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Moscou : l’ambassadeur américain qui en fait à sa tête 02/06/2012
Le bras de fer diplomatique entre Moscou et l’ambassadeur américain qui y est accréditée se poursuit, sur fond de l’entêtement de ce dernier à faire campagne contre la politique russe, au coeur de la Fédération russe.
À l’instar de ses homologues, surtout dans les pays du Tiers-monde, lesquels en font à leur guise sans jamais être inquiétés, Michael McFaul n’en a cure des sommations officielles russes, ni de ses démêlés avec les medias russes.
La plus récente de ses inconvenances a eu lieu le vendredi 25 mai dernier, lorsque il s’est rendu en personne au Haut collège d'économie de Moscou pour dire aux étudiants que leur gouvernement avait « soudoyé le Kirghizstan » afin que ce pays d'Asie centrale « chasse » les militaires américains de l'aéroport international de Manas (Bichkek). Il leur a aussi signalé que son pays aussi a aussi "proposé un pot-de-vin (au Kirghizstan), mais son montant était dix fois inférieur" à celui offert par la Russie.
Sans tarder lundi, le ministère russe des Affaires étrangères dénonçait ces propos, soulignant qu'ils "outrepassaient les règles du protocole diplomatique" et qu'ils "dénaturaient certains aspects du dialogue russo-américain". Il a également rappelé que ce n'était pas la première fois que les dérapages verbaux de l'ambassadeur des Etats-Unis "suscitaient un vif étonnement".
Le lendemain, la porte-parole de Département américain montait au créneau pour apporter son plein soutien au diplomate.. Au lieu de le ramener à l’ordre, Victoria Nuland répliqua à l’agacement russe que c’est Moscou qui devrait s’habituer à ce qu’elle considère être « la franchise » de son diplomate.
"M.McFaul est un des architectes du "redémarrage" (des relations russo-américaines), dont il comprend les avantages, et il a la possibilité de poursuivre sa réalisation. Dans cette optique, nous le considérons comme un très bon ambassadeur. Il parle sans mâcher ses mots. Ce n'est pas un diplomate de carrière. Et je pense que le gouvernement russe devra s'habituer à sa manière de s'exprimer clairement, quand tout va bien et même quand tout ne va pas si bien", a indiqué Mme Nuland lors d'un point presse.
Et pour justifier ses extrapolations de son agent, la porte-parole américaine argue : « Les diplomates de carrière ont appris de dissimuler leurs idées, alors que M.McFaul dit franchement ce qu'il pense ».
Pas du tout persuadées par les justifications américaines, les autorités russes n’ont pas passé sous silence cette prise de position américaine: « Moscou n'a pas l'intention de tolérer les propos déplacés de l'ambassadeur américain Michael McFaul et considère son manque de professionnalisme comme dangereux, a déclaré mercredi à RIA Novosti un diplomate russe ayant requis l'anonymat.
"Les Américains ne devraient pas espérer que le gouvernement d'un Etat souverain s'habitue aux propos déplacés d'un chef de mission diplomatique qui se vante en plus de faire ses débuts dans la profession", a noté le diplomate.
"Au lieu d'essayer de justifier les erreurs de M. McFaul, le Département d'Etat devrait lui recommander de se faire à l'idée que le non professionnalisme est dangereux et inadmissible dans la diplomatie", a ajouté le diplomate russe.
A noter que les autorités russes ainsi que de nombreux medias gardent à l’œil le diplomate américain, pour ses déplacements et rencontres , et surtout ses liens aussi étroits que louches avec l’opposition russe et certaines organisations non gouvernementales hostiles à la majorité. Elles ne semblent pas non plus prendre au sérieux ses allégations de promouvoir les liens américano-russes et craignent que ses activités n’aient pour but d’inciter certaines pans de la société russe à s’insurger contre la majorité et en particulier contre Poutine.
Mais jusqu’à présent, leurs sommations n’ont pas réussi à le ramener à l’ordre. Elles devraient peut-être essayer de rendre aux Américains la pareille, ordonnant à l'ambassadeur russe aux Etats-Unis de se mettre à exprimer lui aussi « sa franchise » !
Al Manar
Le bras de fer diplomatique entre Moscou et l’ambassadeur américain qui y est accréditée se poursuit, sur fond de l’entêtement de ce dernier à faire campagne contre la politique russe, au coeur de la Fédération russe. À l’instar de ses homologues, surtout dans les pays du Tiers-monde, lesquels en font à leur guise sans jamais être inquiétés, Michael McFaul n’en a cure des sommations officielles russes, ni de ses démêlés avec les medias russes.
La plus récente de ses inconvenances a eu lieu le vendredi 25 mai dernier, lorsque il s’est rendu en personne au Haut collège d'économie de Moscou pour dire aux étudiants que leur gouvernement avait « soudoyé le Kirghizstan » afin que ce pays d'Asie centrale « chasse » les militaires américains de l'aéroport international de Manas (Bichkek). Il leur a aussi signalé que son pays aussi a aussi "proposé un pot-de-vin (au Kirghizstan), mais son montant était dix fois inférieur" à celui offert par la Russie.
Sans tarder lundi, le ministère russe des Affaires étrangères dénonçait ces propos, soulignant qu'ils "outrepassaient les règles du protocole diplomatique" et qu'ils "dénaturaient certains aspects du dialogue russo-américain". Il a également rappelé que ce n'était pas la première fois que les dérapages verbaux de l'ambassadeur des Etats-Unis "suscitaient un vif étonnement".
Le lendemain, la porte-parole de Département américain montait au créneau pour apporter son plein soutien au diplomate.. Au lieu de le ramener à l’ordre, Victoria Nuland répliqua à l’agacement russe que c’est Moscou qui devrait s’habituer à ce qu’elle considère être « la franchise » de son diplomate.
"M.McFaul est un des architectes du "redémarrage" (des relations russo-américaines), dont il comprend les avantages, et il a la possibilité de poursuivre sa réalisation. Dans cette optique, nous le considérons comme un très bon ambassadeur. Il parle sans mâcher ses mots. Ce n'est pas un diplomate de carrière. Et je pense que le gouvernement russe devra s'habituer à sa manière de s'exprimer clairement, quand tout va bien et même quand tout ne va pas si bien", a indiqué Mme Nuland lors d'un point presse.
Et pour justifier ses extrapolations de son agent, la porte-parole américaine argue : « Les diplomates de carrière ont appris de dissimuler leurs idées, alors que M.McFaul dit franchement ce qu'il pense ».
Pas du tout persuadées par les justifications américaines, les autorités russes n’ont pas passé sous silence cette prise de position américaine: « Moscou n'a pas l'intention de tolérer les propos déplacés de l'ambassadeur américain Michael McFaul et considère son manque de professionnalisme comme dangereux, a déclaré mercredi à RIA Novosti un diplomate russe ayant requis l'anonymat.
"Les Américains ne devraient pas espérer que le gouvernement d'un Etat souverain s'habitue aux propos déplacés d'un chef de mission diplomatique qui se vante en plus de faire ses débuts dans la profession", a noté le diplomate.
"Au lieu d'essayer de justifier les erreurs de M. McFaul, le Département d'Etat devrait lui recommander de se faire à l'idée que le non professionnalisme est dangereux et inadmissible dans la diplomatie", a ajouté le diplomate russe.
A noter que les autorités russes ainsi que de nombreux medias gardent à l’œil le diplomate américain, pour ses déplacements et rencontres , et surtout ses liens aussi étroits que louches avec l’opposition russe et certaines organisations non gouvernementales hostiles à la majorité. Elles ne semblent pas non plus prendre au sérieux ses allégations de promouvoir les liens américano-russes et craignent que ses activités n’aient pour but d’inciter certaines pans de la société russe à s’insurger contre la majorité et en particulier contre Poutine.
Mais jusqu’à présent, leurs sommations n’ont pas réussi à le ramener à l’ordre. Elles devraient peut-être essayer de rendre aux Américains la pareille, ordonnant à l'ambassadeur russe aux Etats-Unis de se mettre à exprimer lui aussi « sa franchise » !
Al Manar
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