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Les salafistes, la Tunisie et nous

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  • Les salafistes, la Tunisie et nous

    Tour à tour, les pays limitrophes de l’Algérie plongent dans des situations sécuritaires dangereuses, dont les répercussions négatives sur notre pays sont inévitables. Après la Libye et le Mali, c’est au tour de la Tunisie de vivre des difficultés du même ordre.

    Au vu des informations en provenance de ce pays, la situation est vraiment grave comme en témoigne le nombre élevé de blessés et surtout la première victime, un jeune homme de 22 ans décédé de ses blessures après avoir été atteint d'une balle dans la tête au cours d'affrontements mardi entre des groupes salafistes et les forces de l’ordre, à Sousse.

    D’ailleurs, les “trois présidences” tunisiennes, à savoir la République, l’Assemblée constituante et le gouvernement, ont dénoncé hier des “groupes extrémistes qui menacent les libertés” mais ont aussi condamné “l'atteinte au sacré”, en référence à une exposition à l’origine de ces violences.

    Ceci étant, les salafistes réprimés sous Ben Ali, déçus par la gouvernance du parti Ennahda, ne ratent désormais aucune occasion de se mettre en évidence comme ce fut le cas lorsqu’ils se sont attaqués à la chaîne de télévision Nessma quand elle a diffusé le film iranien “Persépolis”.

    Aujourd’hui, ils semblent avoir répondu à l’appel lancé par le nouveau chef de la mouvance terroriste Al-Qaïda, l’Égyptien Ayman Zawahiri, à se soulever contre le pouvoir en place du parti islamiste tunisien, parce qu’il refuse d’appliquer la charia.

    Réagissant à cet appel de soulèvement, son chef spirituel, Rached Ghannouchi, a affirmé hier qu’Al-Qaïda “n’avait pas d'influence en Tunisie”. Une chose est désormais sûre, les salafistes menacent la stabilité de la Tunisie. Et cela ne peut laisser l’Algérie de marbre, d’autant plus qu’elle a apporté tout son soutien et des aides en tous genres aux nouvelles autorités tunisiennes après la chute de Zine Al-Abidine Ben Ali.

    L’accueil royal réservé au leader d’Ennahda à tous les niveaux de l’État, alors qu’il n’occupe aucune fonction officielle dans son pays, atteste on ne peut mieux de la volonté de l’Algérie de venir en aide à son voisin de l’Est. Il faut dire aussi que la situation est grave en Tunisie, d’où les craintes d’un débordement à nos frontières orientales, car c’est ce qui est arrivé lorsque la Libye et le Mali ont connu des troubles similaires.

    En plus de la gestion du flux des réfugiés fuyant vers nos villes frontalières, il y a aussi les incidents armés, qui menacent nos citoyens des deux côtés de la frontière. En outre, ce qui arrive en Tunisie, l’Algérie l’a déjà vécu en juin 1991 et ses traces n’ont pas encore totalement disparu, d’où l’obligation pour les responsables algériens de demeurer sur leurs gardes.

    En effet, ce qui importe le plus, c’est de rester vigilants, parce que les salafistes tunisiens, dont la présence d’un certain nombre d’entre eux dans des villes de l’Est algérien a été signalée, attendent beaucoup de leurs “homologues” algériens, auxquels ils ont réclamé leur soutien. Il ne fait aucun doute qu’avec son expérience en la matière, l’Algérie saura comment venir en aide à la Tunisie, plus que jamais menacée par le salafisme.

    Liberté

    Dernière modification par hben, 14 juin 2012, 19h05.
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

  • #2
    Il faut voir qui se cache derrière ses salafistes. Vous trouverez les régimes de Ben Ali et Mubarak directement liés.

    Les salafistes egyptiens (parti nour) sont une création de KSA, trés proche de Mubarak et Ben Ali.

    Pareillement en Tunisie...

    Le chaos est voulu!!!

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    • #3
      L’élan de démocratie se brise sur l’écueil islamiste

      Par : ALLIA Ahmed
      Tunis, ville résolument ouverte à la modernité et volontiers fêtarde, est à l’épreuve de l’islamisme depuis le mois de mars. Même si ses habitants continuent à vivre comme ils l’ont toujours fait, sans montrer une quelconque disposition à changer leurs habitudes alimentaires ou vestimentaires, ceux-ci avouent qu’ils sont quelque peu angoissés par les évènements qui ont cours dans l’arrière-pays.

      Les récentes attaques salafistes dans le gouvernorat de Sidi-Bouzid et à Jendouba, où des bars et des dépôts de boissons alcoolisées ont été fermés sous la pression de groupuscules portant barbe et qamis, selon la presse tunisienne, y sont pour quelque chose. Des actes de violence ciblés et qui n’ont pas donné lieu à des réactions policières conséquentes, comme le dénoncent à l’unisson les représentants de la société civile et les partis politiques, toutes tendances confondues, exception faite d’Ennahda, la formation majoritaire, qui tente de les minimiser, au contraire.
      Le Premier ministre, Hamadi Jebali, et le ministre de l’Intérieur, Ali Laârayed, qui passaient pour “des hommes du changement” au lendemain de la révolution du Jasmin, font aujourd’hui l’objet de critiques acerbes de la part de pratiquement toutes les personnes rencontrées, du simple citoyen aux leaders politiques. Ils sont ouvertement accusés de complaisance et de laxisme coupables envers les salafistes et beaucoup de voix s’élèvent dans la capitale pour demander leur départ.
      Les deux hommes ont beau assurer qu’“Ennahdha n’allait pas s’allier avec ceux qui traitent les gens de mécréants” qui “veulent imposer leur mode de vie, leur modèle de société et qui ne respectent pas la loi”, en rappelant que les forces de l’ordre ont latitude d’utiliser des balles réelles contre ceux qui s’en prenaient notamment aux commissariats de police.
      Dans la réalité, il en est autrement, assurent les Tunisois, pour lesquels “c’est la conjoncture politique qui dicte la position de ces deux dirigeants”. Il en est plus avertis qui rappellent que le Premier ministre, surtout, n’avait jamais, jusque-là, soutenu ceux d’entre les ministres qui dénonçaient les agissements des salafistes. Nos interlocuteurs s’estiment en droit de s’interroger si le climat d’insécurité peut ainsi être la ligne sur laquelle joue, sans avoir l’air d’y toucher, Ennahdha afin de se maintenir au pouvoir.
      L’agrément, en mars dernier, du parti de Mohammed Khoja, le Front de la réforme, est venu ajouter de l’eau au moulin des mécontents. L’entrée en lice de cette formation islamiste, qui se revendique du courant salafiste inquiète les Tunisiens, car elle vient gonfler, à leurs dires, les rangs des islamistes radicaux. Ceci malgré l’engagement officiel de ses dirigeants de s’inscrire dans le jeu démocratique et d’en respecter scrupuleusement les règles, en consacrant les lois de la République. Un serment que viennent rompre par leurs déclarations publiques des proches de Mohammed Khoja. Ces derniers affirment qu’ils acceptent la démocratie tant qu’elle est limitée par la charia et qu’ils ne s’opposent nullement au retour à la polygamie si ce statut peut moraliser la société, en bannissant les relations extraconjugales que pourrait entretenir le Tunisien. Pour les observateurs de la scène politique, il ne s’agit pas, ici, de simples nuances de langage, mais bien de l’ébauche d’un projet de société. Et c’est là que le bât blesse.


      A. A.
      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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      • #4
        Il faut dire qu'Annahda ne fait rien pour limiter les nuisances de ces salafistes.

        Quant à Merzouki il montre qu'il n'est là que pour le décorum

        Les tunisiens sont en train de récolter ce qu'ils ont semé par leur choix des islamistes et pourtant la société tunisienne était assez évoluée pour s’éviter une telle chose qui ne promet rien de bon
        Dernière modification par Serpico, 14 juin 2012, 19h09.

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        • #5
          Après la révolution du Jasmin ...

          tout fait logique ; une mutation spontanée de la société tunisienne , chaque parti veut tirer profit dont les islamistes selon les besoins d une Tunisie islamiste ou Laic , ainsi re-modulation de la société tunisienne pour éradiquer les benalistes /Affairistes ..
          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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          • #6
            La semaine dernière le gouvernement a limogé 80 juges, selon les premières investigations, ces mêmes juges ont recruté des bandits et des anciens RCD pour mettre le feu au tribunal de "SIJOUMI" (il parait qu'il y a des dossiers très compromettants dans ces locaux).

            Je pense que 80% de ce qu'on voit sont des faux salafistes... c'est pas très facile d’éradiquer l'ancienne Mafia ....

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            • #7

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              • #8
                @ MAN

                J'ai pas besoin de lire des liens web à propos de l'histoire de Anahdha (ex Al Ittijah al Islami), je compte parmi mes ancêtres des savants de la Mosquée AL Zeitouna, et j'ai suivi très bien l’évolution de ce groupe depuis mon enfance.

                Le Problème, c'est pas Anahdha, c'est Asalafia Aljihadia, le drame de l'Algérie 1992 est une preuve, même s'il y a encore des zones d'ombres, la responsabilité de ces groupes ne fait plus aucun doute ...

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                • #9
                  C'est regrettable... un si beau pays comme la Tunisie. Nous avons tous cru qu'il allait progresser après la chute de l'ancien régime... mais visiblement le drame de l'Algérie des années 1990 est en reproduction....

                  C vraiment regrettable...
                  Ved atswalidh, rouh adawidh, qim ulac...

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                  • #10
                    C'est regrettable... un si beau pays comme la Tunisie. Nous avons tous cru qu'il allait progresser après la chute de l'ancien régime... mais visiblement le drame de l'Algérie des années 1990 est en reproduction....
                    C'est pas du tout le même cas ...

                    La résistance des éléments corrompus est très importante ..

                    De sources proches du ministère de l’intérieur, ils disent que les Salafistes sont utilisés par les bandits et les corrompus, et puis ils n'ont pas le poids,
                    Ils sont estimés à 20 000 éléments (avec les sympathisants ça peut monter à 100 000) cela veut dire moins de 1 % du peuple Tunisien...

                    Il y a trop de résistances (internes et externes) ...
                    Je suis toujours optimiste .

                    Commentaire


                    • #11
                      Bjr Carthage,
                      Même en Algérie des années 90s dont je parlais, c'étaient les désespérés de la société qui ont semé la terreur...
                      Leurs nombre ne change rien à l'équation, mais leur volonté et le silence de l'état si.
                      L'espoir, c'est bien, mais l'action est meilleure... si l'état tunisien ne commencerai pas à les museler ceux là... ça risque de lui couter cher...

                      Et quant vous dites qu'il y a de la résistance intérieure et extérieure... vous croyez que les algériens aimaient ces barbares, et qu'ils sont restés les bras croisés à les regarder noyer le pays dans l'ignorance et le sang...

                      Ne les sous estimez pas... la décennie noir, je l'ai vécue... je ne vous la souhaite pas!!!
                      Ved atswalidh, rouh adawidh, qim ulac...

                      Commentaire


                      • #12
                        la décennie noir, je l'ai vécue... je ne vous la souhaite pas!!!
                        J'ai des amis Algériens qui m'ont racontés des choses que je ne croyais pas possible .... (Allah Yahfadhna Kolounna)...

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                        • #13
                          J'ai des amis Algériens qui m'ont racontés des choses que je ne croyais pas possible .... (Allah Yahfadhna Kolounna)...
                          Inchallah carthage.
                          Il faut que les tunisiens prennent conscience du danger.
                          En Algérie , je me souviens que quand les terro ont commencé à assasiner des militaires et des policiers, certaines personnes pensaient que c'etait normale puisque c'est des gens du gouvernement, ensuite c'était les intellectuels , et la ils pensait c'est des communistes ou laïques ( donc pour eux kouffar), et les terros allez plus loin jusqu'à arriver au massacre de familles , et aux bombes placé dans les lieux publiques.
                          Dans ma ville on a même eu droit à des roquettes artisanales (hebheb) , lancées n'importe ou.,
                          Il faut se mobiliser, montrer aux gens ce qui s'est passé en Algérie.
                          All we are saying is give peace a chance. John Lennon.

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                          • #14
                            @ MAN

                            J'ai pas besoin de lire des liens web à propos de l'histoire de Anahdha (ex Al Ittijah al Islami), je compte parmi mes ancêtres des savants de la Mosquée AL Zeitouna, et j'ai suivi très bien l’évolution de ce groupe depuis mon enfance.


                            Le Problème, c'est pas Anahdha, c'est Asalafia Aljihadia, le drame de l'Algérie 1992 est une preuve, même s'il y a encore des zones d'ombres, la responsabilité de ces groupes ne fait plus aucun doute ...
                            Oui mais Annahda tolère , au nom de le démocratie , des gens qui n'ont en rien à foutre de la démocratie et des symboles du pays ( drapeau tunisien banni) et qui exhibent leur "puissance" ( voir vidéo postée par momo84) qui rappelle ce qu'ils ont appris en Afghanistan comme nuisance.
                            Il faut sévir avec force ( légal bien sur ) en les écartant de la société tant qu'ils n'acceptent pas l'alternance politique sinon adieu la Tunisie
                            Dernière modification par Serpico, 16 juin 2012, 10h05.

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                            • #15
                              @ serpico

                              Entièrement de votre avis, Serpico..
                              Ved atswalidh, rouh adawidh, qim ulac...

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