Après avoir accusé le diplomate américain de s'aligner sur les positions du Front Polisario, qui demande l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, le Maroc semble regretter son empressement à retirer sa confiance à l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies.
En effet, clamant le jeu, Rabat donne l’impression d’opter pour l'apaisement comme l’indique cette déclaration de son ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, Youssef Amrani : “Le Maroc restera engagé avec sérieux (..) dans les efforts de l'ONU pour dépasser l'impasse.” Mais, le mal est fait car la décision prise par Rabat de retirer sa confiance à Christopher Ross a déjà des répercussions négatives. C’est du moins ce que pensent des analystes marocains, à l’instar d’Abdelfettah El-Belamachi, directeur du Centre de la diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations, à Rabat, qui a déclaré à l’AFP que “cette décision va enliser davantage le conflit dans l'immobilisme et aura un impact direct sur le processus de négociation (avec le Polisario), déjà plombé par les échecs répétés.” Cet expert a ajouté que “le gouvernement marocain aurait pu protester officiellement au lieu de prendre cette décision, car c'est le secrétaire général de l'ONU qui décide du retrait ou du maintien de confiance à M. Ross.” Pour rappel, tous les émissaires de l'ONU ont déjà échoué au fil des années en tentant de mettre d'accord les parties prenantes pour un règlement politique du conflit. “Plus de neufs rounds de pourparlers entre le Maroc et le Polisario n'ont conduit à aucun résultat. Il y a une situation de blocage”, a souligné Abdelfettah El-Belamachi, en faisant allusion au dernier round des pourparlers informels entre le Maroc et le Polisario, qui a eu lieu en mars dernier dans la banlieue de New York, et qui s’est soldé par un énième échec.
Même point de vue chez Mustapha Naïmi, de l'Institut universitaire de la recherche scientifique à Rabat, qui a affirmé que “c’est l'enlisement du conflit, mais je crois que M. Ross voulait jouer la carte du référendum et le Maroc rejette cette option.” “Par cette décision, le Maroc adresse un message de défiance à tous ceux qui privilégient l'option référendaire. Il veut montrer qu'il est catégorique à ce niveau. Mais en même temps, aucune solution ne se profile à l'horizon”, a-t-il expliqué. Ainsi, de blocages en échecs, le conflit du Sahara occidental, parmi un des plus anciens au monde, semble s'enliser dans les sables du désert sahraoui. Pour rappel, le Maroc n’a pu contenir sa déception et sa colère après l'adoption, le 24 avril, d'une résolution du Conseil de sécurité qui épinglait le comportement des autorités marocaines envers les Casques bleus de l'ONU dans la région ainsi que les Sahraouis. Pis, l’ONU avait également demandé au Maroc “d'améliorer la situation des droits de l'homme” au Sahara occidental. C’est la goutte qui fait déborder le vase, poussant le Maroc à récuser officiellement Christopher Ross. Malheureusement pour le Maroc, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui a désigné en 2009 Christopher Ross comme émissaire spécial, a dit avoir “toute confiance” en son négociateur.
M T
Liberté
En effet, clamant le jeu, Rabat donne l’impression d’opter pour l'apaisement comme l’indique cette déclaration de son ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, Youssef Amrani : “Le Maroc restera engagé avec sérieux (..) dans les efforts de l'ONU pour dépasser l'impasse.” Mais, le mal est fait car la décision prise par Rabat de retirer sa confiance à Christopher Ross a déjà des répercussions négatives. C’est du moins ce que pensent des analystes marocains, à l’instar d’Abdelfettah El-Belamachi, directeur du Centre de la diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations, à Rabat, qui a déclaré à l’AFP que “cette décision va enliser davantage le conflit dans l'immobilisme et aura un impact direct sur le processus de négociation (avec le Polisario), déjà plombé par les échecs répétés.” Cet expert a ajouté que “le gouvernement marocain aurait pu protester officiellement au lieu de prendre cette décision, car c'est le secrétaire général de l'ONU qui décide du retrait ou du maintien de confiance à M. Ross.” Pour rappel, tous les émissaires de l'ONU ont déjà échoué au fil des années en tentant de mettre d'accord les parties prenantes pour un règlement politique du conflit. “Plus de neufs rounds de pourparlers entre le Maroc et le Polisario n'ont conduit à aucun résultat. Il y a une situation de blocage”, a souligné Abdelfettah El-Belamachi, en faisant allusion au dernier round des pourparlers informels entre le Maroc et le Polisario, qui a eu lieu en mars dernier dans la banlieue de New York, et qui s’est soldé par un énième échec.
Même point de vue chez Mustapha Naïmi, de l'Institut universitaire de la recherche scientifique à Rabat, qui a affirmé que “c’est l'enlisement du conflit, mais je crois que M. Ross voulait jouer la carte du référendum et le Maroc rejette cette option.” “Par cette décision, le Maroc adresse un message de défiance à tous ceux qui privilégient l'option référendaire. Il veut montrer qu'il est catégorique à ce niveau. Mais en même temps, aucune solution ne se profile à l'horizon”, a-t-il expliqué. Ainsi, de blocages en échecs, le conflit du Sahara occidental, parmi un des plus anciens au monde, semble s'enliser dans les sables du désert sahraoui. Pour rappel, le Maroc n’a pu contenir sa déception et sa colère après l'adoption, le 24 avril, d'une résolution du Conseil de sécurité qui épinglait le comportement des autorités marocaines envers les Casques bleus de l'ONU dans la région ainsi que les Sahraouis. Pis, l’ONU avait également demandé au Maroc “d'améliorer la situation des droits de l'homme” au Sahara occidental. C’est la goutte qui fait déborder le vase, poussant le Maroc à récuser officiellement Christopher Ross. Malheureusement pour le Maroc, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui a désigné en 2009 Christopher Ross comme émissaire spécial, a dit avoir “toute confiance” en son négociateur.
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