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société algérienne à exporter des pièces aéronautiques

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  • société algérienne à exporter des pièces aéronautiques

    Somemi peut s’enorgueillir d’avoir un projet en phase d’homologation: le développement d’une sous-traitance pour la fabrication de pièces entrant dans une industrie aussi pointue que le nucléaire civil. Appartenant à une génération d’entrepreneurs algériens qui ne cherchent qu’à prendre de la hauteur, Adel Bensaci, son directeur général, se livre, dans l’interview qui suit, sur le parcours d’une PME algérienne orfèvre dans sa spécialisation.

    L’Eco : pouvez-vous nous décrire Somemi en quelques mots ?

    Adel Bensaci : Somemi est une entreprise familiale créée en 1990 à Taher, dans la wilaya de Jijel, pour répondre aux besoins en pièces mécaniques de précision. Notre métier est donc la prestation de fabrication sur mesure et selon un cahier des charges technique. Nous travaillons aussi bien sur plan que sur la pièce modèle, en rétro-conception. Pour cela, nous disposons d'un parc exceptionnel de 40 machines-outils à commande numérique de haute précision. Nous fabriquons principalement trois types de pièces : la pièce de série et de première monte (assemblée sur les lignes de produits des clients) pour l'automobile, l'aéronautique, etc. ; la pièce de rechange unitaire ou prototype, ainsi que les outillages, à savoir les poinçons, matrices, molettes et lames pour le travail de la tôle, les moules de thermoformage et de soufflage pour les industries agroalimentaires et pharmaceutiques, les moules d'injection pour divers domaines ainsi que les matrices de forge.

    En 2001, vous avez signé un protocole de partenariat technique et commercial avec la société Cousso SA France de fabrication de pièces mécaniques destinées à divers types d'appareils pour l'aéronautique. En quoi consiste ce partenariat et quel retour d’expérience en tirez-vous ?

    Le partenariat avec la société Cousso a deux objectifs : permettre au partenaire de s'approvisionner en pièces de précision à des prix compétitifs et nous permettre d'accéder au marché difficile qu'est celui de l'aéronautique dont les normes sont parmi les plus restrictives au monde. Aussi, la concurrence est mondiale et il n'est pas évident d'obtenir des marchés même si on est aux normes. Il nous a donc fallu batailler pendant plusieurs années pour obtenir enfin une petite part de marché dans ce domaine. Les contraintes restent cependant multiples, car l'Algérie a une très mauvaise image en termes de savoir-faire industriel et n'a pas, quoi qu'on en dise, une culture de l'exportation que ce soit au niveau des différents services administratifs qu'au niveau des prestataires tels que les transitaires. Malgré toutes ces contraintes, nous sommes très fiers d'être la seule société algérienne à exporter des pièces aéronautiques.



    Somemi fabrique des bagues de trains d’atterrissage pour les avions. Quelles sont vos références clients et à combien estimez-vous vos ventes?

    Comme expliqué précédemment, il s'agit de nos débuts dans le domaine. Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que nous n'allons pas vers un domaine par choix arbitraire ou pour faire «joli» ; c'est la demande du marché qui régit notre démarche.

    Selon nos informations, Somemi est animée d’une certaine ambition de se lancer également dans le nucléaire civil. Le confirmez-vous ?

    Nous n'ambitionnons pas d'être des opérateurs dans le secteur de l'énergie. Par contre, nous avons de bonnes références dans le domaine en tant que fournisseurs de pièces de précision. Dans ce sens, nous avons été approchés par une société européenne activant dans le nucléaire civil et avec laquelle nous sommes en phase d'homologation.

    Outre l’aéronautique, Somemi intervient également dans l’automobile, l’agroalimentaire, les industries du plastique, du verre du pétrolière, du gaz… A quel choix cette diversité de l’activité répond-elle ?

    Vous venez de citer les principaux segments dans lesquels nous intervenons. Je ne peux dresser une liste exhaustive des domaines où nous contribuons car la mécanique est partout. Comme expliqué, nous fabriquons les pièces selon les besoins spécifiques de chaque client, quel que soit son domaine d'activité. Outre la fierté que peut apporter une pièce fabriquée en Algérie, c'est de la création de richesses et d'emplois, un savoir-faire qui se développe, des devises qui restent dans nos caisses ; c'est un rempart contre l'import-import et la dilapidation de la richesse nationale. De plus, grâce à notre technicité, nous arrivons à intégrer un grand nombre de pièces que nos clients importaient auparavant. Ainsi, nous participons à l'essor de notre économie par la création de richesses, aussi bien par l'intégration de besoins préalablement importés que par l'exportation.

    Pouvez-vous nous donner des éléments relatifs au chiffre d'affaires réalisé et à la croissance de votre entreprise ?

    Le secteur de la mécanique en Algérie a connu une crise sans précédent, ces quatre dernières années, due non pas à la crise financière internationale mais à une situation propre au pays qui n'a pas été dans le sens de l'encouragement et du développement de l'outil industriel et de la promotion de la sous-traitance, principal levier de croissance et formidable outil de développement dans d'autres pays. Nous étions donc obligés de chercher d'autres marchés, ailleurs, pour pallier à cette crise. Depuis fin 2011, nous avons la confirmation que l'activité reprend et espérons revenir à une croissance à plus de 5% pour 2012.

    Quelles sont vos perspectives d’avenir ?

    L'amélioration continue et l'élaboration d'une stratégie de développement à moyen et long termes, basée sur une analyse interne et externe ainsi que par une veille technologique et de l'information, qui nous sont indispensables pour une activité pérenne. Aussi, il y a un point très important – c’est un peu le talon d'Achille de notre entreprise – qui est la ressource humaine. Le recrutement doit être basé sur des critères objectifs et la formation continue doit faire partie des pratiques de l'entreprise, même s'il y a un risque de turnover. A l'avenir, nous comptons mieux nous déployer à l'export afin de ne pas être dépendants uniquement du marché domestique qui offre de grandes opportunités de développement, mais qui reste très instable et risqué. L'export nous permet de nous arrimer à l'économie mondiale et de prouver notre savoirfaire à l'international.

    En cette période la crise économique, ne craignez-vous pas des répercussions néfastes sur le dynamisme de Somemi ?

    Comme dit le sage, l'histoire est un éternel recommencement ; l'économie ne déroge pas à cette règle des cycles. II faut juste le savoir et essayer d'anticiper et de parer à ces périodes de crise. Par contre, je tiens à signaler une chose : nous avons participé au salon international de la sous-traitance à Paris. Quand on observe les stands de nos voisins immédiats, on remarque qu'il s'agit pour une grande partie d'entreprises européennes qui se sont installées dans leurs zones franches et qui exportent pratiquement toute leur production. Or, en Algérie, nous disposons non seulement des mêmes avantages comparatifs (ou meilleurs) et surtout nous pouvons compter sur une demande interne très forte, qui pourrait être un levier efficace pour la création de PME et le développement de la sous-traitance.

    Quel message souhaiteriez-vous adresser aux PME qui ambitionnent d’atteindre l’essor que connaît Somemi ?

    Je leur dirais une chose : allez-y ! La conjoncture est favorable pour l'investissement ; c'est le moment d'investir dans les créneaux productifs. Choisissez des secteurs où vous serez parmi les pionniers, innovez. General Electric, la plus grande entreprise au monde, est née de l'idée d'un seul homme qui a éclairé le monde grâce une petite lampe... et rappelez-vous que nous sommes tous les maillons d'une seule chaîne, donc soit nous réussissons ensemble, soit nous resterons dans l'inertie.

    Hamid Mohandi

  • #2
    oui, elle produit des pieces mecanique en titane pour l'A380, en sous -traitance depuis des annees deja

    de la mencanique de haute precision

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