"Le rôle de l’éducation est souverain : et si on éduquait les enfants au contentement et non à l’avidité permanente ?(...) Le phénomène de la vie, ce qui fait que nous existons, devrait avoir une place dans l’éducation des enfants. Or, nous n’avons que des structures éducatives qui occultent complètement les fondements de la vie pour, le plus vite possible, fabriquer un petit consommateur et un petit producteur pour le futur. Cela en fait un petit ignorant. L’exigence fondamentale, c’est que tout le monde puisse manger, se vêtir, se soigner." Pierre Rabhi, philosophe
Mon attention a été attirée par la dernière émission concernant le marché pétrolier. Un panel d’experts s’est ingénié à décortiquer le marché mondial du pétrole, l’offre et la demande, la défense de la part de marché du pays de 1,2 million de barils, les différents scénarios de maximalisation de la rente ; j’ai vainement attendu que l’on discute de l’avenir du pays et de l’impérieuse nécessité de se faire un destin hors hydrocarbures. J’ai eu l’impression que l’on voulait rassurer en martelant que la rente sera toujours importante et qu’il n’y a pas lieu de s’en faire. En clair, nous pouvons continuer à dormir sur nos deux oreilles. Vaines certitudes !
Le marché mondial de l’énergie
De par le monde, les pays notamment développés mettent en place des stratégies visant à s’assurer des sources d’approvisionnement pérennes nées à la fois de l’intelligence mais aussi de l’hégémonie militaire pour prendre par la force ce qui est interdit par le droit. Certains pays ont fait des efforts extraordinaires pour sécuriser leur futur énergétique. C’est le cas de deux pays et non des moindres (l’Allemagne et le Japon (15%)) qui ont décidé de sortir du nucléaire, malgré les recommandations de l’Agence internationale de l’énergie. Parallèlement, ces deux pays ont développé de véritables plans Marshall pour développer le solaire, l’éolien, la géothermie, les piles à combustibles, les voitures propres, le charbon propre...Même si la France tient au nucléaire, elle développe les énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique). Les Etats-Unis connaissent une véritable révolution surtout avec l’exploitation des gaz de schiste et des pétroles de schiste, ce qui fait que ce pays est autosuffisant en gaz. Ceci est arrivé avec l’augmentation programmée du prix du gaz naturel pour rendre compétitive ces sources d’énergie non conventionnelles. Leur exploitation effrénée amène à un véritable désastre écologique. De plus, l’addiction au pétrole va créer à l’échelle planétaire un désastre Il serait naïf de croire ou de faire croire que l’Opep a un quelconque pouvoir, si ce n’est de recevoir et d’appliquer des instructions par Arabie Saoudite interposée. Nous l’avons vu avec l’invasion libyenne, le lynchage de Kadhafi, l’Arabie Saoudite a compensé la part de la Libye, et récemment encore avec l’embargo pétrolier contre l’Iran, encore l’Arabie Saoudite s’est portée garante de l’approvisionnement du marché, en clair, à étouffer un membre de l’Opep de surcroît musulman !! Les pays émergents constitueront de plus en plus le groupe de pays qui consommera plus d’énergie que les pays de l’Ocde.
Le marché de l’énergie du futur
L’AIE prévoit, dans son rapport spécial "World Energy Outlook 2011", une hausse de la demande mondiale en énergies fossiles au cours des deux prochaines décennies "à environ 96 millions de barils par jour d’ici 2035". Consommation notablement issue des pays émergents, et son prix grimperait à 120 dollars le baril. Que se passe-t-il, alors, si l’énergie endogène ne suffit pas - comme cela sera de plus en plus le cas- pour répondre à l’ addiction maladive qui nous promet de changements climatiques de plus en plus erratiques d’autant que les 2°C qui constituaient encore il y a deux ans un horizon à ne pas dépasser ? Deux solutions : soit la prendre de force ailleurs, soit être raisonnable et aller vers une décroissance énergétique ordonnée avant qu’elle ne nous soit imposée à tous d’une façon brutale. Pour les pays développés de l’Ocde, il faut s’organiser pour aller la prendre par la force et tous les subterfuges sont bons- notamment la démocratie aéroportée, sont bons. Le dernier sommet de l’Otan s’est déroulé à Chicago les 20 et 21 mai dans un climat, dit-on de consensus apparent. Daniel Durand, rapporte l’un des paragraphes du communiqué qui réaffirme que "les armes nucléaires sont une composante essentielle des capacités globales de dissuasion et de défense de l’Otan, aux côtés des forces conventionnelles et des forces de défense antimissile". Que cache cette volonté de faire référence à des "menaces" très larges depuis la mondialisation, les cybermenaces, le risque de perturbation des approvisionnements en énergie ?" En clair, l’Otan qui devrait avoir disparu avec la disparition de son équivalent- le Pacte de Varsovie- est plus que jamais "intervenante", avec "l’autorisation" obligatoire des Nations unies ce "grand machin", disait de Gaulle
Dans le même ordre et d’une façon plus soft, la Banque Mondiale s’occupe de verdir l’économie. Dans son dernier rapport "Pour que la croissance verte ne soit plus considérée comme l’apanage des pays riches", la Banque mondiale s’est mise à l’énergie verte :"Lancé au Sommet mondial sur la croissance verte de Séoul, le rapport "Inclusive Green Growth : The Pathway to Sustainable Development" de mai 2012, se penche sur la pertinence d’une croissance respectueuse de l’environnement et solidaire pour un développement durable, et propose un cadre d’analyse qui intègre les contraintes des facteurs environnementaux (atmosphériques, terrestres et marins) dans les plans de croissance économique nécessaires pour réduire la pauvreté. Le rapport démystifie l’idée qu’une démarche de croissance verte est un luxe que la plupart des pays ne peuvent s’offrir, en faisant ressortir au contraire que les principaux barrages en la matière résident plutôt dans les obstacles politiques, l’existence de comportements fortement ancrés et l’absence d’instruments de financement adaptés. (...) Les États sont appelés à revoir la manière dont ils abordent les politiques de croissance et à mesurer non seulement ce qui est produit mais aussi la valeur de ce qui est épuisé et pollué dans le même temps. Selon le rapport, le fait d’accorder de la valeur au capital naturel - terres agricoles, ressources minérales, fleuves, océans, forêts, biodiversité - et d’attribuer des droits de propriété, devrait suffire à inciter les pouvoirs publics, l’industrie et les particuliers à gérer ce capital de manière efficace, solidaire et durable. La Banque Mondiale soutient très vigoureusement l’incorporation du capital naturel dans les comptes nationaux et cherchera à obtenir l’engagement des pays lors du Sommet de Rio + 20 que les Nations unies organisent au Brésil le mois prochain. (...)"
Mon attention a été attirée par la dernière émission concernant le marché pétrolier. Un panel d’experts s’est ingénié à décortiquer le marché mondial du pétrole, l’offre et la demande, la défense de la part de marché du pays de 1,2 million de barils, les différents scénarios de maximalisation de la rente ; j’ai vainement attendu que l’on discute de l’avenir du pays et de l’impérieuse nécessité de se faire un destin hors hydrocarbures. J’ai eu l’impression que l’on voulait rassurer en martelant que la rente sera toujours importante et qu’il n’y a pas lieu de s’en faire. En clair, nous pouvons continuer à dormir sur nos deux oreilles. Vaines certitudes !
Le marché mondial de l’énergie
De par le monde, les pays notamment développés mettent en place des stratégies visant à s’assurer des sources d’approvisionnement pérennes nées à la fois de l’intelligence mais aussi de l’hégémonie militaire pour prendre par la force ce qui est interdit par le droit. Certains pays ont fait des efforts extraordinaires pour sécuriser leur futur énergétique. C’est le cas de deux pays et non des moindres (l’Allemagne et le Japon (15%)) qui ont décidé de sortir du nucléaire, malgré les recommandations de l’Agence internationale de l’énergie. Parallèlement, ces deux pays ont développé de véritables plans Marshall pour développer le solaire, l’éolien, la géothermie, les piles à combustibles, les voitures propres, le charbon propre...Même si la France tient au nucléaire, elle développe les énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique). Les Etats-Unis connaissent une véritable révolution surtout avec l’exploitation des gaz de schiste et des pétroles de schiste, ce qui fait que ce pays est autosuffisant en gaz. Ceci est arrivé avec l’augmentation programmée du prix du gaz naturel pour rendre compétitive ces sources d’énergie non conventionnelles. Leur exploitation effrénée amène à un véritable désastre écologique. De plus, l’addiction au pétrole va créer à l’échelle planétaire un désastre Il serait naïf de croire ou de faire croire que l’Opep a un quelconque pouvoir, si ce n’est de recevoir et d’appliquer des instructions par Arabie Saoudite interposée. Nous l’avons vu avec l’invasion libyenne, le lynchage de Kadhafi, l’Arabie Saoudite a compensé la part de la Libye, et récemment encore avec l’embargo pétrolier contre l’Iran, encore l’Arabie Saoudite s’est portée garante de l’approvisionnement du marché, en clair, à étouffer un membre de l’Opep de surcroît musulman !! Les pays émergents constitueront de plus en plus le groupe de pays qui consommera plus d’énergie que les pays de l’Ocde.
Le marché de l’énergie du futur
L’AIE prévoit, dans son rapport spécial "World Energy Outlook 2011", une hausse de la demande mondiale en énergies fossiles au cours des deux prochaines décennies "à environ 96 millions de barils par jour d’ici 2035". Consommation notablement issue des pays émergents, et son prix grimperait à 120 dollars le baril. Que se passe-t-il, alors, si l’énergie endogène ne suffit pas - comme cela sera de plus en plus le cas- pour répondre à l’ addiction maladive qui nous promet de changements climatiques de plus en plus erratiques d’autant que les 2°C qui constituaient encore il y a deux ans un horizon à ne pas dépasser ? Deux solutions : soit la prendre de force ailleurs, soit être raisonnable et aller vers une décroissance énergétique ordonnée avant qu’elle ne nous soit imposée à tous d’une façon brutale. Pour les pays développés de l’Ocde, il faut s’organiser pour aller la prendre par la force et tous les subterfuges sont bons- notamment la démocratie aéroportée, sont bons. Le dernier sommet de l’Otan s’est déroulé à Chicago les 20 et 21 mai dans un climat, dit-on de consensus apparent. Daniel Durand, rapporte l’un des paragraphes du communiqué qui réaffirme que "les armes nucléaires sont une composante essentielle des capacités globales de dissuasion et de défense de l’Otan, aux côtés des forces conventionnelles et des forces de défense antimissile". Que cache cette volonté de faire référence à des "menaces" très larges depuis la mondialisation, les cybermenaces, le risque de perturbation des approvisionnements en énergie ?" En clair, l’Otan qui devrait avoir disparu avec la disparition de son équivalent- le Pacte de Varsovie- est plus que jamais "intervenante", avec "l’autorisation" obligatoire des Nations unies ce "grand machin", disait de Gaulle
Dans le même ordre et d’une façon plus soft, la Banque Mondiale s’occupe de verdir l’économie. Dans son dernier rapport "Pour que la croissance verte ne soit plus considérée comme l’apanage des pays riches", la Banque mondiale s’est mise à l’énergie verte :"Lancé au Sommet mondial sur la croissance verte de Séoul, le rapport "Inclusive Green Growth : The Pathway to Sustainable Development" de mai 2012, se penche sur la pertinence d’une croissance respectueuse de l’environnement et solidaire pour un développement durable, et propose un cadre d’analyse qui intègre les contraintes des facteurs environnementaux (atmosphériques, terrestres et marins) dans les plans de croissance économique nécessaires pour réduire la pauvreté. Le rapport démystifie l’idée qu’une démarche de croissance verte est un luxe que la plupart des pays ne peuvent s’offrir, en faisant ressortir au contraire que les principaux barrages en la matière résident plutôt dans les obstacles politiques, l’existence de comportements fortement ancrés et l’absence d’instruments de financement adaptés. (...) Les États sont appelés à revoir la manière dont ils abordent les politiques de croissance et à mesurer non seulement ce qui est produit mais aussi la valeur de ce qui est épuisé et pollué dans le même temps. Selon le rapport, le fait d’accorder de la valeur au capital naturel - terres agricoles, ressources minérales, fleuves, océans, forêts, biodiversité - et d’attribuer des droits de propriété, devrait suffire à inciter les pouvoirs publics, l’industrie et les particuliers à gérer ce capital de manière efficace, solidaire et durable. La Banque Mondiale soutient très vigoureusement l’incorporation du capital naturel dans les comptes nationaux et cherchera à obtenir l’engagement des pays lors du Sommet de Rio + 20 que les Nations unies organisent au Brésil le mois prochain. (...)"
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