Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Desertec : l’Algérie et ses partenaires vont lancer un projet de 1.000 MW renouvelable

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Desertec : l’Algérie et ses partenaires vont lancer un projet de 1.000 MW renouvelable

    L’Algérie et ses partenaires dans l’initiative industrielle de Desertec (DII) vont lancer un projet de production d’électricité renouvelable de 1.000 MW, a-t-on appris mercredi à Alger auprès du groupe Sonelgaz.

    "Un projet de 1.000 MW d’origine renouvelable est en cours de maturation dans le cadre de ce partenariat", précise-t-on de même source.

    En décembre 2011, le groupe Sonelgaz et DII qui compte 56 partenaires issus de 15 pays, ont signé un mémorandum d’entente à Bruxelles pour la promotion commune du développement des énergies renouvelables en Algérie et à l’international. Aucun détail n’a été fourni cependant sur le coût du projet ni sur son montage financier.

    L’Algérie avait, à maintes reprises, exprimé sa disponibilité à participer à des projets d’exportation d’électricité renouvelable mais avait aussi conditionné sa participation par un partage de financements, une ouverture plus conséquente du marché européen de l’électricité et un transfert de la technologie.

    Son plan national de développement des énergies renouvelables, adopté en 2011, prévoit de dédier 10.000 MW des 22.000 arrêtés dans ce projet à l’exportation sous réserve de satisfaire aux trois conditions précédentes.

    D’un coût total de 500 milliards d’euros, le projet ambitionne de couvrir à l’orée de 2050 la moitié des besoins en électricité du Proche-Orient, de l’Afrique du nord et de l’Europe, selon des estimations avancées par le dirigeant de Sonelgaz, Noureddine Boutarfa, dont le groupe est chargé par les autorités de mettre en œuvre ce programme.

    Source: aps.13.06.2012

  • #2
    "Un projet de 1.000 MW d’origine renouvelable est en cours de maturation dans le cadre de ce partenariat", précise-t-on de même source.
    Bon, finalement ce projet n'est pas si mauvais non ? Par contre, c'est toujours aussi peu précis avec ces termes de "projet" en cours de "maturation".

    Commentaire


    • #3
      Bon, finalement ce projet n'est pas si mauvais non ? Par contre, c'est toujours aussi peu précis avec ces termes de "projet" en cours de "maturation".
      Il ont pris le train.. en retard comme d'hab!

      Ils l'ont bien critiqué (d'une manière stupide comme d'hab), quand ils ont su que la première station aura lieu au Maroc.

      Commentaire


      • #4
        Envoyé par chedadi
        Il ont pris le train.. en retard comme d'hab!

        Ils l'ont bien critiqué (d'une manière stupide comme d'hab), quand ils ont su que la première station aura lieu au Maroc.
        10.2011
        Le PDG du groupe Sonelgaz, Nourredine Bouterfa. Le vrai enjeu pour l’Algérie, qui diffère en cela du Maroc, est de s’assurer que l’énergie produite est destinée à l’exportation et non au marché national.

        Le PDG du groupe Sonelgaz, M.Nourredine Bouterfa. Pour lui, l’Algérie et le Maroc ne sont pas dans la même situation vis-à-vis de Desertec.

        « Desertec n’est pas orienté sur le Maroc. Nos collègues marocains veulent faire leur projet. Ils ont besoin d’énergie. C’est tout à fait différent pour l’Algérie. Nous ne sommes pas dans les mêmes conditions ».

        M.Bouterfa qui a tenu a souligné que le programme des énergies renouvelables est national et non pas celui de Sonelgaz a précisé que si les initiateurs de Desertec veulent venir en Algérie lancer un projet pour produire de l’électricité destinée à l’exportation, la porte est ouverte.

        « Nous leur avons proposé de venir faire un projet et d’exporter de l’électricité » en soulignant que ce domaine était ouvert et libre.

        Il a indiqué au passage qu’une convention de partenariat sur des questions concrètes a été signée avec Desertec. S’agissant du marché interne, le PDG de Sonelgaz a souligné qu’il était « ouvert » mais qu'il « n’est pas question de privilégier X ou Y ».

        Régler la question du transport

        « Il s’agit de l’argent public qui va être alloué sous forme de soutien et subventions de l’Etat. Cet argent obéit à des règles. Il ne s’agit pas de le confier à Desertec ou à X ». L’enjeu du renouvelable pour nous est de « donner du travail aux algériens », de « fabriquer un produit algérien » et de consommer « algérien ».

        C’est cela le renouvelable, « du développement durable par soi-même et pour soi-même ». Pour M.Bouterfa, il y a encore beaucoup de questions à régler avant que l’énergie renouvelable produite au Maghreb puisse s’exporter vers l’Europe.

        Pour exporter du Maghreb, il y a deux portes d’entrée : l’Italie et l’Espagne. Ces deux pays vont être des couloirs, il faudra des accords au sein de l’Europe. Il faudra aussi que les pays d’Europe du Nord montrent une volonté d’acheter du renouvelable » a-t-il indiqué. Ces « accords à l’intérieur de l’Europe qui ne sont pas facile à conclure ».

        L’Algérie, a-t-il dit, a travaillé durement pour concrétiser un projet d’une association des transporteurs de l’énergie renouvelable de la méditerranée. Cette association va être, indique-t-il, un soutien aussi bien à Desertec qu’à Medgrid. C’est important, a-t-il souligné, car si les problèmes de transport de l’énergie ne sont pas réglés « il n’y aura pas de développement du renouvelable en matière d’exportation ».

        Source: maghrebemergent 10.2011

        Commentaire


        • #5
          Le PDG du groupe Sonelgaz, Nourredine Bouterfa. Le vrai enjeu pour l’Algérie, qui diffère en cela du Maroc, est de s’assurer que l’énergie produite est destinée à l’exportation et non au marché national.
          toujours plus grand , toujours plus haut .............

          exporter à qui ?? aux européenns qui vontvenir t'installer ses super centrales ....... sans te montrer pour autant comment ils les ont concus .
          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

          Commentaire


          • #6
            @Chedadi: La différence avec ta puissance maticha-pluviométrique, c'est que l'Algérie pose toujours des conditions, n'est pas prête à se coucher, à tout céder à tout prix comme ton royaume ... Le potentiel solaire algérien est le plus important, il n'y a qu'à voir la surface désertique de l'Algérie !
            Dernière modification par Algerinho, 13 juin 2012, 14h15.

            Commentaire


            • #7
              Le PDG du groupe Sonelgaz, Nourredine Bouterfa. Le vrai enjeu pour l’Algérie, qui diffère en cela du Maroc, est de s’assurer que l’énergie produite est destinée à l’exportation et non au marché national.
              Avec cette affirmation, le PDG de sonelgaz démontre à quel point il est incompétent.

              Desertec à la base est fait pour l'export de L'Afrique du Nord à l’Europe du Sud.

              Pour ses besoins nationaux le Maroc a élaboré son propre plan solaire de 2000 MW, dont la construction de la première centrale a démarré a Ouarzazate.

              Que ce soit marché local ou export, le Maroc est en avance..

              Commentaire


              • #8
                Envoyé par Cell
                toujours plus grand , toujours plus haut .............

                exporter à qui ?? aux européenns qui vontvenir t'installer ses super centrales ....... sans te montrer pour autant comment ils les ont concus .
                Je pense que l’Algérie ne souhaite pas partager avec Desertec la production pour la consommation local. le but de l’Algérie avec Desertec c d’exporté

                Le rôle de Desertec variera selon la nature de l’accord de coopération conclu avec le pays producteur
                Dernière modification par MEK, 13 juin 2012, 14h52.

                Commentaire


                • #9
                  Cette manie de toujours mettre le Maroc là où il ne devrait pas être. Chedadi on s'en fou si c'est le Maroc qui a construit la première station, l'important c'est le long terme.
                  Ne regrette rien...

                  Commentaire


                  • #10
                    Je pense que l’Algérie ne souhaite pas partager avec Desertec la production pour la consommation local. le but de l’Algérie avec Desertec c d’exporté
                    merci , j'avais pas compris avant que tu ne le dise ............ mais je vais t'expliquer ce que les occidentaux veulent avec DESERTEC :ils ne veulent pas Importer de l'energie , et devenir dépendant d'autres pays comme ils le sont aujourd'hui envers le petrole , leur but c'est de produire de l'energie dans des endroits à fort taux d'ensoleillement, bref des centrales occidentales qui produiront leur energie pour l'europe , et qui POURRAIT le cas echéant fournir le marché local ( à un prix préférentiel bien entendu) ............ quand les états européen vont commencer à négocier avec chaque pays africain séparement , c'est exactement ce qu'ils vont demander , ca sera des investissements ; des emplois , Un (SEMBLANT) de transfert technologique , mais contre l'assurance SUPREME que ces centrales et la Ligne HVDC qui les reliera ,soientsous controle EUROPEEN ..........

                    car si tu crois que les occidentaux vont injecter des centaines de milliards de dollars dans la recherche et developement , pour venir servir au tiers monde que nous sommes ( tu vois chui gentil , je me met avec toi dans le meme sac), tout le fruit de leurs recherche , pour aprés se voir imposer le prix du kWh qu'ils vont importer , c'est que tu te met le doigt dans l'oeil.

                    alors si l'algérie commence à les leur casser dés maintenant avec ces 51-49 , ou le transfert technologique TOTAL , tu peux etre sur qu'elle sera immédiatement mise sur le coté ( et c'est déja arrivé) , car vois tu , le désert est Grand ....... et un petit carré de 20 km de cooté est suffisant pour produire une bonne partie de la consommation electrique anuelle de l'UE ......... en conclusion l'algérie n'a pas à avoir un but avec Desertec ,tout au mieux , on y installera quelques centrales à cycle combiné SOLAIRE-GAZ ( comme celle de HAssi R'mel) , pour pallier trés vite au variations de l'ensoleillement , et profiter d'une electricité produite avec du gaz à prix Sympa .......

                    retour sur terre donc
                    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

                    Commentaire


                    • #11
                      Que ce soit marché local ou export, le Maroc est en avance..
                      Déjà commence avec ça, sa coûte rien pour économisé de l'énergie dans des bidonvilles ou autre coins..............

                      Commentaire


                      • #12
                        Envoyé par chedadi
                        Il ont pris le train.. en retard comme d'hab!

                        Ils l'ont bien critiqué (d'une manière stupide comme d'hab), quand ils ont su que la première station aura lieu au Maroc.
                        Klaus Schmidtke, directeur de la communication du consortium DII

                        Klaus Schmidtke: Le Maroc est le pays qui a été choisi pour le moment en raison du réseau déjà existant qui le réunit à l’Espagne. En 2010, le gouvernement marocain a annoncé le lancement d’un programme solaire ambitieux de 2000 MW censé être mis en œuvre d’ici 2020 et a créé dans ce but l’Agence marocaine de l’énergie solaire, MASEN. Celle-ci a déjà lancé un appel d’offres international en 2011 pour un projet de centrale solaire thermique à concentration.

                        Commentaire


                        • #13
                          Klaus Schmidtke: Le Maroc est le pays qui a été choisi pour le moment en raison du réseau déjà existant qui le réunit à l’Espagne.
                          ca , c'est des c****** , avec tout le respect que je dois au gars qui sait de quoi il parle, mais qui s'est planté sur ce point , le projet desertec prevoit de connecter les centrales par une liaison HVDC ( courant continu à haute tension), alors que le réseau reliant le maroc à l'espagne est de type Alternatif Haute tension ( 400.000 volt , je crois), le maroc n'a pas été choisi , le maroc a choisi de financer et construire cette centrale de 2000 MW , Desertec , qui est pour le moement une simple fondation , ne fait que suivre avec Interet .....
                          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

                          Commentaire


                          • #14
                            D E S E R T I C

                            Klaus Schmidtke, directeur de la communication du consortium DII


                            Klaus Schmidtke: Nous allons signer, en décembre 2011, un accord de coopération avec l’Algérie

                            Qui produira l’énergie?

                            Klaus Schmidtke: Le consortium DII ne produira pas lui-même de l’énergie. Les pays de la région MENA travailleront en collaboration avec des entreprises afin de développer petit à petit des projets de production et de distribution d’énergies renouvelables. Objectif de DII : d’ici 2050, l’électricité issue des déserts devrait pouvoir couvrir jusqu’à 100% des besoins de la région MENA, et jusqu’à 15% des besoins européens.

                            La façon dont évoluera le volume de production et de transmission au fil du temps dépend de nombreux facteurs, essentiellement des infrastructures existantes ou qui reste à construire ainsi que de la différence entre les coûts de production et les prix du marché. Dans les 10 à 15 premières années, des mécanismes de soutien seront essentiels afin de faciliter un tel développement. L’électricité en provenance des déserts sera compétitive sur le marché dans les années à venir, en Europe et dans la région MENA.

                            Qui construira les centrales?
                            Klaus Schmidtke: Le consortium industriel DII ne construira pas lui-même les centrales de production d’énergie. Il jouera un rôle de facilitateur. Il s’assurera que les projets se concrétisent, mais n’engagera pas d’investissements propres ou n’interviendra pas dans la construction ou l’exploitation des centrales.

                            Dans la phase de planification d’ici fin 2012, l’accent sera mis sur la mise en place d’un cadre approprié et la création d’une structure (de marché) durable pour les énergies renouvelables. Ceux-ci attireront des investissements publics et privés sur long terme dans les centrales solaires et éoliennes ainsi que dans les réseaux interconnectés. DII lancera également deux ou trois projets de référence avec des entités responsables en Afrique du Nord afin de démontrer la faisabilité de la vision Desertec.

                            C’est quoi un projet de référence?
                            Klaus Schmidtke: DII parle de projet de référence ou de projet de coopération. De tels projets visent à démontrer qu’il est possible de produire, transporter et vendre des énergies renouvelables, mais aussi pour rendre plus concrète la nature abstraite de la vision Desertec. Les technologies envisagées pour la production et le transport de l’énergie sont toutes d’ores et déjà en utilisation à l’échelle mondiale.

                            Il est cependant impératif d’établir une référence afin de montrer aux investisseurs que produire de l’énergie dans le désert et la transporter au-delà des frontières jusqu’en Europe est une entreprise possible et judicieuse d’un point de vue économique, technique et réglementaire.

                            DII lance des appels d’offres concernant deux ou trois projets de référence. Le premier projet se déroulera en collaboration avec MASEN, l’Agence marocaine de l’énergie solaire. D’autres projets pourraient suivre en Algérie, Tunisie et en Égypte. Le rôle exact de DII variera selon la nature de l’accord de coopération conclu avec le pays producteur.

                            DII peut élaborer un business plan, sélectionner des sites appropriés, proposer des combinaisons de technologies adaptées, œuvrer pour la création de conditions juridiques et politiques favorables au niveau local et international, conseiller sur les questions de financement, faciliter l’accès à des fonds internationaux, identifier les clients potentiels de l’énergie produite au niveau local et international et faciliter le transport de l’énergie vers l’Europe. Pour DII, les projets de référence doivent également marquer le début d’une courbe d’apprentissage industrielle, permettant aux technologies utilisées de devenir compétitives, à moyen terme, sans avoir recours à des subventions.

                            Où seront implantés les projets de référence?
                            Klaus Schmidtke: Le Maroc est le pays qui a été choisi pour le moment en raison du réseau déjà existant qui le réunit à l’Espagne. En 2010, le gouvernement marocain a annoncé le lancement d’un programme solaire ambitieux de 2000 MW censé être mis en œuvre d’ici 2020 et a créé dans ce but l’Agence marocaine de l’énergie solaire, MASEN. Celle-ci a déjà lancé un appel d’offres international en 2011 pour un projet de centrale solaire thermique à concentration.

                            Plusieurs entreprises actionnaires de DII ont été présélectionnées pour la centrale solaire proposée qui devrait être construite à Ouarzazate. Le projet de coopération avec MASEN pourrait prendre la forme d’un ensemble de centrales solaires thermiques à concentration et photovoltaïques. L’énergie éolienne est une autre composante essentielle de la vision Desertec.

                            DII n’a pas envisagé de parcs éoliens pour le premier projet prévu, car il s’agit d’une technologie pouvant être mise en œuvre assez facilement au Maroc sans le concours de DII. Après rédaction du cahier des charges, diffusion de l’appel d’offres et construction, l’énergie issue du projet commun DII/MASEN pourra commencer à alimenter en courant les réseaux marocains et espagnols autour de 2014. DII et l’entreprise tunisienne STEG Energies Renouvelables ont convenu de mener une étude de faisabilité en Tunisie. D’autres projets de référence devraient être définis d’ici 2012.

                            Quel lien entre DII, le Plan Solaire Méditerranéen et Medgrid?
                            Klaus Schmidtke: Le transfert de l’électricité issue d’Afrique du Nord vers les marchés européens est un élément clé de la vision Desertec. DII se considère comme précurseur dans le développement d’un marché et est donc ouvert à toute initiative qui puisse y contribuer.

                            C’est pourquoi DII salue la création de Medgrid, une initiative internationale lancée par le gouvernement français. DII et Medgrid sont complémentaires et ont certains de leurs actionnaires en commun. DII travaille sur l’ensemble de la chaîne de création de valeurs jusqu’en 2050, de la production et du transport de l’énergie, au développement de marchés énergétiques.

                            Medgrid se concentre uniquement sur les questions de transport dans l’espace méditerranéen d’ici 2020. Toutes ces activités ont pour toile de fond le Plan Solaire Méditerranéen (PSM), une initiative politique encadrée par l’Union pour la Méditerranée (UpM). DII et Medgrid unissent leurs forces et travaillent en étroite collaboration.

                            L’électricité verte des déserts sera-t-elle compétitive?
                            Klaus Schmidtke: Lorsque l’on parle d’énergies renouvelables en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, l’objectif est de devenir aussi autonome que possible, c’est-à-dire de se montrer compétitif sans avoir recours à des subventions. Dans de nombreuses régions de la zone MENA, l’énergie éolienne a quasiment atteint le seuil de rentabilité. L’énergie solaire n’est pas aussi avancée, malgré une excellente irradiation solaire. Les coûts des cellules photovoltaïques et des centrales solaires thermiques à concentration sont encore bien au-dessus du niveau du marché.

                            DII pense cependant que les prix globaux du marché grimperont au fil des années (avec un certain degré de volatilité). Par ailleurs, les coûts de production de l’énergie du désert baisseront sous l’effet d’une courbe d’apprentissage industrielle. Des analyses du DLR datant de 2005 ont montré que le seuil de rentabilité sera atteint entre 2020 et 2030. DII estime que, dans les régions dotées d’un climat et de sites appropriés, les coûts du photovoltaïque pourraient être couverts avant 2020 et ceux du solaire thermique à concentration quelques années plus tard, à condition que des investissements soient faits dans ces technologies.

                            L’Europe a-t-elle besoin de l’électricité des déserts?
                            Klaus Schmidtke: Il n’existe que peu d’alternatives sur le long terme en Europe en termes d’approvisionnement en énergie durable. Les principales sources potentiellement exploitables sont l’éolien dans les zones côtières et à la campagne, le photovoltaïque décentralisé, l’énergie hydraulique, le bois, les résidus de l’agriculture (éventuellement importés), la géothermie et peut-être le gaz. En Allemagne, le pourcentage d’énergie issue de sources renouvelables devra atteindre 80 % d’ici 2050. En octobre 2009, le Conseil européen a accepté l’objectif prévoyant de faire baisser les émissions communes de CO2 de 80 à 95 % d’ici à 2050.

                            DII souhaite faire en sorte que l’électricité issue des déserts représente une part importante des énergies renouvelables, elles-mêmes incluses dans le mix énergétique européen. DII a un concept d’approvisionnement énergétique très clair : tout d’abord une réduction de la consommation d’énergie (efficience énergétique) ; ensuite une production décentralisée aussi importante que possible ; et enfin, une production centralisée générant de larges quantités d’énergies renouvelables là où les conditions le permettent (soleil, vent, eau, etc.).

                            Combien coûtera l’électricité des déserts?
                            Klaus Schmidtke: Les coûts de production de l’électricité issue du soleil et du vent dans les déserts d’Afrique du Nord, incluant sa transmission, sont d’environ 15 à 25 centimes d’euro par kilowattheure.

                            Ces coûts dépendent principalement de la technologie utilisée, du site, de l’irradiation solaire et d’autres facteurs.Il est probable qu’au cours des 10 prochaines années, ces coûts baisseront jusqu’à environ 10 centimes d’euro/kWh, c’est-à-dire qu’ils se rapprocheront du niveau estimé du marché. En raison des économies d’échelle et des innovations technologiques, on s’attend à ce que les coûts diminuent de manière significative.

                            Les économies d’échelle peuvent être atteintes grâce à une production (locale) à grande échelle de composants, au développement et à la construction de grands projets individuels et à un réseau industriel de fournisseurs.La recherche et le développement jouent également un rôle de premier plan. La recherche se concentre actuellement sur l’augmentation des températures de processus, le stockage de la chaleur et l’augmentation de l’efficience (efficience accrue).

                            ... -->
                            Dernière modification par MEK, 13 juin 2012, 15h39.

                            Commentaire


                            • #15
                              ..... Le transport d’énergie sera-t-il une contrainte?
                              Klaus Schmidtke: Les lignes de courant continu à haute tension (CCHT) sont un type de technologie dont l’utilisation s’avère être une réussite avec des câbles sous-marins (par exemple dans la mer du Nord entre la Norvège et les Pays-Bas, de l’Italie à la Sardaigne et sous l’Adriatique) et des lignes électriques (par exemple au Congo, en Chine, en Inde et au Brésil).On détermine la rentabilité en examinant les différences structurelles sur le long terme entre les prix du marché et les coûts de transmission.

                              Aujourd’hui, les pertes énergétiques des lignes CCHT s’élèvent à environ 3% pour 1000 km – les coûts de production dans le désert sont augmentés du même pourcentage. Les coûts de transmission totaux (capital, dépenses opérationnelles et pertes) s’élèvent à environ 1 à 2 centimes d’euro par kilowattheure pour une ligne allant jusqu’à 1500 km.

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X