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144 cadres du FFS interpellent Aït Ahmed

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  • 144 cadres du FFS interpellent Aït Ahmed

    “L’opportunité de remettre du mouvement dans le statu quo, tel que vous l’avez suggéré, s’est rapidement évaporé. La démobilisation est sans précédent”, écrivent ces élus et membres du conseil national au président du parti.

    La crise enfle au sein du plus vieux parti d’opposition : 144 militants du FFS dont des membres du conseil national, des élus des APW de Béjaïa et Tizi Ouzou, des membres des conseils fédéraux, des maires et des élus représentant quatre wilayas (Alger, Sétif, Tizi Ouzou et Béjaïa) ont lancé, hier, un appel “pressant” au président du parti Hocine Aït Ahmed dans lequel ils lui demandent de “prendre des mesures urgentes, utiles et nécessaires pour rétablir et consolider la confiance entre le parti et le peuple”.
    Dans une lettre dont nous avons obtenu une copie, ces cadres et militants (80% des élus APW de Tizi Ouzou et Béjaïa ; 80% des membres du CN issus de Béjaïa, Alger, Tizi Ouzou et Sétif, selon une source au sein du parti), réunis samedi à Ifri, dans la wilaya de Béjaïa, estiment que “la restitution de cet instrument (le FFS, ndlr) de lutte à ses militants est un impératif incontournable”.
    Principal grief retenu contre l’appareil : tourner le dos aux idéaux du parti, à sa base militante et à la population. “En effet, la mainmise faite sur le parti par une équipe, et à l’opposé de sa ligne stratégique, vise à l’inscrire dans un processus de normalisation pour mieux atteindre leurs objectifs inavoués”, écrivent-ils. Hélas ! Ce qui n’était qu’une appréhension s’est très vite confirmé au vu du mode et des “critères” retenus dans le choix des candidatures. Vidé de ses énergies combatives et amputé de sa substance militante, “le FFS se retrouve coupé de la population et détourné de sa mission historique qui est la construction de l’alternative démocratique”, ajoutent-ils encore. Selon eux, les recommandations du président ont été foulées au pied. “L’opportunité de remettre du mouvement dans le statu quo, tel que vous l’avez suggéré, s’est rapidement évaporé. La démobilisation est sans précédent. La démarche glissante (tendance à la droitisation) très apparente dans le discours actuel du parti a désorienté les militants et la population”.
    Rappelant l’éthique à laquelle devait répondre la participation du FFS aux législatives du 10 mai, à savoir l’éthique politique et de responsabilité, dont l’objectif est de remettre du mouvement dans le statu quo, les signataires du texte relèvent qu’“il s’en est suivi malheureusement des pratiques purgatoires contre les militants, la promotion des rapports d’allégeance ; le clientélisme, l’affairisme et la corruption morale”. “La perversion des débats au niveau du parti, les pratiques d’exclusion et le conditionnement violent des militants ont provoqué une incompréhension, un désarroi, un ressentiment nettement visible chez les militants et les populations”, notent-ils. Enfin, tout en “demeurant attachés au FFS”, ils soutiennent que leur action participe d’un devoir politique. “Nous vous rassurons camarade président que notre action est guidée par les devoirs politiques de notre parti : devoir de vérité, de pédagogie, de lucidité, de mémoire et celui de rendre des comptes”.


    K K
    Liberté 29/05/2012
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

  • #2
    144 cadres du FFS interpellent Aït Ahmed

    c'est bien...un parti qui fait bouger les choses.

    j'espere que tout le monde va se rassembler autour de cette dynamique.
    There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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    • #3
      C'est claire que la participation du FFS laissera plus d'un pantois. C'est normal que cela surprend. Mais il faut se mettre dans le tête de Ait-ahmed pour comprendre les enjeux de la participation.
      A mon avis, Ait-ahmed prépare son après. Il sait qu'il ne lui reste pas beaucoup à vivre et si on conjugue ça à une hibernation qui a trop duré, cela n'augure pas de belles perspectives. Ca va même de la survie du parti. Ait-Ahmed voulait certainement ré-mobiliser son parti quitte à donner cette impression de capitulation.

      Ce débat interne n'est pas dangereux pour le parti car ça participe de cette ré-mobilisation.

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      • #4
        Ca va même de la survie du parti. Ait-Ahmed voulait certainement ré-mobiliser son parti quitte à donner cette impression de capitulation.
        il n'est pas question de capituler. les dix années de torpeur ont laissées des séquelles. la faute incombe surtout a cette classe politique qui se montre que lors des elections, le reste du temps elle s'occupe d'autres affaires. comme si ce pays ne carbure que par les urnes.

        j'ai assisté a des reunions des militants du FFS plus virulentes. il est venu le moment de tout éclaircir et je ne doute pas de la sincérité des mecontents.
        There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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        • #5
          born,

          l'FFS yew3ar machi d la tchitchi.
          "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
          Socrate.

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          • #6
            saha elfamilia...

            da lho sait tres bien que ce pouvoir est a bout de souffle. pas utile de lui jeter les pierres de loin, mais de l'etrangler de tout prés...
            Dernière modification par born_hittiste, 29 mai 2012, 14h15.
            There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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            • #7
              Dormir.

              Un vieux dicton dit: la girouette dort midi nord!

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              • #8
                A vrai dire il est très difficile pour le FFS de continuer de faire de la "politique propre" basée sur les principes et la morale.
                Dans un environnement hostile et un pouvoir hégémonique qui ne laisse aucun espace pour l'exercice du politique, ce parti s'est retrouvé dans l'obligation d'exercer une certaine realpolitik où il est nécessaire de jouer à un certain opportunisme. Et sa participation aux derniers élections relève de cette "transformation".

                En termes théoriques et de pensée classique, le FFS tente de concilier Kant et Machiavel. C'est un grand défis que seul les hommes politiques les plus habiles (suivez mon regard ) peuvent tenter.
                Dernière modification par elfamilia, 29 mai 2012, 14h39.
                "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                Socrate.

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                • #9
                  entretien de Ali Laskri ElWatan



                  Dans cet entretien, le premier secrétaire du FFS évoque le retour de son parti à l’Assemblée, ses objectifs et priorités. Il aborde également la question des mécontentements exprimés par certains militants.

                  - Le FFS revient à l’APN après deux législatures boudées. Qu’est-ce que cela représente pour votre parti ?

                  Tout d’abord, appelons les choses par leur nom. Nous n’avons pas «boudé» mais boycotté les deux législatures précédentes. Aujourd’hui, nous entamons une nouvelle étape avec les défis qu’elle pose. Sans vouloir refaire tout le débat, je rappelle que nous avons expliqué que nous participions parce que tout allait mal et non parce que tout allait bien. Je rappelle aussi que la participation «tactique» du FFS est liée au «contexte» national et international et qu’elle a toujours comme but fondamental la remobilisation politique du parti et de la société.
                  En ce qui nous concerne, la problématique politique dépasse la problématique électorale. Il s’agit de construire un consensus politique le plus large possible pour préserver la souveraineté du pays, restaurer son autonomie de décision et aussi promouvoir la citoyenneté et la démocratie. Ce consensus politique devra être assez fort pour permettre la refondation démocratique et la stabilisation des institutions nationales. En fait, il s’agit de redonner un sens à la parole et à l’action politiques et de faire reculer toutes les violences, quelles qu’en soient les formes et de chercher ensemble une vraie issue à la crise. Nous pouvons nous en sortir, si nous nous en donnons les moyens. Notre retour à l’Assemblée est avant tout un moyen de rendre plus visible et, pourquoi pas, plus efficace le travail que nous menons inlassablement dans la société.

                  - Pourquoi le choix «tactique» de la participation du FFS aux législatives suscite-t-il autant de débats ?

                  Permettez-moi un mot sur l’importance que nous accordons au débat dans le parti.
                  Nous avons toujours pris nos décisions après en avoir débattu avec nos militants, qui sont d’une extrême exigence si ce n’est d’une extrême vigilance. Nous l’acceptons parce que c’est la preuve de la vitalité de notre appareil et de nos instances. Nous estimons que c’est ce qui fait la force du FFS. Cette fois-ci, nous avons tenu à faire un saut qualitatif en associant nos partenaires dans la société lors d’un processus préparatoire qui a duré plus d’un mois avant la tenue de notre convention. Ce processus a permis au conseil national du parti de trancher.
                  Effectivement, la difficulté de l’exercice réside dans le fait qu’il n’est pas évident de faire admettre un choix «tactique» qui ne modifierait pas, à lui seul, de façon significative les donnes politiques dans le pays, d’autant qu’il était illusoire de penser que l’élection allait être ouverte.
                  - Le FFS peut-il intégrer le gouvernement ?

                  La formation, voire la participation à un gouvernement est à mettre en corrélation avec une volonté et des mesures politiques. Pour le moment, et je vais encore insister, notre priorité est la remobilisation politique du parti et de la société.
                  La réhabilitation du politique ne rime pas forcément avec radicalité politique, semble dire aujourd’hui le FFS à l’opinion…
                  Je crois qu’il faut voir les choses autrement. La vraie radicalité politique, la réhabilitation du politique, c’est répondre à la nécessité de construire un vrai rapport de forces en faveur de l’ouverture et de la démocratisation. L’attitude déclamatoire a fait son temps, les Algériennes et les Algériens n’y sont plus sensibles.

                  - On parle de crise au sein du FFS. Qu’en est-il ?

                  Essayons de voir clair. Est-ce notre participation aux élections législatives qui pose problème ? A l’évidence non, le conseil national du parti a voté la participation à une écrasante majorité. Est-ce la constitution de la commission nationale de choix des candidatures et de la commission de recours qui a été décriée ? Non, cela s’est fait dans le strict respect des statuts du parti et elles ont été avalisées par le Conseil national. Est-ce le choix des listes électorales et surtout les classements des candidates et des candidats qui ont été contestés ? Certainement, et c’est parfaitement compréhensible.
                  Ce qui l’est moins et qui est parfaitement condamnable, c’est de s’autoriser de mener un travail fractionnel et une campagne contre le parti et sa direction politique. Pour tout dire, la campagne électorale a permis aux militants de s’investir totalement dans ce qu’ils veulent faire, à savoir le combat politique.
                  Elle leur a permis de reprendre confiance en eux-mêmes, en leur parti et en leurs capacités d’intervention sur le terrain. Ils ont su renouer des liens politiques solides avec la population. Ils ont pu mesurer combien l’audience et la crédibilité du FFS dans la société étaient fortes. Pour beaucoup d’adversaires du parti, c’est cela qu’il faut détruire, c’est cet élan qu’il faut briser. Et ils s’y sont employés par tous les moyens. Sans succès. Aujourd’hui, dans le parti, certains mécontents se transforment de manière irresponsable en alliés objectifs de ces adversaires. On ne peut pas l’accepter, même pas le tolérer.
                  Le FFS a déjà fait face à des crises de la même nature ; il a toujours fait face à l’adversité, il continuera la route qu’il s’est tracée depuis sa fondation.



                  - Le président du FFS a demandé des sanctions fermes contre des responsables du parti. De qui s’agit-il ? Que leur reproche-t-on et quelles sanctions seront appliquées à leur encontre ?

                  Vous comprendrez que je ne peux pas répondre à vos questions de manière précise pour le moment. Les différentes instances du parti font leur travail dans la sérénité, selon leurs champs de compétences. La base militante est impatiente de voir les responsables qui ont failli et qui ont fait campagne contre le parti sanctionnés de manière exemplaire, mais nous sommes confiants qu’elle comprendra que le temps politique a ses exigences. Les décisions seront annoncées au moment voulu.
                  En ce qui concerne le secrétariat national, il ne se laissera pas détourner de l’essentiel, à savoir la mise en place du dispositif du parti pour la prochaine étape politique à travers tout le territoire national. Nous en avons la volonté et les moyens, nous devons maintenant apprendre à maîtriser notre temps et à rationaliser notre travail et nos efforts.



                  - Ces nouveaux contestataires accusent, pour certains, la direction du parti de compromission avec le pouvoir. On parle de «tentative de normalisation» du parti. Quel est votre commentaire ?

                  Personne dans le parti n’assume publiquement une telle accusation. Pour ce qui est des tentatives de normalisation, toutes les directions du parti ont eu à subir ces accusations, qu’en reste-t-il ? Au final, seuls les actes et les positions politiques permettent les décantations et les évaluations.

                  - Pensez-vous que le malaise qui traverse actuellement le parti aura des incidences sur sa vie et sur sa participation aux prochaines élections locales ?

                  Ce malaise est passager. Les polémiques s’apparentent à des combats d’arrière-garde. Je pense au contraire que les élections locales seront l’occasion de capitaliser et de démultiplier les avancées réalisées lors des élections législatives.
                  C’est la mission à laquelle mon secrétariat ainsi que toutes les structures du parti vont s’atteler. Notre espoir est de voir que le FFS exploitera les élections locales pour renforcer son audience et son implantation à travers le pays.

                  Nadjia Bouaricha
                  There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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                  • #10
                    J'allais reprendre cet article et le publier quand je me suis aperçu qu'il l'était déjà.

                    Intervention de qualité qui mérite toute la considération.
                    Othmane BENZAGHOU

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                    • #11
                      Conviction.

                      Ecoutez!On ne change pas de conviction aussi simplement que ça.
                      Voila également un entretien d'un cadre éminent du FFS;

                      http://www.***********.com/images/ar...0Bouakouir.jpg

                      Samir Bouakouir, candidat FFS pour la Zone 1 en France lors des élections législatives du 10 mai, réclame une conférence des cadres du parti, aux fins de le réunifier. Dans cet entretien, il ménage Aït Ahmed et charge la direction du FFS.


                      Comment expliquez‑vous le silence de la direction du FFS sur les dépassements constatés pendant la campagne électorale et que vous avez, vous‑même, dénoncés ?

                      Le FFS a toujours été intransigeant lorsqu'il s'agissait de dénoncer des violations des libertés fondamentales et des droits de l'Homme. Ce silence a troublé beaucoup de militants et bon nombre d'observateurs. Je pense que ce qui s'est passé après les élections met en lumière une dérive politique que j'ai eu l'occasion de dénoncer. La dérive de certains éléments qui ont pris en otage la direction et qui ont inscrit l'appareil du parti dans une stratégie dont on ne connaît ni les tenants ni les aboutissants. C'est pour ça que j'ai réclamé un débat public à l'intérieur du parti car il faut discuter de l'avenir du FFS et de sa stratégie.

                      Je refuse, comme beaucoup d'autres militants, qu'il y ait des accords, des conciliabules ou des tractations dans le dos de la base militante et des citoyens algériens. Aujourd'hui, je m'interroge, comme tout militant : y a‑t‑il un changement de cap au FFS ? Croit‑on que le changement ne peut venir de la société ? Si c'est le cas, il faut le dire clairement. Personnellement, je considère que le changement démocratique en Algérie ne peut pas venir du système.


                      Croyez‑vous vraiment qu'il y a eu des tractations entre la direction de votre parti et le pouvoir ?

                      Par le fait de ne pas se prononcer publiquement et de n'avoir pas dénoncé le coup de force électoral du pouvoir, les déclarations post‑électorales jettent la suspicion sur ces éléments de la direction. Ces derniers ont, de mon point de vue, perdu toute autonomie de décision. Aujourd'hui, le FFS est géré à l'extérieur par certains cercles du pouvoir. Dans quelle perspective ? Dans quel but ? Toute la question est là. J'appelle à un débat public. Les militants n'acceptent pas d'être mis à l'écart de ces tractations secrètes.


                      Quel serait l'objectif de ces éléments ?

                      Je ne sais pas. Une chose est sûre. La compromission avec certains cercles du pouvoir. Quelle en est la finalité ? Je m'interroge. J'appelle à un débat public pour sortir de l'omerta qui est l'une des constantes du système. Et cette direction reproduit exactement les pratiques du système. Cela est inacceptable pour les militants et les cadres du FFS. Le parti s'est construit sur des idéaux et des valeurs. Il y a eu cinq cents martyrs qui sont morts pour le FFS et on n'a pas le droit d'agir de la sorte et de souiller la mémoire de ceux qui se sont battus pendant des décennies, presque cinquante ans, pour la démocratie.


                      Vous avez écrit, il y a quelques jours, que le pouvoir vise à détruire la crédibilité du FFS…

                      Le but de ces cercles du pouvoir qui ont aujourd'hui la mainmise totale sur la direction du parti est d'affaiblir le FFS, de le couper de ses racines sociales pour mieux l'inscrire dans les stratégies claniques.


                      Quelles sont ces stratégies ?

                      Nul ne le sait parce que c'est maintenu dans le secret. La direction refuse de s'exprimer sur ces stratégies. On parle en ce moment de tractations par rapport au gouvernement. Mais il n'y a aucune réaction du parti. Aucun démenti. Tout cela est de nature à jeter le discrédit sur le FFS. Plus que cela, le coup de force électoral est en train de se décliner à l'intérieur du parti. Il y a un coup de force aujourd'hui contre ses instances légitimes, à savoir le Conseil national et les conseils fédéraux. La direction a mis en place des commissions administratives chargées de diriger les fédérations. Cela veut dire que cette direction est hors‑la‑loi. C'est qu'elle viole, elle‑même, les statuts et tente de disqualifier les instances légitimes du parti. C'est une situation qui n'est pas acceptable et je comprends que les militants réagissent en tenant des conseils fédéraux.


                      Et Hocine Aït Ahmed dans tout cela ?

                      J'ai beaucoup d'affection pour lui. Et j'ai du mal à croire qu'il ait été embarqué dans ce type de compromissions. Aït Ahmed est un vieux militant de la cause nationale. Quelqu'un qui a refusé de marchander l'éthique politique. Je ne pense pas un instant qu'il puisse le faire au crépuscule de sa vie. J'espère aussi qu'il ne laissera pas le parti se décrédibiliser à ce point‑là. J'attends une réaction forte de Hocine Aït Ahmed. J'ai appelé à une conférence des cadres parce qu'il est important d'unifier le parti. Nous sommes dans une conjoncture vraiment difficile. Les ingrédients d'une future explosion sociale sont là. Je souhaite que le FFS se rassemble pour défendre l'autonomie de décision du parti. C'est à dire la construction d'une alternative démocratique à partir de la société et non pas à partir des appareils du système.


                      Ne pensez‑vous pas que les ingrédients d'une implosion du FFS sont là aussi ?

                      Certains éléments de la direction prennent en otage le parti au service de certains cercles du pouvoir qui mettent en danger le FFS. L'explosion du FFS peut avoir lieu quand on met de côté les instances légitimes du parti. Moi, je suis pour le rassemblement. L'appel est lancé par des militants aussi. Je pense qu'il doit être entendu par le président du parti.


                      Vous parlez de certains éléments de la direction. Qui dirige le FFS, réellement, aujourd'hui ?

                      La direction a perdu toute autonomie de décision. Le FFS est dirigé de l'extérieur, par certains cercles du pouvoir.


                      Selon vous, quelle est la démarche à suivre pour sauver le parti ?

                      Il faut isoler ces éléments minoritaires et que tout le monde connaît, aller vers le rassemblement et puis préserver la ligne politique du parti. Il y a un vrai problème de fonctionnement démocratique au FFS et il ne date pas d'aujourd'hui. Mais le problème est aussi politique. Il s'agit de préserver l'autonomie de prise de décision du FFS.


                      Avez‑vous obtenu une réponse concernant l'organisation de la conférence nationale des cadres du parti ?

                      Je n'ai toujours pas eu de réponse. Je vous invite à poser la question à la direction du FFS.


                      Considérez‑vous la dernière lettre envoyée par Aït Ahmed aux militants comme étant une réponse à votre proposition ?

                      Non. Mais je suis triste de voir comment ce courrier a été exploité. D'abord en le rendant public. Il y a eu des crises au sein du parti mais les formes ont toujours été respectées, même si on ne pouvait pas partager l'éviction de cadres de valeur. Mais appeler à une purge et à un lynchage est digne des partis staliniens. Ça porte atteinte à l'image du parti. Je rappelle que le FFS est membre de l'Internationale socialiste. Donc proche du Parti socialiste (PS) français. Lors du référendum sur la constitution européenne, quelqu'un comme Laurent Fabius a pris une position différente de celle de son parti. Cela n'a pas poussé la direction du PS à l'exclure. Est‑ce qu'on n'est pas capable de construire un parti démocratique ? De donner l'exemple d'un fonctionnement démocratique ? La réaction de la direction du FFS et ses menaces à l'encontre des cadres et des militants est un signe de faiblesse politique qui masque une véritable compromission. J'appelle à la raison. Il est temps de restituer le FFS aux militants. On n'a pas le droit de sacrifier les idéaux du FFS.

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                      • #12
                        Considérer tout différent politique comme un acte de trahison ou de compromission, n'est pas digne de la démocratie et du débat. On peut avoir des différences de vision, d'idées, de stratégie sans systématiquement insulter son détracteur, l'accusant de proximité malsaine et douteuse avec certains cercles du pouvoir...

                        Je regrette avoir voté pour cette personne qui ne me represente pas, j'ai voté pour la ligne politique du FFS.
                        Othmane BENZAGHOU

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                        • #13
                          Envoyé par born hittiste
                          il n'est pas question de capituler. les dix années de torpeur ont laissées des séquelles. la faute incombe surtout a cette classe politique qui se montre que lors des elections, le reste du temps elle s'occupe d'autres affaires. comme si ce pays ne carbure que par les urnes.
                          En tous cas ça s'apparente bien à une capitulation.
                          Comme je l'ai écrit, Ait-Ahmed souhaite préserver son parti d'une désintégration après sa disparition dans une atonie qui n'augure pas de belles perspective.

                          Je conseillerai volontiers à Ait-Ahmed de passer le flambeau dès maintenant à Hamrouche qui me parait bien capable de diriger ce grand parti d'opposition. Il faut pas attendre cette disparition brusque qui pourrait être fatal au parti, surtout dans un contexte incertain.

                          Commentaire


                          • #14
                            En tous cas ça s'apparente bien à une capitulation.
                            Comme je l'ai écrit, Ait-Ahmed souhaite préserver son parti d'une désintégration après sa disparition dans une atonie qui n'augure pas de belles perspective.

                            Je conseillerai volontiers à Ait-Ahmed de passer le flambeau dès maintenant à Hamrouche qui me parait bien capable de diriger ce grand parti d'opposition. Il faut pas attendre cette disparition brusque qui pourrait être fatal au parti, surtout dans un contexte incertain.
                            ce que tu dis est tres sensé pour quelqu'un qui connait le FFS mediatiquement. mais pour les militants qui suivent attentivement les directives du president du parti, savent bien que l'enclenchement du processus d'un nouvelle air a commencé avec l'intronisation de Ali Laskri (homme chevronné) comme premier secretaire afin de preparer les elections de 2012 et 2014.

                            cette periode que certains nomme "normalisation" a pour but de restructurer le parti au niveau national et par l'occassion elire de nouveaux cadres dirigeants capables de donner un souffle nouveau tant espéré par da lho. a 80 ans il n'a besoin ni de siégés ni de notoriété, simplement la continuité de son combat pour la democratie et la justice sociale.
                            There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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                            • #15
                              Les caciques

                              c'est ce que disent tous les caciques. pourtant à 80 ans comme vous dites ils sont boulonnés sur leur siège avec écrou et contre ecrou.

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