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Amazighité : le CMA réitère sa position

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  • Amazighité : le CMA réitère sa position

    Le Congrès mondial amazigh (CMA) revient à la charge. Il demande l'intervention du Souverain pour l'officialisation de la langue amazighe lors d'une éventuelle révision de la Constitution.


    Le Congrès mondial amazigh (CMA) a adressé, récemment, une lettre à Sa Majesté le Roi Mohammed VI demandant l'octroi du titre de langue officielle à la langue amazighe lors d'une éventuelle révision de la Constution.
    Dans sa lettre signée par son président Belkacem Lounès, le CMA affirme que les discours royaux du 30 juillet 2001 et 17 octobre de la même année (discours d'Ajdir) «ont suscité un réel espoir pour la réhabilitation de l'identité amazighe» mais que cet espoir a été «vite déçu par une réalité faite de blocages multiples mis en œuvre par tous les niveaux de l'Etat à l'encontre de l'intégration nationale de l'amazigh».
    Pour le CMA, le temps, au Maroc, «n'est plus aux atermoiements et autres faux-fuyants" et "il est urgent de mettre définitivement fin aux siècles de déni des droits fondamentaux des Amazighs». L'ONG amazighe rappelle à juste titre les dernières recommandations du Comité de l'ONU pour les droits économiques, sociaux et culturels appelant le Maroc à «prendre les mesures nécessaires pour garantir pleinement à la communauté amazighe son droit d'exercer sa propre identité culturelle (...) et de reconnaître à tamazight le statut de langue officielle dans la Constitution du Maroc».
    C'est dans ce sens, lit-on dans la lettre du CMA, que ce dernier saisit la plus Haute autorité du pays pour que, lors d'une prochaine révision de la Constitution, «l'amazighité soit reconnue dans toutes ses dimensions, notamment historique, civilisationelle, culturelle et linguistique».
    Les revendications du CMA s'étendent encore à la laïcité et la reconnaissance de l'appartenance méditerranéenne et africaine du Maroc. Les militants de l'amazighité se sont en effet toujours élevés contre l'appellation "Maghreb arabe" estimant qu'il s'agissait-là d'un déni de l'identité amazighe de la région.
    Le CMA, dans la lettre adressée à Sa Majesté le Roi, demande également la prise en considération des us et coutumes amazighs comme fondements de la législation nationale ou, du moins, comme sources d'inspiration pour les lois des pays. L'ONG amazighe revendique aussi l'instauration d'un Etat fédéral composé de régions autonomes.
    La lettre du CMA, datée du 21 juin 2006, intervient au moment où plusieurs partis, au Maroc, remettent sur le tapis la question des réformes constitutionnelles et politiques et notamment pour ce qui concerne l'annulation ou la restructuration de la deuxième Chambre du Parlement. Ces mêmes partis politiques ont été, de manière régulière, pris à partie par les militants de la "cause" amazighe pour leurs positions jugées "rétrogrades". Le dernier épisode avait opposé des ONGs amazighes à Abbas El Fassi, patron de l'Istiqlal, pour ses déclarations au sujet de la constitutionnalisation de la langue amazighe.
    Abbas El Fassi avait rectifié en se disant pour une constitutionnalisation de l'amazigh comme langue "nationale", mais que l'arabe devait rester langue officielle. L'USFP et Habib El Malki en particulier, n'ont pas été épargnés par les critiques des militants amazighs. Le ministre socialiste est véhémentement montré du doigt pour les écueils qui se dressent devant l'intégration de l'amazigh dans les cursus scolaires.
    Le CMA, début août 2005, tenait son quatrième conclave à Nador. C'était la première fois que cette ONG (basée à Paris) tenait un tel rendez-vous dans l'un des pays de Tamazgha...


    Le 27-6-2006
    Par : Mohamed Boudarham
    Aujourdhui le maroc

  • #2
    M6 n'aura pas d'autres choix que de faire ce qu'il avait déclarer en 2001 car les journaux algériens et même le gouvernement l'avaient critiqué à l'époque d'apporter par ses déclarations de l'eau au moulin aux berbères d'Algérie. Car il faut se rappeler que M6 avait déclaré au moment du Printemps noir que la cause des berbères étaient juste et qu'il allait oeuvrer pour l'officialisation du Tamazigh au Maroc. Sacré tacle à cette époque envers le gouvernement algérien qui l'avait très mal pris
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #3
      M6 avait déclaré au moment du Printemps noir que la cause des berbères étaient juste et qu'il allait oeuvrer pour l'officialisation du Tamazigh au Maroc

      Zwina, apres avoir fini avec la manipulatin de l'oeuvre de Ibn khldoun c'est aux discours de M6 que tu t'attaques maintenant ?

      M6 n'a jamais dis qu'il est oeuvrer pour l'officailisation du Tamazight !! il oeuvre pour donner a la culture et la personalité amazigh le poid qui lui revient !!

      La demarche du Maroc etant tout a fait differette de celle de l'Algerie: au Maroc c'est surtout le travail de base et de recherche ainsi que de la sensibilisation du peuple qui prime d'abord !! l'officialisation serait l'aboutissemnt de ce travail qui sera donc consenti par tout le monde au pays !!

      En Algerie on essaie de tout faire a la breche et ca necrret que des tensions, des revoltes et du sang coulé sans aucuen raison ni resltat !! en Algerie le Tamazight est bine stipulé dans la consitution mais sur le terrain rien n'efait !! juste une formalité sans importance !!

      Et ca on n'en veut pas au maroc car ca n'arrange personne et surtout pas la cause amazigh !!

      Quand a Belkacem Lounès et son congres, je lui dirais poliment de s'occuper de ses oignons ! il n'a rien a dire a ce sujet au Maroc !! et doit nous dire plutot le bilan de ce fameux Congre mondial !!!

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      • #4
        Quand a Belkacem Lounès et son congres, je lui dirais poliment de s'occuper de ses oignons ! il n'a rien a dire a ce sujet au Maroc !! et doit nous dire plutot le bilan de ce fameux Congre mondial !!!

        Tizi,
        Lounes est le president du CMA, elu par la majorite des militants amazighs!!
        C'est son devoire de faire ce qu'il faut.

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        • #5
          moray-mohand

          soit, mais dicter au Roi ce qu'il a a faire est une insolence et ingerence dans les affaires d'un pays qui n'a que faire de ses interventions et recommandation !!!

          Ca c'est au Amazigh marocains de le dire et pas a lui !!

          Quans a : "elu par la majorite des militants amazighs" j'aimerais meme pas commencter !!

          Je rapple cependant qu'au maroc je ne connais que les citoyens amazighs !!!

          les militans ?

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          • #6
            Pas de probleme!

            Donc tu n'etais pas au congres 2005 a Nador.Les amazighes qui participaient au congres sont des militants amazighs.
            Lounes est un amazigh de thamazgha.Il n'y a pas un amazigh marocain ou un amazigh algerien ou un amazigh de bourkinafasso ou una amazigh du Mali!!
            Un amazigh est un amazigh de thamazgha.Nous avons elu Lounes comme president pour deux ans, moi aussi j'ai vote pour lui meme.

            Le roi au maroc n'attend rien des parties comme istiqlal ou des autres.Il sait pq.
            Alors c est le devoire de CMA de faire quelque chose.La lettre de Lounes est respectable et elle est direct.

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            • #7
              Tizi

              Je vais te le trouver ce discours car je me rappelle parfaitement la polémique suscitée à l'époque par ses déclarations

              Quant à Ibn Khaldoun, ça t'a apprendra à encenser un lien sans avoir lu le contenu
              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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              • #8
                Non j'etais j'y etais pas !! et sincerement j'y serais pas allé, meme si j'etais au pays !!

                je participe avec plaisir et grand interet aux activités des amazighs marocains au pays comme etant un citoyen marocain et car eux aussi le sens tout comme la cause qu'ils defendent !!!

                Des amazighes marocains ont put convincre le roi et le mettre a leurs coté, ils travaillé durement depuis des annés et ont aboutit a cela, a la creation de linstiut amazigh, a l'instauration de la langue amazig comme langue internationale vivante, a la codification du tiffinagh, a la revalorisation du patrimoine hoistorique et culturelle amazigh ...... etc

                Ca je le vois, je le vis et j'aimerais voir encore plus dans ce sens !!

                Quand a Belkacem Lounes et sont Club j'en ai sincerement et avec tout le respect, reina a foutre !!

                Qu'est ce qu'il a realisé ce Lounes et son club a part des slogons, des metting qui servent a rien et des soirés de dance et de chant !!! ?

                Quand a Tamezgah il est pour moi aussi relle que l'est l'atlantide aussi
                Dernière modification par Tizinissa, 28 juin 2006, 11h13.

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                • #9
                  Zwina

                  Ha ha ha !! je te vois d'ici fouiller dans ton gigantesque archive

                  ... pour ne rien trouver

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                  • #10
                    Celui du 17/10/2001

                    Le discours d'Ajdir prononcé par S.M le roi Mohammed VI à Khénifra le 17 octobre 2001 ,s'inscrit dans le cadre général du procéssus de démocratisation du Maroc,il marque ainsi la reconnaissance de la composante Amazigh,dans le contexte pluriculturel marocain,dans ses dimensions de langue, de culture et d’histoire,tout en sachant,que l'Amazighité ne peut étre écarter du paysage culturel marocain global.

                    Texte intégral du Discours royal d'Ajdir
                    Louange à Dieu seul,

                    Que la prière et la paix soient sur le Prophète, sa Famille et ses Compagnons, Mesdames et Messieurs, Nous avons tenu, avec la bénédiction de Dieu, à sceller de notre Sceau chérifien, en ce jour béni, le dahir créant et organisant l'Institut Royal de la culture amazighe, Institut dont nous avions annoncé la création et défini les missions dans le discours du Trône que nous avons adressé à la Nation à l'occasion du deuxième anniversaire de notre accession au Trône de nos glorieux Ancêtres.




                    Nous nous sommes attaché à associer à cette cérémonie, les représentants de différentes composantes de la Nation politiques et syndicales, religieuses et culturelles, économiques et associatives, car cet acte porte en lui des significations multiples qui vont bien au-delà de son objet propre. A travers cet acte, nous voulons, tout d'abord, exprimer ensemble, notre reconnaissance de l'intégralité de notre histoire commune et de notre identité culturelle nationale bâtie autour d'apports multiples et variés. La pluralité des affluents qui ont forgé notre histoire et façonné notre identité est indissociable de l'unité de notre Nation regroupée autour de ses valeurs sacrées et ses fondements intangibles que sont la religion musulmane tolérante et généreuse, la défense de la patrie dans son unité et son intégrité, l'allégeance au Trône et au Roi, et l'attachement à la Monarchie constitutionnelle, démocratique et sociale. Nous voulons aussi affirmer que l'amazighite qui plonge ses racines au plus profond de l'histoire du peuple marocain appartient à tous les Marocains, sans exclusive, et qu'elle ne peut être mise au service de desseins politiques de quelque nature que ce soit. Le Maroc s'est distingué, à travers les âges, par la cohésion de ses habitants, quels qu'en soient les origines et les dialectes. Ils ont toujours fait preuve d'un ferme attachement à leurs valeurs sacrées et résisté à toute invasion étrangère ou tentative de division. Dans la mesure où l'amazighe constitue un élément principal de la culture nationale, et un patrimoine culturel dont la présence est manifestée dans toutes les expressions de l'histoire et de la civilisation marocaine, nous accordons une sollicitude toute particulière à sa promotion dans le cadre de la mise en œuvre de notre projet de société démocratique et moderniste, fondée sur la consolidation de la valorisation de la personnalité marocaine et de ses symboles linguistiques, culturels et civilisationnels. La promotion de l'amazighe est une responsabilité nationale, car aucune culture nationale ne peut renier ses racines historiques. Elle se doit, en outre, de s'ouvrir et de récuser tout cloisonnement, afin qu'elle puisse réaliser le développement indispensable à la pérennité et au progrès de toute civilisation. Ainsi, en s'acquittant de ses missions de sauvegarde, de promotion et de renforcement de la place de la culture amazighe dans l'espace éducatif, socioculturel et médiatique national, l'Institut Royal de la culture amazighe lui donnera une nouvelle impulsion en tant que richesse nationale et source de fierté pour tous les Marocains. Mesdames et Messieurs, En scellant ce dahir chérifien ici à Khénifra, nous avons tenu à entamer notre grande tournée dans différentes régions du Royaume sous d'heureux auspices. Nous irons à la rencontre de nos fidèles sujets là où ils vivent et travaillent, réaffirmant à travers les multiples visites que nous effectuons dans toutes les régions de notre chère patrie et nos rencontres avec toutes les catégories de notre peuple fidèle, que le cœur du Maroc se situe là où se trouvent et vivent des citoyens marocains. L'acte que nous allons accomplir aujourd'hui n'est pas seulement lié à une lecture de notre histoire, c'est aussi et surtout un acte de foi en l'avenir, l'avenir du Maroc de la solidarité et de la cohésion, le Maroc de la volonté et de l'effort, le Maroc de la vertu, de la pondération et de la sérénité, le Maroc de tous, fort de son unité nationale que l'avancée dans la politique de la régionalisation ne fait que consolider davantage le Maroc qui fait de chacune de ses régions un espace fécond où toutes les potentialités puissent s'exprimer, s'épanouir, se développer et prospérer dans le cadre d'une pratique démocratique citoyenne. Nous prions Dieu de perpétuer sur ce pays paisible les vertus de la fraternité, de la solidarité et de la cohésion, et de couronner de succès notre action commune pour la réalisation de davantage d'acquis nationaux dans le cadre de nos valeurs et institutions sacrées.
                    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                    • #11
                      Tizi

                      et toc tu devrais te taire parfois
                      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                      • #12
                        et encore

                        Voici le texte du Dahir portant création de l'Institut Royal de la culture amazighe : Louange à Dieu seul (Grand sceau de Sa Majesté le Roi Mohammed VI)

                        Que l'on sache par les présentes- puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur. Exposé des motifs, 1. Perpétuant l'œuvre de nos vénérés ancêtres, nous nous sommes engagés à préserver les fondements de l'identité marocaine séculaire, unifiée autour des valeurs sacrées et intangibles du Royaume : la foi en Dieu, l'amour de la patrie, l'allégeance au Roi, Amir Al Mouminine et l'attachement à la Monarchie constitutionnelle 2. Nous référant au discours du Trône que nous avons adressé à la nation le 30 juillet 2001 à l'occasion de la Fête du Trône et dans lequel nous avions mis en exergue le caractère pluriel de notre identité nationale : identité plurielle, parce que bâtie autour d'affluents divers : amazigh, arabe, subsaharien-africain et andalou, autant de terreaux qui, par leurs ouvertures sur des cultures et des civilisations variées et en interaction avec elles, ont contribué à affiner et enrichir notre identité... 3. Convaincu que la reconnaissance de l'ensemble de l'héritage culturel et linguistique de notre peuple renforce l'unité nationale par la consolidation de notre identité 4. Rappelant que la finalité de la pratique démocratique dans le cadre de l'État de droit est de réaliser l'égalité en droits et en devoirs de tous les citoyens marocains 5. Soucieux de renforcer le substratum de notre culture et le tissu de l'identité de notre nation riche par la diversité de ses affluents 6. Désireux d'approfondir la politique linguistique définie par la charte nationale d'éducation et de formation qui stipule l'introduction de l'amazigh dans le système éducatif 7. Convaincu que la codification de la graphie de l'amazigh facilitera son enseignement, son apprentissage et sa diffusion, garantira l'égalité des chances de tous les enfants de notre pays dans l'accès au savoir et consolidera l'unité nationale 8. Considérant que la création auprès de Notre Majesté chérifienne d'une institution placée sous notre protection tutélaire, chargée de sauvegarder, de promouvoir et de renforcer la place de notre culture amazighe dans l'espace éducatif, socioculturel et médiatique national ainsi que dans la gestion des affaires locales et régionales lui donnera une nouvelle impulsion en tant que richesse nationale et source de fierté de tous les Marocains 9. Ayant la ferme certitude que l'assistance à apporter à Notre Majesté, sous forme d'avis éclairés dans la protection de cette culture et de sa promotion, requiert que cette institution Royale soit composée de personnalités connues pour leur capacité intellectuelle et leur conscience de l'aspect pluriel de notre culture nationale 10. Soucieux de voir cette institution Royale de la culture amazighe s'acquitter de ses missions dans les meilleures conditions, Notre Majesté chérifienne a tenu à la doter de l'autonomie financière et administrative.
                        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                        • #13
                          discours du trone 30/07/2001

                          Discours à l'occasion du deuxième anniversaire
                          de l'intronisation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI
                          ( 30 juillet 2001)


                          --------------------------------------------------------------------------------

                          "Louange à Dieu Seul,

                          Que la prière et la paix soient sur le Prophète, Sa Famille et Ses Compagnons,

                          Cher Peuple

                          ...............(très long donc je vais à l'essentiel, parler pour ne rien dire ne sert à rien, n'est ce pas Tizi )

                          A cet égard, nous attachons la plus haute importance à la question de la région et de la régionalisation. Il s'agit là, pour nous, d'un choix stratégique et non d'une simple construction administrative. Nous l'envisageons comme un édifice démocratique qui est fondamental pour la réalisation du développement économique et social. Nous y voyons aussi l'avènement d'une administration déconcentrée, de proximité, gérée par des élites régionales ; ainsi que l'éclosion des particularismes culturels dont la diversité constitue une source d'enrichissement pour la nation Marocaine.

                          Nous sommes convaincu que la démocratie ne consiste pas seulement à réaliser l'égalité dans un état-nation, de droit, uni ; mais elle requiert également un substratum culturel qui illustre le respect de la diversité des particularismes culturels régionaux en offrant à ceux-ci un espace de nature à en assurer la continuité, la créativité et la diversité qui forgent harmonieusement l'unité nationale. aussi, considérons-nous la glorieuse fête du trône, qui incarne l'unité de notre Peuple et qui, reliant notre passé à notre présent, nous incite à réfléchir sur les moyens d'assurer un avenir meilleur pour notre nation, constitue l'occasion idoine pour t'entretenir, cher Peuple, d'une question importante qui nous intéresse tous, à savoir la question de l'identité nationale, identité qui se caractérise par sa diversité et son caractère pluriel, tout comme elle se singularise par son homogénéité, son unité et son originalité à travers l'histoire.

                          Identité plurielle, parce que bâtie autour d'affluents divers; Amazigh, Arabe, Sub-Saharien, Africain et Andalous, autant de terreaux qui, par leur ouverture sur des cultures et des civilisations variées, et en interaction avec elles, ont contribué à affiner et enrichir notre identité. Quant à l'homogénéité, elle s'est réalisée par l'attachement, dans la fraternité, à la foi islamique, ferment indissoluble de l'unité de notre nation. Notre identité a réussi à donner une illustration concrète de l'unité, de l'intégration et du brassage qui se sont opérés dans le cadre d'une nation unifiée, ne connaissant ni majorité, ni minorité, car ses citoyens se rejoignent à l'unisson autour de ses valeurs immuables et ce, grâce à la pérennité de notre régime monarchique qui s'est attaché, treize siècles durant, à entourer de sa constante sollicitude, notre identité, dans son unité et sa diversité ; ce qui lui a permis de se singulariser, tout au long de notre histoire nationale, par ses spécificités, à nulles autres pareilles.

                          Notre vénéré père, Sa Majesté le Roi Hassan II - que Dieu ait son âme - a tenu, dans son discours à la nation, du 20 août 1994, à l'occasion de la commémoration de la révolution du Roi et du Peuple, à partager avec toi, cher Peuple, la vision perspicace qu'il avait de la question de la langue et de l'identité marocaine. Sa Majesté, -que Dieu l'ait en sa sainte miséricorde- dit en substance : "... notre histoire, comme je te l'ai dit cher Peuple, est une histoire glorieuse dont nous, Marocains, sommes les artisans. Nous sommes un Peuple historique, un Peuple dont l'histoire repose sur des fondements multiples, solides et sains, des fondements riches par leur diversité, leur génie et leur authenticité...".

                          Notre regretté Père a, en outre, souligné que "... au moment où nous engageons une réflexion nationale sur l'enseignement et les cursus, il convient d'envisager l'introduction, dans les programmes, de l'apprentissage des dialectes, sachant bien que ces dialectes ont contribué, aux côtés de l'arabe, la langue mère, celle qui a véhiculé la parole de Dieu -Glorifié soit Son Nom-, le Saint Coran, au façonnement de notre histoire et de nos gloires...".

                          Depuis, des efforts nationaux importants ont été consentis et des commissions de réforme se sont succédées, le tout couronné par la charte nationale de l'éducation et de la formation que nous avons validée et qui a fait l'objet d'un large consensus de la nation, dans toutes ses composantes politiques, syndicales, économiques, scientifiques et associatives, représentées au sein de la commission spéciale de l'éducation et de la formation.

                          Cette charte a dessiné les contours d'une politique linguistique claire qui fait de la langue arabe, en sa qualité de langue officielle et en tant que langue du Saint Coran, la principale langue d'enseignement dans tous les cycles, qui prône l'ouverture sur les langues étrangères et qui introduit pour la première fois dans notre pays, l'Amazigh dans le système éducatif national.

                          Au moment où nous conduisons des réformes déterminantes dans des domaines d'importance vitale, animé que nous sommes d'une volonté inébranlable, confiant dans la sagesse et le courage de notre Peuple, nanti de la protection et de la bénédiction divines qui accompagnent tout grand dessein inspiré par la vertu ; soucieux, en outre, de consolider les piliers sur lesquels repose notre identité ancestrale et gardant à l'esprit la nécessité de donner une nouvelle impulsion à notre culture Amazigh qui constitue une richesse nationale, afin de lui donner les moyens de se préserver, de se développer et de s'épanouir, nous avons décidé de créer, auprès de notre majesté chérifienne et sous notre haute protection, un institut royal de la culture Amazigh auquel nous assignons, outre la promotion de la culture Amazigh, la mission d'assurer, aux côtés des départements ministériels concernés, la conception, la préparation et le suivi du processus d'intégration de l'Amazigh dans le système de l'enseignement.

                          De même, nous confions à cet institut, dont le dahir portant sa création sera préparé sous Notre égide et que nous installerons dans ses fonctions prochainement, le soin de proposer les politiques appropriées qui sont de nature à renforcer la place de l'Amazigh dans l'espace socio-culturel et médiatique national, ainsi que dans les affaires locales et régionales. nous aurons ainsi donné sa substance à la dimension culturelle du nouveau concept de l'autorité que nous nous efforçons constamment de mettre en oeuvre, de sorte que toutes les régions du royaume puissent gérer leurs affaires dans le cadre de la démocratie locale dont nous nous employons à affermir l'ancrage, et de l'unité de la nation dont nous sommes le dépositaire.

                          Il nous a déjà été donné de souligner, à l'occasion de l'ouverture de la dernière session parlementaire, l'importance de la réhabilitation de l'action politique et partisane vertueuse, et de la consolidation du rôle des partis politiques en tant qu'école authentique de la démocratie. En effet, dans la mesure où ces partis sont des structures auxquelles la constitution a confié une mission d'organisation et de représentation des citoyens, nous avons donné nos hautes instructions au gouvernement pour que, à l'instar des collectivités locales, des chambres professionnelles et des syndicats qui disposent de textes précisant pour eux les conditions d'exercice de cette mission constitutionnelle, il élabore, à l'intention des partis politiques, une législation spécifique qui les distingue des associations et qui permette d'assurer rationalité, démocratie et transparence à la formation, au fonctionnement et au financement de ces partis. il s'agit notamment, d'empêcher que l'interdiction, par la constitution, du parti unique, ne donne lieu, dans les faits, à une prolifération de partis uniques. il faudra aussi se garder de tomber dans l'erreur qui consiste à apprécier le degré de démocratisation d'une société en fonction de la quantité de partis épars qu'elle compte en son sein et qui n'expriment que des ambitions personnelles ou claniques limitées, au lieu de les mesurer à l'aune de la consistance et de la qualité de ces partis et de leur capacité nationale à encadrer les citoyens sur le terrain

                          et à exprimer les aspirations qui les animent.

                          Quant aux droits de l'homme, nous avons tenu à en élargir l'espace, en prenant un certain nombre de mesures et d'initiatives dont nous citerons, en particulier, le projet de révision du code des libertés publiques. Nous appelons, à cet égard, le gouvernement et le parlement à en hâter l'adoption et à entamer la mise en place d'un organe spécial chargé de veiller à une saine application de la loi et de la déontologie de cette noble profession, qu'est celle de l'information et de la communication, et ce, en veillant pleinement à leurs libertés et leur pluralisme, autant qu'à l'équilibre qui doit exister entre les libertés individuelles et collectives, d'une part, et d'autre part, la nécessité de préserver l'ordre public qui constitue, du reste, le meilleur gage de l'exercice effectif de ces libertés.

                          ...........
                          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                          Commentaire


                          • #14
                            Nous voulons aussi affirmer que l'amazighite qui plonge ses racines au plus profond de l'histoire du peuple marocain appartient à tous les Marocains, sans exclusive, et qu'elle ne peut être mise au service de desseins politiques de quelque nature que ce soit.

                            Voil`un passage des plus important !!!

                            a retenir deux point essentils :

                            1- l'amazighite qui plonge ses racines au plus profond de l'histoire du peuple marocain donc la question d'origine ne se pose plus !!

                            2- ... appartient à tous les Marocains, sans exclusive, ce que je dis toujours c'est une cause de tous les marocains et non seulements des amazighs seuls !!

                            3- ... et qu'elle ne peut être mise au service de desseins politiques et ca c'est extrement important ! il ne faut jamais politiser la question ! et c'est malheuresement exctement ca le cas en Algerie et c'est aussi une raiosn pourlaquelle je refsue ce Lounes et son club "mondial"

                            Je veux qu'on continue a voir la question comme etant une cause nationale et non seulement amazigh !! et que tout le peuple doit etre concerné par cette cause !!!

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                            • #15
                              Tizi

                              Comme tu peux le lire M6 a déclaré en 2001 qu'il était POUR la régionalisation et donc pour l'autonomie des régions au moment même ou en Algérie les berbères avaient maille à partir avec le gouvernement algérien justement sur la régionalisation , joli tacle de M6 et Bouteflika l'avait très mal pris

                              A cet égard, nous attachons la plus haute importance à la question de la région et de la régionalisation. Il s'agit là, pour nous, d'un choix stratégique et non d'une simple construction administrative. Nous l'envisageons comme un édifice démocratique qui est fondamental pour la réalisation du développement économique et social. Nous y voyons aussi l'avènement d'une administration déconcentrée, de proximité, gérée par des élites régionales ; ainsi que l'éclosion des particularismes culturels dont la diversité constitue une source d'enrichissement pour la nation Marocaine.

                              Nous sommes convaincu que la démocratie ne consiste pas seulement à réaliser l'égalité dans un état-nation, de droit, uni ; mais elle requiert également un substratum culturel qui illustre le respect de la diversité des particularismes culturels régionaux en offrant à ceux-ci un espace de nature à en assurer la continuité, la créativité et la diversité qui forgent harmonieusement l'unité nationale. aussi, considérons-nous la glorieuse fête du trône, qui incarne l'unité de notre Peuple et qui, reliant notre passé à notre présent, nous incite à réfléchir sur les moyens d'assurer un avenir meilleur pour notre nation, constitue l'occasion idoine pour t'entretenir, cher Peuple, d'une question importante qui nous intéresse tous, à savoir la question de l'identité nationale, identité qui se caractérise par sa diversité et son caractère pluriel, tout comme elle se singularise par son homogénéité, son unité et son originalité à travers l'histoire.
                              Dernière modification par zwina, 28 juin 2006, 11h41.
                              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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