Le commerce extérieur tourne encore au ralenti, cette année. En effet, depuis quelques mois, on ne retrouve plus l’évolution à deux chiffres, dépassant parfois même le seuil des 30%, à laquelle nous ont habitués les chiffres de l’Office des changes pour ce qui est des échanges extérieurs.
Et ce constat concerne aussi bien les exportations que les importations. Ainsi, d’après les dernières statistiques publiées à ce sujet, les exportations de marchandises ont totalisé 60 milliards de DH au cours des quatre premiers mois de cette année, contre un peu plus de 57 milliards de DH une année plus tôt, soit un accroissement de 5%. De même, au cours de la même période, les importations n’ont évolué que de 5,7% avec un peu plus de 124 milliards de DH.
Pour les exportations, ce sont surtout les produits énergétiques et les produits miniers qui sortent du lot. Ainsi, les ventes des premiers sont dopées notamment, explique l’Office des changes, par l’avitaillement du pavillon étranger en gas-oils et fuel-oils et en huile de pétrole et lubrifiants. Pour les produits miniers, on note la hausse des exportations des produits bruts d’origine minérale, dont essentiellement les phosphates (+14,6%). Par contre, les ventes des produits bruts d’origine animale et végétale ont chuté de plus de 39%, dont notamment l’huile d’olive (-80,6%).
Le coup de pouce de l'automobile
Les exportations des produits finis d’équipement sont également en hausse, grâce essentiellement aux voitures industrielles (+61,7%), aux parties d'avions et autres véhicules aériens ou spatiaux (+48,5%) aux bateaux, et ce, au moment où les ventes des fils, câbles et autres conducteurs isolés pour l’électricité sont en baisse.
De même, les ventes des produits finis de consommation ont progressé, mais plus lentement, avec une très nette hausse des expéditions des voitures particulières, une bonne progression des articles de bonneterie, des médicaments, et une baisse de 2% des ventes des vêtements confectionnés, principale composante des produits finis de consommation. Pour les ventes des dérivés de phosphates, elles n’ont évolué que de 1,6%. Par contre, d’autres groupes de produits ont cédé à la baisse. Il en est ainsi des composants électroniques, de l’argent brut, des produits laminés plats, en fer ou en aciers non alliés.
Les exportations des produits alimentaires sont également en baisse (-7%), en raison essentiellement des contre-performances à l’export des légumes, des fraises et framboises, des agrumes, de farine et poudre de poissons. Et ce, au moment où l’on note des hausses au niveau des exportations de poissons.
En ce qui concerne les importations, la hausse est due principalement aux produits énergétiques (+15,6%), aux produits des industries métallique, métallurgique et électrique et aux produits chimiques et parachimiques.
Il est à noter que le prix moyen de la tonne importée du pétrole brut s’est établi à 7 013 DH/T contre 6 100 DH/T à fin avril 2011, soit un renchérissement de 15%.
Ce qui fait que les produits énergétiques ont occupé, au titre des quatre premiers mois de 2012, le premier rang des groupements des produits à l’importation avec une part de 26,4% contre un peu plus de 24% à fin avril de l’année dernière.
On note également une hausse des achats des produits finis d’équipement de l’ordre de 8%. Ce qui dénote un bon comportement de l’investissement. Il s’agit surtout des achats de voitures industrielles, d’avions, de machines à trier, à concasser, à broyer ou à agglomérer, de parties et pièces détachées pour véhicules industriels, de véhicules et matériels pour voies ferrées ou similaires et de bateaux.
Les achats de produits alimentaires sont en baisse
Les importations des produits alimentaires ont reculé au cours des quatre premiers mois de cette année. Cette baisse résulte essentiellement du repli des approvisionnements en blé (-28,3%), en beurre (-53,3%) et en maïs.
Cependant, d’autres produits ont augmenté, notamment l’orge, les tourteaux et autres résidus des industries alimentaires et les dattes (+88,6%). De même, on observe une baisse des achats de graines et fruits oléagineux, de
bois bruts, de l’huile de soja et de coton. Toutefois, des augmentations ont été relevées, notamment au niveau des importations de ferraille, déchets, débris de cuivre, fonte, fer, acier et autres minerais et de minerai de plomb.
Publié le : 10 Juin 2012 - Lahcen Oudoud, LE MATIN
Et ce constat concerne aussi bien les exportations que les importations. Ainsi, d’après les dernières statistiques publiées à ce sujet, les exportations de marchandises ont totalisé 60 milliards de DH au cours des quatre premiers mois de cette année, contre un peu plus de 57 milliards de DH une année plus tôt, soit un accroissement de 5%. De même, au cours de la même période, les importations n’ont évolué que de 5,7% avec un peu plus de 124 milliards de DH.
Pour les exportations, ce sont surtout les produits énergétiques et les produits miniers qui sortent du lot. Ainsi, les ventes des premiers sont dopées notamment, explique l’Office des changes, par l’avitaillement du pavillon étranger en gas-oils et fuel-oils et en huile de pétrole et lubrifiants. Pour les produits miniers, on note la hausse des exportations des produits bruts d’origine minérale, dont essentiellement les phosphates (+14,6%). Par contre, les ventes des produits bruts d’origine animale et végétale ont chuté de plus de 39%, dont notamment l’huile d’olive (-80,6%).
Le coup de pouce de l'automobile
Les exportations des produits finis d’équipement sont également en hausse, grâce essentiellement aux voitures industrielles (+61,7%), aux parties d'avions et autres véhicules aériens ou spatiaux (+48,5%) aux bateaux, et ce, au moment où les ventes des fils, câbles et autres conducteurs isolés pour l’électricité sont en baisse.
De même, les ventes des produits finis de consommation ont progressé, mais plus lentement, avec une très nette hausse des expéditions des voitures particulières, une bonne progression des articles de bonneterie, des médicaments, et une baisse de 2% des ventes des vêtements confectionnés, principale composante des produits finis de consommation. Pour les ventes des dérivés de phosphates, elles n’ont évolué que de 1,6%. Par contre, d’autres groupes de produits ont cédé à la baisse. Il en est ainsi des composants électroniques, de l’argent brut, des produits laminés plats, en fer ou en aciers non alliés.
Les exportations des produits alimentaires sont également en baisse (-7%), en raison essentiellement des contre-performances à l’export des légumes, des fraises et framboises, des agrumes, de farine et poudre de poissons. Et ce, au moment où l’on note des hausses au niveau des exportations de poissons.
En ce qui concerne les importations, la hausse est due principalement aux produits énergétiques (+15,6%), aux produits des industries métallique, métallurgique et électrique et aux produits chimiques et parachimiques.
Il est à noter que le prix moyen de la tonne importée du pétrole brut s’est établi à 7 013 DH/T contre 6 100 DH/T à fin avril 2011, soit un renchérissement de 15%.
Ce qui fait que les produits énergétiques ont occupé, au titre des quatre premiers mois de 2012, le premier rang des groupements des produits à l’importation avec une part de 26,4% contre un peu plus de 24% à fin avril de l’année dernière.
On note également une hausse des achats des produits finis d’équipement de l’ordre de 8%. Ce qui dénote un bon comportement de l’investissement. Il s’agit surtout des achats de voitures industrielles, d’avions, de machines à trier, à concasser, à broyer ou à agglomérer, de parties et pièces détachées pour véhicules industriels, de véhicules et matériels pour voies ferrées ou similaires et de bateaux.
Les achats de produits alimentaires sont en baisse
Les importations des produits alimentaires ont reculé au cours des quatre premiers mois de cette année. Cette baisse résulte essentiellement du repli des approvisionnements en blé (-28,3%), en beurre (-53,3%) et en maïs.
Cependant, d’autres produits ont augmenté, notamment l’orge, les tourteaux et autres résidus des industries alimentaires et les dattes (+88,6%). De même, on observe une baisse des achats de graines et fruits oléagineux, de
bois bruts, de l’huile de soja et de coton. Toutefois, des augmentations ont été relevées, notamment au niveau des importations de ferraille, déchets, débris de cuivre, fonte, fer, acier et autres minerais et de minerai de plomb.
Publié le : 10 Juin 2012 - Lahcen Oudoud, LE MATIN
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