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Roger Garaudy est mort

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  • Roger Garaudy est mort

    C'est le site d'un mouvement d'extrême droite, Egalité et Réconciliation, animé par Alain Soral, qui a été le premier à diffuser en France et sur le mode du deuil, la nouvelle de la mort de Roger Garaudy, le mercredi 13 juin à 8 h 30, à l'âge de 98 ans à son domicile en banlieue parisienne.

    Il n'y pas de hasard dans l'apparition de cette annonce aux marges sulfureuses de la politique française, sur un site où, entre autres particularités, l'on vole au secours du régime syrien "agressé" : Roger Garaudy, avait, depuis son adhésion en 1996 aux thèses négationnistes, bel et bien disparu du paysage national. A l'inverse, ce choix lui valait une impressionnante et préoccupante popularité dans le monde arabo-musulman.

    Il fut pourtant une époque, longue, où Roger Garaudy, titulaire de la Croix de guerre 1939-1945 et de la Médaille de la déportation et de l'internement pour faits de résistance, était tout à fait "fréquentable".

    NÉGATION DU GÉNOCIDE HITLÉRIEN

    Avant de sombrer dans la négation du génocide hitlérien, il avait effectué un brillant parcours : intellectuel, homme politique, ancien dirigeant du Parti communiste français dont il avait été exclu en 1970, il s'était converti par la suite au catholicisme puis, en 1980, à l'islam.

    Il fut un temps où, déjà auteur d'une quarantaine de livres, il jouissait de la pleine respectabilité accordée aux intellectuels en vue. Où, comme en novembre 1978, il était l'invité de Jacques Chancel dans l'émission Radioscopie. Où le chorégraphe et danseur Maurice Béjart, en 1973, préfaçait son ouvrage Danser sa vie...

    Né le 17 juillet 1913 à Marseille, dans une famille athée, d'ouvriers et de marins, Roger Garaudy se convertit au protestantisme à quatorze ans et, sans cesser d'être chrétien, adhère au parti communiste à vingt ans en 1933. Agrégé de philosophie, il enseigne à Albi, la ville de Jaurès.

    Arrêté en septembre 1940, il ne sera libéré que six mois après le débarquement américain. André Marty, haut dirigeant du parti, l'appelle alors à ses côtés. Il entre au comité central en 1945, sera député du Tarn en 1945 et 1946 lors des deux assemblées constituantes, puis élu à la première Assemblée nationale. Il est alors selon sa propre expression, "stalinien de la tête aux pieds", n'hésitant pas à dénoncer les prétendus mensonges supposés de ceux qui tentent de faire connaître la réalité du goulag.

    ISOLER UNE DÉVIATION THÉORIQUE STALINIENNE

    En 1951, il perd son mandat parlementaire, qu'il retrouve en 1956 comme député de la Seine. Dans l'intervalle, il passe un doctorat de philosophie à Moscou, où les circonstances le mettent en présence des débuts de la "déstalinisation".

    Vice-président de l'Assemblée nationale de 1956 à 1958, il siège ensuite au Sénat d'avril 1959 à novembre 1962, date à laquelle il abandonne son mandat pour se consacrer à l'enseignement de la philosophie.

    Entré au bureau politique du PCF en 1956, il est titularisé dans cette fonction en 1961. En 1960, il devient directeur du Centre d'études et de recherches marxistes. Comme Louis Althusser à la même époque, il tente d'isoler une déviation théorique stalinienne qui laisserait Marx et Lénine intacts. Mais, à l'inverse d'Althusser, sa démarche vise à concevoir un nouvel humanisme, ce qui lui vaudra d'être traité de "révisionniste" (au sens marxiste du terme) et accusé de faire une "critique de droite" du stalinisme.

    Au fil d'une série d'ouvrages commencée en 1965 avec De l'anathème au dialogue, il s'élève contre tout athéisme rigide et veut ouvrir entre chrétiens et communistes de nouvelles perspectives de dialogue.

    EXCLU DU PCF

    Mai 1968, puis l'invasion en août de la Tchécoslovaquie par les troupes soviétiques accentuent son évolution critique. Il publie coup sur coup deux livres, Peut-on être communiste en 1968 ? et Pour un modèle français du socialisme, qui rendent inévitable la rupture avec le parti. Quelques mois après le congrès du PCF en 1970, il est exclu.

    Cette décision libérera en même sa recherche philosophique et son retour à la foi chrétienne, qu'il exprime alors dans une nouvelle série d'ouvrages.

    Sa pensée prendra un nouveau tournant avec sa conversion l'année suivante à l'Islam, qui donnera lieu à la publication en 1981 de Promesses de l'Islam (Seuil). Il crée une fondation à son nom, en Espagne, à Cordoue où, dans une sorte de musée, il célèbre l'âge d'or de l'Islam en Espagne à la fin du Moyen Age. Il amorce le parcours qui va, en quelques années, le mener vers un "antisionisme" de plus en plus radical. Enfin, en minorant le nombre des victimes juives du nazisme et en mettant en question l'existence des chambres à gaz, il deviendra une figure du négationnisme.

    La guerre du Golfe, qu'il dénonce comme "une guerre coloniale" marque une étape dans sa radicalisation. En 1992, pourtant, c'est encore un intellectuel reconnu qui publie Avons-nous besoin de Dieu ? aux éditions Desclée de Brouwer. Avec une introduction de l'Abbé Pierre, avec qui il s'était lié d'amitié dans les années 1950.

    LA POLÉMIQUE ÉCLATE

    En 1996, c'est le coup de tonnerre, avec la publication de son livre Les mythes fondateurs de la politique israélienne. Un ouvrage diffusé une première fois en décembre 1995 par la librairie La Vieille Taupe, éditeur des négationnistes, puis réédité, au printemps 1996, à compte d'auteur. La polémique éclate.

    "Le judaïsme n'est pas mis en cause, mais la politique israélienne", affirme-t-il. Mais il ajoute : "Je révise simplement les conclusions du procès de Nuremberg et les principes qui l'ont fondé." Le doute n'est pourtant pas permis. Tout au long des deux cent trente-sept pages du livre, l'auteur, citant notamment l'anglais David Irving, connu pour ses relations avec les néonazis allemands, il nie le projet d'extermination de Hitler à l'encontre des juifs, nie l'existence des chambres à gaz, nie le génocide...

    Affaire dans l'affaire, l'abbé Pierre vole au secours de son ami et dénonce le "lobby sioniste international" avant de se rétracter du bout des lèvres. Interdit en France, le livre vaut à Roger Garaudy, défendu par Jacques Vergès, une condamnation en 1998 à une peine d'amende et d'emprisonnement avec sursis pour "contestation de crimes contre l'humanité".

    A partir de ce point de bascule, Garaudy entame une troisième vie, retracée dans un livre de Michaël Prazan et Adrien Minard, Roger Garaudy, itinéraire d'une négation (Calmann-Lévy, 2007). Du Caire à Téhéran en passant par Beyrouth, Damas, Amman, le Qatar et les territoires palestiniens, il est accueilli avec égards.

    Il est reçu au Liban par le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, en Syrie par le vice- président Abdel Halim Khaddam, soutenu par le cheikh Yassine, chef du Hamas, accueilli en Iran par le président Khatami. Diffusé dans différents pays par des groupes militants, invité à de multiples conférences il se montre un orateur brillant, jouant de sa considérable culture et de ses allures de doux savant. Son propos continue d'être répercuté sans fin sur Internet.

    Le Monde.fr

  • #2
    Article du journal LE MONDE où la dénonciation de la vie et l'oeuvre de ce brave monsieur est obligatoire afin de ne pas hérisser le lobby...
    Dernière modification par Algerinho, 15 juin 2012, 11h44.

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    • #3
      Allah yarahmou
      C'était un brillant penseur.
      وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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      • #4
        Je me souviens le jour où le pauvre Abbé Pierre, choyé par tous les français auparavant, s'est fait, du jour au lendemain, lynché par tous les médias, lorsqu'il a osé défendre son ami Roger Garaudy.

        Que la paix soit sur eux deux !
        Dernière modification par absent, 15 juin 2012, 17h41.

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        • #5
          Un grand homme !
          je sais pas s'il etait vraiment un musulman je dirais quand meme lah yrahmou pour ce qu'il a dit, ecrit et essayer de faire diffuser

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          • #6
            Paix à son paix pour son travail, et son combat juste face au lobby sioniste auquel son ami l'Abbé Pierre était opposé lui aussi.
            Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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            • #7
              Roger Garaudy est mort mercredi 13 juin à son domicile de Chennevières, dans le Val-de-Marne, à l’âge de 98 ans. Cet ancien homme politique, converti à l’islam en 1980, laisse derrière lui l’image d’un intellectuel érudit mais aussi celle d’une figure du négationnisme.


              Roger Garaudy est né le 17 juillet 1913 à Marseille. Intellectuel, homme politique, enseignant : l’homme a eu plusieurs vies. Engagé dans le monde politique, ce philosophe de formation, auteur de nombreux ouvrages, a toujours recherché la spiritualité. Ses écrits ont démontré son savoir mais ont également été à l’origine de sa perte après la sortie d’un de ses livres dans lequel il délivre des thèses que l'on a traitées de négationnistes. Portrait.

              Itinéraire d’un résistant
              L’engagement politique de Roger Garaudy arrive très tôt. Dès l’âge de 20 ans, il adhère au Parti communiste. Engagé dans la résistance, il est arrêté en septembre 1940. Il ne sera libéré que six mois après le débarquement américain et entre au comité central du parti en 1945. Il devient député du Tarn en 1945 et 1946. A ce moment-là, il se dit « stalinien de la tête aux pieds ».

              Après avoir perdu son siège de député en 1951, il le retrouve en 1956 comme député de la Seine et devient même vice-président de l’Assemblée nationale. Puis, de 1959 à 1962, il siège au Sénat et accède aux plus hautes instances du PCF en 1956.

              Mais après mai 1968 et l’invasion, en août, de la Tchécoslovaquie par les troupes soviétiques, M. Garaudy ne se reconnaît plus dans le communisme et critique ouvertement l’idéologie du parti. En 1970, il est exclu du PCF.

              Philosophie et islam
              L’évolution de la pensée de Roger Garaudy peut s’expliquer par le fait que c’était un intellectuel qui s’est toujours posé des questions existentielles. Il était d’ailleurs agrégé de philosophie, a enseigné cette matière et a par la suite décroché un doctorat de philosophie à Moscou.

              Né dans une famille athée, il a pourtant un sens de la spiritualité qui l’amène à se convertir, dès l’âge de quatorze ans, au protestantisme. Il devient par la suite catholique puis son cheminement intérieur le conduit à se convertir à l’islam en 1980. En 1981, il signe l’ouvrage Promesses de l’islam (Ed. du Seuil), puis Biographie du XXe siècle (Tougui, 1985) ou encore Vers une guerre de religion ? Débat du siècle (Desclée de Brouwer, 1995) ou L'Islam et l'intégrisme (Le Temps des cerises, 1996).

              Auteur prolixe de quelque 70 ouvrages, il crée également la fondation Roger Garaudy, en Espagne, à Cordoue. Dans la Tour de la Calahorra, il rend hommage à l’islam, qui à la fin du Moyen Âge tenait une place importante dans ce coin du globe.

              Condamné pour négationnisme
              Roger Garaudy apparaît donc comme une grande figure intellectuelle en France. Mais après décembre 1995, date à laquelle il publie Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, ce n’est plus le cas. Dans cet ouvrage, réédité en 1996, il remet en doute l’existence des chambres à gaz. Sur le plan médiatique, il devient alors une figure du négationnisme et suscite la polémique.

              « Le judaïsme n'est pas mis en cause, mais la politique israélienne », explique-t-il pourtant. Son ami, l'abbé Pierre, également opposé au « lobby sioniste international », le soutient. Finalement, le livre de Roger Garaudy est interdit en France et, en 1998, il est condamné à une peine d'amende et d'emprisonnement avec sursis pour « contestation de crimes contre l'humanité ».

              Roger Garaudy disparaît alors de la scène publique française et devient l’invité privilégié des dirigeants des pays arabes du Proche- et du Moyen-Orient. Les jeunes générations musulmanes connaissent à peine son nom et son œuvre. Seul un cercle d'amis et d'intellectuels est resté proche, reconnaissant en lui l'intellectuel fécond et l'homme spirituel.

              Un hommage funéraire lui sera rendu lundi 18 juin, à 15 h, au crématorium de Champigny-sur-Marne.

              Saphir News
              Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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              • #8
                Allah Yrahmou. Un homme qui craignait pas de dire ce qu'il pensait en dépit des calomnies et du lynchage médiatique des journaux et chaînes de télévisions aux ordre de la puissance de l'argent. Il n'a pas hésité à dédire les mensonges officiels "prêt à consommer" qui nous sont servis par les puissants du monde relayés par des journalistes, des historiens, des scientifiques et pseudos scientifiques vendu leur conscience au diable et mis leur honneur aux enchères publiques ...
                Ca lui a coûté sa notoriété et est devenu "infréquentable" selon les standards imposés par la puissance de l'argent... Il a perdu beaucoup mais a gagné la paix de l'esprit et l'amour des millions de femmes et d'hommes épris de justice et de vérité, et pas que les Arabes et les musulmans comme le suggère l'article pondu par un journaliste "fréquentable" selon les critères sioniste.
                Allah Yarham Roger Garaudi.
                Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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