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Souvenirs

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  • Souvenirs

    au profond de ma tristesse, quand il m'arive d'être pris d'angoisse pour ce qu'est devenue ma terre d'origine, je me mets à chanter mes plus beaux souvenirs immortels.

    La terre de mes ancêtres

    Quand mes forces sont éprouvées,
    Que la tristesse bat son pavé,
    Que mes ressources sont captivées,
    Que la faiblesse vient m’entraver,
    Pour m’empêcher de me lever,
    Je me mets, du coup, à rêver,
    Des belles années vécues en mémoire grevées,
    Passées en terre des sites élevés,
    Dans un pays doté d’une beauté prouvée,
    Objet de récits et d’œuvres de niveau relevé.

    Que devrai-je dire ?
    Que devrai-je écrire ?
    Sur l’origine de mes délires,
    Sur la terre que j’admire,
    Qui fait mon avenir et ma stature
    Et inspire mes désires et plaisirs.
    Moi le citadin, épris de nature et de verdure,
    Ecoutez mes sources d’écriture.

    Les plaisirs commencent tôt le matin
    Au lever d'un soleil qu'on dirait châtain
    Qui surgit d'une montagne aux sommets hautains
    Comme provenant de cieux lointains
    Pour verser sa joie et distribuer son butin.

    L'arrivée du soleil trouve souvent une brise légère
    Qui vacille comme murmurant un petit air
    Invitant les oiseaux à chanter,
    La flore à danser,
    Et le reste de la faune aux manches à retrousser.

    C’est le prélude d’une journée mouvementée
    Déclenchée par l’appel d’un muezzin qui veut nous hâter,
    Les cris des coqs qui aiment se vanter,
    Et les bourdonnements des ânes et des mulets à affréter,
    Pour les multiples besognes de ces hommes de volonté.

    Souvent je me mets sur une roche suspendue
    Qui offre une vue d'une splendeur qu'on croirait prétendue
    Et ouvre des horizons et perspectives plutôt inédits
    Me berçant dans cette vaste étendue
    Faite de trésors, de verdure et de végétations pondues
    Par ces braves bâtisseurs que sont les invendus,
    Guerriers, combattants d'une puissance, victorieux inattendus.

    La brise du matin me transporte avec mes pensées
    Pour me poser, parfois, sur cette montagne rincée
    Par une fraîcheur et une couleur grise pincée.
    Elle supplante les lieux de mon récent passé
    Mais l'entoure et le protège assez.
    Elle lui voile le soleil en hiver,
    Mais l'immunise contre les orages et les éclaires,
    Les vents, Le froid glacial et le gel
    Elle est leur gardien éternel.

    C'est là que le berger sonne le rassemblement
    Et regroupe son troupeau pour monter vers le mont
    Les brebis et les moutons sortent à tour de rôle, doucement
    Et entament leur chemin, comme chaque jour, inlassablement.

    Les couples de gens se forment armés de volonté
    Et d’outils, par eux même, souvent inventés.
    Ils gagnent leurs champs pour des labeurs à récolter
    Faits de cerises, de grenades, de figues et autres variétés.

    Les enfants descendent vers la rivière
    C’est leur mer et leur source nourricière
    Qui leur apprend la nage et ses bonnes manières
    Et comble leurs journées faites d’un été plein de lumière.

    Les plus âgés choisissent le chemin de la montée
    Vers ces sommets lointains et indomptés
    Pour profiter de la montagne et ses bontés
    Faite de fraîcheur, de gazon et de lait de qualité
    Que les bergers leurs offrent en toute générosité.

    C’est comme ca que l’été est vécu constamment
    Du matin jusqu’au crépuscule qui s’abat gentiment,
    Jusqu'à la nuit tombée et l'avènement du firmament
    Symbole d'une journée soldée mais aimée vraiment
    Qui illuminera mon cœur et se renouvellera instamment.

    C'est cela ma Kabylie qui collectionne les amants
    Mais ne fait jamais de jaloux ni ne cause de tourments.
    Elle est une terre d'accueil et de générosité constante
    Pour toutes les âmes blessées et souffrantes
    Avec sa beauté resplendissante et captivante.

    C.B.

  • #2
    Azul Clémence-Bienveillance,

    Comment dire merci pour la formidable richesse du voyage et cet amour de la terre, du pays, qui nous hante , nous rassure et captive.
    J'ai adoré ton poème, et malgré une certaine tristesse, plus une nostalgie, quelle est belle la terre de tes ancêtres et quel vibrant hommage que tu lui as rendu.

    Merci :biggrin:

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    • #3
      tu sais ton invitation est un voyage merveilleux
      Lana

      Les femmes nous aiment pour nos défauts. Si nous en avons suffisamment, elles nous pardonnent tout, même l'intelligence.
      Oscar Wilde.

      Commentaire


      • #4
        Il est très beau ce poème, notre terre c’est notre grand amour, c’est notre passe et notre avenir et on ne peut jamais l’ oublier car c’est notre sang qui coule dans nos veines.

        Merci d’avoir apporter votre touche a ce joli tableau « Rue des Petites perles « il devient de plus en plus beau avec toutes ces retouches, ces belles couleurs et ces nombreux thèmes, quel plaisir !!! ,

        Thirga,

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        • #5
          Salut à toutes et à tous,

          je suis trés touché par tant d'éloges à mon égard et tant de gentillesse qui me vont droit au coeur. jamais je n'aurai cru être accueillit avec autant de bonté.

          il se trouve que pour ce qui vous concerne toutes les trois (j'espère ne pas me tremper qt à votre sexe) j'ai lu vos prouesses et apprécié énormément ce que vous avez insérées sur la petite rue des petites perles qui est en fait une grande rue avec de précieuses perles.

          j'aurai juste aimé vous précéder en vous remerciant pour les belles ouevres que vous avez faite mais je pense que j'aurai tout le loisir à l'avenir.

          en effet je n'ai encore terminé de découvrir le contenu des forums et chaque jour mon plaisir s'élargit et c'est tant mieux, comme je vous promet de ne pas être avare avec ce que j'ai déjà produit et que je garde chèrement ainsi que ce que je vais produire.

          la tristesse, la nostalgie et l'infinie espoir sont, dans tout ce que je faits , mes campagnons de toujours et mes amis qui ne peuvent me jouer aucun tour.

          ils me procurent la force et la résistance, la volonté et la persévérance.

          merci MORDJANE la visite de ton site personnel a été pour moi un moment privilégié, parole d'un apprentis poète.

          merci Thirga.ounevdhou je t'ai lu deux poèmes sublimes , d'une énorme bonté et d'une infimie sensibilité

          et merci Lana Pitt pour tes quatre petits chefs d'oeuvre , courts mais profonds , simples mais forts.

          B.C.

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          • #6
            Clémence-Bienveillance,

            Ton poème est un magnifique voyage...J'avais l'impression d'y être et de vivre ce que tu vivais...L'émotion y est forte et palpable, on sent que cette terre est ancrée en toi et qu'elle charrie en toi des souvenirs profonds, que je te remercie infiniment d'avoir bien voulu partager avec nous...J'espère également, te relire à nouveau, car tu écris formidablement bien :wink:

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            • #7
              slt C.B

              Superbe, un texte comme on aimerait en lire plus souvent, une ode à l'amour de notre cher terre composé avec beaucoup de talent.
              Amitiés.
              Dani

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              • #8
                Merci Mystérieuse, Merci riquetoi,

                vos appréciations me font un grand honneur et je vous promet d'utres essais qui, je l'espère seront aussi beaux.

                Cordialement, C.B.

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