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La richesse des accessoires du costume féminin

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    La richesse des accessoires du costume féminin



    Après huit jours d’intenses activités, le Festival de la création féminine a fermé ses portes avec beaucoup regret. Cette dernière édition, impeccablement préparée par les organisateurs, a permis aux intéressés de découvrir la diversité et la richesse des accessoires de mode algériens qui accompagnent le costume féminin. Intitulé «Atours de toujours», ce festival a regroupé 30 créatrices algériennes venues de 14 wilayas et d’autres d’Espagne et du Sénégal. Le public était nombreux à se bousculer au Bastion 23 pour découvrir des pièces magnifiques, contant chacune un pan précis de notre riche patrimoine. Des expositions, des ateliers de formation et un défilé de mode se sont taillés la part du lion. Si les conférences animées par, entre autres, Radia Drici, conservatrice du Musée national des arts et traditions à Alger, sur le châle entre prestance et prestige, et Salima Badjadja, sur l’habit, ont été d’un apport appréciable, il n’en demeure pas moins que les différentes expositions au Bastion 17 et au Bastion 23 lui ont ravi la vedette. En effet, à travers une agréable balade dans ce bel édifice ottoman, le public est allé à la découverte de pièces rivalisant de finesse et de créativité, signées par des artisanes de talent.
    Des bijoux, des châles, des étoles, des paniers, des sacs, des pochettes, des babouches, des ceintures, des habits… autant de pièces exposées avec art et goût, sur des socles, des présentoirs ou encore des vitrines. Diplômée en langue française, l’artiste, Nabila Mellouli, excelle depuis 30 ans dans la peinture sur soie. Elle livre sa toute dernière collection se déclinant, entre autres, en foulards, écharpes avec ftouls, liquettes et robes. Cette dame, aux doigts de fée et à la patience infinie, présente également des paniers customisés en raphia doublée de soie et de plumes, fabriqués entièrement à la main. Sa fille, Fafa Selma Bitrem, n’en démérite pas moins. Cette jeune créatrice de 22 ans a contracté la maladie de la joaillerie. Bien que diplômée en sciences commerciales, Fafa se consacre entièrement à sa passion pour le design de bijoux traditionnels, revisités au parfum du jour. Ses modèles sont une redondance de colliers, de bagues, de gourmettes, de boucles d’oreilles, fabriquées en argent, en vermeil, en cordon, en quartz, en louis d’or, en pierres ordinaires, fines ou semi-précieuses.
    Fafa ne cache pas son penchant pour la khamsa à laquelle elle donne son propre cachet particulier. Ferroudja Sellal est une fervente défenseur du patrimoine national en matière de bijoux traditionnels. Assistante sociale de formation, elle décide de rejoindre, en 1981, l’entreprise familiale de fabrication de bijoux traditionnels pour démarrer sa carrière de créatrice de bijoux. Aujourd’hui, elle a acquis un savoir-faire certain. Elle parle de son métier avec douceur et musicalité, sans omettre de souligner que ses bijoux sont entièrement réalisés manuellement avec des perles artisanales, des pierres fines et de la pierre semi-précieuse, telle que la turquoise, le jade, l’onyx et le corail. Le regard est émerveillé devant cette paire de boucles d’oreilles composées de deux losanges en argent émaillée de petits cabochons, assorties d’un imposant collier. Ancien mannequin chez Yves Saint-Laurent, Christian Dior, Givenchy et Hungaro, la Sénégalaise Sadiya Gueye est venue en Algérie pour la première fois avec une gamme variée et colorée de coiffes en tulle et des tenues africaines avec des matières comme la soie et le pagne tissé.
    Cette créatrice et designer aux multiples talents est à la tête d’un institut de mode et de beauté dans son pays natal. «Le métier de la mode et du stylisme prend des proportions de professionnalisation au Sénégal», argue-t-elle. La Sénégalaise Marie-José Crespin est spécialisée dans les bijoux ; elle exhibe une onéreuse collection de pièces de colliers, réalisés avec des perles en corne, en pierre, en corail, en graine, en verre, en bois, en granit et en coquillage. Après avoir consacré sa carrière au droit et, depuis qu’elle est à la retraite, à l’art, cette collectionneuse de perles et de pierres anciennes est convaincue que «leur histoire m’intéresse autant que leur beauté».
    En somme, cette troisième édition de la création féminine a permis, d’une part, de mieux connaître les accessoires de mode du costume féminin algérien, et d’autre part, d’amener couleur, art et bonne humeur dans le cœur des artisanes et créatrices et du public.
    N.C
    el watan
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