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Des Sénégalais vivant au Maroc sont, depuis quelques jours, victimes de toutes sortes de tracasseries de la part des policiers marocains. Ils sont, ainsi, arrêtés, brutalisés et leurs biens saccagés. Ils lancent un appel aux autorités pour qu’on mette fin à ce calvaire.
Les ressortissants sénégalais ne sont plus, semble-t-il, les bienvenus au Maroc. Depuis quelques jours, des Sénégalais vivant dans le pays de Mohamed 6 vivent un calvaire. Leur quotidien est maintenant fait d’arrestations tous azimuts, d’agressions et autres brutalités de la part des policiers marocains. C’est donc une chasse aux sénégalais, surtout dans les quartiers de Casablanca, notamment au marché de Médina où officient beaucoup de nos compatriotes.
Certains d’entre eux qui ne peuvent plus garder le silence face à cette situation ont décidé de narrer leur calvaire. Ils parlent ainsi de plusieurs dizaines de Sénégalais détenus au commissariat de Marif pour séjour illégal dans le territoire marocain. Selon Babacar Diop, l’un d’eux, les rafles concernaient au début les vendeurs à la sauvette, mais depuis quelques jours, c’est devenu un délit de faciès. A l’en croire, les policiers ne procèdent plus à la vérification des papiers, mais ils embarquent les gens jusqu’au commissariat pour ensuite le faire. «On ne distingue même plus les étudiants des autres. On rafle tout le monde. Il y a un sentiment de révolte qui commence à couver au sein de la communauté sénégalaise et la situation peut dégénérer, surtout avec les cas de maltraitance dont sont victimes les personnes arrêtées», soutient Abba, un jeune Sénégalais résidant à Casablanca.
«NOUS SOMMES TRAITéS COMME DES CRIMINELS»
De l’avis de nos interlocuteurs, les policiers marocains n’épargnent pas aussi les Sénégalais installés avec leur famille dans ce pays. Ils s’en prennent à tous comme si la phobie du sénégalais s’est emparée d’eux. «On est maltraité. Nous sommes traités comme des criminels. Les policiers nous violentent et durant la garde à vue, on ne nous donne même pas à manger. Pis, on nous refuse même les repas que nous envoient nos proches», raconte Ousmane Sy installé à Casablanca avec sa femme et son enfant qui est né là-bas. Selon toujours M. Sy, les policiers font des descentes dans les domiciles la nuit pour arrêter ceux qui s’y trouvent. «C’est le cas d’un groupe de jeunes filles trouvées dans leur maison en train de prendre le dîner hier soir (avant-hier). Elles ont été embarquées et maltraitées par les Forces de l’ordre. Au moment des arrestations, les policiers se permettent de saccager les biens des personnes», ajoute Ousmane Sy, qui précise que le Consulat du Sénégal à Casablanca leur a avoué son impuissance en leur disant qu’il ne peut rien faire pour eux.
Doudou Sène qui est un membre du Conseil des Sénégalais de l’extérieur appelle, lui, les autorités sénégalaises à réagir pour mettre fin à ces tracasseries que subissent nos compatriotes. Etabli depuis 1972 au Maroc, Doudou Sène indique que le Maroc est en train de violer leurs droits les plus élémentaires. «Nous sommes même victimes d’agressions physiques dans le marché de Médina. Nous sommes à l’étroit au Maroc et pourtant, nous avons une communauté très importante estimée à environ 30 mille personnes, notamment réparties dans les villes comme Casablanca, Rabat, Agadir ou encore Fès. Le gouvernement sénégalais doit réagir, car les Marocains qui vivent au Sénégal ne connaissent pas ces problèmes. Au contraire, ils sont bien traités et jouissent de tous leurs droits. Les Marocains au Sénégal ont la possibilité d’avoir une cantine dans les marchés de Dakar alors que ce n’est pas le cas pour nous ici», dit-il.
Pour le jeune Landing Badji, les Marocains violent la Convention qui lie le Sénégal à leur pays et qui date du 27 mai 1964. A l’en croire, les policiers confisquent tous les documents qu’ils trouvent en leur possession. En effet, les étrangers qui résident au Maroc doivent avoir, au delà de trois mois de présence sur le territoire marocain, une carte de séjour, sans quoi, ils se retrouvent en situation illégale. Les Marocains ne procèdent pas, dit-on, à la reconduction aux frontières, mais confisquent le passeport de celui qu’ils ont arrêté dans cette situation pour lui demander de revenir avec un billet d’avion qu’ils utilisent pour le renvoyer chez lui.
Après avoir eu ces différents témoignages sur le calvaire vécu par des Sénégalais résidant au Maroc, notamment à Casablanca, Le Quotidien a essayé d’entrer en contact avec le Consul du Sénégal à Casablanca. Son téléphone sonnait dans le vide et le texto qui lui a été envoyé n’a pas eu de retour. D’autres tentatives d’appels sont aussi restées vaines.
Le quotidien . Sénégal
Les ressortissants sénégalais ne sont plus, semble-t-il, les bienvenus au Maroc. Depuis quelques jours, des Sénégalais vivant dans le pays de Mohamed 6 vivent un calvaire. Leur quotidien est maintenant fait d’arrestations tous azimuts, d’agressions et autres brutalités de la part des policiers marocains. C’est donc une chasse aux sénégalais, surtout dans les quartiers de Casablanca, notamment au marché de Médina où officient beaucoup de nos compatriotes.
Certains d’entre eux qui ne peuvent plus garder le silence face à cette situation ont décidé de narrer leur calvaire. Ils parlent ainsi de plusieurs dizaines de Sénégalais détenus au commissariat de Marif pour séjour illégal dans le territoire marocain. Selon Babacar Diop, l’un d’eux, les rafles concernaient au début les vendeurs à la sauvette, mais depuis quelques jours, c’est devenu un délit de faciès. A l’en croire, les policiers ne procèdent plus à la vérification des papiers, mais ils embarquent les gens jusqu’au commissariat pour ensuite le faire. «On ne distingue même plus les étudiants des autres. On rafle tout le monde. Il y a un sentiment de révolte qui commence à couver au sein de la communauté sénégalaise et la situation peut dégénérer, surtout avec les cas de maltraitance dont sont victimes les personnes arrêtées», soutient Abba, un jeune Sénégalais résidant à Casablanca.
«NOUS SOMMES TRAITéS COMME DES CRIMINELS»
De l’avis de nos interlocuteurs, les policiers marocains n’épargnent pas aussi les Sénégalais installés avec leur famille dans ce pays. Ils s’en prennent à tous comme si la phobie du sénégalais s’est emparée d’eux. «On est maltraité. Nous sommes traités comme des criminels. Les policiers nous violentent et durant la garde à vue, on ne nous donne même pas à manger. Pis, on nous refuse même les repas que nous envoient nos proches», raconte Ousmane Sy installé à Casablanca avec sa femme et son enfant qui est né là-bas. Selon toujours M. Sy, les policiers font des descentes dans les domiciles la nuit pour arrêter ceux qui s’y trouvent. «C’est le cas d’un groupe de jeunes filles trouvées dans leur maison en train de prendre le dîner hier soir (avant-hier). Elles ont été embarquées et maltraitées par les Forces de l’ordre. Au moment des arrestations, les policiers se permettent de saccager les biens des personnes», ajoute Ousmane Sy, qui précise que le Consulat du Sénégal à Casablanca leur a avoué son impuissance en leur disant qu’il ne peut rien faire pour eux.
Doudou Sène qui est un membre du Conseil des Sénégalais de l’extérieur appelle, lui, les autorités sénégalaises à réagir pour mettre fin à ces tracasseries que subissent nos compatriotes. Etabli depuis 1972 au Maroc, Doudou Sène indique que le Maroc est en train de violer leurs droits les plus élémentaires. «Nous sommes même victimes d’agressions physiques dans le marché de Médina. Nous sommes à l’étroit au Maroc et pourtant, nous avons une communauté très importante estimée à environ 30 mille personnes, notamment réparties dans les villes comme Casablanca, Rabat, Agadir ou encore Fès. Le gouvernement sénégalais doit réagir, car les Marocains qui vivent au Sénégal ne connaissent pas ces problèmes. Au contraire, ils sont bien traités et jouissent de tous leurs droits. Les Marocains au Sénégal ont la possibilité d’avoir une cantine dans les marchés de Dakar alors que ce n’est pas le cas pour nous ici», dit-il.
Pour le jeune Landing Badji, les Marocains violent la Convention qui lie le Sénégal à leur pays et qui date du 27 mai 1964. A l’en croire, les policiers confisquent tous les documents qu’ils trouvent en leur possession. En effet, les étrangers qui résident au Maroc doivent avoir, au delà de trois mois de présence sur le territoire marocain, une carte de séjour, sans quoi, ils se retrouvent en situation illégale. Les Marocains ne procèdent pas, dit-on, à la reconduction aux frontières, mais confisquent le passeport de celui qu’ils ont arrêté dans cette situation pour lui demander de revenir avec un billet d’avion qu’ils utilisent pour le renvoyer chez lui.
Après avoir eu ces différents témoignages sur le calvaire vécu par des Sénégalais résidant au Maroc, notamment à Casablanca, Le Quotidien a essayé d’entrer en contact avec le Consul du Sénégal à Casablanca. Son téléphone sonnait dans le vide et le texto qui lui a été envoyé n’a pas eu de retour. D’autres tentatives d’appels sont aussi restées vaines.
Le quotidien . Sénégal