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Enquête sur les violences à l’égard des femmes algériennes

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  • Enquête sur les violences à l’égard des femmes algériennes

    La ministre déléguée à la Famille et à la Condition féminine procédera demain à l’installation d’une commission interministérielle (des représentants de 14 départements y prendront part ainsi que des institutions comme le Haut-Conseil islamique, qui aura pour charge d’accompagner les travaux d’une enquête nationale sur les violences à l’égard des femmes. Cette expertise, la première du genre en Afrique, débutera au courant du mois de juillet. Elle sera menée par le Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle en collaboration avec trois agences de l’Onu, en l’occurrence l’Unifem, l’UNFPA et l’Unicef dont les missions sont consacrées respectivement à la femme, à la population et à l’enfance.

    Selon la ministre Nouara Djaâfar, qui organisait, hier, une rencontre avec la presse au siège de son ministère, l’enquête vient en complément de celle élaborée par l’Institut national de santé publique en 2003. Sauf qu’elle avait été réalisée sur la base de statistiques collectées dans les structures hospitalières, les services de police et de gendarmerie, les centres d’écoute et d’hébergement des associations d’aide aux femmes en détresse… La nouvelle enquête tire sa particularité du fait qu’elle se déroulera directement auprès des familles. Les femmes seront visitées dans leurs foyers. Cependant, il est à craindre que la récolte d’informations soit une tâche délicate tant la violence demeure un tabou. “Nous tenterons de faire notre possible. Le plus important est que les femmes soient sensibilisées”, explique Mme Djaâfar. Les conclusions de l’INSP avaient levé le voile sur l’ampleur des sévices. Environ 10 000 cas avaient été recensés.

    Mais c’est uniquement la face visible de l’iceberg. Aussi le nouveau sondage vise-t-il à mieux cerner le phénomène et mettre en place par la suite une stratégie nationale pour l’endiguer à travers des dispositions de loi, les mécanismes d’intervention, mais surtout une meilleure spécialisation des intervenants. Des ateliers de formation ont été organisés en janvier et pendant ce mois. Dans l’absolu, la lutte contre les maltraitances à l’endroit des femmes contribue à leur promotion sociale. L’approche “genre” adoptée par les institutions internationales et œuvrant à l’égalité entre hommes et femmes est le leitmotiv du ministère de la Famille. Selon Nouara Djaâfar, il est inconcevable que les femmes soient encore marginalisées, notamment dans l’activité économique où elles ne représentent que 18% des différentes catégories professionnelles.

    Par Liberté
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