Après avoir auditionné les représentants des juifs et chrétiens tunisiens au sein de la commission des pouvoirs législatif et exécutif, Samia Abbou, membre de l’assemblée nationale constituante, a présenté une proposition d’inscrire dans le projet de constitution, précisément au chapitre du pouvoir législatif, la représentativité des Tunisiens juifs et chrétiens, à la future chambre des députés, à raison d’un siège pour chaque communauté, rapporte Assabah dans son édition de ce samedi.
Selon Samia Abbou, "cette démarche est importante sur les plans économique, social et politique, dans la mesure où la présence d’un juif et d’un chrétien est de nature à donner à des Tunisiens qui n’ont pas été représentés au sein du parlement pendant plus de 50 ans, la possibilité d’exprimer leurs préoccupations, de présenter leurs suggestions, de participer à la prise de décision, et de voter des lois organisant la vie publique".
"La représentativité des juifs et chrétiens donne une possibilité d’échanger avec les différentes catégories de la société, sur diverses questions. Cette initiative donne également une image positive de la Tunisie civile, pluraliste, et participative, ce qui est de nature à envoyer un message rassurant au reste du monde, et à ouvrir des perspectives de relations et d’investissements pour la Tunisie", dit-elle en substance.
"La représentativité parlementaire permanente des juifs et chrétiens va enraciner les principes de tolérance et d’acceptation de l’autre, et sortir la diversité des religions de la sphère des conflits", estime Madame Abbou. A ses yeux, "la démocratie se construit sur l’égalité et le mode électoral actuel ne permet pas l’égalité des chances", citant, pour exemple, le nombre des juifs.
La proposition de la députée a été diversement appréciée, entre ceux qui l’ont applaudie et d’autres qui ont mis en garde contre son danger et ses répercussions négatives sur l’Etat et la société.
Balkis Mechri, vice-présidente de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, y a exprimé son approbation. Selon ses dires, "cette proposition est de nature à réaliser un acquis, celui d’une représentativité permanente des deux religions juive et chrétienne, chose qui n’avait pas cours sous des gouvernements précédents". "La mini-constitution a maintenu l’exclusion de cette catégorie de Tunisiens, en stipulant que le Président de la République soit de religion musulmane", souligne-t-elle.
"La Ligue tunisienne des droits de l’Homme récuse la discrimination entre les citoyens sur la base de la religion, et a déjà transmis une note à la présidence de l’assemblée nationale constituante plaidant pour que les conventions internationales et le référentiel universel soient adoptés dans la rédaction de la constitution tunisienne, ce qui est à même de garantir la protection de toutes les nationalités et religions".
Amina Thabet, présidente de l’association tunisienne de soutien aux minorités, exprime un avis contraire. Selon son opinion, "la discrimination, même si elle est positive, reste une chose négative qui sert seulement l’image du régime, et ne donne aucun plus pour les minorités".
"Il aurait mieux valu consacrer un article dans la constitution tunisienne criminalisant tous ceux qui osent porter des slogans racistes, prônant l’exclusion, ou agressent une minorité qui a ses spécificités", suggère-t-elle.
Amina Thabet a fait savoir que son association a transmis une recommandation à la commission des droits et libertés de l’assemblée constituante, pour l’annulation de la condition de religion du président de la république. "Tous les Tunisiens ont le droit de se porter candidat à la présidence de la république", d’après elle.
Le christianisme est la deuxième religion après l’Islam en Tunisie, le Judaïsme occupe la troisième position, selon Amina Thabet.
gnet.tv
Selon Samia Abbou, "cette démarche est importante sur les plans économique, social et politique, dans la mesure où la présence d’un juif et d’un chrétien est de nature à donner à des Tunisiens qui n’ont pas été représentés au sein du parlement pendant plus de 50 ans, la possibilité d’exprimer leurs préoccupations, de présenter leurs suggestions, de participer à la prise de décision, et de voter des lois organisant la vie publique".
"La représentativité des juifs et chrétiens donne une possibilité d’échanger avec les différentes catégories de la société, sur diverses questions. Cette initiative donne également une image positive de la Tunisie civile, pluraliste, et participative, ce qui est de nature à envoyer un message rassurant au reste du monde, et à ouvrir des perspectives de relations et d’investissements pour la Tunisie", dit-elle en substance.
"La représentativité parlementaire permanente des juifs et chrétiens va enraciner les principes de tolérance et d’acceptation de l’autre, et sortir la diversité des religions de la sphère des conflits", estime Madame Abbou. A ses yeux, "la démocratie se construit sur l’égalité et le mode électoral actuel ne permet pas l’égalité des chances", citant, pour exemple, le nombre des juifs.
La proposition de la députée a été diversement appréciée, entre ceux qui l’ont applaudie et d’autres qui ont mis en garde contre son danger et ses répercussions négatives sur l’Etat et la société.
Balkis Mechri, vice-présidente de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, y a exprimé son approbation. Selon ses dires, "cette proposition est de nature à réaliser un acquis, celui d’une représentativité permanente des deux religions juive et chrétienne, chose qui n’avait pas cours sous des gouvernements précédents". "La mini-constitution a maintenu l’exclusion de cette catégorie de Tunisiens, en stipulant que le Président de la République soit de religion musulmane", souligne-t-elle.
"La Ligue tunisienne des droits de l’Homme récuse la discrimination entre les citoyens sur la base de la religion, et a déjà transmis une note à la présidence de l’assemblée nationale constituante plaidant pour que les conventions internationales et le référentiel universel soient adoptés dans la rédaction de la constitution tunisienne, ce qui est à même de garantir la protection de toutes les nationalités et religions".
Amina Thabet, présidente de l’association tunisienne de soutien aux minorités, exprime un avis contraire. Selon son opinion, "la discrimination, même si elle est positive, reste une chose négative qui sert seulement l’image du régime, et ne donne aucun plus pour les minorités".
"Il aurait mieux valu consacrer un article dans la constitution tunisienne criminalisant tous ceux qui osent porter des slogans racistes, prônant l’exclusion, ou agressent une minorité qui a ses spécificités", suggère-t-elle.
Amina Thabet a fait savoir que son association a transmis une recommandation à la commission des droits et libertés de l’assemblée constituante, pour l’annulation de la condition de religion du président de la république. "Tous les Tunisiens ont le droit de se porter candidat à la présidence de la république", d’après elle.
Le christianisme est la deuxième religion après l’Islam en Tunisie, le Judaïsme occupe la troisième position, selon Amina Thabet.
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