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L'Italie est attaquée par les marchés malgré ses réformes

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  • L'Italie est attaquée par les marchés malgré ses réformes

    L'Italie a emprunté, jeudi, à des taux d'intérêt au plus haut depuis six mois. Les taux se détendront si les dirigeants européens adoptent fin juin un «paquet crédible de mesures» pour la croissance, affirme Mario Monti.

    Victime de la contagion de la crise espagnole, l'Italie emprunte à des taux d'intérêt au plus haut depuis six mois. Le Trésor public a emprunté jeudi 6,5 milliards d'euros à douze mois. La demande a été soutenue: 11,26 milliards. Mais les taux se sont envolés à 3,972%, contre 2,34% le 11 mai dernier. Quant aux taux longs (dix ans), ils sont repassés au-dessus des 6%, un niveau qu'on ne voyait plus depuis l'an dernier.

    Pour le président du Conseil, cette nervosité des marchés ne dérive pas d'une «faiblesse spécifique» de l'Italie. Les fondamentaux restent stables, fait-il valoir: déficit public et chômage inférieurs à la moyenne européenne, dette privée nettement plus basse, épargne des ménages substantielle, même la plus forte d'Europe, banques «stables» parce qu'elles n'ont pas financé la spéculation immobilière, à l'inverse des espagnoles.

    Les taux se détendront si les dirigeants européens adoptent fin juin un «paquet crédible de mesures» pour la croissance, affirme Mario Monti. Si les marchés attaquent l'Italie, malgré des réformes structurelles saluées de Berlin à Francfort, c'est aussi parce qu'ils s'inquiètent pour la soutenabilité de la dette, dans un contexte de récession aggravée.

    Chute des exportations

    L'endettement public a atteint, en avril, un nouveau record de 1948,58 milliards d'euros, soit 124% du PIB. Pour le numéro deux de la Banque d'Italie Fabrizio Saccomanni, «l'économie souffre d'une perte de compétitivité qui perdure depuis dix ans», avec une chute des exportations surtout vers les pays émergents, Chine et Inde.

    Le PIB italien est en baisse de 1,4% sur un an. «Il faut redoubler d'efforts» sur les réformes, a lancé le chef du gouvernement aux partis politiques cette semaine. Devant le Parlement italien, Mario Monti n'a cessé de se dire «serein» sur la solidité de l'Italie: «Notre économie n'est pas fragile», a-t-il martelé à Berlin, en réponse aux propos imprudents de dirigeants autrichiens lui prêtant l'intention de solliciter une aide financière extérieure.

    La BCE lui est venue en aide en estimant que les objectifs affichés par son gouvernement sont «considérablement plus ambitieux» qu'il n'y a un an, quand Silvio Berlusconi était encore au pouvoir. La Banque centrale l'appelle à poursuivre l'assainissement budgétaire qui se soldera par un déficit de 1,7% fin 2011 et de 0,5% douze mois plus tard.

    source: lefigaro.fr
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