Après que le Fonds monétaire international (FM), ait demandé récemment au gouvernement algérien de contribuer à l’augmentation de ses ressources afin d’aider les pays en crise, les spéculations vont bon train. L’Algérie doit fournir sa réponse courant octobre 2012.
Les réserves internationales d’un pays sont, généralement, l’ensemble des disponibilités composant le portefeuille des actifs que sa Banque centrale détient (devises, or, droits de tirages spéciaux (DTS). La Chine dispose des réserves de change passées de 819 milliards de USD en 2005 à 2.847 milliards de USD en 2010 et à 3.181 milliards de dollars au 1er janvier 2012. C’est le fruit du travail des Chinois. Pour l’Algérie, cela provient de la rente des hydrocarbures. Aussi, les réserves de change (ne provenant pas de la création de la valeur en Algérie), sont certes une condition nécessaire mais non suffisante pour un développement durable. La monnaie, semblable au sang dans le corps humain, permet de dynamiser la production comme moyen d’échange ou de la freiner en cas de thésaurisation ou d’émission de la monnaie sans contreparties productives générant d’ailleurs l’inflation qui pénalise l’investissement (hausse des taux d’intérêt) et les couches les vulnérables.
Les réserves de change sont-elles une condition du développement ?
Ces réserves permettent de sécuriser l’investissement et surtout d’éviter un dérapage plus important de la valeur du dinar, par rapport aux devises. Il existe actuellement une corrélation d’environ 70% entre la valeur actuelle du dinar et ce stock de devises via la rente des hydrocarbures. Autrement, le dinar flotterait à une parité de 300/400 dinars l’ euro. Rappelons tout de même qu’il existe une disparité depuis une année entre le cours officiel et le cours sur le marché parallèle de la cotation du dinar algérien. Le différentiel varie entre 45 et 50%, traduisant certainement une sortie de capitaux. Cela renvoie à la monnaie qui est un rapport social traduisant le rapport confiance État/citoyens, un signe permettant les échanges ne créant pas de richesses. La monnaie, autant que les réserves de change, est un signe, moyen et non facteur de développement.
Quelle est la situation financière de l’Algérie et t celle de ses réserves de change
Selon les évaluations du FMI sur les réserves de change officielles 2012 (hors fonds de souveraineté) des pays pétroliers de la région, les trois plus gros détenteurs de ces réserves sont l’Arabie saoudite (683,5 milliards de dollars), l’Algérie (205,2 milliards de dollars) et l’Iran (113,1 milliards de dollars). Pour l’Algérie, il convient de comptabiliser la part de l’or dont le dernier rapport du FMI estime à 173,6 tonnes. Le Fonds indique que la dette extérieure brute de l’Algérie ne représentera que 2,4% du PIB en 2012 et devra se maintenir au même taux en 2013 (contre 2,8% en 2011). La moyenne de la dette extérieure dans les pays exportateurs de pétrole de la région MENA est de 22,2% du PIB, les plus fortement endettés étant le Bahreïn et le Soudan avec respectivement 135,2% et 77,8% du PIB. Concernant la dette publique de l’Algérie, elle devra baisser à 8,9% du PIB en 2012 et à 8,6% en 2013 (contre 9,9% en 2011). Quant au PIB nominal du pays, le FMI l’évalue à 206,5 milliards de dollars en 2012 et à 213,1 milliards de dollars en 2013 (contre 190,7 milliards de dollars en 2011). Le FMI table sur des exportations algériennes de 81 milliards de dollars en 2012 et de 78 milliards de dollars en 2013 (contre 76,8 milliards de dollars en 2011), tandis que les importations devraient se chiffrer à 57,4 milliards de dollars en 2012 et à 58,1 milliards de dollars en 2013 (contre 56,6 milliards de dollars en 2011).Quant à la balance des comptes courants du pays, le Fonds évalue le solde à 20,6 milliards de dollars en 2012 et à 16,8 milliards de dollars en 2013 (contre 19,6 milliards de dollars en 2011). Cependant, selon le FMI, à moyen terme, pour assurer l’équité entre générations, l’Algérie devra maîtriser davantage les dépenses publiques et en accroître la qualité, et axer son développement sur les segments hors hydrocarbures. Car l’évolution des recettes algériennes est fortement tributaire des hydrocarbures et un ralentissement de l’économie mondiale qui est actuellement contrebalancée par des tensions géostratégiques (Iran) entraînerait une diminution des volumes d’exportation.
Quel est la nature du placement et le rendement des réserves de change ?
Début septembre 2011, dans une déclaration reprise par l’agence officielle APS, le gouverneur de la banque d’Algérie, estimant les réserves de change à 162,2 milliards de dollars contre 148,9 milliards à la fin 2009, a déclaré officiellement que les rendements des placements ont été de 4,74 milliards de dollars en 2009 à 4,60 milliards de dollars en 2010 alors qu’elles étaient de 5,13 milliards de dollars en 2008, de 3,81 milliards de dollars en 2007 et de 2,42 milliards de dollars en 2006. Avant la crise de 2008, les dépôts dans des banques privées internationales dites AAA (dont certaines ont été décotées) constituaient 20%, un montant qui a été ramené à 2% seulement depuis 2010, toujours selon le rapport de la Banque d'Algérie qui ne précise pas quel a été le sort des 18% pendant la crise d’octobre 2008 ni l'identité des banques de dépôt. Par ailleurs, selon le gouverneur, environ 98% de ces placements, répartis entre les Etats-Unis et l'Europe, sont effectués en portefeuille de titres souverains (valeurs d'Etat) que l'Algérie avait achetés entre les années 2004 et 2007, lorsque les taux d'intérêt mondiaux étaient relativement élevés. Ces titres sont soumis à un taux d'intérêt moyen fixe de 3% en 2010, (supposant un placement à moyen terme et non à court terme, ne pouvant pas les retirer avant terme sans le risque de perde les intérêts), un rendement légèrement inférieur à celui de 2009 et 2008.
Les réserves internationales d’un pays sont, généralement, l’ensemble des disponibilités composant le portefeuille des actifs que sa Banque centrale détient (devises, or, droits de tirages spéciaux (DTS). La Chine dispose des réserves de change passées de 819 milliards de USD en 2005 à 2.847 milliards de USD en 2010 et à 3.181 milliards de dollars au 1er janvier 2012. C’est le fruit du travail des Chinois. Pour l’Algérie, cela provient de la rente des hydrocarbures. Aussi, les réserves de change (ne provenant pas de la création de la valeur en Algérie), sont certes une condition nécessaire mais non suffisante pour un développement durable. La monnaie, semblable au sang dans le corps humain, permet de dynamiser la production comme moyen d’échange ou de la freiner en cas de thésaurisation ou d’émission de la monnaie sans contreparties productives générant d’ailleurs l’inflation qui pénalise l’investissement (hausse des taux d’intérêt) et les couches les vulnérables.
Les réserves de change sont-elles une condition du développement ?
Ces réserves permettent de sécuriser l’investissement et surtout d’éviter un dérapage plus important de la valeur du dinar, par rapport aux devises. Il existe actuellement une corrélation d’environ 70% entre la valeur actuelle du dinar et ce stock de devises via la rente des hydrocarbures. Autrement, le dinar flotterait à une parité de 300/400 dinars l’ euro. Rappelons tout de même qu’il existe une disparité depuis une année entre le cours officiel et le cours sur le marché parallèle de la cotation du dinar algérien. Le différentiel varie entre 45 et 50%, traduisant certainement une sortie de capitaux. Cela renvoie à la monnaie qui est un rapport social traduisant le rapport confiance État/citoyens, un signe permettant les échanges ne créant pas de richesses. La monnaie, autant que les réserves de change, est un signe, moyen et non facteur de développement.
Quelle est la situation financière de l’Algérie et t celle de ses réserves de change
Selon les évaluations du FMI sur les réserves de change officielles 2012 (hors fonds de souveraineté) des pays pétroliers de la région, les trois plus gros détenteurs de ces réserves sont l’Arabie saoudite (683,5 milliards de dollars), l’Algérie (205,2 milliards de dollars) et l’Iran (113,1 milliards de dollars). Pour l’Algérie, il convient de comptabiliser la part de l’or dont le dernier rapport du FMI estime à 173,6 tonnes. Le Fonds indique que la dette extérieure brute de l’Algérie ne représentera que 2,4% du PIB en 2012 et devra se maintenir au même taux en 2013 (contre 2,8% en 2011). La moyenne de la dette extérieure dans les pays exportateurs de pétrole de la région MENA est de 22,2% du PIB, les plus fortement endettés étant le Bahreïn et le Soudan avec respectivement 135,2% et 77,8% du PIB. Concernant la dette publique de l’Algérie, elle devra baisser à 8,9% du PIB en 2012 et à 8,6% en 2013 (contre 9,9% en 2011). Quant au PIB nominal du pays, le FMI l’évalue à 206,5 milliards de dollars en 2012 et à 213,1 milliards de dollars en 2013 (contre 190,7 milliards de dollars en 2011). Le FMI table sur des exportations algériennes de 81 milliards de dollars en 2012 et de 78 milliards de dollars en 2013 (contre 76,8 milliards de dollars en 2011), tandis que les importations devraient se chiffrer à 57,4 milliards de dollars en 2012 et à 58,1 milliards de dollars en 2013 (contre 56,6 milliards de dollars en 2011).Quant à la balance des comptes courants du pays, le Fonds évalue le solde à 20,6 milliards de dollars en 2012 et à 16,8 milliards de dollars en 2013 (contre 19,6 milliards de dollars en 2011). Cependant, selon le FMI, à moyen terme, pour assurer l’équité entre générations, l’Algérie devra maîtriser davantage les dépenses publiques et en accroître la qualité, et axer son développement sur les segments hors hydrocarbures. Car l’évolution des recettes algériennes est fortement tributaire des hydrocarbures et un ralentissement de l’économie mondiale qui est actuellement contrebalancée par des tensions géostratégiques (Iran) entraînerait une diminution des volumes d’exportation.
Quel est la nature du placement et le rendement des réserves de change ?
Début septembre 2011, dans une déclaration reprise par l’agence officielle APS, le gouverneur de la banque d’Algérie, estimant les réserves de change à 162,2 milliards de dollars contre 148,9 milliards à la fin 2009, a déclaré officiellement que les rendements des placements ont été de 4,74 milliards de dollars en 2009 à 4,60 milliards de dollars en 2010 alors qu’elles étaient de 5,13 milliards de dollars en 2008, de 3,81 milliards de dollars en 2007 et de 2,42 milliards de dollars en 2006. Avant la crise de 2008, les dépôts dans des banques privées internationales dites AAA (dont certaines ont été décotées) constituaient 20%, un montant qui a été ramené à 2% seulement depuis 2010, toujours selon le rapport de la Banque d'Algérie qui ne précise pas quel a été le sort des 18% pendant la crise d’octobre 2008 ni l'identité des banques de dépôt. Par ailleurs, selon le gouverneur, environ 98% de ces placements, répartis entre les Etats-Unis et l'Europe, sont effectués en portefeuille de titres souverains (valeurs d'Etat) que l'Algérie avait achetés entre les années 2004 et 2007, lorsque les taux d'intérêt mondiaux étaient relativement élevés. Ces titres sont soumis à un taux d'intérêt moyen fixe de 3% en 2010, (supposant un placement à moyen terme et non à court terme, ne pouvant pas les retirer avant terme sans le risque de perde les intérêts), un rendement légèrement inférieur à celui de 2009 et 2008.
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