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États-Unis Campagne anti-Obama : l’aveu républicain

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  • États-Unis Campagne anti-Obama : l’aveu républicain

    Chronique de la présidentielle américaine, par Christophe Deroubaix. La droite lance sa campagne en tirant à vue sur le bilan du président sortant, reconnaissant ainsi ne pas pouvoir convaincre sur ses propres propositions.

    Les républicains passent à l’offensive. La campagne des primaires est, de fait, terminée depuis le retrait de Rick Santorum. Mitt Romney devrait atteindre, mardi 29 mai au Texas, le quota de délégués nécessaire à sa nomination lors de la convention du Parti républicain à Tampa à partir du 27 août. Le parti de droite peut donc désormais se consacrer à la campagne présidentielle. C’est Crossroads GPS, une organisation proche du Parti républicain, qui a déclenché les hostilités avec un clip mettant en scène une mère de famille ayant voté Obama en 2008 et qui s’en mord les doigts.



    En substance : Obama promettait le changement et il a apporté « le changement pour le pire ». Ses enfants ont dû revenir habiter chez leur mère. Elle n’est pas certaine de pouvoir prendre sa retraite. La politique d’Obama a fait exploser la dette. Sa réforme de la santé a rendu l’assurance-maladie plus chère (alors que les premières dispositions n’entreront en vigueur qu’en 2014 !).

    Génération Boomerang. Dans ce mini-film, les stratèges républicains s’appuient notamment sur un phénomène massif dans la société américaine ces dernières années : en raison des effets de la crise, un quart des 18-34 ans a dû retourner vivre temporairement chez ses parents. D’où le surnom de « génération boomerang ». Le phénomène a été uniforme, quelle que soit l’origine sociale ou « ethnique ». Ce retour chez « Papa-Maman » s’inscrit dans un mouvement plus large de cohabitation des générations, constaté depuis les années 80. En 2010, 17,5 % des Américains vivaient dans un foyer avec leurs parents ou leurs enfants ou… les deux. C’est la proportion la plus importante observée dans l’histoire contemporaine du pays.

    Ce spot sera diffusé sur les chaînes de dix États indécis, les fameux « swing states » qui feront pencher la balance le 6 novembre prochain. Budget : 25 millions de dollars (près de 20 millions d’euros). Mais comme la Cour suprême a décidé de lever toute restriction au financement privé de la campagne électorale, pourquoi se priver ?

    À la manœuvre : Karl Rove, l’ancien conseiller de George W. Bush et Larry McCarthy, réalisateur et père de la « publicité négative » avec ce clip anti-Dukakis de 1988 : (deux vidéos non intégrées pour alléger le post)

    Ce message peut évidemment faire marquer des points à la droite dans un pays qui ne cesse de subir les effets de la crise, mais il est très révélateur de la stratégie et de la faiblesse de l’opposition. Les républicains savent qu’ils ne pourront convaincre une majorité des électeurs sur la base de leurs propres propositions. Ils savent également que la clé du scrutin, c’est la mobilisation de chaque camp et donc, pour eux, la démobilisation de l’électorat d’Obama de 2008. En jouant sur l’anti-obamisme, ce spot vise d’ailleurs sans doute plus à consolider une base républicaine peu convaincue par leur candidat. De son côté, Obama a lui aussi bien compris qu’il s’agissait de mobiliser son propre camp et a posé un premier jalon avec sa prise de position en faveur du mariage gay. Il faudra bien que le président sortant vienne sur le terrain économique et social sur lequel l’attendent les électeurs.

    source: l'humanité
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