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Nous sommes capables d’apporter une plus-value en Algérie

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  • Nous sommes capables d’apporter une plus-value en Algérie

    A-Kub est une agence d’architecture faisant partie de Qumack Group, un groupe fondé en 1997 et dirigé par l’architecte Marc Machabey.
    Le gérant d’A-Kub, M. Ayad fait part de ses projets en Algérie.

    Quelles sont les plus importantes réalisations de Qumack Group ?
    Nous avons réalisé des projets dans différents domaines, notamment l’hôtellerie et l’immobilier. Nous sommes actuellement sur des projets au Qatar, à Riyad, Djeddah, La Mecque… et Paris bien sûr. Parmi nos plus importantes réalisations, un nouveau quartier de 900 000 m2 réalisé pour Semcodan Entreprises entre 1992 et 2007, dans la ville de Courbevoie (La Défense).

    Il s’agit de 330 000 m2 de bureaux, 405 000 m2 de logements et 10 000 m2 de commerces. Qumack Group a également réalisé l’immeuble de bureaux conçu pour Chanel, d’une superficie de 20 000 m2, à Neuilly sur Seine en 2008, une tour de bureaux sur 8 niveaux pour Hines France, dont la superficie est de 10 000 m2 à la Défense en 2007, un espace commercial de 6 hectares pour Altarea, avec un grand parking de 1000 places et 2 bâtiments de 27 500 m2 à Herblay. Nous avons réalisé, également, des extensions comme celles du centre commercial de Parly situé à Versailles en 1987. Actuellement, nous sommes sur le développement d'hôtel business avec le groupe Mariott, mais il est encore trop tôt pour parler de ce projet.

    Pourquoi avoir choisi l’Algérie ?
    Les investisseurs étrangers avaient le choix entre la Tunisie, la Libye, le Maroc et l’Algérie. Mais nous savons très bien que les plus privilégiés étaient la Tunisie et l’Egypte, où le tourisme était florissant jusqu’aux dernières évènements liés à la succession de révolutions. Dans cette région, l’Algérie est restée la seule épargnée de tout cela durant cette période. Ce qui est plutôt rassurant pour les investisseurs, d’autant que l’expansion économique dans ce pays n’est pas à nier. Aussi, il faudrait en profiter pour rattraper la décennie des années 1990, durant laquelle beaucoup de secteurs ont stagné.

    J’estime qu’il est temps de se mettre au boulot. Nous avons commencé par un projet pilote et nous ne comptons pas nous arrêter là. Nous sommes installés en France et au Moyen-Orient et ce n’est pas un hasard si nous avons choisi l’Algérie.

    Hormis le fait que nous soyons Algériens de souche, nous aspirons transmettre le savoir-faire acquis dans ces pays. Nous souhaiterions à travers vous, en tant que média, faire un appel aux investisseurs algériens désireux de développer ce type de produit. Et vu que l’Algérie exporte peu de produits hors hydrocarbures, nous envisageons d’exporter ce savoir-faire de l’Algérie à l’étranger.

    Parlez-nous de l’évolution des projets prospectés en Algérie. Qui sont (ou seront) vos partenaires algériens ?

    Des projets sont en cours d'étude et sont répartis sur le territoire national – à Batna, Oran, Constantine et Hassi Messaoud – mais il est encore trop tôt pour en parler car ce sont des projets en discussion. Nous entamons un projet de réalisation d’un hôtel à Tlemcen et nous sommes en train d’apporter notre réflexion pour un hôtel à Constantine ainsi que sur des espaces à Alger et les environs. Et aussi un villagecomplexe haut de gamme dans la wilaya de Tlemcen. Nous avons une dizaine de partenaires algériens installés dans ces différentes villes. Nous avons des partenaires un peu partout dans le monde, notamment aux Caraïbes et au Canada.

    Nous nous complétons. Notre partenaire principal est l’illustre architecte Mark Machabey qui dirige le groupe Qumack Group. Avec toute notre palette de compétences, nous voulons mettre à contribution les investisseurs algériens, vu que la stabilité économique en Algérie a rassuré beaucoup de pays d’Europe. Nous sommes là, justement, pour accompagner ces investisseurs algériens qui veulent jouer le jeu en exigeant le meilleur de la qualité. Une qualité qui apporte de l’économie dans le domaine de la construction.

    Qu’entendez-vous par «une qualité qui apporte de l’économie» ?
    J’entends par cette qualité, les constructions moins énergivores, c'est-à-dire qui consomment beaucoup moins d’énergie. Nous sommes, à titre d’exemple, capables d’apporter de l’économie dans le matériel comme le béton et l’acier, car nous proposons des systèmes de construction plus performants que nous avons expérimentés au Moyen-Orient, où l’on nous a appris qu’il faut réfléchir à long terme. En général, ce ne sont pas forcément des gens de l’immobilier qui sont nos clients. Ce sont des gens qui ne sont pas du domaine de la construction et se sont mis dan s l’investissement dans l’immobilier.

    L’on voit d’anciens médecins, pharmaciens ou ingénieurs en informatique investir de plus en plus dans ce domaine. Ceux-ci sont plus exigeants et demandent des modèles et des systèmes de construction aussi performants que ceux de l’Occident. Il faut dire que, dans le passé, beaucoup de paramètres entraient en jeu quand il s’agissait de construire en Algérie.

    Il y a eu l’exode rural durant la décennie noire des années 1990 et la surpopulation dans les grandes villes a fait que le besoin de construire a grimpé en flèche. Il fallait construire dans l’urgence, donc la qualité et le standing n’étaient pas vraiment au rendez-vous. Mais nous sommes sûrs que les mentalités ont changé avec l’amélioration des conditions de vie des Algériens. Ces derniers veulent, j’en suis persuadé, une meilleure qualité et des investissements à long terme.

    Quel type de marché visez-vous et quels sont les marchés les plus rentables ?
    Actuellement, nous avons des demandes dans le domaine de l’hôtellerie. Ce n’est pas parce que c’est rentable, c’est par ce qu’il y a une forte demande. D’ailleurs ce que je suggère aux Algériens, c’est d’investir dans ce domaine, vu qu’il y a une carence en matière de tourisme en Algérie qui reste derrière ses voisins tunisiens et marocains, alors que ce pays est parmi les plus beaux pays de la Méditerranée. J’entends par carence le manque cruel de complexes et de centres touristiques.

    Les investisseurs ne veulent plus rester dans les «usines à hôtels» mais demandent un standing répondant aux normes internationales. Et en Algérie, on est capables de ramener de l’alternative en termes de logement et d’autres conceptions avec des végétations, des espaces de détente ou de jeu. Et vous savez que psychologiquement, une mauvaise construction procure le malaise de l’habitant.

    Envisagez- vous travailler avec des investisseurs privés ou étatiques ?
    Nous n’avons rien contre l’étatique, mais tout projet entamé avec des investisseurs nationaux nécessite une plus grande communication. On vous demande de réaliser des projets en vous imposant des normes désuètes parce qu’on a travaillé avec jusque-là.

    Hors, la construction doit se baser, de prime abord, sur l’échange entre l’investisseur et le réalisateur du projet. Cerner les besoins de l’un et écouter la proposition de l’autre est primordiale dans ce domaine. Et ce n’est malheureusement pas le cas lorsqu’il s’agit d’investir avec l’Etat. C’est pour cette raison que beaucoup de conseillers en bâtiment boudent les entreprises publiques.

    Nous avons déjà tenté de travailler en partenariat avec la firme canadienne basée à Hassi Messaoud pour une réalisation d’une base, mais ce projet n’a pas abouti à cause de ces paramètres de communication. C’est un regret mais, actuellement, on va de l’avant.

    Les quatre projets cités ont bien abouti et les autres se confirmeront en fonction de la solvabilité et des pourparlers avec les investisseurs. Il y a des banques qui jouent le jeu mais celles ci ont peur, ces derniers temps, des investisseurs qui font tout et n’importe quoi. Entre temps, nous tâchons qu’il n’y ait pas d’évaporation des capitaux.

    Source: Souad Belkacem
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