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Pour contrer l'invasion des chaussures chinoises, les entreprises européennes peuvent-elles miser sur la haute technologie ? C'est tout le pari de l'ITIA-CNR, laboratoire de recherche appliquée implanté à Vigevano, au sud de Milan.
"Ce lieu est né d'une idée simple, explique son responsable Emanuele Carpanzano, garantir la compétitivité d'un secteur traditionnel en prenant pour point de départ les exigences du consommateur."
Une quinzaine de chercheurs planchent donc sur un concept révolutionnaire : réaliser en quelques heures des chaussures complètement personnalisées. En magasin, au lieu d'essayer classiquement un modèle, le client prendra une image numérique tridimensionnelle de son pied à l'aide d'un scanner. Il choisira ensuite son modèle, ses matériaux, ses couleurs... Instantanément apparaîtront alors, grâce à un "miroir magique", ses pieds équipés virtuellement du modèle choisi. Les données seront ensuite transférées informatiquement à l'usine où seront automatiquement préparés les éléments nécessaires - chaque paire de chaussures pouvant être différente d'une autre.
Le projet pilote est déjà très avancé : l'usine prototype de l'ITIA a conçu un programme d'optimisation de la production en utilisant des "algorithmes génétiques", modèles de calcul qui sortent rarement des laboratoires. Les chaussures produites seront totalement recyclables. "Tout ce processus inédit est d'une complexité incroyable : c'est quelque chose que les Chinois ne proposent absolument pas", affirme Enrico Colla, de la société Italian Converter, qui développe des matériaux innovants et collabore avec l'ITIA.
D'abord italien, le projet de recherche est devenu européen en 2001, avec un investissement global de 23 millions d'euros. Une nouvelle phase, associant la Confédération européenne de la chaussure, s'est ouverte en 2005.
L'ITIA multiplie désormais les contacts avec les entreprises. Le scanner prototype existe déjà, mais son prix élevé (environ 100 000 euros) le destine à des grands magasins ou à des chaînes de chaussures. "Ce n'est pas forcément facile de convaincre, reconnaît M. Carpanzano, nous avons parfois du mal à nous comprendre tellement nous sommes loin d'une production traditionnelle."
A court terme, "le laboratoire collabore avec une entreprise de produits orthopédiques pour créer des chaussures destinées aux diabétiques", précise M. Carpanzano. Ce produit pourrait être le premier à être commercialisé.
Le Monde
"Ce lieu est né d'une idée simple, explique son responsable Emanuele Carpanzano, garantir la compétitivité d'un secteur traditionnel en prenant pour point de départ les exigences du consommateur."
Une quinzaine de chercheurs planchent donc sur un concept révolutionnaire : réaliser en quelques heures des chaussures complètement personnalisées. En magasin, au lieu d'essayer classiquement un modèle, le client prendra une image numérique tridimensionnelle de son pied à l'aide d'un scanner. Il choisira ensuite son modèle, ses matériaux, ses couleurs... Instantanément apparaîtront alors, grâce à un "miroir magique", ses pieds équipés virtuellement du modèle choisi. Les données seront ensuite transférées informatiquement à l'usine où seront automatiquement préparés les éléments nécessaires - chaque paire de chaussures pouvant être différente d'une autre.
Le projet pilote est déjà très avancé : l'usine prototype de l'ITIA a conçu un programme d'optimisation de la production en utilisant des "algorithmes génétiques", modèles de calcul qui sortent rarement des laboratoires. Les chaussures produites seront totalement recyclables. "Tout ce processus inédit est d'une complexité incroyable : c'est quelque chose que les Chinois ne proposent absolument pas", affirme Enrico Colla, de la société Italian Converter, qui développe des matériaux innovants et collabore avec l'ITIA.
D'abord italien, le projet de recherche est devenu européen en 2001, avec un investissement global de 23 millions d'euros. Une nouvelle phase, associant la Confédération européenne de la chaussure, s'est ouverte en 2005.
L'ITIA multiplie désormais les contacts avec les entreprises. Le scanner prototype existe déjà, mais son prix élevé (environ 100 000 euros) le destine à des grands magasins ou à des chaînes de chaussures. "Ce n'est pas forcément facile de convaincre, reconnaît M. Carpanzano, nous avons parfois du mal à nous comprendre tellement nous sommes loin d'une production traditionnelle."
A court terme, "le laboratoire collabore avec une entreprise de produits orthopédiques pour créer des chaussures destinées aux diabétiques", précise M. Carpanzano. Ce produit pourrait être le premier à être commercialisé.
Le Monde
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