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L'Espagne prête à s'endetter pour ses banques

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  • L'Espagne prête à s'endetter pour ses banques

    Madrid veut emprunter 19 milliards d'euros à court terme pour renflouer Bankia, quitte à alourdir sa dette.

    Les marchés financiers n'aiment pas les Don Quichotte. Depuis que l'Espagne a annoncé qu'elle sauverait seule ses banques et ses régions, quitte à s'endetter davantage, les investisseurs se débarrassent de leurs titres espagnols. La démission surprise du gouverneur de la Banque d'Espagne, qui quittera ses fonctions le 10 juin, un mois plus tôt que prévu, ajoute à leurs inquiétudes.

    Ce mardi, la Bourse de Madrid a chuté de 2,34 % à la clôture. Même s'ils se détendent un peu, les taux d'emprunt de l'État sont toujours à leur plus haut de l'année, à 6,41 % pour dix ans. L'écart avec le taux d'emprunt allemand atteint un nouveau record à 5,15 %.

    Malgré la défiance actuelle des investisseurs, l'Espagne compte recourir aux marchés obligataires pour lever les 19 milliards d'euros nécessaires à la recapitalisation de Bankia, la quatrième banque du pays, la plus plombée par les créances immobilières à risques.

    Selon plusieurs sources officielles, le gouvernement - qui a déjà comblé 60 % de ses besoins de financement de l'année - compte lever ces 19 milliards, à court terme, les taux espagnols à six mois ne dépassant pas 2 %. «Cela n'alourdira la dette espagnole que de 2 %», relativise une source proche du gouvernement. Après tout, la dette espagnole ne représente que 68,5 % du PIB, contre 85,8 % en France et 81,3 % en Allemagne. Au même moment, Madrid tente de rassurer Bruxelles sur la tenue de son déficit public, qui doit baisser à 5,8 % fin 2012, malgré la récession confirmée à 0,3 % du PIB au deuxième trimestre.

    Aucun cadeau des marchés

    Si Bruxelles a de l'indulgence pour l'Espagne, qui a engagé de lourdes réformes structurelles, tout en appliquant une politique d'austérité sans précédent, les marchés ne lui font plus aucun cadeau. «Les marchés ont perdu confiance car le gouvernement Rajoy n'a eu de cesse de revoir à la hausse ses chiffres de déficits et de recapitalisation bancaire», explique Laurence Boone, économiste à Londres, chez Bank of America Merrill Lynch. «L'Espagne pourra peut-être emprunter une partie des 19 milliards d'euros à 2 % à six mois, mais les marchés ne seront pas dupes longtemps, car Bankia, c'est l'arbre qui cache la forêt!», estime Ludovic Subran, chef économiste chez Euler Hermes. «Entre ses banques et ses régions, l'Espagne va devoir trouver entre 100 et 150 milliards d'euros», ajoute-t-il.

    Les besoins de recapitalisation des banques espagnoles sont estimés entre 75 et 90 milliards d'euros, soit 8 % du PIB. Le gouvernement espagnol a estimé à 80 milliards d'euros le besoin de provisions des banques. Mais il juge que ces fonds seront levés sans problème par 75 % des banques, notamment les plus grosses Santander, BBVA ou même Caixa. «Seule une partie des caisses d'épargne, Bankia notamment, aura besoin de l'aide de l'État», explique un proche du gouvernement.

    Si l'Espagne refuse l'aide européenne pour ses banques, via le Fonds européen de stabilité financière (FESF), c'est pour ne pas «nuire à la réputation du secteur financier», explique un diplomate espagnol. «Chaque fois que le FESF intervient, le résultat est catastrophique», ajoute-t-il, «et rien ne nous garantit que cela empêchera les taux d'emprunt de l'État de monter…».

    Madrid lance les «hispanobons»

    Le gouvernement espagnol va demander au Conseil des ministres, ce vendredi, d'approuver l'émission «d'hispanobons» des emprunts obligataires communs pour les régions avec une garantie de l'État espagnol. L'objectif est simple: mutualiser la dette des régions afin de faire bénéficier aux plus endettées d'entre elles le crédit accordé à la Catalogne, qui jouit d'une solide assise industrielle. «Le seul problème, c'est que la Catalogne, dirigée par la droite nationaliste, se passerait bien de la garantie du Trésor espagnol car elle craint que ça lui coûte plus cher», explique un analyste financier. En Europe, seule l'Allemagne a lancé des «germanobons» pour ses régions. Berlin refuse toujours de mutualiser la dette des États de la zone euro.

    source: le figaro

  • #2
    pure spéculation d'amateur...

    Aucun cadeau des marchés

    Si Bruxelles a de l'indulgence pour l'Espagne, qui a engagé de lourdes réformes structurelles, tout en appliquant une politique d'austérité sans précédent, les marchés ne lui font plus aucun cadeau. «Les marchés ont perdu confiance car le gouvernement Rajoy n'a eu de cesse de revoir à la hausse ses chiffres de déficits et de recapitalisation bancaire», explique Laurence Boone, économiste à Londres, chez Bank of America Merrill Lynch. «L'Espagne pourra peut-être emprunter une partie des 19 milliards d'euros à 2 % à six mois, mais les marchés ne seront pas dupes longtemps, car Bankia, c'est l'arbre qui cache la forêt!», estime Ludovic Subran, chef économiste chez Euler Hermes. «Entre ses banques et ses régions, l'Espagne va devoir trouver entre 100 et 150 milliards d'euros», ajoute-t-il.
    Aucun cadeau des marchés? à mon avis, c'est du cinoche. les marchés (du moins les rapaces) sont gagnants si l'Espagne se casse la gueule grâce à l'astuce des ventes à découvert qui permet de réaliser des profits en pariant sur l'effondrement d'un produit financier. dans ce cas précis, la dette espagnole. un pays en difficulté comme l'Espagne ou la Grèce va continuer à se casser la gueule s'il persiste à s'endetter et ça va enrichir les spéculateurs à la baisse. il y a des gagnants: ceux qui parient sur l'effondrement des dettes. autant dire... des bleds! les grands perdants ce sont les peuples grecs et espagnols qui vont se retrouver endettés jusqu'au coup pour l'éternité. les gouvernements grec et espagnols sont évidemment complices de ce stratagème. la seule solution est de se barrer de l'Europe. mais seul un mouvement politique radical de rupture (genre FN en France) peut restaurer la souveraineté de ces pays sur leur monnaie en abandonnant l'euro. annuler toutes les dettes en euro. pour mieux repartir à zéro. tant pis pour les spéculateurs. on arrête pas d'entendre que les marchés sont inquiets et c'est censé nous inquiéter. comme si le sort de quelques magnats de la finance, des bandits de grands chemins, étaient plus important que le sort des Nations. c'est pas le monde à l'envers?
    Dernière modification par Neutrino, 31 mai 2012, 09h23.

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    • #3
      that is the question...

      «Entre ses banques et ses régions, l'Espagne va devoir trouver entre 100 et 150 milliards d'euros», ajoute-t-il.
      s'il y a bien une chose que je comprendrai jamais, c'est pourquoi dépenser autant d'argent pour si peu de résultats???

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      • #4
        je ne suis pas d'accord sur la solution proposée de quitter l'EUROPE,l'Espagne et la GRECE se sont développés grâce à l'EUROPE ,on se souvient du niveau de ces deux pays avant leur intégration,s'ils sont arrivés à cet état de décadence ,c'est la faute à ceux qui ont mal gérés leur pays ,au moins maintenant ils bénéficient de la manne EUROPÉENNE
        le problème de l'Espagne réside dans son système financier ,parce qu'on trouve à la tète des banques des hommes politiques et non des professionnels
        ensuite l'État n'avait pas d'emprise sur les régions ,ce qui les a laissé loin de tout contrôle du centre ,et a encouragé la mauvaise gestion et la corruption

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        • #5
          je ne suis pas d'accord sur la solution proposée de quitter l'EUROPE,l'Espagne et la GRECE se sont développés grâce à l'EUROPE ,on se souvient du niveau de ces deux pays avant leur intégration,s'ils sont arrivés à cet état de décadence ,c'est la faute à ceux qui ont mal gérés leur pays ,au moins maintenant ils bénéficient de la manne EUROPÉENNE
          si l'Espagne et la Grèce s'étaient développées comme tu dis, ils n'en seraient pas au stade de mendier. l'Espagne et la Grèce ne sont pas des pays développés au sens traditionnel du terme. comme la Corée du Sud par exemple. l'Espagne s'est développée comme une bulle i.e. artificiellement. l'Espagne a été pendant longtemps le principal bénéficiaire des aides agricoles européennes. la Grèce a été, quant à elle, déclarée pays développé. pour la Grèce, c'est pire, c'est la bulle instantanée! maintenant ces bulles sont en train de menacer d'exploser et de faire sauter toute la zone euro. et cela ne fera que ramener les pieds des européens sur terre. l'UE, c'est château de cartes. c'est une construction, plutôt un assemblage des plus fragiles. la crise de la dette (crise côté pays membres parce que c'est la fête sur les marchés) est en train de montrer les limites de la construction européenne. on ne peut pas construire une maison solide avec des briques de taille et de solidité différentes. je pense que ce qui pose problème, c'est la taille de l'UE. la grossière erreur, c'était l'élargissement à 27. c'est peut-être l'élargissement aux sous développés européens qui est la cause de tous ces problèmes... je pense que le démantèlement de la zone euro est ce qu'il y a de mieux pour les pays européens. mais il y a une solution intermédiaire, le retour de l'Europe à une taille "raisonnable." à mon avis, ça va aller de mal en pis si rien ne se passe...
          Dernière modification par Neutrino, 31 mai 2012, 11h09.

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          • #6
            aujourd'hui on parle de plusieurs développements , il y a le type MALAISIEN ou SINGAPOURIEN ?on ne peut faire uniquement réference au seul modéle EUROPÉEN d'antan qu'on ne pourrait dupliquer aux autres,mais l'Espagne dispose de grands groupes industriels au nord du pays qui sont capables de relever le défi ,par contre la ,effectivement est le sous développé des développés , sa situation reste très précaire
            QUAND à une Europe ramassé , je suis d'accord que c'est un palliatif conjoncturel ,pour des jours meilleurs

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