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L'Espagne au menu de l'Eurogroupe

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    Le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker a souhaité samedi un règlement rapide du problème de la recapitalisation des banques espagnoles, à quelques heures d'une téléconférence des ministres des Finances de la zone euro consacrée à l'examen d'une aide à Madrid.

    Selon plusieurs sources européennes et allemandes, l'Espagne devrait demander officiellement ce week-end à ses partenaires de l'aider à renflouer ses banques pour éviter une nouvelle escalade de la crise de la dette dans la zone euro.

    "Il faut une solution rapide", a déclaré Jean-Claude Juncker à la radio allemande, confirmant la tenue d'une conférence par téléphone à 16h00 heure de Bruxelles (14h00 GMT).

    Prié de dire si l'Espagne demanderait une aide, le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, a répondu sur les ondes de la radio publique: "Je pense que c'est l'avis de tout le monde. On parle même de montants pouvant atteindre 80 milliards d'euros."

    On ignore cependant si les Dix-Sept fixeront samedi le montant d'un éventuel plan de renflouement mais le Fonds monétaire international (FMI), dans un rapport publié vendredi, en a donné une première estimation.

    Selon l'institution de Washington, Madrid aura besoin d'injecter au moins 40 milliards d'euros de capital supplémentaire dans plusieurs de ses banques pour résister à un environnement économique difficile.

    Mais ces tests de résistance ("stress tests") que le FMI a fait subir aux banques ne tiennent pas compte des fonds propres supplémentaires qui seraient nécessaires pour couvrir les coûts de restructuration et les pertes sur prêts.

    LE FESF SOLLICITÉ ?

    Selon un responsable du FMI, un tel matelas devrait être en principe de 1,5 à deux fois plus important pour convaincre les marchés que l'Espagne est suffisamment bien dotée pour amortir les chocs.

    Le montant du capital requis pour stabiliser le système bancaire espagnol s'élèverait alors à 80 milliards d'euros. Le FMI n'a toutefois pas donné de chiffre dans son rapport.

    L'agence de notation Fitch, qui a abaissé jeudi la note souveraine de l'Espagne de trois crans, estime pour sa part que la recapitalisation des banques espagnoles pourrait se situer entre 60 et 100 milliards d'euros, l'équivalent de 6% à 9% du produit intérieur brut.

    Les responsables de la zone euro sont pressés de renforcer la situation économique de l'Espagne avant les élections législatives grecques du 17 juin, qui pourraient provoquer de nouvelles turbulences sur les marchés et aboutir à une sortie de la Grèce de la zone euro.

    Jeudi, le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a prévenu que Madrid souhaitait attendre, avant d'agir, les conclusions du FMI et d'un rapport élaboré par deux experts indépendants, Oliver Wyman et Roland Berger, attendu le 21 juin.

    Mais des responsables espagnols notent que les paramètres du FMI et de cet audit privé seront les mêmes, ce qui signifie que Madrid pourrait effectuer sa demande d'aide à partir des seuls chiffres du FMI.

    Mariano Rajoy, un conservateur, s'est entretenu ces dernières heures avec le chef de l'opposition, le socialiste Alfredo Perez Rubalcaba.

    Dans une interview à paraître dimanche dans le Welt am Sonntag, le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, estime que l'Espagne doit utiliser les outils à sa disposition, comme le Fonds européen de stabilité financière (FESF), qui est doté de 440 milliards d'euros.

    "On ne peut pas avoir pour objectif d'éviter l'aide extérieure à tout prix. C'est la mauvaise manière de procéder que d'attendre une intervention des banques centrales pour éviter de faire face à des exigences (imposées de l'étranger)", ajoute le président de la Banque centrale d'Allemagne.

    Reuters
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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