Bouteflika l’imprévisible s’en prend aux binationaux, lui qui a vécu longtemps à l’étranger, peut être même avec une double nationalité. Si la double nationalité est un plus, la supprimer favoriserait à coups sur la grande coupure entre les algériens (ceux ayant une autre nationalité) expatriés et leur pays d’origine. Quel intérêt il y a favorisé cette coupure ? Il y aurait surtout des inconvénients : une partie de cette population pourrait un jour réintégrer l'Algérie dans les conditions actuelles, elle risque de changer de stratégie en se sentant étrangère dans son propre pays, …
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Contre toute attente, le Président s’en prendra aux binationaux à l’attention desquels il déclare dénier le droit de garder la nationalité algérienne. Il s’est d’ailleurs longuement étalé sur le sujet en commençant par affirmer que «l’émigration ne résoudra pas nos problèmes». Et pour amorcer la question de la double nationalité, il évoquera l’exemple de la Mauritanie, «ce pays voisin qui retire systématiquement la nationalité mauritanienne à ceux de ces ressortissants qui en choisissent une autre». «Est-il normal qu’un Algérien fasse la queue devant le consulat à l’étranger pour demander un visa pour rentrer dans son propre pays?», a-t-il demandé. Il ne saura pas que des binationaux, présents hier au palais des Nations, s’en défendent: «on préfère payer un visa à 100 euros et c’est rapide parce qu’on paie, plutôt que de faire la queue devant le consulat pour renouveler notre passeport algérien et d’attendre devant les guichets pendant de longues heures pour repartir bredouille». Le Président doit certainement savoir que des hauts responsables de l’Etat y compris des ministres, faut-il le rappeler, sont détenteurs de passeports étrangers. Et il lancera: «celui des Algériens qui détient un passeport étranger, il est libre de l’avoir mais il ne pourra pas garder celui algérien». Il le dira sans préciser explicitement s’il programme d’aller vers une nouvelle révision du code de la nationalité ou alors d’interdire officiellement aux binationaux de garder la nationalité algérienne. Tout en soulignant que cet Algérien est libre dans son choix, il affirme: «nous allons nous comporter avec eux comme avec des étrangers». Il recourt à l’histoire pour rappeler des prises de décisions qu’il juge regrettables. «Comment avions-nous osé permettre à un Algérien de choisir de passer son service militaire ici ou dans un pays étranger?», a-t-il interrogé avec amertume. Il fustigera ceux des Algériens résidant à l’étranger, naturalisés «et qui viennent nous faire des propositions bizarres». Allusion peut-être faite à Benaouari, cet ancien ministre du budget qui appelle avec ferveur à la convertibilité du dinar. Il regrette que l’histoire du pays ne soit pas enseignée aux générations montantes comme il se doit.
Bouteflika effleurera implicitement la question de la révision de la Constitution en notant qu’elle stipule que l’emblème national et l’hymne national «qui sont pourtant sacrés» doivent être régis par une loi. «Quelle est cette loi qui pourra le faire, alors que c’est le 1er Novembre qui l’a fait au début?», se demande-t-il avec énervement. Il dira à ceux qui veulent apporter des changements à l’hymne national que «Kasaman ne changera pas et aucun couplet ne sera touché». Parce que l’hymne est «immuable et aucune loi ne peut le changer». Le Président ne manquera pas de rappeler les principes de la charte pour la paix et la réconciliation nationale en faisant presque une volte-face, au sujet des terroristes. «Nous avons aujourd’hui des comportements que nous avons hérités des années 90, qui sont loin très loin d’être des comportements civilisés», a-t-il fait remarquer. «Etre gentil, bien recevoir, prêcher la bonne parole ne coûtent pas un centime», renchérit-il. Son volte-face est quand il avoue «qu’il faut que l’on guérisse de ce mal qui nous a atteint à cause de tout ce qu’ont fait les criminels durant toutes ces années; ces criminels qui n’ont aucun pardon de notre part». Le Président affirme que «même si on pardonne, on n’oublie pas et celui qui a été un criminel le restera, et qu’il doit savoir qu’il l’est même si le peuple a accepté de lui ouvrir son coeur».
Source : le quotidien d’Oran
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Contre toute attente, le Président s’en prendra aux binationaux à l’attention desquels il déclare dénier le droit de garder la nationalité algérienne. Il s’est d’ailleurs longuement étalé sur le sujet en commençant par affirmer que «l’émigration ne résoudra pas nos problèmes». Et pour amorcer la question de la double nationalité, il évoquera l’exemple de la Mauritanie, «ce pays voisin qui retire systématiquement la nationalité mauritanienne à ceux de ces ressortissants qui en choisissent une autre». «Est-il normal qu’un Algérien fasse la queue devant le consulat à l’étranger pour demander un visa pour rentrer dans son propre pays?», a-t-il demandé. Il ne saura pas que des binationaux, présents hier au palais des Nations, s’en défendent: «on préfère payer un visa à 100 euros et c’est rapide parce qu’on paie, plutôt que de faire la queue devant le consulat pour renouveler notre passeport algérien et d’attendre devant les guichets pendant de longues heures pour repartir bredouille». Le Président doit certainement savoir que des hauts responsables de l’Etat y compris des ministres, faut-il le rappeler, sont détenteurs de passeports étrangers. Et il lancera: «celui des Algériens qui détient un passeport étranger, il est libre de l’avoir mais il ne pourra pas garder celui algérien». Il le dira sans préciser explicitement s’il programme d’aller vers une nouvelle révision du code de la nationalité ou alors d’interdire officiellement aux binationaux de garder la nationalité algérienne. Tout en soulignant que cet Algérien est libre dans son choix, il affirme: «nous allons nous comporter avec eux comme avec des étrangers». Il recourt à l’histoire pour rappeler des prises de décisions qu’il juge regrettables. «Comment avions-nous osé permettre à un Algérien de choisir de passer son service militaire ici ou dans un pays étranger?», a-t-il interrogé avec amertume. Il fustigera ceux des Algériens résidant à l’étranger, naturalisés «et qui viennent nous faire des propositions bizarres». Allusion peut-être faite à Benaouari, cet ancien ministre du budget qui appelle avec ferveur à la convertibilité du dinar. Il regrette que l’histoire du pays ne soit pas enseignée aux générations montantes comme il se doit.
Bouteflika effleurera implicitement la question de la révision de la Constitution en notant qu’elle stipule que l’emblème national et l’hymne national «qui sont pourtant sacrés» doivent être régis par une loi. «Quelle est cette loi qui pourra le faire, alors que c’est le 1er Novembre qui l’a fait au début?», se demande-t-il avec énervement. Il dira à ceux qui veulent apporter des changements à l’hymne national que «Kasaman ne changera pas et aucun couplet ne sera touché». Parce que l’hymne est «immuable et aucune loi ne peut le changer». Le Président ne manquera pas de rappeler les principes de la charte pour la paix et la réconciliation nationale en faisant presque une volte-face, au sujet des terroristes. «Nous avons aujourd’hui des comportements que nous avons hérités des années 90, qui sont loin très loin d’être des comportements civilisés», a-t-il fait remarquer. «Etre gentil, bien recevoir, prêcher la bonne parole ne coûtent pas un centime», renchérit-il. Son volte-face est quand il avoue «qu’il faut que l’on guérisse de ce mal qui nous a atteint à cause de tout ce qu’ont fait les criminels durant toutes ces années; ces criminels qui n’ont aucun pardon de notre part». Le Président affirme que «même si on pardonne, on n’oublie pas et celui qui a été un criminel le restera, et qu’il doit savoir qu’il l’est même si le peuple a accepté de lui ouvrir son coeur».
Source : le quotidien d’Oran
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