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Dok+ lok= cnt 2012 ?

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  • Dok+ lok= cnt 2012 ?

    Sans les frappes de l’OTAN, sans les thouars, notre CNT a été bel et bien installé, salué, comme de coutume, par toutes les chancelleries qui nous ont à l’œil.

    Il a suffi d’une campagne soutenue, appelant uniquement à voter, rien qu’à voter, relayée par tous les partis participationnistes, dont l’unique programme était «le danger extérieur et l’unité nationale menacée», ficelée par un discours moralisateur du chef de l’Etat qui désigna, à 48 heures du scrutin, l’heureux lauréat, que le rideau de la récréation est tombé. La partition était tellement bien jouée cette fois encore qu’il y a eu juste une impression de déjà-vu.

    Les dégâts collatéraux sont nombreux :

    1.324.363 «réfugiés» victimes du vote refuge proclamé par DOK en faveur du champion, retour en force de la pensée unique et inique et changement dans la continuité. Bien sûr, des partis jouant aux vierges effarouchées ont crié au scandale, aux transactions et quotas, sont arrivés même à s’organiser en Front rejetant le scrutin sans toutefois démissionner, car «respectueux de leurs électeurs» qu’ils tiennent à ne pas trahir et à défendre !

    La passionaria, quant à elle, a dénoncé «la punition» évitant d’outrepasser la ligne rouge. Le vétéran de l’opposition, dont la participation était tactique avec un résultat «intic», est resté de marbre.

    Pas un mot sur la fraude. Il s’est contenté de «dénoncer la désorganisation» en conseillant les mécontents de mieux s’organiser lors des prochains scrutins, s’inscrivant ainsi dans une dynamique aux effets insoupçonnés des élections locales de l’automne prochain, afin d’atténuer la fronde qui le ronge, à travers la redistribution des postes à pourvoir pour les repentis et un «traitement exemplaire» aux frondeurs. Pour rappel, le texte du président du FFS, annonçant les sanctions 2012, est, à quelques nuances près, le copier/coller destiné aux protestataires de 2006 déjà !

    Lors de ce scrutin fardé, ou plutôt olympiades de la ruse, il n’y avait pas de place à la crédulité qui signifie stupidité sinon compromission. Car, dans l’ensemble, tous ont crié au loup, mais tous auraient aimé être l’ami du loup ! Les plus sages ont été récompensés par Belaïz.

    En fin de compte, le «1er novembre 54» du 10 mai n’aura concerné que ses disciples et consacré la loyauté des jardiniers du régime adeptes de la résistance passive dans une dictature d’adhésion qui, paraît-il, sans elle, rien ne se fera et qu’elle est là par devoir patriotique.

    Car souvenons-nous, à l’indépendance, on parlait du peuple algérien révolutionnaire qui libéra le pays du joug colonial, dans le milieu des années 1990, c’était la famille révolutionnaire qui avait volé au secours du peuple contre son extermination par le glaive et aujourd’hui, on parle déjà du club révolutionnaire qu’incarnera le duo P/FLN et RND et peut-être même le FFS si affinités… pour épargner le système, à la veille du cinquantenaire de l’indépendance, du syndrome du printemps arabe et ses fâcheuses conséquences qui mettront à nu ses sous et ses dessous.

    Pensant gouverner par la ruse et le mensonge dont le dernier en date est «tab djen na» et «place aux jeunes» à l’image de LOK du haut de ses 73 ans, la nouvelle alliance, après avoir répudié un de ses ex-, paraîtra plus robuste parce que les pouvoirs de décisions seront toujours concentrés à El Mouradia et que la société semblera plus homogène et ordonnée contrairement à une démocratie où la transparence et le libre débat importuneront le roi et sa cour actuelle et à venir.

    Mais une question taraude l’esprit de tout observateur : pourquoi le chef de l’Etat légifère-t-il par ordonnance, en contournant le Parlement, alors qu’il est de notoriété publique, et il est le premier à le savoir, que ce dernier ne s’opposera jamais à lui car il est fait par lui, pour lui et contre les autres ?

    Alors, cette nouvelle APN restera-t-elle cette chambre d’enregistrement d’un exécutif malgré quelques intermittentes gesticulations internes ou aura-t-elle le beau rôle d’un CNT qui ne servira que de lien formel avec les composantes clientélistes de la société pour préparer la présidentielle de 2014 ?


    Si Larbi Hanafi (02.06.12)
    Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

  • #2
    Petite précision pour les non-initiés : DOK = Daho Ould Kablia, LOK = Larbi Ould Khelifa.
    Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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    • #3
      oui
      et ce si larbi
      il propose quoi de mieux que les bombes

      ali belhadj a el mouradia
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

      Commentaire


      • #4
        On pourrait le lui demander, sans pour autant lui faire dire ce qu'il ne dit pas.

        Cela étant, je ne vois pas pourquoi il devrait "proposer" quoi que ce soit s'il s'agit d'un simple citoyen qui donne sa lecture sur ce qu'il constate.
        Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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        • #5
          Dok+ lok= 79 + 74 = 153 ans.

          Alternance en Algérie : générationnelle ou clanique mais pas encore à travers le suffrage.

          Dans une atmosphère de fin de règne, M. Bouteflika a mis toute son énergie, lors de son discours à Sétif le 8 mai 2012, pour inciter les Algériens à voter en masse aux législatives de mai 2012. Il avait déjà, dans une allocution précédente, mis ces élections sur le même piédestal que la Révolution de novembre 1954. A Sétif, il a cependant rajouté : « Je m’adresse aux jeunes qui doivent prendre le témoin car ma génération a fait son temps (…) Nous n’avons plus la force de continuer, le pays est entre vos mains, prenez en soin. » Sur un plan humain, et quelles que soient les divergences politiques, nous devons exprimer de la compassion envers un homme, affaibli pas l’âge et la maladie, qui s’apprête à tirer sa révérence. Il était pour moi important d’exprimer cette pensée car j’estime qu’il est tout aussi important pour un opposant responsable de combattre politiquement et sans complaisance les dérives du pouvoir que de ne jamais toucher à la dignité de ses concitoyens. L’exemplarité dans le comportement doit être le souci quotidien de celui ou celle qui prétend œuvrer pour un changement salutaire.
          J’en reviens maintenant à la déclaration de M. Bouteflika. Dans le contexte algérien, cette déclaration doit surtout être comprise dans le cadre de la conception même du pouvoir tel que conçu par le régime depuis 1962. Pour ce dernier, de par son approche paternaliste du pouvoir, l’alternance est une question de générations et non pas le résultat d’élections. La génération à laquelle appartient M. Bouteflika se résume en définitive à un clan – dit d’Oujda – qui n’a pas hésité à éliminer, parfois physiquement, ceux parmi les nationalistes de la première heure qu’il n’a pas pu dompter (Abane, Chaabani, Abbas, Benkhedda, etc.). Il ne s’agit pas de rappeler ici les détails de ces épisodes douloureux de l’histoire algérienne. On ne peut cependant s’empêcher de constater que cet aspect continue de hanter le clan au pouvoir, sinon comment expliquer l’inscription dans la constitution de 2008, celle qui a mis fin à la limitation du nombre de mandats et permis à M. Bouteflika de rester au pouvoir, de la prise en charge de l’écriture de l’Histoire par l’Etat ? Une manœuvre qui ne fait qu’accroître la suspicion, car l’Histoire ne peut être écrite que par des historiens indépendants de tout pouvoir politique et reconnus pour leur probité et leur compétence.
          Ceci étant, mon but n’est pas de systématiquement stigmatiser le clan qui s’est imposé par la force en 1962, vu les circonstances particulières et difficiles de l’époque. Par contre, l’inacceptable est que les mêmes personnes, et surtout les mêmes méthodes, continuent de sévir 50 années après l’indépendance ! La « génération » qui se dit sur le point de passer la main a tout fait pour maintenir le peuple sous tutelle et elle s’est surtout attelée à empêcher l’émergence d’une classe politique, toutes tendances confondues, intègre, compétente et aspirant au pouvoir par le seul biais du suffrage.
          Doit-on encore avoir à supporter une autre « génération » qui prendrait exemple sur celle qui prépare son départ, usant à nouveau de la ruse et de la force pour un « remake » de l’été 1962 ? Aucune personne censée ne devrait s’en rendre complice car c’est bien ce genre de manœuvres qui pousseront tôt ou tard les Algériens à une nouvelle révolte qui risque d’être incontrôlable. Et ce ne seront pas les mises en garde opportunistes de pseudo-nationalistes brandissant le « danger des révolutions arabes » – qui ne seraient selon eux que de simples complots israéliens ou américano-qataris – qui calmeront une jeunesse qui se sent délaissée et trahie. Ce genre de discours sur « l’ingérence étrangère » de la part de ceux-là même qui en profitent n’est pas nouveau : de source sûre, je sais que l’un des arguments utilisés par les services lors des marchandages de coulisse pour vendre la « concorde civile » et la « réconciliation nationale » a été de présenter la crise des années 1990 comme une « fitna » tramée par Israël… et évidemment sans lien réel avec le coup d’Etat de 1992 ! Je reste pour ma part convaincu que les peuples arabes, en dépit de situations difficiles comme en Libye ou en Syrie, trouveront à terme le chemin qui les libérera de la dictature et de l’ingérence étrangère. L’ère honteuse des hommes providentiels devenus tyrans doit être bannie à jamais.
          Mais revenons aux élections du 10 mai 2012. Ne pouvant être un vecteur de changement ou d’avancée démocratique tangible, ces élections auront été au mieux un non évènement. Au-delà des chiffres (taux de participation, vainqueurs, vaincus, etc.) elles ont surtout mis à nu l’état lamentable de la vie politique en Algérie. Elles ont aussi confirmé, de par le cadre même qui les organisait (récentes lois sur les partis, associations ou médias, rôle de l’administration, etc.), qu’elles ne pouvaient être le véhicule de l’alternance démocratique. Avec 6,1% des voix des 21,6 millions d’électeurs, le FLN atteint presque la majorité absolue des sièges, alors que plus de 12 millions d’Algériens et d’Algériennes ont boycotté les urnes et presque 2 millions ont voté « blanc ». Il s’agit ici des chiffres officiels et il sera donc nécessaire de savoir ce que veulent aussi ces 14 millions d’Algériens et d’Algériennes, à moins de leur dire de se contenter du « satisfait » décerné par Hillary Clinton et les moins de 200 observateurs de l’Union européenne censés avoir l’œil sur près de 50’000 bureaux de vote !
          Personne ne devrait se réjouir d’une telle situation ou se contenter de blâmer ou fustiger les uns ou les autres. Il nous faut aussi dire que l’opposition, sous toutes ses formes, a fait preuve parfois de naïveté, de manque de discernement ou de rigueur et parfois de suffisance ou de mépris de l’autre. Souvent elle a repris en son sein les agissements qu’elle reprochait au pouvoir. L’heure est grave et nous devons tous nous mobiliser pour éviter le point de non-retour, le point de désespoir où les gens ne croiraient plus en rien ni en personne. Nous devons réaffirmer que ce qui nous menace aujourd’hui n’est pas tant la « menace étrangère » mais bien l’absence de l’Etat de droit et l’arbitraire d’un pouvoir incapable d’élaborer une vision cohérente pour le futur du pays. Un peuple libre et digne saura faire face à toute menace étrangère mais un peuple humilié sur sa propre terre risque de sombrer dans la couardise et la capitulation. Ceci étant dit, il faut que nous, qui contestons le pouvoir actuel, ayons la lucidité de proposer ce qui est réalisable, d’expliquer comment y parvenir, de rechercher la concertation et le consensus, et de bannir l’exclusion.
          Il ne suffit plus de critiquer le régime pour se donner bonne conscience ou se cantonner dans des slogans abusés ou des clivages rendant toute démarche commune impossible. Engageons-nous à incarner, dans toutes nos actions, les valeurs que nous proclamons, comme la droiture, le travail, ainsi que l’amour et le respect pour notre pays et nos concitoyens. Nous savons qu’un changement radical mais non violent est nécessaire pour notre pays. Au-delà des nouvelles orientations qui devront être basées sur le bon sens et la bonne gouvernance, il s’agira aussi et surtout de reconstruire la culture politique dans notre pays et la moraliser. Ce sera un processus de longue haleine, mais vital. Cet aspect concerne aussi bien le « bouliticien », du pouvoir ou de l’opposition, qui conçoit la chose politique comme un simple tremplin vers des privilèges ou le citoyen qui estime nécessaire de toujours faire appel à des « connaissances » pour être mieux traité à l’hôpital, obtenir son passeport ou permis de construire ou encore éviter de faire la queue, et donc se montrer irrespectueux envers les autres, pour passer sans encombres un contrôle douanier, etc.
          Il faudra donc aussi et surtout, en urgence, commencer par le sommet de l’Etat qui devra incarner le respect du droit, des institutions et avoir une tolérance nulle pour toute déviance qui serait comprise comme un mauvais exemple par le peuple. En effet, que de fois avons-nous entendu des personnes justifier la corruption, l’absentéisme ou le vol par le fait que ce qu’ils faisaient n’était rien comparé à ce que faisaient les « gros poissons ». Nous aurons de grands chantiers devant nous, surtout ceux concernant la nature de l’Etat que nous voulons. Ils sont aussi divers que la refonte des services de sécurité, notre doctrine de défense nationale, la place de l’Islam dans la société et dans l’Etat, comment assurer l’indépendance de la justice ou la liberté des medias, les libertés individuelles et collectives, la construction du Grand Maghreb, la décentralisation, l’éducation et la recherche. D’autres domaines plus techniques, comme la santé, le logement ou l’économie, seront correctement traités par un gouvernement légitime et compétent. A titre d’exemple, rien ne devrait empêcher notre pays de connaître une croissance économique à 2 chiffres ou devoir augmenter de façon substantielle la part des secteurs hors hydrocarbures de notre PIB.
          Nous n’avons pas d’autre alternative que d’œuvrer dans cet état d’esprit. Attendre l’homme providentiel ou se résigner à l’alternance des clans et générations nous mènera au chaos. Déjà, à son époque, Ibn Khaldoun mettait en garde contre les régimes bâtis sur la « ‘asabiyya ».

          Mourad Dhina
          Prison de la Santé, Paris
          20 mai 2012
          Dernière modification par okba30, 03 juin 2012, 03h11.
          وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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          • #6
            Dok+ lok= 79 + 74 = 153 ans.
            Et alors , parce que jusqu’à 50 ans les Algériens se comportent comme des mineurs assistés de leurs parents , c'est a partir de 50 ans que certains commencent a mûrir , beaucoup préfèrent de ne pas le faire , se plaisant tellement dans l'assistanat social et parental qu'ils fuient toute responsabilité ...

            PS A quel age un algérien est-il considéré par les siens comme adulte et responsable , ce n'est pas a 20 , ni a 30 peut-être a 40 , mais c'est sur a 50

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            • #7
              river

              On va changer l'age de la majorité civile à 50 ans .
              وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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