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Education: Une couverture nommée langue arabe

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  • Education: Une couverture nommée langue arabe

    En mars 2006, le ministère de l’Education nationale a organisé un colloque sur les disciplines scolaires « structurantes de la personnalité algérienne ». Seules trois sont concernées : la langue arabe, l’éducation islamique et l’histoire.

    Cette qualification qui auréole ces trois disciplines a de quoi surprendre au moment où la réforme s’oriente, en théorie, vers l’épanouissement total de la personnalité de l’enfant et de l’adolescent. Il ne s’agit pas ici de minimiser leur importance mais cette façon d’agir pénalise les autres disciplines.Il est admis en éducation scolaire que toutes les disciplines programmées dans les emplois du temps des élèves jouent un rôle dans la formation globale de la personnalité. Il serait fastidieux d’énumérer la totalité des apports bénéfiques engrangés par l’enfant/adolescent grâce au dessin, à la musique, au sport, aux mathématiques, aux langues étrangères, aux sciences naturelles... Ces disciplines participent toutes à la structuration de la personnalité dans les sphères tant intellectuelle, affective que sensorielle. Ne méritent-elles pas le qualificatif de « structurantes de la personnalité » ?

    En marge de cette manifestation qui s’est déroulée à Alger, l’observateur apprend que la raison essentielle qui a motivé l’organisation de ce colloque ne relève point de la pédagogie ou de la didactique. En effet, dans un point de presse, le ministre a déclaré vouloir répondre aux préoccupations du président de la République lesquelles ont été endossées par le gouvernement lors d’une de ses réunions. Est-ce à dire que les politiques algériens - y compris ceux chargés de l’agriculture, de la pêche ou du tourisme - se sont mis à la pédagogie ? La réponse à cette question va émaner des solutions préconisées pour dissiper les craintes présidentielles. A l’issue de ce colloque, les spécialistes du ministère ont convenu d’accroître le volume horaire et de valoriser le coefficient de chacune de ces trois disciplines. Le profane en pédagogie ne peut que saluer cette augmentation quantitative : le nombre donne illusion. Les praticiens eux savent très bien que la revalorisation d’une discipline scolaire passe d’abord et avant tout par l’amélioration qualitative du processus enseignement/apprentissage.

    L’illusion du nombre

    Là est le problème qui gangrène ces trois disciplines (arabe, histoire et religion) et pas seulement elles. En jouant sur la bourse des chiffres -horaires et coefficients - a-t-on pensé à l’embouteillage dans les cases des emplois du temps et à la surcharge de nos enfants en volume de travail (et de stress) ? Pourtant ces trois disciplines ne souffrent nullement d’un déficit en quantité. Elles sont même survalorisées comparativement à d’autres.

    A juste titre, le système éducatif algérien leur a apporté un soin particulier dès 1981. Il les a chouchoutées, pourrait-on dire. Bonifier les disciplines scolaires revient à agir en conséquence sur les facteurs qui interviennent dans l’amélioration de l’acte pédagogique, dans les deux sens : enseignement et apprentissage. A ce niveau du débat, on ne peut occulter ni la méthode, ni le contenu des programmes, ni la formation de l’enseignant.

    Par commodité rédactionnelle, nous allons nous pencher sur le cas de la langue arabe et de la méthode de son enseignement.Il ne sert à rien de se lamenter sur la faiblesse des performances linguistiques de nos lycéens ou de nos étudiants. A ce stade de la formation, les carottes sont déjà cuites. L’urgence est ailleurs, au niveau de l’initiation, pendant les trois premières années du primaire, voire au préscolaire. C’est à ce niveau que se joue l’essentiel des enjeux scolaires et se forgent les bases d’une saine et solide formation intellectuelle. C’est de la lecture dont il faut s’occuper sérieusement. La sagesse pédagogique l’a érigée en reine des matières, clé de voûte de l’édifice pédagogique et sésame de la réussite. Mais pour cela les seuls horaires et coefficients sont loin de suffire à accrocher les écoliers et à développer chez eux le goût et l’amour de lire. Et là surgit l’écueil de l’approche méthodologique. Elle doit être appropriée pour bien faire fonctionner la machine à motiver l’élève.

    Dans cet esprit baigné par le souci de la qualité, les spécialistes de par le monde se sont pendant des décennies entre-déchirés. Les uns favorables à la méthode syllabique la plus ancienne et les autres à celle dite globale. Les novateurs ont, quant à eux, tranché au profit d’une méthode mixte qui emprunte aux deux. L’approche quantitative est étrangère à leurs priorités. Dommage que les idées de nos universitaires, praticiens (inspecteurs et enseignants) ne soient pas sollicitées pour nous éclairer sur la réalité de la méthode utilisée en Algérie pour l’apprentissage de la langue arabe.

    A quand une évaluation sereine et sérieuse donc scientifique de son enseignement depuis qu’elle a pris la place du français en tant que langue d’enseignement ? La question serait-elle tabou ? Une certaine catégorie de parents et de responsables politiques n’a pas besoin de réponses à ces questions. Ils ont la garantie que leurs enfants ne rencontreront la langue arabe ni à l’université ni dans leur profession. Un débat sur ces inquiétudes nous aurait appris par exemple que la poussière du temps a envahi les instructions et autres directives pédagogiques initiées dans ce sens. Les grands-mères d’aujourd’hui n’éprouvent pas de difficulté en feuilletant le livre de lecture de leurs petits-enfants. Elles y retrouvent les réflexes de mémorisation, les souffrances de l’apprentissage passif de leur enfance et parfois le même livre jauni par les années. De modernisation point ! Le lecteur de journaux algériens, le handicapé télévisuel privé de parabole ou l’enseignant blanchi sous le harnais n’ont jamais entendu parler de telle ou telle méthode d’enseignement de la langue arabe. Ils ont pris pour argent comptant et paroles d’évangile les convictions pédagogiques déclarées en haut lieu. Des convictions d’un autre siècle.

    Privée de l’oxygène de la recherche, mise à l’écart de la confrontation d’idées et d’expériences et surtout ligotée dans son rapport exclusif avec le religieux, la langue arabe souffre d’anémie. Sous d’autres cieux, l’outil linguistique chevauche allègrement le train de la modernisation. Pour mieux satisfaire aux besoins de ses usagers et de son temps. (Dans le prochaine édition, l’exemple d’un pays qui a pris à bras-le-corps la problématique de l’enseignement de sa langue d’enseignement).

    Par El watan

  • #2
    quoi de plus normal !

    1/ terminer l'arabisation et voir naitre cette "homme nouveau" qui pensera different et qui n'aura rien à voir avec ses parents !

    2/ terminer l'islamisation, la vraie !! pour mieux conditionner la pensé, la langue arabe etant insuffisante.

    3/ terminer de réécrir l'histoire ! pour qu'aucune remise en cause ne soit possible ! achever la falcification est eessentiel !

    je ne vois vraiment rien de surprennant !

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