Les retraits de billets verts sont limités pour préserver les réserves de la banque centrale. «Recherche dollar désespérément»: depuis des mois, une véritable obsession du billet vert touche les Argentins, alors que le gouvernement durcit les contrôles sur les achats de devises étrangères.
Aux restrictions appliquées depuis octobre, obligeant les Argentins à obtenir une autorisation spéciale pour chaque retrait de dollars, est venue s'ajouter une série de mesures limitatives portant sur les voyages à l'étranger, les importations et les transferts de fonds à l'extérieur du pays.
En jeu, la préservation des réserves de la banque centrale (47 milliards de dollars) mises sous pression en raison de la réduction de l'excédent de la balance courante (les dépenses publiques augmentant en moyenne de 30 % contre 26 % pour les recettes) alors que l'Argentine n'a toujours pas accès aux crédits internationaux pour se refinancer à la suite du défaut sur sa dette en 2002.
Pour l'heure, ces mesures ont porté leurs fruits en ralentissant la fuite des capitaux, passée de 8,4 milliards de dollars, au troisième trimestre 2011, à 1,6 milliard au premier trimestre de l'année.
Mais ceci au prix d'une flambée du dollar parallèle. Les autorités ont dû faire appel à la police pour fermer les bureaux de change clandestins qui ont explosé dans le centre de Buenos Aires, ainsi qu'à de superbes golden retrievers spécialement entraînés pour «renifler» les billets verts illégaux.
Inflation entre 25 % et 30 %
Pour le gouvernement, il s'agit de faire changer les mentalités, alors qu'une large partie de la vie économique est indexée sur le dollar. La présidente, Cristina Kirchner, a annoncé qu'elle allait changer les dollars de son compte d'épargne en pesos, pour donner le «bon exemple», appelant ses «amis, chefs d'entreprise et fonctionnaires» à faire de même.
Il n'est pas sûr que cela suffise à calmer les craintes de ses concitoyens. Car, comme le pointe l'économiste Rogelio Frigerio, «le problème n'est pas le dollar, mais le peso et l'inflation». Cette dernière, toujours occultée par les autorités, tourne entre 25 et 30 % par an d'après les estimations des cabinets privés, n'incitant guère les Argentins à épargner dans la devise nationale.
Même si les responsables de la banque centrale minimisent le problème de l'envolée du dollar parallèle, la hantise du pays est de vivre un nouveau «corralito», un blocage des comptes bancaires et une dévaluation, comme pendant la crise de 2001-2002. Le contrôle des ventes de devises a d'ailleurs été baptisé «corralito verde» par les Argentins, qui sont descendus dans les rues de Buenos Aires la semaine dernière en tapant sur leurs casseroles, en guise de protestation.
source: lefigaro.fr
Aux restrictions appliquées depuis octobre, obligeant les Argentins à obtenir une autorisation spéciale pour chaque retrait de dollars, est venue s'ajouter une série de mesures limitatives portant sur les voyages à l'étranger, les importations et les transferts de fonds à l'extérieur du pays.
En jeu, la préservation des réserves de la banque centrale (47 milliards de dollars) mises sous pression en raison de la réduction de l'excédent de la balance courante (les dépenses publiques augmentant en moyenne de 30 % contre 26 % pour les recettes) alors que l'Argentine n'a toujours pas accès aux crédits internationaux pour se refinancer à la suite du défaut sur sa dette en 2002.
Pour l'heure, ces mesures ont porté leurs fruits en ralentissant la fuite des capitaux, passée de 8,4 milliards de dollars, au troisième trimestre 2011, à 1,6 milliard au premier trimestre de l'année.
Mais ceci au prix d'une flambée du dollar parallèle. Les autorités ont dû faire appel à la police pour fermer les bureaux de change clandestins qui ont explosé dans le centre de Buenos Aires, ainsi qu'à de superbes golden retrievers spécialement entraînés pour «renifler» les billets verts illégaux.
Inflation entre 25 % et 30 %
Pour le gouvernement, il s'agit de faire changer les mentalités, alors qu'une large partie de la vie économique est indexée sur le dollar. La présidente, Cristina Kirchner, a annoncé qu'elle allait changer les dollars de son compte d'épargne en pesos, pour donner le «bon exemple», appelant ses «amis, chefs d'entreprise et fonctionnaires» à faire de même.
Il n'est pas sûr que cela suffise à calmer les craintes de ses concitoyens. Car, comme le pointe l'économiste Rogelio Frigerio, «le problème n'est pas le dollar, mais le peso et l'inflation». Cette dernière, toujours occultée par les autorités, tourne entre 25 et 30 % par an d'après les estimations des cabinets privés, n'incitant guère les Argentins à épargner dans la devise nationale.
Même si les responsables de la banque centrale minimisent le problème de l'envolée du dollar parallèle, la hantise du pays est de vivre un nouveau «corralito», un blocage des comptes bancaires et une dévaluation, comme pendant la crise de 2001-2002. Le contrôle des ventes de devises a d'ailleurs été baptisé «corralito verde» par les Argentins, qui sont descendus dans les rues de Buenos Aires la semaine dernière en tapant sur leurs casseroles, en guise de protestation.
source: lefigaro.fr
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