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Maroc : 70 litres d'eau par habitant et par jour

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  • Maroc : 70 litres d'eau par habitant et par jour

    La consommation moyenne mondiale est de 140 litres par habitant et par jour. En 2011, l'Office national de l'eau potable a facturé 650 millions de m3 d'eau. Les particuliers ont drainé 75.5% de ce volume, l'industrie 7%, l'administration, les bains maures et les bornes fontaines publiques 17.5 L’eau est une ressource de plus en plus rare, la gérer avec le plus grand soin est devenu une nécessité. Le Maroc, pays semi-aride, est bien évidemment interpellé sur cette problématique.

    Et de la même manière qu’il existe pour l’énergie (du moins en théorie) une politique de gestion de la demande à travers notamment la promotion de l’efficacité énergétique, il devrait en être de même pour l’eau. Le Maroc, c’est bien connu, a mené depuis longtemps une politique de l’offre (230 barrages actuellement et 14 en cours de construction) qui lui a permis aujourd’hui d’avoir des taux d’accès à cette ressource précieuse satisfaisants : 99% en milieu urbain et 92% en milieu rural. A ne pas confondre toutefois avec le taux de branchement direct des foyers au réseau d’eau potable qui, lui, est de 96% en milieu urbain et d’un peu plus de 22% dans le milieu rural.


    Avec le programme d’alimentation généralisée de l’eau en milieu rural (PAGER), d’un côté, l’urbanisation croissante et l’augmentation du taux d’équipement ménager, de l’autre, la consommation d’eau potable au Maroc a augmenté. Selon le directeur commercial et marketing de l’Office national de l’eau potable (ONEP), Driss Behaj, la consommation totale d’eau potable ramenée à la population donne un usage de 85 litres par habitant et par jour (en tenant compte de la consommation de l’industrie, de l’administration…), au lieu de 80 litres il y a quatre ans. Cette moyenne cache toutefois des différences parfois importantes entre les régions. Ainsi, indique encore M. Behaj, tandis que la moyenne journalière à Tétouan est de 72 litres par habitant, elle grimpe à 88 litres à Fès, Agadir et Tanger, et culmine à 102 litres à Taza.

    En réalité, dans cette moyenne nationale de consommation d’eau potable, il y a tout à la fois les parts des particuliers, de l’industrie, de l’administration et du «préférentiel», un jargon technique qui désigne les bornes fontaines publiques et les bains maures. Le directeur commercial et marketing de l’ONEP explique, en effet, que la part des particuliers dans le volume global de l’eau facturé est de 75,5%, soit quelque 491 millions de m3 facturés par an. Sur cette base, et seulement sur cette base, la consommation moyenne des particuliers (avec facturation) serait inférieure à 50 litres par jour et par habitant. A ce chiffre, il faut néanmoins ajouter la part des particuliers qui s’alimentent à partir des bornes fontaines publiques, comme c’est le cas dans près de 78% des foyers ruraux, et même quelquefois dans le péri-urbain. A partir de là, on peut estimer à environ 70 litres par jour et par habitant la consommation des particuliers, pris dans leur ensemble, c’est-à-dire avec et sans facture.

    200 000 m3 d’eau par an en moyenne pour un golf

    Et l’industrie, combien consomme-t-elle d’eau potable ? 7% du volume global d’eau facturé, soit 45,5 millions de m3 par an. Le reste, soit 17,5% (115 millions de m3 par an), est réparti entre l’administration et le «préférentiel».

    C’est donc un total de 650 millions de m3 d’eau que l’ONEP a facturé en 2011, dont 75,5% pour les particuliers. C’est à la fois beaucoup, compte tenu des charges que génère la valorisation de l’eau produite par l’ONEP, et peu si on se situe dans la problématique globale de gestion de l’eau. Car le volume d’eau produit par l’ONEP et distribué directement ou via les régies publiques et les concessionnaires ne représente finalement qu’environ 15% de l’eau consommée par l’agriculture. Il faut bien voir en effet que l’agriculture consomme quelque 4 milliards de m3 par an, pour une demande exprimée de 5 milliards de m3. Le rapport est, on le voit, de l’ordre de 1 à 9 ! Mais ce n’est pas propre au Maroc. Tous les rapports des experts et des organisations spécialisées, comme le Forum mondial de l’eau, le soulignent : les trois quarts du volume global de l’eau disponible dans le monde sont consommés par l’agriculture.

    Ce constat a d’ailleurs conduit certains à mener des études faisant ressortir et même quantifier l’eau (virtuelle) exportée à travers les produits agricoles (voir encadré). A partir de là, une politique de gestion de la demande d’eau, qui plus est dans un contexte de stress hydrique avéré, devrait bien sûr s’intéresser à l’eau potable, non pas tellement pour les volumes gaspillés mais surtout en raison du coût de sa valorisation. Mais les économies les plus importantes à réaliser, c’est surtout dans l’agriculture.

    Par les techniques d’irrigation utilisées, comme le gravitaire par exemple, et les cultures pratiquées, l’agriculture accapare environ 90% de l’eau consommée au Maroc. Ceci alors même que l’agriculture irriguée ne représente que 15% des superficies cultivées. Et comme l’irrigué intervient pour 75% dans les exportations agricoles, on peut dire que le Maroc exporte virtuellement de l’eau. L’arrosage des nombreux golfs existants au Maroc (à raison de 200 000 m3 d’eau par an en moyenne pour un golf) est une autre forme de gaspillage de cette ressource pourtant vitale. Une problématique, que l’on a commencé a gérer, partiellement, en exigeant dans certaines villes comme Marrakech, l’arrosage des golfs avec l’eau recyclé provenant de la station d’épuration locale la vie eco

    Salah Agueniou. La Vie éco

  • #2
    : 13 500 litres d'eau pour un kilo de viande de boeuf !


    La planète Terre est recouverte d’eau à 71%. Mais 97% de cette eau n’est pas consommable en l’état parce que trop salée. Sur les 3% restants, seulement 0,3% sont stockés dans les nappes souterraines et constituent la réserve d’eau douce pour les humains. Le reste étant stocké dans les glaces polaires. Cette ressource précieuse est donc rare et sa préservation contre les gaspillages est une nécessité, sachant qu’il est difficile de faire des économies pour ce qui est de l’eau consommée par l’agriculture et qui représente les trois quarts de la consommation mondiale annuelle. Notons que pour produire un kilo de pomme de terre, il faut 590 litres d’eau, et autant pour un kilo de blé. 346 litres d’eau sont nécessaires pour un kilo de bananes, 5 000 litres pour un kilo de riz, 13 500 litres d’eau pour un kilo de viande de bœuf…

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