Nizar Naraka, ministre des finances : L'économie marocaine suscite de inquiétudes Pour financer son économie et rétablir ses finances, le Maroc devra inéluctablement recourir au marché monétaire international (c'est-à-dire contracter de nouveaux emprunts) : ce n’est plus qu’une question de timing.
Interrogé sur la question, Nizar Baraka reste prudent. «Il est tout à fait normal que l’Etat dans une situation actuelle pense à cette possibilité, mais nous n’avons pas encore arrêté de décision», a-t-il affirmé dans une conférence - débat organisée par le parti de l’Istiqlal à Casablanca.
Au cours de son intervention, M. Nizar BARAKA n’y est pas allé par quatre chemins pour parler des difficultés actuelles de l’économie nationale.
Selon M. Baraka, outre la crise économique qu’on croyait, limitée dans le temps mais qui s’est révélée profondément structurelle… l’économie nationale connaît plusieurs lacunes :
-Progression débridée des importations par rapport aux exportations :
En 2011, le déficit a été estimé à 186 milliards de dirhams sous l’effet notamment de la montée des cours des produits énergétiques mais également l’augmentation des équipements importés.
Selon Nizar Baraka, les produits énergétiques et les céréales représentent, à eux seuls, les deux tiers des importations marocaines.
- Baisse des IDE, conséquence de la crise européenne :
Les IDE (investissements directs étrangers) ont baissé de 25% l’année passée et durant les premiers mois de cette année, la baisse est estimée à 8%.
Hausse des importations et repli des IDE, cela veut dire inéluctablement que les réserves nationales en devises en ont pris un sacré coup.
Les réserves suffisent à peine pour les quatre prochains mois en raison en partie de la régression des transferts des MRE notamment en Europe.
- Régression des transferts des MRE :
Selon les dernières statistiques, 46% de la communauté marocaine établie en Espagne est touchée par le chômage.
- Repli de l’efficacité et du rendement des investissements publics :
Même si de nouveaux pôles régionaux ont émergé, 44% de la croissance nationale provient toujours de quatre régions, à savoir Casablanca, Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, Marrakech-Tensift-Al Haouz et Souss-Massa-Draâ.
Et c’est pour faire face à toutes ces difficultés qu’une sortie sur le marché international par le Maroc est l’une des solutions envisagées même si les responsables disent que le moment, la manière et le mode de sortie n’ont pas encore été arrêtés.
Si le gouvernement paraît prudent, voire indécis jusqu’à ce jour, c’est que le spectre d’un nouveau PAS (Plan d’ajustement structurel) tel que le Maroc avait connu dans les années 80, plane aujourd’hui.
Nizar Baraka a laissé entendre qu’en cas de recours à la dette extérieure il va falloir la garder à un niveau «correct» pour préserver la souveraineté économique du pays mais également pour éviter une dégradation de la part des agences de notation internationales.
Source : Aujourd'hui ma
Interrogé sur la question, Nizar Baraka reste prudent. «Il est tout à fait normal que l’Etat dans une situation actuelle pense à cette possibilité, mais nous n’avons pas encore arrêté de décision», a-t-il affirmé dans une conférence - débat organisée par le parti de l’Istiqlal à Casablanca.
Au cours de son intervention, M. Nizar BARAKA n’y est pas allé par quatre chemins pour parler des difficultés actuelles de l’économie nationale.
Selon M. Baraka, outre la crise économique qu’on croyait, limitée dans le temps mais qui s’est révélée profondément structurelle… l’économie nationale connaît plusieurs lacunes :
-Progression débridée des importations par rapport aux exportations :
En 2011, le déficit a été estimé à 186 milliards de dirhams sous l’effet notamment de la montée des cours des produits énergétiques mais également l’augmentation des équipements importés.
Selon Nizar Baraka, les produits énergétiques et les céréales représentent, à eux seuls, les deux tiers des importations marocaines.
- Baisse des IDE, conséquence de la crise européenne :
Les IDE (investissements directs étrangers) ont baissé de 25% l’année passée et durant les premiers mois de cette année, la baisse est estimée à 8%.
Hausse des importations et repli des IDE, cela veut dire inéluctablement que les réserves nationales en devises en ont pris un sacré coup.
Les réserves suffisent à peine pour les quatre prochains mois en raison en partie de la régression des transferts des MRE notamment en Europe.
- Régression des transferts des MRE :
Selon les dernières statistiques, 46% de la communauté marocaine établie en Espagne est touchée par le chômage.
- Repli de l’efficacité et du rendement des investissements publics :
Même si de nouveaux pôles régionaux ont émergé, 44% de la croissance nationale provient toujours de quatre régions, à savoir Casablanca, Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, Marrakech-Tensift-Al Haouz et Souss-Massa-Draâ.
Et c’est pour faire face à toutes ces difficultés qu’une sortie sur le marché international par le Maroc est l’une des solutions envisagées même si les responsables disent que le moment, la manière et le mode de sortie n’ont pas encore été arrêtés.
Si le gouvernement paraît prudent, voire indécis jusqu’à ce jour, c’est que le spectre d’un nouveau PAS (Plan d’ajustement structurel) tel que le Maroc avait connu dans les années 80, plane aujourd’hui.
Nizar Baraka a laissé entendre qu’en cas de recours à la dette extérieure il va falloir la garder à un niveau «correct» pour préserver la souveraineté économique du pays mais également pour éviter une dégradation de la part des agences de notation internationales.
Source : Aujourd'hui ma
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