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«Tunisie nouvelle»: Premiers signes de la reprise

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  • «Tunisie nouvelle»: Premiers signes de la reprise

    «La Tunisie nouvelle», c’est sur ce slogan que les décideurs tunisiens travaillent pour attirer les investisseurs après la révolution du Jasmin. Plus de 100 projets de développement immédiatement réalisables avec un investissement de 78 milliards de dollars (676 milliards de DH) ont été présentés, récemment à Tunis lors d’un forum, par le gouvernement tunisien à des investisseurs arabes et étrangers.

    Ces projets touchent divers secteurs à savoir l'infrastructure, le transport, l'enseignement, la santé et le développement régional, a précisé à ce propos le ministre de l'Investissement et de la Coopération internationale, Riadh Bettaieb, soulignant que ces projets doivent être réalisés entre 2012 et 2013. La Tunisie qui aspire à mobiliser environ 5,6 milliards de dollars (48 milliards de DH) sous forme de prêts et dons pour financer ces projets, compte sur l'ensemble de ses partenaires de développement.

    Ce foisonnement de projets augure aussi de la bonne conjoncture économique, selon des chiffres officiels tunisiens. En effet, l'économie tunisienne pourrait atteindre cette année un taux de croissance de 3,5% contre seulement 1,8% en 2011. C’est l’agriculture et le tourisme qui sauvent la mise. Selon une note conjoncturelle de la Banque centrale de Tunisie (BCT) du 1er janvier au 15 mai 2012, les indicateurs de la production agricole relatifs à l'élevage et à la pêche ont affiché une relative amélioration au cours du premier trimestre de l'année 2012 en comparaison avec la même période des années 2010 et 2011. Le pays du Jasmin a poursuivi sa reprise en avril, avec un accroissement des entrées au cours des quatre premiers mois de 2012 (+51,8% en termes de glissement annuel contre -41,8% en 2011) et des recettes en devises (+34,1% contre -30,5% en 2011). La Tunisie a accueilli 1,4 million de visiteurs sur les quatre premiers mois en 2012, selon le ministère du Tourisme. Toutefois, par rapport à l'année de référence 2010, les entrées sont en baisse de 11,7%. Concernant le secteur industriel, les retombées de la récession économique dans la zone euro ont commencé à se faire ressentir, comme en témoigne la baisse des exportations des industries mécaniques et électriques en avril 2012 (-4,1%), ainsi que des industries d'habillement, cuirs et chaussures, selon la note de la BCT. Elle précise que la balance générale des paiements extérieurs a dégagé un déficit de 725 millions de dinars (environ 360 millions d’euros) au cours des quatre premiers mois. Le déficit commercial s'est aggravé de +38,8%. La BCT relève également une hausse de l'inflation à 5,5% en moyenne contre 3,5% en 2011
    Et même les IDE renouent avec les bénéfices. La Tunisie a enregistré une hausse de 21,1% des investissements directs étrangers (IDE) à environ 318 millions d'euros sur les quatre premiers mois de 2012 par rapport à la même période en 2011. Les hausses les plus importantes sont enregistrées dans les domaines du tourisme et de l’immobilier (+33%) des industries manufacturières (+28,2%), de l'énergie (+18,2%), selon l'Agence tunisienne de promotion et de l'investissement extérieur (Fipa). Les résultats du premier trimestre 2012 ont été marqués par l’entrée en production de 35 nouvelles entreprises et la réalisation de 88 opérations d’extension ayant permis la création de 2.719 nouveaux postes soit une baisse de 8,5% par rapport au nombre d’emplois créés durant la même période de l’année 2011. Quelque 3.100 entreprises étrangères opèrent dans le pays, dont plus de 1.300 françaises. Elles emploient plus de 320.000 Tunisiens. Les investissements extérieurs participent chaque année à la création de 20% des nouveaux emplois créés en Tunisie. Le pays a enregistré en 2011 une baisse de 29,2% des IDE. Des perspectives saluées par la Coface qui vient d’améliorer son appréciation concernant l’environnement d’affaires de la Tunisie. La Coface attribue le rating A4, qui est l’équivalent d’un triple A, en l’assortissant toutefois d’une perspective négative(1). Ce dernier élément signifie que cette notation risque d’être dégradée. Selon la Coface, un rebond de l'économie est attendu en 2012, en raison d’une reprise de la consommation des ménages, avec le retour à une situation politique plus stable, et de l’investissement privé qui avait été bridé par le népotisme de l’ancien clan présidentiel. Selon les analystes de Coface, ce rebond risque d’être freiné par des tensions sociales jusqu’à l’achèvement du processus de transition politique, ainsi que par une conjoncture économique mondiale difficile, surtout dans les principaux pays européens partenaires (France, 32% des ventes en 2011, Italie, 22%). L’année 2012 devrait se traduire par le maintien d’un déficit élevé, le budget étant axé sur la justice sociale, la création d’emplois, le développement régional, la relance des investissements publics, ainsi que la lutte anti-corruption. La dette publique (majoritairement envers des institutions multilatérales à des termes concessionnels) avoisine en part du PIB la moyenne des pays émergents comparables. En 2012, les exportations devraient stagner en raison de la détérioration de la situation économique du principal partenaire commercial du pays, l’UE, de même que les importations du fait du tassement des prix de l’énergie. Par ailleurs, les transferts des expatriés pourraient se maintenir et le tourisme.

    fatim zahra thoury L'ECONOMISTE MA

  • #2
    C'est pas ce que certains ont l'air de colporter sur la tunisie, ce pays a la capacité de revenir a son rang d'antan

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