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Benbouzid, la grande énigme du pouvoir algérien

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  • Benbouzid, la grande énigme du pouvoir algérien

    Indéboulonnable, secret, formé en URSS et en place depuis vingt ans, le ministre de l'Education algérien intrigue, dérange. Si bien que certains se demandent s'il ne faudrait pas songer à imposer l'élection des ministres.

    Kadhafi 43 ans au pouvoir, Ben Ali 23 ans, Moubarak 30 ans, Benbouzid 20 ans ou presque. Qui est Aboubakr Benbouzid?
    C’est l’énigmatique ministre de l’Education algérien, en poste depuis deux décennies, battant des records malsains détenus jusque-là par des dictateurs, pas par leurs ministres et subalternes supposés. Le cas fascine les Algériens, qui ne s’expliquent pas comment un ministre peut être en place depuis plus longtemps qu'un président de la République.
    Selon la légende, le président Bouteflika (ou ses prédécesseurs) tient son pouvoir de l’armée algérienne, qui tient son pouvoir d’elle-même, de son histoire, de sa force ou du souvenir de la guerre de libération. L’armée algérienne a libéré le pays, assuré la stabilité, mené la guerre contre les islamistes et est considérée comme l’armée la mieux équipée d’Afrique, depuis peu.
    D’où sa mainmise sur la vie politique de l’Algérie. Sauf que dans les stades algériens lors des grands matchs, les Algériens n’insultent pas Bouteflika. Il ne s’appelle pas Moubarak, ni Bachar et n’a encore tué personne, sauf le temps et l’espoir. Dans l’ensemble, les gens, en Algérie, n’en veulent pas au bonhomme.
    Une perception algérienne veut que le Président ne soit pas totalement mal vu, qu’on en a même presque pitié. La cause? Il est supposé être aussi faible que le peuple face au «Système». Il est dit qu’il est un Dey pris en otage par des officiers ottomans, comme il y a deux siècles. À l’époque de la régence ottomane de l’Algérie, les Deys vivaient peu, étaient désignés dans le tas et mourraient violemment.

    «Personne ne sait où se situe le pouvoir en Algérie»
    Les présidents algériens provoquent donc depuis des décennies la pitié et même la compassion. Pour le bon peuple, les présidents algériens finissent mal, tués, chassés, écartés ou emprisonnés et ils ne possèdent pas le pouvoir, mais ses apparences. Pour un sociologue algérien, Bouteflika, «c’est juste la reine d’Angleterre avec moins de panache». Lors de son premier mandat, Bouteflika l’avait lui-même déclaré. Un peu trop sûr de lui-même, en 1999 à son élection:

    «Je ne veux pas être les trois quarts d’un président.»

    Les Algériens le perçoivent aujourd’hui comme le quart du système. Etre président, ce n’est pas une bonne vie. Et les Algériens aiment les gens qui tombent, qui finissent mal. Ils leur accordent presque de l’amour, sinon, de la charité.
    Pour eux, Bouteflika n’est donc pas un mystère. Ni un dictateur. Mais seulement l’employé d’un système féroce qui mange en se cachant, vole en restant invisible, mord et frappe en disant que ce n’est pas lui. C’est le «maquis» à l’époque de la guerre de libération, le salon des réunions de la mafia à Alger, le clan obscur, la force occulte des «Services», la mafia politico-financière…etc.
    Même quand on veut donner les noms de ce système, on retombe fatalement vers les prénoms, les pseudonymes. Dans un récent entretien, l’ancien gouverneur de la banque d’Algérie l’a résumé violement:

    «Personne ne sait où se situe le pouvoir en Algérie»

    Sauf que dans ce jeu, il y a un seul nom qui émerge, qui est vrai et qui n’est pas un pseudo: celui de Benbouziz Aboubakr, le ministre de l’Education algérienne. Cela fait 20 ans qu’il est au pouvoir en tant que ministre. Plus longtemps que le président algérien actuel arrivé aux affaires en 1999.

    Un ingénieur formé en URSS, et après?

    D’où le bug dans le cadre du printemps arabe. Le système n’est pas une dictature personnelle mais un régime impersonnel. «Dégage», mais à Qui? Combien sont-ils? se disaient les Algériens en 2011. Comment faire une révolution dans un pays où le président est en poste depuis dix ans et ses ministres depuis vingt ans?
    C’est l’unique cas où un ministre a une vie politique plus longue que celle du président, de deux présidents, de trois presque. Et, pire encore, de Benbouzid, les Algériens ne savent rien ou presque. On sait qu’il est né en 1954 et qu’il a fait ses études en URSS, à Odessa et Saint-Pétersbourg, qu’il est ingénieur en radiotechnique. Mais rien de plus précis.
    D’où cet homme tient son pouvoir et son étonnante longévité? Mystère! En Algérie, on donne ses enfants (l’un des plus gros budgets de la nation est celui de l’Education nationale: près de 600 millions de dollars prévu pour 2012) à cet homme mais on ne sait rien de lui. Étrange imprudence et aventurisme du peuple et des pères de familles, peut-être. Surement!
    Des légendes sont même nées autour de cet homme: unique cas où le mythe se tisse, non pas autour d’un dictateur, mais d’un ministre, pas même d’un Premier ministre ni même d’un ministre de l’Intérieur, grand vizir des dictatures selon la tradition. Un ministre de l’Education donc, étrangement tenace depuis son premier poste en 1993.

    Deux hommes, un complot ahurissant

    La première légende veut qu’il soit un protégé de Poutine ou même l’un de ses beaux-fils ou beaux-frères (ils auraient épousé deux sœurs). Ridicule, mais très en vogue en Algérie. Cette légende grossière vient de son cursus en URSS. De même que la nationalité présumée russe de sa femme. Peu crédible aux yeux des plus critiques, ce mythe de barbouze passif ou d’alliés par paternité fit place à un autre, plus tenace.
    Benbouzid serait le gendre du ténébreux général Medien, alias Toufik, Père Vador de la nation, patron des services algériens, grand ténébreux du pouvoir et principal actionnaire dans le Conseil d’administration qui gère le pays et la rente. C’est ce lien de sang qui expliquerait donc pourquoi personne n’a touché à Aboubakr Benbouzid depuis 1993. Rumeur là aussi. La seule information vérifiable est que Benbouzid est au pouvoir depuis 20 ans et le Général Toufik est en poste depuis 1990. Le second ayant été lui aussi formé en URSS.
    Sauf que là aussi, la légende ne suffit pas. L’énigme n’est pas résolue mais déplacée. Pourquoi le vrai patron du pays tiendrait-il tant à un beau-fils supposé? La réponse est dans le plus secret projet du régime algérien, selon certains: déformer les algériens, les stériliser, des analphabétiser et les rendre plus dociles, plus perméables au conservatisme, moins rebelles.
    Selon cette théorie, Benbouzid est chargé d’un secteur plus stratégique, pour le Pouvoir, que le pétrole. La déculturation des masses. Selon cette légende, les décolonisateurs ne voulaient pas refaire l’erreur fondamentale des colons. Ne pas éduquer l’adversaire et se faire chasser, quelques années plus tard, par une guerre de Libération menée par des enfants indigènes formés dans les écoles du colonisateur.

    Étrange culte de l’éducation gratuite et de masse

    Donc le Pouvoir, le vrai, l’occulte, charge Benbouzid d'ahurir le peuple pour qu’il ne devienne jamais intelligent ni donc, militant. C’est l’explication intellectuelle de l’énigme Benbouzid, et contrairement à ce que l’on peut penser, elle fait mode depuis des années au sein des élites pessimistes algériennes.
    C’est ce qui expliquerait les sept vies du Benbouzid et pourquoi rien n’a pu déboulonner ce ministre: ni Bouteflika, ni l’échec du système éducatif algérien, ni les marches, ni les syndicats des enseignants ni les grèves cycliques, ni rien. L’homme de fer résiste à tout et à l’essentiel, le temps.
    Pour beaucoup d’Algériens, il existe aujourd’hui une véritable «génération Benbouzid», une mentalité Benbouzid, et une époque Benbouzid. Ministre en 1994, il a eu sous son aile des enfants qui ont aujourd’hui 26 ans. Cette génération est présentée comme féroce, dure, conservatrice, bigote, convertie au populisme religieux par des manuels scolaires dignes du moyen-âge ténébreux et inquisiteur. Des manuels enseignant les règles du divorce à des enfants de dix ans, les tortures des impies dans les tombes et la faiblesse naturelle de la femme.
    L’Algérie, sur les tablettes de l’Unesco, est un pays qui dépense beaucoup pour les écoles. Mais quand on fait le bilan, aucun Algérien n’a marché sur la lune dans son pays. Le régime procède par un étrange culte de l’Education gratuite, de masse, en réponse au traumatisme de l’époque coloniale et de son école à castes. Sauf que cette éducation nationale n’est pas une scolarisation simple et moderne mais un endoctrinement en vrac.

    Imposer des élections de ministres

    Pour l’écrasante majorité des Algériens, Benbouzid est la vraie énigme, centrale, du Pouvoir. Celui qui la décode pourra en comprendre l’essence, savoir qui commande en vérité, pourquoi et dans quel but transcendant le drapeau et le discours. Pour d’autres, dans la vaste planète Facebook où cet homme a crée la légende, il est dit et répété que celui qui imposera des élections à la tête du ministère de l’Education algérienne sauvera le pays et les générations qui vont suivre jusqu’au jugement dernier.
    Selon certains, le but de Benbouzid serait qu’aucun algérien ne puisse écrire sans faute le mot «dégage» dans quelques années. Et que personne n’en comprenne le sens dans moins d’une décennie. Le vrai Beria de l’Algérie pour les enfants de six ans d’âge et qui sont déjà éduqués dans une langue arabe dure, selon le poids d’une religion fermée et d’un nationalisme pour mort-vivants. Petit Taliban sera un jour Grand. Comme Allah.

    Kamel Daoud

  • #2
    «Personne ne sait où se situe le pouvoir en Algérie»
    sûrement pas à l'Education nationale. faut tout de même pas exagérer l'importance de ce ministère. on pourrait interpréter les choses autrement. Benbouzid a été oublié à ce poste un peu comme a été délaissée l'Education nationale. ça n' jamais été un secteur prioritaire surtout depuis la période du terrorisme où la survie a primé sur tout le reste. tous les secteurs non vitaux ont été délaissés, ministres inamovibles ou pas. il n'y a qu'à voir la sécurité routière: une vraie catastrophe au même titre que l'Education nationale. ou encore l'état pitoyable des hôpitaux...

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    • #3
      le journaliste focalise les regards sur une personne pas sur ce qu'il fait..il le décris mais n'analyse pas ce qu'il fait..c'est du journalisme...

      bensbouzid ou benbouzida...les banques privées vont tout bouffé d'ici quelques années...

      j'ai accompagné un ami commerçant qui désire importer un petit moulin d'asie...che la banque publique le representant commencent a vibrer..par tout les moyens il essaye de compliquer la procedure et il inciste ''c'est interdit ensuite non je voulais dire compliqué non je voulais dire ça revient chère non je voulais dire que ce n'est pas nous qui fixent les honnoraires c'est alger, non mais tu peux revenir et on discutera'' tout cette vibration n'est que pour enflamer une facture...
      a quelques metre dans une banques privé...c'est simple mosieur voici le dossier a nous fournir, mais veux tu nous traduire cette comande et on fera ta comande..attend les frais de la banque sont aux allentours de quelques milliers de dinars si tu acceptes ce montant on commence des maintenat et ton produits sera livré dans les 48 heures''
      d'ici quelques année tout le circuit informael va passer par les banques privés...le cirduit traditionel commercial est foutu pour de bon...
      les choses vont enfin prendre leurs place..il n'est plus question qu'en vendant 100 tetes de moutons on ouvrira une boite import export ou meme une pharmacie ou une clinique...ou devir un wali ou son conseillé parceque le wali aime le mechoui et jure en levant le doigt a Oran avec une arogance ''celui qui est en mesure de proposer un meilleur plan de developpement d'Oran que le mien , j'en serais preneur''
      un wali qui a un PHD dans toutes les spécialité ça ne se rencontre qu'en algerie car un autre wali va rasé l'ancien quartier d'une ville mytique pour installer un Dubai..c'est comme un prefet de france annoncera qu'il va rasé le quartier latin...il ya quelqu'un ou une chose qui entrain de gonfler l'algerien..c'est phénoménal comment fait il et comment reussise t'il avec toute cette facilité??

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      • #4
        Le journaliste est une victime de plus de la fainéantise que cause facebook. tellement ça grouille de matière première prémâchée... mais très mal digérée aussi...
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        • #5
          de plus cette fixation sur l'inamovibilité du ministre de l'éducation nationale est d'autant plus injustifiée que l'ensemble des ministères se caractérise par l'immobilisme, l'inaction et l'inefficacité, que les ministres restent ou partent. la situation de l'école algérienne a commencé à se dégrader avec l'arabisation à outrance (c'était avant Benbouzid) et aussi le fondamental (une année au collège en moins) du n'importe quoi. ça a été abandonné par la suite. un ministre ne fait que signer des projets. ses collaborateurs, ceux qui préparent les projets, et tous ceux qui sont au courant des problèmes sur le terrain sont encore plus responsables. d'une façon générale, le gouvernement est déconnecté de la réalité parce que la tradition en Algérie veut que les gens de terrain envoient toujours des signaux positifs et rassurants vers le sommet de la hiérarchie en espérant de l'avancement. c'est tout. la longévité d'un ministre est nuisible à l'image du pays, ça fait République bananière. elle n'explique pas à elle seule les dysfonctionnements d'un ministère. désolé de me répéter: c'est le mode de fonctionnement des ministères caractérisé par un manque de proximité avec le citoyen et les problèmes de terrain, qui est en cause.
          Dernière modification par Neutrino, 14 juin 2012, 12h12.

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          • #6
            Benbouzid la tâche, le génie de la connerie

            putain il a beau être d'une incompétence criminelle, il trouve quand même qui le défend

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            • #7
              Cette génération est présentée comme féroce, dure, conservatrice, bigote, convertie au populisme religieux par des manuels scolaires dignes du moyen-âge ténébreux et inquisiteur. Des manuels enseignant les règles du divorce à des enfants de dix ans, les tortures des impies dans les tombes et la faiblesse naturelle de la femme.
              J'ai fait l'école algérienne pendant cette période et il n y a rien de cela...Kamel hab ywelli khoroto?

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              • #8
                La vraie réponse est dans le texte même. Benbouzid a hautement rempli la mission qu'on lui a confié, d'où son inamovibilté pas étonnante du tout.

                La réponse est dans le plus secret projet du régime algérien, selon certains: déformer les algériens, les stériliser, des analphabétiser et les rendre plus dociles, plus perméables au conservatisme, moins rebelles.
                Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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                • #9
                  la vraie histoire de l'algerie doit être réécrites. L’école et toute la société subi encore l'affrontions entre trois groupe traditionnel
                  sans avoir de preuve il n'existera que 4 groupes pas plus

                  1.les judéo-chrétiens traditionnellement religieux productif ou éleveurs
                  2. les israélo-arabo-turque traditionnellement commerçant
                  3. les Davido-reste du monde radioélément industrialo-matière première c'est les ex compagnies des indes
                  4.le groupe satanique.

                  il ya d'autres groupes qui sont contrôlé par Harout et marout mais ceux là sont mal catégories...

                  et enfin il ya le fameux groupe de Dieu que personne ne connait que Lui..tu les trouves disséminées dans tous les paliers..

                  c'est le 4 ème groupe qui est entrain d'user les 3 premiers et il va finir par controler le 3 ieme..surtout si l'eau va disparaitre...le 3 ieme groupe n'aura plus d'eau pour faire tourner sa machine humaine (céreale) et ces machines industrielle..

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                  • #10
                    C’est vrai, les algériens n’en veulent pas à Bouteflika, meskine, il n’est qu’une petite marionnette, sans force est sans cervelle, on l’a habillé en homme d’état et grand orateur et le pauvre a bien cru en tout çela. Revenons à Benbouzid, c’est du bon travail ce qu’il fait, il est le plus efficace de toute l’équipe destructrice sans oublier bien sûr Khalida Toumi qui est venue lui prêter main forte à travers une culture des cabarets.

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                    • #11
                      C est vrai que la longévité du ministre pose le problème de l alternance en algerie. Il y a d autres ministres qui cumulent plus d années que lui.

                      Dire qu il est incompétent c est ne rien connaitre a l éducation nationale en algerie son passif sa lourdeur la jeunesse....

                      En ce qui le concerne sortir de khaznadar avec mention excellent ne doit rien a la médiocrité
                      « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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                      • #12
                        Erreur de topic

                        Désolé
                        " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                        • #13
                          Je suis d'avis que Benbouzid est là pour détruire l'école algérienne. Aucune incompétence ne justifie se qu'il est en train de faire. La seule explication logique est qu'il a été chargé ( par qui?? ) de la mission diabolique de produire une génération de diplômés-ignorants, et il a réussi.

                          Par contre, je trouve Kamel Daoud de plus en plus extrémiste dans ses analyses, là où il devrait montrer plus de modération.

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                          • #14
                            Kadhafi 43 ans au pouvoir, Ben Ali 23 ans, Moubarak 30 ans, Benbouzid 20 ans ou presque
                            pourquoi voudriez vous qu'ils le change c'est le seul ministère qui atteint ses objectifs ... abrutir des générations d'algériens les une après les autres ... pour pérenniser le système des généraux.

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                            • #15
                              je crois que Agatha Christie devait vivre en Algerie et non pas en Grande Bretagne : la densité d'"énigme" est plus forte à Alger qu'à Londres .....avec l'absence du brouillard en prime .

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