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WASHINGTON - Le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, a appelé vendredi les dirigeants de la zone euro à élaborer un plan d’urgence plus vigoureux contre la grave crise financière qui tarde à voir le bout du tunnel, prévenant que ’’l’été 2012 fait sinistrement écho à 2008’’.
’’Pour les dirigeants de la zone euro, le moment où il faut briser la vitre qui protège l’alarme incendie n’est peut-être pas si lointain’’, a-t-il averti dans un article paru dans le Financial times. Selon lui, les événements en Grèce pourraient déclencher une panique financière en Espagne, en Italie et dans toute la zone euro, ’’mettant l’Europe en danger’’.
’’L’été 2012 fait sinistrement écho à 2008’’ a-t-il avisé en soulignant que cette fois-ci, les investissements à risque ne sont plus les titres de créances hypothécaires comme lors de la crise de 2008, mais la dette souveraine de la zone euro.
Rappelant qu’à l’instar de la Réserve fédérale des Etats-Unis en 2008, la Banque centrale européenne (BCE) s’efforce de rassurer les marchés en injectant généreusement des liquidités, le patron de la BM estime, cependant, que la qualité des garanties offertes s’étiole à mesure que sont utilisés les meilleurs actifs des portefeuilles des banques.
’’Il est impossible de prédire l’issue des élections en Grèce, tout autant que de savoir vers laquelle de ces deux options le nouveau gouvernement s’orientera : négocier âprement davantage d’aides financières ou sortir de la zone euro’’, a-t-il ajouté.
’’Les partenaires de la Grèce au sein de la zone euro s’agacent, mais pour éviter la crise que ne manquerait pas de provoquer la sortie de la Grèce de la zone euro, ils semblent malgré tout encore désireux de lui apporter un soutien massif, à condition toutefois que les responsables et les citoyens grecs s’engagent à respecter un programme viable’’, a-t-il préconisé.
Pour le président de l’institution de Bretton Woods, ’’tout comme la chute de Lehman Brothers a eu des conséquences inattendues, personne ne saurait présager des effets de contagion si la Grèce quittait la zone euro’’.
Le cas échéant, ’’la confiance dans les autres actifs souverains européens sera gravement entamée’’, a-t-il mis en garde en signalant que les dirigeants de la zone euro devraient se préparer à cette éventualité, car ’’lorsque les marchés sont pris de panique, les investisseurs se ruent sur des actifs sûrs, déclenchant ainsi d’autres incendies’’.
Dubitatif quant à la capacité de la BCE à faire face à cette crise, M. Zoellick, qui quittera la BM le 30 juin en cours, observe que les divergences d’opinion au sein du directoire de cette banque ’’invitent à s’interroger sur sa capacité à réagir rapidement, pleinement et vigoureusement’’.
Concernant la discipline budgétaire à laquelle appelle l’Allemagne qui s’oppose à l’émission d’obligations garanties en commun ou euro-obligations., le président de la BM estime qu’à défaut de soutenir les Etats qui mettent en œuvre des réformes et de se préparer à une éventuelle contagion, l’Allemagne n’atteindra pas ses objectifs stratégiques, à savoir une zone euro plus intégrée et plus saine sur un plan budgétaire.
aps
’’Pour les dirigeants de la zone euro, le moment où il faut briser la vitre qui protège l’alarme incendie n’est peut-être pas si lointain’’, a-t-il averti dans un article paru dans le Financial times. Selon lui, les événements en Grèce pourraient déclencher une panique financière en Espagne, en Italie et dans toute la zone euro, ’’mettant l’Europe en danger’’.
’’L’été 2012 fait sinistrement écho à 2008’’ a-t-il avisé en soulignant que cette fois-ci, les investissements à risque ne sont plus les titres de créances hypothécaires comme lors de la crise de 2008, mais la dette souveraine de la zone euro.
Rappelant qu’à l’instar de la Réserve fédérale des Etats-Unis en 2008, la Banque centrale européenne (BCE) s’efforce de rassurer les marchés en injectant généreusement des liquidités, le patron de la BM estime, cependant, que la qualité des garanties offertes s’étiole à mesure que sont utilisés les meilleurs actifs des portefeuilles des banques.
’’Il est impossible de prédire l’issue des élections en Grèce, tout autant que de savoir vers laquelle de ces deux options le nouveau gouvernement s’orientera : négocier âprement davantage d’aides financières ou sortir de la zone euro’’, a-t-il ajouté.
’’Les partenaires de la Grèce au sein de la zone euro s’agacent, mais pour éviter la crise que ne manquerait pas de provoquer la sortie de la Grèce de la zone euro, ils semblent malgré tout encore désireux de lui apporter un soutien massif, à condition toutefois que les responsables et les citoyens grecs s’engagent à respecter un programme viable’’, a-t-il préconisé.
Pour le président de l’institution de Bretton Woods, ’’tout comme la chute de Lehman Brothers a eu des conséquences inattendues, personne ne saurait présager des effets de contagion si la Grèce quittait la zone euro’’.
Le cas échéant, ’’la confiance dans les autres actifs souverains européens sera gravement entamée’’, a-t-il mis en garde en signalant que les dirigeants de la zone euro devraient se préparer à cette éventualité, car ’’lorsque les marchés sont pris de panique, les investisseurs se ruent sur des actifs sûrs, déclenchant ainsi d’autres incendies’’.
Dubitatif quant à la capacité de la BCE à faire face à cette crise, M. Zoellick, qui quittera la BM le 30 juin en cours, observe que les divergences d’opinion au sein du directoire de cette banque ’’invitent à s’interroger sur sa capacité à réagir rapidement, pleinement et vigoureusement’’.
Concernant la discipline budgétaire à laquelle appelle l’Allemagne qui s’oppose à l’émission d’obligations garanties en commun ou euro-obligations., le président de la BM estime qu’à défaut de soutenir les Etats qui mettent en œuvre des réformes et de se préparer à une éventuelle contagion, l’Allemagne n’atteindra pas ses objectifs stratégiques, à savoir une zone euro plus intégrée et plus saine sur un plan budgétaire.
aps