Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Maroc: Comment les jeunes subsahariens percoivent l'eldorado des centres d'appels

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Maroc: Comment les jeunes subsahariens percoivent l'eldorado des centres d'appels

    «Ça fait déjà 2 ans que je travaille dans un centre d’appels. Je suis titulaire d’une licence en économie. J’ai voulu faire le master, mais sans bourse, ça allait être un vrai calvaire pour moi.

    Alors, j’essaie de gagner ma vie dans ce boulot». Ces mots traduisent la situation embarrassante de Pape, un étudiant sénégalais résidant à Rabat. Un cas parmi tant d’autres. Ils sont aujourd’hui des centaines d’étudiants subsahariens à intégrer les nombreux centres d’appels répartis dans les grandes villes du Royaume. Quand certains essaient de concilier difficilement ce boulot avec les études, d’autres, situation financière oblige, abandonnent ou mettent tout simplement entre parenthèses leur cursus scolaire pour se consacrer à ce job souvent pas très rémunérateur. «Je travaille en moyenne 8 heures par jour et je gagne un salaire ne dépassant pas 4 500 DH.
    C’est certes pénible, mais ça me permet de me prendre en charge et de payer mon loyer», indique Khady Seck, une Sénégalaise qui a une licence en droit. Intégrer un centre d’appels n’est souvent pas un choix pour ces étudiants. Des contraintes financières les y obligent. Beaucoup d’entre eux viennent au Maroc dans le cadre d’une coopération Sud-Sud. Mais une fois leur formation terminée, ils n’ont plus droit à la bourse et doivent faire face à de nombreuses difficultés. Travailler dans un centre d’appels devient ainsi leur seule option pour survivre. «J’ai eu mon master en communication en 2009 et voilà deux ans que je travaille dans les centres d’appels.
    e n’est pas un projet à long terme. C’est juste une façon de me trouver de l’argent pour payer mon logement, ma nourriture, etc.», dit Molly, une Congolaise habitant à Rabat. Pour des étudiants qui percevaient 750 DH de bourse mensuelle, un salaire de 3 500 DH (et plus) leur paraît au début charmant pour se payer les besoins nécessaires et mener une vie paisible, loin du calvaire du temps où ils devaient «être très économes pour s’en sortir», indique Rémy, un étudiant ivoirien qui travaille dans un centre d’appels à Casablanca. Mais hélas ! «Même avec ce job, je suis parfois obligé de dire à mes parents de m’envoyer de l’argent, car la location coûte cher, le transport aussi, sans compter les frais d’alimentation et de besoins divers», poursuit-il.


    Le boom des centres d’appels

    Les centres d’appels ont connu un développement galopant ces dernières années. Ils sont aujourd’hui plus de 500 à travers le Royaume, recrutant plus de 70 000 salariés. Ce secteur en expansion enregistre une croissance moyenne de 20% avec un chiffre d’affaires estimé à plus de 2 milliards de dirhams. Un essor qui s’explique par la politique de délocalisation dans laquelle se sont lancées les entreprises occidentales. Au Maroc, ils sont concentrés surtout dans les grandes villes comme Rabat et Casablanca. Ces dernières accaparent plus de la moitié des sites. Tanger suit en 3e place grâce aux progrès encourageants enregistrés par la ville ces dernières années. Même si les conditions de travail laissent à désirer, les centres d’appels sont de vrais créateurs d’emplois. Surtout pour les jeunes diplômés.
    Repères

    • Ils sont des centaines d’étudiants à travailler dans les centres d’appels au Maroc.
    • Les conditions de travail ne leur permettent pas de mener à terme leurs études.
    • Ils travaillent surtout pour survivre.


    Publié le : 5 Juin 2012 - Seydina Ousmane Mbaye, LE MATIN MA

  • #2
    «Je travaille en moyenne 8 heures par jour et je gagne un salaire ne dépassant pas 4 500 DH.
    s'ils ne sont pas contents, ils n'ont qu'à retourner chez eux et laisser de la place aux marocains.

    avec 4500 dhs par mois, c'est toute une famille qui peut vivre décemment.

    Commentaire


    • #3
      s'ils ne sont pas contents, ils n'ont qu'à retourner chez eux et laisser de la place aux marocains.

      avec 4500 dhs par mois, c'est toute une famille qui peut vivre décemment.


      salmane


      Généralement Ils vivent dans les quartiers périphériques dans des maisons louées à 1500 dirhams le mois et comme il loue en groupe , font la popote ensemble , les 4500 dhs les couvrent largement..

      Commentaire

      Chargement...
      X