de celle promue par le pouvoir officiel et qui reposait sur l’homogénéité et l’héroïsme des Algériens face à l’envahisseur français. «Il y a désormais une pluralité de discours sur la guerre d’Algérie», concède Benjamin Stora, qui a reconnu aussi que même du côté français, on donne de plus en plus la parole à des groupes de gens qui étaient marginalisés (harkis, pieds-noirs…) mais qui, aujourd’hui, veulent imposer leur propre grille de lecture de l’histoire de l’Algérie.

    Enfin, l’historien a jugé qu’au lieu de faire des discours généraux sur la guerre d’Algérie, il serait plus utile de faire la lumière sur des évènements précis, comme la Bataille d’Alger ou le bombardement des régions du constantinois, etc.
    Dans le domaine économique, l’échec est encore plus flagrant, selon Zoubir Benhamouche. Pour cet économiste, l’Algérie est à la croisée des chemins. Autrement dit, soit elle essaye de se relever en utilisant les potentialités humaines et les richesses naturelles dont elle dispose, soit elle entrera dans une violence profonde et interminable.

    Et ce ne sont pas les raisons de l’échec qui manquent, selon M. Benhamouche : fiscalité hors hydrocarbures très faible, banques à l’âge de pierre, système éducatif catastrophique, système rentier qui ne favorise pas la création d’emploi et absence totale de réformes. Tout cela a fait que, malgré les 200 milliards injectés, l’Algérie connaît chaque jour des émeutes. Un paradoxe.

    Yacine Farah
    Coucher du soleil à Agadir

  • #2
    en 50 ans l'esperance de vie a doublée, l'analphabetisme passé de 85% a 20%, le nombre de médecins de 1 seul a plusieurs dizaines de milliers, idem pour les ingenieurs, les maitres de conference etc etc ...

    avec en plus depuis 1999 :

    -remboursement de la totalité de la dette extérieure (33 milliards $)
    -plans d'investissement publics successifs de 56 milliards, 80 milliards, 150 milliards puis enfin 280 milliards $
    -avoir en réserve de 200 milliards, qui ont rapportés plus de 4 milliards $ en intérêt cette année, tout en restant liquides et garantis
    -fonds de régulation de plus de 150 milliards
    -avoirs en banques publiques de plus de 200 milliards
    -réserves en or de la Banque nationale en constante augmentation

    tout cela en étant un producteur d'hydrocarbures tres modeste, et avec plus de 35 millins d'habitant, mais avec une entreprise nationale sans pareil dans le monde arabe, Sonatrach qui permet de garder la valeur ajoutée en Algerie, avec des competences nationales a 100%, des projets de gazoducs vers le Nigeria, l'italie et l'Espagne (5 gazoducs a terme)

    tout ceci permettant de maintenir en santé financière Air Algérie, Ferrovial, SNVI (en relançant massivement les entreprises de transports publics urbains, partenariat avec Mercedes pour camions, camionnettes, bus), Saidal, SNTF, ENIEM, ENIE (désormais promise à un avenir brillant, Carl Zeiss, Rhode und Schwartz, Cassidian),
    et en créant de nouvelles structures (Satellites à Oran, 4x4 Mercedes a Tiaret, Blindés militaires à Constantine, turbines à gaz avec GE, tramways avec Alstom, et bientôt motocyclettes a Guelma avec BMW, et berline Polo VW a Bellara, hélicoptères a ECA Oran, etc. etc. ...)

    plus de 2 000 000 de logements, une autoroute est ouest unique sur le continent, 17 tramways prévus, un second métro à Oran, des usines de dessalement gigantesques, des barrages pharaoniques, des centrales électriques dernier cri, une industrie solaire en plein essor, une agriculture en plein renouveau, un aqueduc vers Tamanrasset, de nouveaux hôtels par centaines du 2 au 5 étoiles, des Centre hospitaliers universitaires, des cliniques, des universités ...

    ceci sans compter les initiatives privées, promotion immobilière, industrie, commerce ...

    un PIB quadruplé depuis 1999, un IDH en constante augmentation, un terrorisme résiduel, un pays qui a formé plus d'ingénieurs que tout autre dans le monde arabe, un pays qui a actuellement plus d'étudiants dans ses facultés que tous les pays du golfe réunis ...

    bref, un pays qui grâce à sa politique intérieure et sa politique étrangère a pu passer au travers du Printemps arabe en conservant sa presse la plus libre du monde arabe, sa croissance économique, en évitant les émeutes comme au Caire, la guerre civile comme à Tripoli, et les répressions policières comme dans le Rif et Sahara occidental, tout en ramenant ses islamistes à la portion congrue soit l'exacte inverse de la Tunisie, avec désormais un tiers des députés qui sont des algériennes,
    soit un pays qui reste et restera à l'avant garde !

    bref, si cela pouvait durer très longtemps encore, pouvait durer toujours, nous serions les plus heureux des hommes !

    depuis que le colon est parti, le peuple algérien se porte de mieux en mieux, toujours mieux !

    ps : sacré benjamin Stora, toujours a cracher son venin de sioniste contre l'Algerie ...

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    • #3
      Rassurons-nous, la mosquée d'Alger va régler tous ses problèmes.
      Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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      • #4
        On peut partager beaucoup de constats, même si un consensus au sein des algériens sur les raisons factuelles des échecs, est loin de se dégager. On préfère établir des consensus sur le rejet de l'ordre établi, quelqu'en soit la légitimité, la nature, ou l'idéologie, et on adore les diatribes politiciennes.

        Cependant, aucune réelle démarche de réforme, de stratégie économique ne sort de ce genre de rencontre, plutôt faite à l'aube d'une commémoration, comme un diagnostique des tentatives plus ou moins avortées de politiques sectorielles, mais pas axée sur les modalités concrétes et les stratégies de développement. Ce n'est aps à Paris qu'on dicute de ça...
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          «L’écrasante guerre de l’indépendance monopolise les travaux d’historiens. Elle est utilisée par les régimes successifs pour demeurer en place.



          En résumé caresser le peuple dans le sens du poil pour lui faire oublier sa misérable condition et perpétuer la main mise du parti unique sur le pays.

          Et dire que ça mord encore ,50 ans après l’indépendance, comme avec notre ami Rasibus

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          • #6
            a voir ce qui se passe actuellement en France, 50 ans depuis la perte de la perle de son empire colonial, on comprend que Sciences Politiques Paris a d'autres chatrs a fouetter :

            - dette gigantesque et devenue a jamais inremboursable (90% du PIB)
            - chomage endemique
            - desindustrialisation, delocalisation
            - classes moyennes laminées et en voie de disparition
            - cout du logement qui explose, SDF en augmentation tres rapide
            - pouvoir d'achat en chute libre
            - 8 000 000 de pauvres
            - des millions de foyers surendettés
            - des ecarts sociaux de plus en plus enormes
            - un systeme educatif qui jette dehors chaque annee 200 000 jeunes sans formation ni diplome, ni rien du tout
            - un racisme d'État qui nous rappelle les annees 1950
            - une consommation de calmants, d'antidepresseurs et d'anxiolitique premiere au monde
            etc etc ...

            bienvenue en France ...

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            • #7
              @rasibus

              Tout ce que tu cites en bilan dépend très fortement de la manne pétrolière, et donc de la dépense publique, et il n'y a pas de création de valeur ajoutée. Il y a liquéfaction d'un capital minier à travers Sonatrach.

              Tant que nos politiques se glorifient de ces résultats, indexés sur la manne pétrolière, négligeant l'économie réelle, on va tout droit dans le précipice, et je crains qu'on n'y échappera pas. Le réveil de l'après pétrole sera terrible, et la gueule de bois telle que le pire est à craindre....
              Dernière modification par ott, 23 mai 2012, 11h32.
              Othmane BENZAGHOU

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              • #8
                @Ott

                il n'y a pas de manne petroliere, mais une industrie gaziere valorisée par des competences algeriennes a 100%, une entreprise algerienne a 100%

                on n'est pas chez les rois faineants du Qatar, des Émirats mais en Algerie ...

                la croissance hors hydrocarbures est de plus de 10% depuis deja bientot 10 ans, le PIB hors hydrocarbures de l'Algerie reste le plus elevé de tout le Maghreb, meme avec les phosphates et les pecheries du Maroc, le petrole de Libye, et celui de Tunisie ...

                le pays se developpe harmonieusement, et a des partenaires commerciaux et industriels diversifiés

                bref, l'avenir nous appartient ! depuis le XVIIIeme siecle l'ALgerie ne s'est jamais mieux portée !

                tahya dzayer !

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                • #9
                  Qu'on nous donne des solutions concretes!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
                  Les algeriens ,il vaut mieux etre avec eux que contre eux. Lucky Luciano

                  Commentaire


                  • #10
                    L’Algérie est un pays sinistré et sans histoire. C’est à peu près la conclusion qui est ressortie du colloque organisé hier par l’Institut des études politiques de Paris (IEP), section Monde arabe, qui portait sur le bilan et les perspectives de l’Algérie après 50 ans d’indépendance
                    Et ça, c'est ta conclusion à toi ou celle des membres du coloque?

                    Commentaire


                    • #11
                      Qu'on nous donne des solutions concretes!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
                      demander aux occidentaux de venir bombarder et piller le pays,
                      comme en Libye et en Irak ...

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                      • #12
                        il n'y a pas de manne petroliere, mais une industrie gaziere valorisée par des competences algeriennes a 100%, une entreprise algerienne a 100%

                        on n'est pas chez les rois faineants du Qatar, des Émirats mais en Algerie ...
                        Je ne dis pas que Sonatrach est inutile, mais que considérer la richesse créee par Sonatrach, qui liquifie un capital minier, ne correspond pas à de la création de valeur pure. Dans le système de comptabilité nationale, on ne valorise l'actif qu'a partir du moment ou il est extrait, or l'actif est bel est bien sous terre, et il a une valeur qui est loin d'être nulle.


                        la croissance hors hydrocarbures est de plus de 10% depuis deja bientot 10 ans, le PIB hors hydrocarbures de l'Algerie reste le plus elevé de tout le Maghreb, meme avec les phosphates et les pecheries du Maroc, le petrole de Libye, et celui de Tunisie ...
                        Elle est très dépendant, trop dépendante de la dépense publique, et l'environnement des affaires en Algérie est loin d'être exemplaire pour favoriser le développement de la richesse d'une manière optimale.

                        le pays se developpe harmonieusement, et a des partenaires commerciaux et industriels diversifiés
                        Il est difficile de parler d'harmonie quand on connait le système de cooptation qui régne dans ce pays, et les écarts de richesses entre les différentes catégories sociales et socio professionelles.


                        bref, l'avenir nous appartient ! depuis le XVIIIeme siecle l'ALgerie ne s'est jamais mieux portée !
                        L'avenir nous appartient, mais les travers de la rente, et les dysfonctionnements du système économique sont tels que je crains que le choc sera terrible quand la dépense publique cessera. Octobre 88 est un petit échantillon.
                        Othmane BENZAGHOU

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                        • #13
                          on exploite nos ressources naturelles par nos propres moyens, tout comme les canadiens, les australiens, les norvegiens : mais ce qui est super chez eux, chez nous c'est mauvais ...

                          le nombre d'entreprise, de PMI, de PME, d'exploitants agricoles, d'artisans, de commercants etc etc ne cesse d'augmenter chaque année, avec une fiscalité des plus encourageantes, et des aides a l'exportation de plus en plus irresistibles

                          les ecarts de niveau de vie en Algerie ne sont rien comparés a ceux regant en Europe et en Amerique du nord, vraiment rien du tout, surtout avec une education et une santé gratuites ...

                          octobre 88 ?!?!?

                          et pourquoi pas la Toussaint rouge tant qu'on y est ?!?!

                          ---

                          bref, le pays ne s'est jamais mieux porté depuis le 18eme siecle, et ce n'est que le début !

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                          • #14
                            on exploite nos ressources naturelles par nos propres moyens, tout comme les canadiens, les australiens, les norvegiens : mais chez eux c'est super, chez c'est mauvais
                            Je n'ai jamais fait dans la lecture selective, et c'est pas aujourd'hui que je le ferais. Les norvegiens, puique tu en parles, adoptent une régle qu'avait d'ailleurs instauré Boumedienne, celle de ne dédier la rente pétrolière qu'à l'investissement, et certainement pas au budget de fonctionnement. Cette régle a été abolie par Chadli, et n'est plus en vigueur aujourd'hui, même si le FRR n'est utilisé que pour l'investissement.

                            Les PMI, PME florissent grace à un financement publique important. Chez nous, non seulement une bonne partie des financements à la création d'entreprise sont largement subventionnés, mais pire, certains comme les agriculteurs se voient effacés des dettes. C'est comme si on disait à un entrepreneur, pas de taxes, des charges financières au minimum, et on te donne de l'argent, des terres, et il y en a qui malgré ces aides réclament l'abandon des créances.

                            L'Algérie ne fera l'économie d'une aide publique massive à l'emergence d'un secteur privé, cependant, le niveau de productivité est trop bas dans certains secteurs, et le niveau de bureaucratie bien trop elevé.

                            Quant à octobre 88, c'est suite au choc pétrolier de 86, et à la réduction massive des aides publiques que ça s'est produit. L'après pétrole sonnera le glat de l'ensemble du dispositif de subvention directes et indirectes, et de la dépense publique, le choc sera pire, car les algériens se sont habitués à trop de largesses que l'après pétrole ne permetra plus. Déjà que la contestation sociale est à un niveau trop important dans un environnement d'aisance financière...
                            Dernière modification par ott, 23 mai 2012, 12h44.
                            Othmane BENZAGHOU

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                            • #15
                              quant a moi, je pense que le secteur privé devrait commencer par utiliser le CHEQUE BANCAIRE et la FACTURE, tout en payant ses taxes et impots avant que l'État ne lui prete a tort et a travers ... avant, et certainement pas apres ...

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