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Kaddour M’Hamsadji nous invite à lire...

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  • Kaddour M’Hamsadji nous invite à lire...

    Ecrire c’est quoi? K.M’Hamsadji présente trois variantes, trois idées sur l’art de composer les mots.

    La Maison de la culture Abdelkader-Alloula, a organisé, mercredi 14 juin, une rencontre avec deux écrivains: M’Hamsadji Kaddour d’Alger et Hadj Dendane Sid-Ahmed de Tlemcen et ce, à l’occasion de la journée de l’artiste.

    Notre ami M’Hamsadji, écrivain et auteur de plusieurs ouvrages parus, remercia l’auditoire avec finesse et présenta ses condoléances pour le décès de M. Gaouar Mounir, ancien sénateur et ancien président de la chambre de commerce de Tlemcen, qui a défendu le tapis tlemcénien en tant qu’ancien artisan.
    L’invité d’honneur de Tlemcen qui était venu en 1964 en quête d’informations dans la région pour enrichir son ouvrage La jeunesse de l’Emir Abdelkader, paru en 2004 (OPU), salua feu Mohamed Dib, son confrère et ami ainsi que les femmes et les hommes qui ont fait de Tlemcen une cité d’art, d’histoire et de traditions. Donnant le titre de son sujet Ce qu’écrire veut dire, Kaddour M’Hamsadji proposa trois idées de son expérience d’écrivain et de ses rencontres avec ses lecteurs. Ces trois idées ont concouru ensemble à illustrer son propos, éveillant constamment l’intérêt de son auditoire attentif car notre conférencier avait cet art pédagogique de communiquer avec facilité sur son vécu et son expérience si riche dans sa carrière d’enseignant devenu chercheur dans les us et coutumes de notre beau pays.
    Ecrire d’abord «c’est se présenter», c’est une façon de vouloir être. Et pour essayer de montrer «que l’on n’échappe pas à la première éducation morale et civique reçue dans le milieu familial, le milieu scolaire et le milieu social.»
    Il fait à grands traits son autobiographie générale.
    Il explique son lieu de naissance, l’origine de son nom et sa signification, ses études, son engouement pour la lecture des grandes oeuvres universelles et pour la poésie et l’écriture de ses premiers essais, puis il rappelle son parcours dans l’éducation nationale jusqu’à sa retraite en 1994.
    La deuxième idée de Si Kaddour, c’est «Ecrire c’est se dire», se dire s’inscrit dans la réalité identitaire de soi, et jalouse ce que lui dénie toute représentation ; parler de soi, c’est parler de l’autre.
    Là, il évoque ses premiers pas dans la publication de ses ouvrages tels que: La Dévoilée, théâtre avec un jugement d’Albert Camus et une préface d’Emmanuel Roblès (1959), Le silence des cendres, roman (1963), Oui Algérie, poèmes, illustrations de Rezki Zerari (1965), Des contes, des nouvelles, etc. La troisième idée de notre conférencier a porté sur le «devoir de dire et le droit de dire».
    Le pays recouvrant «l’Indépendance, la culture, libérée et renaissante, établit des structures nouvelles». Notre professeur-écrivain, chroniqueur littéraire, nous parla des rencontres des écrivains, du 1er Salon du livre algérien de novembre 1962 et de la création le 28/10/1963, de l’Union des écrivains algériens.
    Il aborde dans le même temps sa contribution aux pages culturelles dans la presse écrite et ses productions radiophoniques et télévisuelles à caractère littéraire, poétique, éducatif, théâtral et cinématographique.
    L’auteur de la Jeunesse de l’Emir Abdelkader, Sultan Djezaïr, Jeu de la bouquala (essais), a terminé sa conférence par cette confidence: «j’aime me faire connaître au plus grand nombre, la littérature algérienne c’est ma passion et c’est une fierté de dire que la littérature algérienne existe, qu’elle est belle et qu’elle est riche. Si nous ne faisons pas nous-mêmes connaître notre littérature, personne, personne n’en parlera avec coeur et raison», sur ce, notre invité d’honneur passe la parole à Hadj Dendane Sid-Ahmed, qui présenta brièvement son dernier livre intitulé Nuit et lumière, édité par Dar El Gharb (2006).
    Le titre choisi reflète les deux principales étapes traversées par «l’Algérie : la première va de l’Indépendance jusqu’à 1999, passant par octobre 1988 qui marque la fin de la dictature du parti unique et continuant avec la décennie noire.
    C’est la période, dira l’auteur de La nuit, la seconde va du mois d’avril 1999 à nos jours et constitue pour notre pays, la période de réveil, de prise de conscience de nos erreurs et la marche vers la lumière de la raison, de l’intelligence et de la compétence, autrement-dit, vers le développement durable, la renaissance, la bonne gouvernance et la démocratie
    ».
    Un débat s’en suivit avec les deux écrivains qui ont répondu aux questions nombreuses des personnes présentes.
    Pourquoi nos jeunes ne lisent pas assez? Pourquoi le niveau culturel baisse d’une manière catastrophique?
    Le deux écrivains ont signalé le parcours du combattant, pour éditer un livre, aucun profit financier pour l’auteur qui se débat dans des problèmes d’impression jusqu’à l’épuisement moral.
    La directrice de la Maison de la culture invita les écrivains et les invités à sortir dans le jardin de la Maison de la culture où un concert musical égaya ce climat culturel grâce à Nini et son groupe.
    M’Hamsadji dédicaça ses oeuvres aux férus de la littérature algérienne.
    Ce n’est qu’un au revoir car des rencontres culturelles et littéraires de ce genre, la Maison de la culture de Tlemcen doit les programmer pendant toute l’année civile et inviter nos lycéens, nos étudiants pour venir s’abreuvoir auprès d’une génération qui a beaucoup de choses à dire.


    L’Expression
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