Les milices chiites de l'Armée du Mehdi, longtemps favorables à une unité des forces antiaméricaines en Irak, se battent désormais ouvertement contre les insurgés sunnites, notamment à Bagdad où les affrontements ont duré hier plusieurs heures entraînant l'imposition d'un cessez-le-feu. Les accrochages ont commencé rue Haïfa, l'une des principales artères commerçantes de Bagdad, lorsque des rebelles sunnites ont attaqué aux missiles et aux roquettes antichars un convoi de miliciens chiites fidèles au jeune chef religieux radical Moqtada al-Sadr, l'une des figures de l'opposition antiaméricaine. Quatre miliciens chiites ont été tués, et huit de leurs voitures, brûlées, selon une source de sécurité, citée par l'AFP. Les combats ont nécessité l'intervention de l'armée irakienne et des hélicoptères de combat américains. Les miliciens chiites se rendaient à la mosquée Bouratha, dans le centre de Bagdad, où vendredi dernier un attentat-suicide avait fait onze morts.
Conséquence de ces violences, un couvre-feu de jour a été décrété. Il prend effet à 14 heures et se termine à 17 heures, pour être rétabli à 21 heures. C'est la première fois qu'un couvre-feu intervient de jour depuis le lancement, le 14 juin, d'un plan de sécurité pour la capitale qui mobilise plus de 50 000 hommes. Une mosquée sunnite a par ailleurs été visée par une bombe à Hibhib (60 km au nord de Bagdad) au moment où les fidèles sortaient de la prière du vendredi. Douze personnes ont péri et vingt autres ont été blessées. C'est près de Hibhib, à 8 km au nord de Baaqouba, capitale de la province de Diyala, que l'aviation américaine avait lancé un raid aérien le 7 juin, tuant Abou Moussab al-Zarqaoui, le chef d'Al-Qaeda en Irak.
Le chaos qui règne dans le centre de l'Irak commence peu à peu à déborder dans le Sud, où l'on assiste depuis plusieurs mois à des violences entre milices chiites. Hier, dix personnes ont été tuées et dix-huit blessées par un attentat-suicide dans un marché du centre de Bassora, ville à majorité chiite, où a été instauré l'état d'urgence fin mai. La veille, le ministre britannique de la Défense, Des Browne, en visite dans la «capitale du Sud», avait déclaré qu'un dispositif de sécurité renforcé dans la ville commençait à produire des effets. Quelque 4 000 soldats britanniques y sont cantonnés.
Par Liberation
Conséquence de ces violences, un couvre-feu de jour a été décrété. Il prend effet à 14 heures et se termine à 17 heures, pour être rétabli à 21 heures. C'est la première fois qu'un couvre-feu intervient de jour depuis le lancement, le 14 juin, d'un plan de sécurité pour la capitale qui mobilise plus de 50 000 hommes. Une mosquée sunnite a par ailleurs été visée par une bombe à Hibhib (60 km au nord de Bagdad) au moment où les fidèles sortaient de la prière du vendredi. Douze personnes ont péri et vingt autres ont été blessées. C'est près de Hibhib, à 8 km au nord de Baaqouba, capitale de la province de Diyala, que l'aviation américaine avait lancé un raid aérien le 7 juin, tuant Abou Moussab al-Zarqaoui, le chef d'Al-Qaeda en Irak.
Le chaos qui règne dans le centre de l'Irak commence peu à peu à déborder dans le Sud, où l'on assiste depuis plusieurs mois à des violences entre milices chiites. Hier, dix personnes ont été tuées et dix-huit blessées par un attentat-suicide dans un marché du centre de Bassora, ville à majorité chiite, où a été instauré l'état d'urgence fin mai. La veille, le ministre britannique de la Défense, Des Browne, en visite dans la «capitale du Sud», avait déclaré qu'un dispositif de sécurité renforcé dans la ville commençait à produire des effets. Quelque 4 000 soldats britanniques y sont cantonnés.
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