- En août prochain, cela fera 18 ans que la frontière est fermée entre nos deux pays. 18 ans, c’est long…
Dix-huit ans, c’est toute une génération. Cette fermeture incarne surtout un enjeu politique pour maintenir deux régimes en place. Au Maroc, comme en Algérie, je pense, on a beaucoup exploité cette théorie de l’ennemi extérieur qui est le voisin. On a contraint des frères à ne pas se rencontrer. A travers le Mouvement du 20 février, nous ne militons pas seulement pour l’ouverture des frontières, mais surtout pour une ouverture des esprits. Il faut créer ou renforcer une union déjà existante et imposer un partage entre les peuples. Avec nos frères algériens, nous souhaitons travailler dans le sens d’une réelle ouverture, mais également et, pourquoi pas, vers la création d’une monnaie commune ?
- Pourquoi le Maroc semble-t-il plus mobilisé pour la réouverture de cette frontière que l’Algérie qui ne cesse de répéter que «ce n’est pas à l’ordre du jour» ?
Effectivement, on a cette impression, surtout depuis le début du Printemps arabe. A travers sa voix, le Maroc veut donner l’image d’un pays plus actif que son voisin et, ces derniers temps, ces efforts sont dus à l’élection récente du PJD (Parti pour la justice et le développement, islamistes, ndlr). Seulement, ce n’est pas le gouvernement marocain qui a le dernier mot, mais tout un système, et pour le Maroc, un système hérité de l’ère Hassan II (roi de 1961 à 1999, ndlr). Nos pays ont besoin de se démocratiser davantage, car nous ne sommes pas deux peuples, mais une seule nation.
- Une réouverture de la frontière faciliterait-elle la relance de l’UMA ?
Je pense que la réouverture de la frontière nécessite avant tout une volonté et un travail communs. Au Maroc, nous ne connaissons l’Algérie qu’à travers la musique raï ! Il nous faudrait œuvrer pour une action culturelle commune contre la propagande, car tout existe pour nous rapprocher, Marocains et Algériens. Nous nous devons de relancer cette union, y compris avec nos frères tunisiens qui, maintenant, ont un nouveau chef de l’Etat élu démocratiquement, ce qui peut constituer une nette différence sur la carte de l’UMA. Je pense également à toutes ces familles séparées par cette frontière. Un désastre. Voilà pourquoi, de part et d’autre, il va falloir militer davantage pour un nouvel avenir maghrébin commun.
source: el watan
Dix-huit ans, c’est toute une génération. Cette fermeture incarne surtout un enjeu politique pour maintenir deux régimes en place. Au Maroc, comme en Algérie, je pense, on a beaucoup exploité cette théorie de l’ennemi extérieur qui est le voisin. On a contraint des frères à ne pas se rencontrer. A travers le Mouvement du 20 février, nous ne militons pas seulement pour l’ouverture des frontières, mais surtout pour une ouverture des esprits. Il faut créer ou renforcer une union déjà existante et imposer un partage entre les peuples. Avec nos frères algériens, nous souhaitons travailler dans le sens d’une réelle ouverture, mais également et, pourquoi pas, vers la création d’une monnaie commune ?
- Pourquoi le Maroc semble-t-il plus mobilisé pour la réouverture de cette frontière que l’Algérie qui ne cesse de répéter que «ce n’est pas à l’ordre du jour» ?
Effectivement, on a cette impression, surtout depuis le début du Printemps arabe. A travers sa voix, le Maroc veut donner l’image d’un pays plus actif que son voisin et, ces derniers temps, ces efforts sont dus à l’élection récente du PJD (Parti pour la justice et le développement, islamistes, ndlr). Seulement, ce n’est pas le gouvernement marocain qui a le dernier mot, mais tout un système, et pour le Maroc, un système hérité de l’ère Hassan II (roi de 1961 à 1999, ndlr). Nos pays ont besoin de se démocratiser davantage, car nous ne sommes pas deux peuples, mais une seule nation.
- Une réouverture de la frontière faciliterait-elle la relance de l’UMA ?
Je pense que la réouverture de la frontière nécessite avant tout une volonté et un travail communs. Au Maroc, nous ne connaissons l’Algérie qu’à travers la musique raï ! Il nous faudrait œuvrer pour une action culturelle commune contre la propagande, car tout existe pour nous rapprocher, Marocains et Algériens. Nous nous devons de relancer cette union, y compris avec nos frères tunisiens qui, maintenant, ont un nouveau chef de l’Etat élu démocratiquement, ce qui peut constituer une nette différence sur la carte de l’UMA. Je pense également à toutes ces familles séparées par cette frontière. Un désastre. Voilà pourquoi, de part et d’autre, il va falloir militer davantage pour un nouvel avenir maghrébin commun.
source: el watan
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