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Le ministère de la Santé enquête Des anticancéreux vendus au noir dans des pharmacies

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  • Le ministère de la Santé enquête Des anticancéreux vendus au noir dans des pharmacies

    L’informel gagne le marché algérien des médicaments. Des anticancéreux sont proposés aux malades à la vente dans des pharmacies de la capitale. Certaines officines se sont spécialisées dans la vente au noir des antimitotiques.

    « Une pharmacie de Bouzareah m’a proposé des médicaments pour le traitement du cancer. J’ai trouvé une personne sur place qui m’a dit que ces médicaments sont importés de France, dans des cabas », explique un malade d’Alger. Les revendeurs d’anticancéreux – des médicaments très coûteux – disent souvent à leurs clients qu’ils ramènent les médicaments de France.

    « Il y a des gens spécialisés dans l’importation de ce genre de traitement », se contente de répondre une personne rencontrée dans une pharmacie d’Alger et qui se présente comme un intermédiaire entre les importateurs clandestins et les malades qui ne trouvent pas leurs médicaments dans les hôpitaux.

    Toutefois, l’origine de la provenance des médicaments vendus au noir reste douteuse. En France, la vente d’anticancéreux est soumise à des conditions draconiennes en raison du caractère sensible et du prix élevé de ces médicaments qui ne sont pas à la portée d’un petit trabendiste. « Les anticancéreux qui sont proposés à l’extérieur aux malades à des prix exorbitants proviennent souvent des hôpitaux. Les médicaments sont détournés du milieu hospitalier pour être vendus sur le marché noir à des prix très élevés », explique le même pharmacien.

    Pour le directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (OCH), il n’y a pas de doute sur l’origine des anticancéreux vendus au noir dans les pharmacies : « nous restons étonnés que des personnes disent qu’elles peuvent procurer aux malades des antimitotiques de l’étranger alors que c’est un produit hospitalier. Ces médicaments, qui coûtent très cher, ne peuvent pas être ramenés de l’étranger dans des cabas, comme le prétendent certains », a déclaré M. Delih dans un entretien à TSA (lire).

    Des quantités importantes de médicaments sont détournées des hôpitaux publics pour être vendues à l'extérieur sur le marché noir ou à des cliniques privées qui ne se plaignent pas de pénuries de produits pharmaceutiques, selon une source hospitalière. Le siphonnage d’anticancéreux des hôpitaux publics permet aux trabendistes du médicament de s’enrichir rapidement. « La vente d’anticancéreux n’est pas punie par la loi. Le revendeur ne risque rien, contrairement à la vente de psychotropes qui est punie sévèrement par la loi », explique le pharmacien, qui propose la pénalisation de la vente au noir de médicaments. « Aujourd’hui, la vente d’anticancéreux au noir rapporte beaucoup d’argent. Beaucoup plus que la vente de psychotropes par exemple », déplore‑t‑il. Il y a des médicaments qui sont cédés à 50 000 DA, 100 000 DA, voire 500 000 DA la boîte. C’est un commerce très juteux », explique‑t‑il.

    Mercredi, le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, a indiqué que des enquêtes seraient menées par les inspecteurs du ministère, les médecins, les comités scientifiques et les directeurs d’hôpitaux

    TSA
    Ali Idir
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