Annonce

Réduire
Aucune annonce.

19 juin 1965, le phare qui ne s’éteindra jamais

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • 19 juin 1965, le phare qui ne s’éteindra jamais

    Il y a 47 années, l’Algérie vivait un événement majeur de son histoire contemporaine. Certains l’appellent «coup d’Etat» du 19 juin 1965. Je préfère personnellement le qualifier de «réajustement révolutionnaire» en ce sens que ce changement a permis de corriger les erreurs, voire les errements... Certes, le pouvoir précédent clamait qu’il inscrivait son action dans le cadre des orientations de la Révolution.

    Mais, l’absence de clarté, le flou idéologique qui entourait le programme socioéconomique – on naviguait entre l’islamisme et le communisme –, le pouvoir personnel, les différentes crises ayant surgi au lendemain de l’indépendance, nées de problèmes non réglés auparavant, et l’influence des penseurs étrangers considérant l’Algérie comme un laboratoire d’essai pour leurs doctrines, ont assombri le tableau au point où la situation risquait de devenir incontrôlable. Il fallait agir. Dépourvu de la légitimité historique d’un Boudiaf ou d’un Aït Ahmed, Boumediène avait pour lui l’expérience acquise en tant que chef d’état-major de l’ALN et une certaine influence sur les troupes dans un pays où la seule force organisée qui pouvait imposer l’ordre et préserver l’unité nationale était l’Armée nationale populaire. S’appuyant sur une équipe qui répondait à ses yeux à un besoin impérieux : garantir l’équilibre régional, Boumediène prit ses responsabilités historiques et seule l’Histoire pourra le juger un jour ! L’une des actions les plus urgentes était de ramener l’ordre dans plusieurs régions qui avaient basculé dans la violence, voire la guerre civile. Ensuite, il fallait doter le pays d’institutions viables. De la commune à la plus haute marche de l’édifice institutionnel, toutes les responsabilités étaient occupées sans le recours au suffrage ! Ce furent les codes communaux et de wilaya, avant le passage, onze années plus tard, au régime présidentiel. Certes, les listes étaient uniques et présentées par le FLN et le vote s’apparentait beaucoup plus à un référendum, car l’Algérie de l’époque ne pouvait se permettre le luxe de joutes électorales porteuses de démagogie, de déviations et de divisions (nous en sommes pratiquement au même point en 2012, comme l’a montré la campagne électorale des dernières législatives !). Parer au plus pressé, aller droit vers les objectifs assignés et ne point s’embarrasser de coquetteries bourgeoises : voilà l’urgence pour Boumediène, pour toute une génération qui avait compris que l’édification nationale imposait des choix douloureux, pas toujours en conformité avec la vision occidentale de la démocratie. Cependant, et malgré toutes les dérives, je peux témoigner que, parmi les «élus» de l’époque, il y avait plus de compétence et, surtout, d’honnêteté que chez les responsables issus des derniers votes «démocratiques » ! Cela ne veut pas dire que la liste unique est meilleure que le système des candidats multiples : ce serait une grossière méprise que de l’affirmer. Néanmoins, lorsque la démocratie ressemble à une farce, lorsqu’elle est utilisée pour asseoir le pouvoir de l’argent et du copinage, lorsqu’elle permet à des analphabètes et des corrompus d’occuper les sièges des assemblées élues, que l’on nous permette de lui préférer l’ancien système. En attendant, bien sûr, que la vraie démocratie s’installe. Mais quand ? Le jour où viendra Godot ! Sur le plan économique, la vision était claire dès le départ : pour mener à bien les futurs plans de développement, il fallait maîtriser les richesses nationales qui étaient aux mains des firmes étrangères. Ainsi est née la politique de récupération de ces richesses et des gros moyens de production. Ce furent les nationalisations des mines et des sociétés de distribution des produits énergétiques. Ce fut une longue et harassante reconquête des biens du peuple, menée par des hommes debout, des patriotes comme on n’en fait plus et qui végètent aujourd’hui, vivant avec de maigres retraites. Qu’ils soient remerciés pour tout ce qu’ils ont fait, au nom de ma génération qui accéda au savoir et au bien-être grâce à leurs sacrifices. Oui, nous avons rêvé sous Boumediène et c’est ce rêve qui manque à nos jeunes d’aujourd’hui, confrontés à une dure réalité sociale et à l’absence de vision stratégique. Le 19 juin 1965 nous a rendu notre fierté d’Algériens, cette fierté née en 1962 mais qui semblait bien fragile face aux immenses frustrations. Lorsque je vais dans n’importe quelle région d’Algérie, les jeunes me demandent de parler abondamment des années soixante-dix. Ils en tirent une fierté absolument étonnante. Car, depuis la mort de Boumediène, tout a été fait pour noircir son règne et l’accabler de tous les maux ! Tout a été systématiquement organisé pour que son nom disparaisse de l’histoire de ce pays. Mais on ne tue pas une légende et cette soif d’en savoir plus sur ces années de la sérénité et de l’espoir est le signe éloquent de l’échec de toutes ces tentatives. Oui, vous avez échoué car Boumediène est plus vivant que jamais dans les mémoires et les cœurs des millions. Bien plus tard, quand l’Etat était devenu maître des richesses de la Nation et des principaux outils de production, quand les premiers plans de développement créèrent un minimum d’infrastructures et permirent à l’homme algérien de sortir peu à peu de l’immense désolation dans laquelle il se trouvait, Boumediène passa au stade des choix idéologiques, en optant pour un socialisme spécifique, c’est-à-dire adapté à nos réalités nationales. Le socialisme n’est pas une science exacte, ni une potion à administrer partout selon les mêmes prescriptions. Qu’il est facile, et parfois payant, pour des collègues qui s’échinaient à nous démontrer que le pouvoir révolutionnaire issu du 19 juin était le meilleur du monde ; qu’il leur est facile aujourd’hui de tirer à boulets rouges sur l’ère Boumediène, en convoquant tous les clichés racoleurs et en jouant aux démocrates effarouchés par une «dictature» qui leur servait privilèges, postes de responsabilité et voyages à l’étranger ! Les journalistes favorisés de l’époque sont toujours les journalistes privilégiés d’aujourd’hui ! Hier, ils n’avaient que faire de nos petites misères de rédacteurs excités et révoltés par l’injustice et les passe-droits. Aujourd’hui, ils n’ont toujours rien compris à notre révolte permanente contre la mafia et le pouvoir de l’argent… Ils sont toujours avec le Roi et Boumediène n’est plus roi… Certes, entre ceux-là et mon attitude nostalgique et même choquante pour les chauds partisans des droits de l’Homme, il y a beaucoup mieux mais nul n’est parfait et nous sommes ainsi faits : une quantité de contradictions et une somme de convictions et d’expériences qui rendent chacun de nous unique et si… complexe : n’est-ce pas cela la nature de l’Homme ?
    Par Maâmar FARAH
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    -19 juin 1965 !!!!

    C etait les accords d Evian qui était visé : le post-indépendance ...

    - Quelques années aprés , la nationalisation du petrole , le retour de Mers kébir à l état algerien , ainsi des zones au Sahara qui enencore sous le controle de l armée française .

    ainsi rebelote le 8 octobre 88 " contre Hizb frança ( les Chadlistes )
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

    Commentaire


    • #3
      Il y a 47 années, l’Algérie vivait un événement majeur de son histoire contemporaine. Certains l’appellent «coup d’Etat» du 19 juin 1965. Je préfère personnellement le qualifier de «réajustement révolutionnaire»
      Mamar Farah se croit encore au temps héroique d'El Moudjahid etc...
      Plus personne n'est dupe! Si le 19 Juin était un phare on ne serait pas aujourd'hui dans un pays naufragé ou le premier ministre reconnait, toute honte bue, son impuissance face à la MAFIA!!!
      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

      Commentaire


      • #4
        oui on vie par les complots pour les complots.
        ...et maintenant?

        Commentaire


        • #5
          Certains l’appellent «coup d’Etat» du 19 juin 1965. Je préfère personnellement le qualifier de «réajustement révolutionnaire» en ce sens que ce changement a permis de corriger les erreurs, voire les errements...
          s'ils avaient mis des instrument institutionnelles (separation des pouvoirs), on aurai pas besoin d'un putch a chaque fois qu'un ambitieux trouve qu'il ya errement. on tout les cas l'histoire les renvoie tous dos a dos, et le putcheur et les putchees.
          la soumam n'a pas dis ca. ni le premier novembre.
          ...et maintenant?

          Commentaire


          • #6
            oui on vie par les complots pour les complots.
            Non Non! C'est "La révolution par le peuple et pour le peuple"
            "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

            Commentaire


            • #7
              Non Non! C'est "La révolution par le peuple et pour le peuple"
              bof
              j'ai connu les nationalistes les plus inveteres( en vrai , pas sur un forum), et personnes ne crois a l'histoire du "tashih athaouri". ouai la belle blague...disent tous.
              je suis surpris que maamar farah ecrit des insanites comme celles ci. je le considerais un peu intellectuel le mec.
              ...et maintenant?

              Commentaire


              • #8
                http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=238396

                Commentaire


                • #9
                  Maâmar FARAH

                  lui il vient de franchir un cran avec cette article, après la pornographie mémorielle voici venu la prostitution mémorielle
                  "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre."
                  W.C

                  Commentaire


                  • #10
                    Il y a 47 années, l’Algérie vivait un événement majeur de son histoire contemporaine. Certains l’appellent «coup d’Etat» du 19 juin 1965. Je préfère personnellement le qualifier de «réajustement révolutionnaire» en ce sens que ce changement a permis de corriger les erreurs, voire les errements... Certes, le pouvoir précédent clamait qu’il inscrivait son action dans le cadre des orientations de la Révolution.
                    je suis d'accord, c'était un réajustement révolutionnaire (Tashih Thwari). c'était le premier ré-ajustement révolutionnaire. le deuxième réajustement, c'était le 11 janvier 1992 (démission de Chadli). Ben Bella et Chadli deux tares de l'histoire contemporaine algérienne. dommage que la date du 19 juin 1965 ne soit plus un jour férié. Boudiaf l'a retiré. dommage parce qu'on ne peut plus revenir en arrière. ce serait anti-démocratique . c'est malsain de chercher à effacer la mémoire d'une personnalité comme Houari Boumédiène. une personnalité qui a contribué positivement à la construction de son pays. qui fait partie intégrante de son histoire. c'est une rupture dans le cours de l'histoire. le genre de rupture qui fait perdre aux citoyens d'un même peuple tous leurs repères. rupture qui expliquer en partie la descente aux enfers qui a suivi. ceci dit, Boudiaf n' a fait que supprimer la date commémorative. celui qui a voulu effacé la mémoire du Président Boumédiène, c'est Chadli. certainement par ambition personnelle. pour entrer dans l'histoire. interrompre le cour de l'Histoire pour entrer dans l'histoire. c'est une idée. Chadli a été pour l'Algérie un véritable fléau. Boudiaf est excusable. ayant vécu en exil, il avait perdu le fil. ces deux évènements, 19 juin 65 et 11 janvier 92 ont été au bout du compte salutaires pour notre pays.
                    Dernière modification par Vigilance, 08 juin 2012, 09h21.
                    la curiosité est un vilain défaut.

                    Commentaire

                    Chargement...
                    X