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Le parti du chef de l'Etat c'est le FLN dont il est au demeurant le président d'honneur. Une appartenance partisane qu'il a de nouveau assumée à la toute fin de la campagne électorale pour les législatives dans le but d'indiquer pour qui voter dans ce scrutin aux électeurs qui lui conservent leur confiance. En l'occurrence, il avait fait litière de la fiction donnant à croire qu'investi de la haute charge qui est la sienne, il se situerait au-dessus des mêlées partisanes.
S'il a fait fi de cette fiction pour voler au secours du FLN en danger de subir une débâcle électorale, peut-on sérieusement croire qu'il est dans la «neutralité» à l'égard de ce qui se passe dans ce parti qui donne le spectacle d'une foire d'empoigne violente et écœurante qui fait regretter les électeurs l'ayant écouté d'avoir voté dans le sens qu'il leur a indiqué. La situation au FLN qui est, rappelons-le, le parti majoritaire dans les institutions élues de la République a atteint un stade de déliquescence dont son président d'honneur ne peut se désintéresser et donc lui fait obligation d'intervenir pour l'en sortir. Or tandis que le «gratin» de l'ex-parti unique s'étripe publiquement, offrant le consternant vécu de ministres en exercice, d'ex ou toujours hauts cadres de la nation se comportant pire que des chiffonniers, Bouteflika se tait donnant l'impression d'être dépassé et à certains égards défié par les protagonistes de la bataille qui ridiculise et disqualifie moralement et politiquement le parti dont il occupe la présidence d'honneur.
Son silence a pour certains valeur d'impuissance. Ce qui à nos yeux est loin d'être la réalité. Il nous semble en effet que le mutisme de Bouteflika s'inscrit dans une stratégie de «pourrissement» de la situation au sein du FLN à la naissance et à la poursuite de laquelle Bouteflika n'est pas étranger. Les factions qui s'entretuent dans le FLN se réclament toutes, ouvertement ou le suggérant, d'être fidèles au chef de l'Etat, président d'honneur du parti. Ce qui rend possible voire probable l'hypothèse qu'elles pensent sincèrement avoir son assentiment à leurs agissements qui pour l'une consiste à défendre la direction du parti en place et l'autre à forcer celle-ci au départ. Il y a en réalité que les deux apparaissent manœuvrées à des fins qui vont au-delà du «redressement» voulu par l'une et combattu par l'autre.
La crise du FLN est une «étape» dans le processus de la succession dont on ne peut imaginer que le déroulé échappe au bon vouloir de Bouteflika. Dans ce processus, le FLN a un rôle de premier plan à jouer. Le chef de l'Etat a, nous semble-t-il, décidé en prévision de cette échéance de le «purger» de ceux qui pourraient à ce moment-là ne pas vouloir jouer «la partition» qu'il est en train d'écrire pour sa succession. Il s'en trouverait selon lui tant parmi les «redresseurs» que les «légalistes». Une bonne guerre entre eux arrivant à ne plus leur laisser entrevoir de «réconciliation» possible, donne à un moment ou à un autre le prétexte au président d'honneur d'intervenir et imposer l'arbitrage qui s'imposera aux deux factions. Arbitrage dont les figures de proue des deux camps en feront les frais. D'où il se révèlera que les caciques du FLN auront été les premières victimes du «tab djenana» énoncé par Bouteflika. En attendant, le FLN a perdu la petite miette de «légitimité historique» qui restait attachée à son sigle et s'est complètement discrédité en tant que parti du pouvoir. Ce qui n'attriste nullement celui qui le manipule pour s'en servir une ultime fois.
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par Kharroubi Habib
Le Quotidien d'Oran
S'il a fait fi de cette fiction pour voler au secours du FLN en danger de subir une débâcle électorale, peut-on sérieusement croire qu'il est dans la «neutralité» à l'égard de ce qui se passe dans ce parti qui donne le spectacle d'une foire d'empoigne violente et écœurante qui fait regretter les électeurs l'ayant écouté d'avoir voté dans le sens qu'il leur a indiqué. La situation au FLN qui est, rappelons-le, le parti majoritaire dans les institutions élues de la République a atteint un stade de déliquescence dont son président d'honneur ne peut se désintéresser et donc lui fait obligation d'intervenir pour l'en sortir. Or tandis que le «gratin» de l'ex-parti unique s'étripe publiquement, offrant le consternant vécu de ministres en exercice, d'ex ou toujours hauts cadres de la nation se comportant pire que des chiffonniers, Bouteflika se tait donnant l'impression d'être dépassé et à certains égards défié par les protagonistes de la bataille qui ridiculise et disqualifie moralement et politiquement le parti dont il occupe la présidence d'honneur.
Son silence a pour certains valeur d'impuissance. Ce qui à nos yeux est loin d'être la réalité. Il nous semble en effet que le mutisme de Bouteflika s'inscrit dans une stratégie de «pourrissement» de la situation au sein du FLN à la naissance et à la poursuite de laquelle Bouteflika n'est pas étranger. Les factions qui s'entretuent dans le FLN se réclament toutes, ouvertement ou le suggérant, d'être fidèles au chef de l'Etat, président d'honneur du parti. Ce qui rend possible voire probable l'hypothèse qu'elles pensent sincèrement avoir son assentiment à leurs agissements qui pour l'une consiste à défendre la direction du parti en place et l'autre à forcer celle-ci au départ. Il y a en réalité que les deux apparaissent manœuvrées à des fins qui vont au-delà du «redressement» voulu par l'une et combattu par l'autre.
La crise du FLN est une «étape» dans le processus de la succession dont on ne peut imaginer que le déroulé échappe au bon vouloir de Bouteflika. Dans ce processus, le FLN a un rôle de premier plan à jouer. Le chef de l'Etat a, nous semble-t-il, décidé en prévision de cette échéance de le «purger» de ceux qui pourraient à ce moment-là ne pas vouloir jouer «la partition» qu'il est en train d'écrire pour sa succession. Il s'en trouverait selon lui tant parmi les «redresseurs» que les «légalistes». Une bonne guerre entre eux arrivant à ne plus leur laisser entrevoir de «réconciliation» possible, donne à un moment ou à un autre le prétexte au président d'honneur d'intervenir et imposer l'arbitrage qui s'imposera aux deux factions. Arbitrage dont les figures de proue des deux camps en feront les frais. D'où il se révèlera que les caciques du FLN auront été les premières victimes du «tab djenana» énoncé par Bouteflika. En attendant, le FLN a perdu la petite miette de «légitimité historique» qui restait attachée à son sigle et s'est complètement discrédité en tant que parti du pouvoir. Ce qui n'attriste nullement celui qui le manipule pour s'en servir une ultime fois.
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par Kharroubi Habib
Le Quotidien d'Oran
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